Source: Le Soleil, 3 décembre 2005.
La tradition du Noël des enfants se poursuit
Encore une fois, hier, la Société Radio-Canada a marqué un grand coup avec son Noël des enfants à Québec. Désormais partie des traditions, l’activité consistant à amasser sous, jouets, denrées, vêtements et autres biens permettra une nouvelle fois de relever le Noël de bien des enfants démunis.
Elle permettra aussi de leur offrir du soutien tout au long de l’année, notamment avec l’achat de matériel scolaire, des bourses d’étude et des camps de vacances. En fin de journée hier, les résultats préliminaires étaient de 120 000 $ en argent, et la valeur des biens était évaluée à 430 000 $. La campagne de souscription en poursuit jusqu’au 6 janvier. (…)
En cette veille des Fêtes, le Noël des enfants, la Guignolée et autres activités de cueillette de dons rappellent qu’il y a du chemin à faire pour éradiquer la pauvreté chronique au Québec et dans la capitale, malgré l’annonce d’un taux de chômage qui n’aurait jamais été aussi bas en 30 ans… « Par rapport aux conditions de vie des plus pauvres, c’est-à-dire les personnes à l’aide sociale, les conditions se détériorent », soutient Viviane Labrie, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, dans une entrevue récente qu’elle a accordé à Radio-Canada. « On aura beau en changer la définition et en manipuler les chiffres, rajoute Stéphanie Leblanc (Pauvreté: bouc émissaire, 29 janvier 2004.), la pauvreté est en augmentation au Québec (…) Le problème avec notre société, c’est qu’elle véhicule l’idée de deux catégories de pauvres : les bons et les mauvais. »
Pour conclure, ce commentaire de David Desjardin, chroniqueur à Voir Québec (Ce serait bien trop triste, 1er décembre 2005), qui suscite déjà de nombreuses réactions des lecteurs de l’hebdomadaire:
(…) vous aurez oublié que ce prélèvement de votre argent [impôts] a aussi comme objectif de répartir un peu de la richesse.
(…) Ça vous reviendra en allant chercher du lait au dépanneur. En fouillant dans l’étalage des gommes à mâcher, vous fixerez d’un œil mauvais le clochard qui, à la caisse, se paye le seul voyage à sa portée: une grosse canette de Wildcat. Dans l’auto, en revenant à la maison, vous songerez aux paiements dont il vous faut vous acquitter, à votre boulot de fou, aux enfants qui ont encore la guedille au nez, aux prochaines vacances d’été – à Old Orchard ou en Virginie? -, à la hausse du prix de l’essence, puis, l’image du clochard vous revenant en tête, à ce que coûte l’aide sociale et à ce qu’en font les maudits BS qui en abusent en se payant de la cochonnerie. Écrasés par la brutalité de votre quotidien, de votre réalité, vous en viendrez à vous dire que les clodos cherchent quand même un peu le trouble, à se saouler comme ça au lieu de se trouver une job, et que la pauvreté, c’est ben plate, mais c’est normal, qu’il faut s’en accommoder. (…)
Voir aussi billet précédent, les sites de Centraide-Québec et Politiques sociales.net et cet article du Soleil sur Gilles Kègle et son oeuvre.
10 septembre 2007 à 19 h 32
Je n’ai pas de commentaire mais j’aimerais feliciter cette initiative et profiter de cette ocasion pour vous demander votre surport pour organiser cette belle fete avec les enfants demunis d’Haiti.
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