Domaine de la Capitale; En route vers un projet de plus de 200 millions$

Relancé il y a un an et demi, le projet résidentiel Le Domaine de la Capitale, situé à l’est de l’autoroute du Vallon, a présentement le vent dans les voiles. Si la tendance se maintient, lorsque ses trois phases seront complétées d’ici 2006, ce développement résidentiel représentera des investissements de plus de 200 M $, estime son promoteur Stéphan Huot.

Et les chiffres sont impressionnants. D’une superficie de neuf millions de pieds carrés, le Domaine s’étendra de l’actuelle ceinture nord de Duberger jusqu’à l’autoroute de la Capitale. Près de 800 terrains résidentiels sont prévus, en plus de la partie commerciale qui trônera à l’angle stratégique de l’axe routier du Vallon-Capitale.

« Depuis l’automne passé, ça bouille », décrit M. Huot à propos de ce qui se passe sur les chantiers. Jusqu’à maintenant, plus de 175 maisons ont été construites et les 290 terrains de la phase un sont à présent desservis, le tout pour une valeur de 56 M $.

Sur place, cinq entrepreneurs en construction sont à l’oeuvre et le promoteur envisage même de faire appel à deux autres au cours de l’été.

Étalé sur trois phases, le projet devrait entamer une seconde étape en septembre avec le développement de 250 nouveaux terrains résidentiels en cours d’année. Pour 2005-2006, 250 autres habitations devraient être érigées pour compléter le domaine.

Gros joueur

Dans les prochains mois, la partie commerciale devrait également s’amorcer. Au plus tard à l’automne, le nom des partenaires devrait être annoncé. Si tout reste à confirmer, déjà un gros joueur du domaine de l’alimentation s’est montré intéressé, assure M. Huot qui s’attend à ce que les investissements pour cette partie avoisinent les 60 à 75 M $. Station-service, pharmacie, club vidéo, tout est envisagé. Même IKEA !

Interrogé au sujet d’une rumeur persistante sur l’éventuel retour du géant suédois à Québec dans ce secteur, M. Huot affirme que tout n’est que pure spéculation. « Ils veulent revenir à Québec et on est un des endroits qui les intéressent paraît-il, mais il n’y a rien de décidé ou de signé. J’aimerais bien ça, mais ce n’est pas la première fois que j’entends ce genre de rumeur… » Contacté par LE SOLEIL, IKEA a démenti l’information qui ramène l’entreprise dans la capitale dans un proche avenir.

Projet opportun

« C’est un projet important et qui tombent pile pour la Ville », ajoute M. Huot. C’est qu’avec ses maisons qui valent en moyenne entre 175 000 $ et 200 000 $, le Domaine de la Capitale générera notamment son lot de taxes, ce qui est non négligeable d’après le promoteur.

« Ce sont des terrains intéressants pour faire des études fiscales », confirme Claude Larose, conseiller et responsable de l’habitation à la Ville de Québec, à propos des phases à venir. Mais il n’y a pas que cela qui compte.

Selon ce dernier, si les terrains de cette zone offrent de bonnes conditions pour un tel développement, l’aval de la Ville reste encore à donner avant que ne démarre la phase deux.

Car pour que le feu vert soit allumé, beaucoup de travaux restent à faire, notamment les études environnementales, souligne le conseiller qui s’inquiète notamment des zones marécageuses. Cependant, de ce qu’il a vu de la phase un, pour la suite « les choses se présentent assez bien », juge-t-il.

« J’ai une bonne collaboration des services de la Ville », soutient de son côté M. Huot. S’il reconnaît qu’il y a encore des ententes à compléter, il n’y voit rien pour freiner l’élan du projet, pas même les caprices du terrain.