Source: Geneviève Bouchard, Le Soleil, 13 janvier 2009.
L’héritage de Jean Pelletier en matière d’urbanisme n’est peut-être pas le plus spectaculaire, mais il n’en demeure pas moins important. Certaines de ses réalisations permettent encore à ses successeurs de travailler efficacement au développement de la ville.
«Jean Pelletier était très intéressé par le design urbain, en particulier par l’aménagement des espaces publics, affirme Serge Viau, qui fut directeur de l’urbanisme à la Ville de Québec de 1982 à 1991. Il voulait que les espaces publics soient très conviviaux.» (…)
«Dans toutes les villes, il portait une attention particulière aux espaces publics. Par exemple, la place D’Youville et sa patinoire sont inspirées de la Rockefeller Plaza à New York.»
On doit aussi à Jean Pelletier le premier concept d’une véritable place de la Gare agrémentée d’éléments architecturaux, place qui devait d’ailleurs porter le nom de René Lévesque. (…)
L’urbaniste convient cependant que la question de la revitalisation de Saint-Roch était difficile. «Saint-Roch avait été victime du développement urbain à l’ancienne, de type bulldozer, où l’administration achetait les bâtiments désaffectés des quartiers dévitalisés et les rasait. C’était un grand trou et ça prenait une intervention majeure, un concept fort pour relancer tout ça. Toutefois, un projet comme la Grande Place ne tenait pas compte de la trame urbaine du quartier et de son histoire. La vision de L’Allier était plus en accord avec ces notions.» (…)
Le grand héritage de Jean Pelletier en matière d’urbanisme est peut-être moins spectaculaire que de grands développements architecturaux, mais n’en est pas moins important.
«Dès son élection en 1977, il a mis sur pied un grand processus de révision des plans de zonage de la ville, avec des consultations dans tous les quartiers, raconte Serge Viau. Jusqu’à ce moment, Québec n’avait pas de plan de zonage intégré pour l’ensemble de son territoire.» (…)
La suite. Aussi, entre autres billets: Le maire qui montrait du doigt.
17 janvier 2009 à 11 h 48
C’est vrai, nous avons devant nous un bilan tout a fait positif.
Rarement une ville a pus bénéficier d’une telle vision urbanistique.
Très bel article de Geneviève Bouchard ou elle a su nous démontrer
que Québec, la ville moderne et tournée vers l’avenir, a pris
naissance sous le règne de Jean Pelletier.
Bravo.
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17 janvier 2009 à 13 h 22
La Grande Place dans Saint-Roch. Je n’étais pas à Québec à l’époque. Une petite recherche google m’a permis d’en apprendre plus. Il y a même une maquette, au cas où ça vous intéresse.
Maude
http://books.google.ca/books?id=feBTrmnpjBEC&pg=PA135&lpg=PA135&dq=Grande+Place++saint-roch+jean+pelletier&source=web&ots=cdqMutQ8iw&sig=LwU7xnClXBuXk5StCoISvRaZZlg&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=6&ct=result
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17 janvier 2009 à 13 h 58
Les failles (en urbanisme) de l’administration Pelletier sont bien soulignés dans l’article de
Genevieve Bouchard;
1-la recherche de désign avant l’urbanisme
2-« S’inspirer d’ailleurs » au lieu de « s’inspirer d’ici »
Dans certains cas , il y a eu tout de même des résultats tres intéressants (mais ponctuels); Place de la gare, patinoire d’youville
Mais il y a eu des échecs ,sinon des choses plutôt médiocres;
-Tout le désign de Québec84 (tubulures rouges, plexiglass) a été jeté a la poubelle sans regrets
-Espace St-Roch planifié par Toronto n’avait pas d’assises dans le quartier
-L’ilot St-Patrick en forme de fer a cheval irlandais avec du rouge brique et du vert tôle est supposé nous rappeler la présence irlandaise … …??? Bof!
-La bibliotheque Gabrielle Roy manque d’audace
————————————
trop audacieux la ou il fallait pas (vieux-port)
trop conservateur la ou aurait fallu être audacieux (Gabrielle-Roy) , son héritage se situe plutôt au niveau des intentions mais sans avoir le savoir-faire.
(C’est J Paul Lallier qui a amené le savoir-faire)
Pour reprendre la citation de Genevieve Bouchard: »il a VOULU tourner la ville vers l’avenir et la modernité …MAIS il y avait des failles dans le -savoir-faire-comment-«
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17 janvier 2009 à 14 h 59
Je n’avais pas vu cela sur cette angle. Vous avez avez sans doute
raison. Par contre dans l’article de Geneviève Bouchard nous
constatons que celle-ci semble vouloir ménager la mémoire
de pelletier. Autrement dit, les égarements que vous énumérez
nous les retrouvons a peine dans l’article, comme si la journaliste
était excessivement prudente dans ses propos. Tout ce que je
sais de pelletier, c’est que son alliance avec Laurent Gagnon a
fait en sorte que Québec c’est retrouvé avec une architecture des
plus conservatrices et surtout redondante.
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