Source: Baptiste Ricard-Châtelain, Le Soleil, 8 janvier 2006.
Le Québécois des villes est plus actif que son cousin des campagnes, tant dans ses passe-temps que ses déplacements, selon une étude de l’Institut national de santé publique.
Côté loisirs, les chercheurs avaient remarqué depuis un moment que l’urbain se démène plus physiquement, note Bertrand Nolin, kinésiologue.
Restait à savoir s’il en était de même côté transports.
Oui! En ville, on marche plus et on roule plus à vélo pour se rendre au travail, à la pharmacie, au dépanneur. Dans les grandes cités comme Québec et Montréal, une différence existe même entre les quartiers centraux et les banlieues: » À l’intérieur de la ville, lorsque la densité de population diminue, l’utilisation de la marche comme moyen de transport diminue. »
Dans la capitale, environ 40% des banlieusards marchent au moins une heure par semaine pour « se transporter ». Le taux grimpe à près de 60% au coeur de la ville. Le rapport est mimétique dans la métropole.
Même constat avec la bicyclette: « On utilise plus le vélo en ville qu’en campagne », observe M. Nolin. Mais, tous lieux de résidence confondus, les vélos sont peu populaires. Au centre-ville de Québec et de Montréal, environ 8% des résidents pédalent au moins une heure par semaine. Le taux tombe à 3% dans les villages. Sauf chez les adolescents, qui roulent beaucoup plus en région: « Ça se comprends. Si j’habitais sur Sainte-Catherine ou Sherbrooke à Montréal, je n’aimerais pas trop que mon jeune alle jouer en vélo dans le trafic. »
Bertrand Nolin perçoit dans ces résultats un argumentaire solide pour la lutte contre l’étalement urbain et pour la promotion de l’exercice de transport. Cest facile, accessible et il ne faut pas s’inscrire dans un centre spécialisé pour s’y adonner, plaide-t-il. (…)
Voir aussi billet précédent portant sur une étude similaire.
13 janvier 2006 à 11 h 51
Ces résultats ne sont pas très surprenants, mais il me font me questionner…
Dans une ville comme Québec, l’utilisation de ses pieds ou du vélo pour se déplacer n’est-elle pas aussi reliée au fait de posséder ou non une voiture?
Au coeur de la ville de Québec, il y a peut-être moins de gens qui ont accès à une voiture que dans la « banlieue ».
On dit ceci : » Le taux grimpe à près de 60% au coeur de la ville. »
Parmi les 40% qui ne marchent pas au moins une heure par semaine et qui habite la zone « urbaine » de la capitale, quel est le % de personnes ayant une voiture?
La densité de population y est pour quelque chose. En ville, on habite souvent près de son travail à pieds ou près des services. Mais si, par exemple, l’épicerie qui se trouve à quelques minutes à pieds ne fait pas notre affaire, et qu’une voiture nous attend à la porte, qu’est-ce que le citadin moyen va faire? (et à noter que mon exemple concerne plutôt une ville de la taille de Québec).
« Bertrand Nolin perçoit dans ces résultats un argumentaire solide pour la lutte contre l’étalement urbain et pour la promotion de l’exercice de transport. » C’est vrai. Mais je lutterais aussi contre l’utilisation de la voiture en ville…
Signaler ce commentaire
13 janvier 2006 à 11 h 53
euh ouin. J’aurais peut-être dû me relire un peu mieux avant de publier. J’espère que mon point est assez clair malgré une syntaxe et des citations qui laissent un peu à désirer ;)
Signaler ce commentaire