Source: Annie Morin, Le Soleil, 16 février 2006.
L’Université Laval est prête à laisser Sobeys construire un « supermarché-école » sur ses terrains en échange de 2 millions $ et d’une partie des profits. Accessible au grand public, l’établissement permettra aux étudiants et aux chercheurs de scruter le comportement des consommateurs et de tester en direct des stratégies de marchandisage et de distribution alimentaire. (…)
La suite et ces deux autres articles.
16 février 2006 à 12 h 29
Ça patchera le trou causé par ce terrain vacant, mais espérons qu’ils sauront rendre l’endroit un peu accueillant.
Ceci dit, je me pose immédiatement une question de chercheur: quelle sera la valeur des études faites sur des consommateurs biaisés (secteur étudiant, épicerie identifiée comme étant un centre de recherche sur les comportements, etc.).
J’entends déjà les gens crier au scandale de l’entrée du privé dans la recherche, alors que nos universités sont presque une honte tellement elles sont sous-financées.
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16 février 2006 à 13 h 01
RIDICULE… d’un point de vu urbain ce sera une catastrophe, une marée d’asphalte avec un gros entrepot au bout… L’université se devrait de donner l’exemple en matière d’urbanisme…
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16 février 2006 à 13 h 11
Effectivement Ludovic, y a des questions éthiques à poser.
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16 février 2006 à 14 h 08
«…l’établissement permettra aux étudiants et aux chercheurs de scruter le comportement des consommateurs et de tester en direct des stratégies de marchandisage et de distribution alimentaire.»
C’est n’importe quoi! Est-ce que cette épicerie a vraiment besoin d’être sur le campus pour réaliser des études? J’en doute fort. C’est vraiment un argument bidon et, entre vous et moi, je crois que ce qui pèse plus dans la balance, c’est l’argent.
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16 février 2006 à 16 h 49
Euh… le terrain est plus qu’énorme. On pourrait aisément y caser les pavillons Vachon, Pouliot, De Koninck, Bonenfant, Sciences de l’éducation, F.-A. Savard.
J,ose espérer qu,il ne s’agit pas de toute la surface occupée par le projet.
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17 février 2006 à 09 h 24
L’université Laval appuie ce projet pendant qu’un groupe d’étudiants travaillent depuis un an sur le développement de logements et commerces sur des terrains près de Myrand. L’université compte vendre ces terrains au prix du marché pour la construction de logements sans doute pas très modiques!! S’ils ne cherchent pas que les profits, alors pourquoi marchent-t-ils main dans la main avec Sobeys pendant que leurs propres associations étudiantes pourrissent avec des projets montés par et pour eux???
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17 février 2006 à 10 h 17
Ce genre de supermarché prévu en face des Halles d’alimentation de Sainte-Foy (!) est le symbole même de la fuite en avant, du dépérissement des quartiers centraux (fermeture de petites épiceries familiales) au profit des banlieues!
Il est particulièrement frappant de constater, comme l’a signalé un lecteur du Soleil, que ce projet aura pignon sur une bonne « terre arable » qui est utilisée actuellement, je crois, aux fins de la Faculté d’agriculture et d’alimentation de l’Université Laval!
L’université: un lieu de « haut savoir », dit-on…
Par ailleurs, je ne suis sûrement pas le seul qui déplore l’implantation de ce type d’édifice plat (inévitablement entouré de vastes stationnements)dans des secteurs résidentiels ou commerciaux à moyenne ou haute densité: à titre d’exemples déplorables, le Provigo sur la rue Myrand, et à Lévis, les développement en cours autour des Galeries Chagnons…
Bref, préservons à ce terrain sa vocation actuelle! Sinon, imaginons par exemple un quartier résidentiel de trois à cinq étages (« genre » rue du Campanile, peut-être) en transition harmonieuse, sur Quatre-Bourgeois, avec les gros immeubles du côté nord. Ce projet serait bien sûr dessiné par les étudiants en Architecture!
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18 février 2006 à 16 h 21
2 millions de dollars! Dans le fond, c’est à peu de choses près la valeur marchande de cet immense terrain… IGA pourra ainsi repositionner un magasin dans le secteur qu’elle occupait jadis (coin chemin Ste-Foy et Du Vallon). Si c’était tellement difficile de s’introduire dans les épiceries pour faire des études, je suis surpris de voir que Sobey’s donne 2 millions de dollars pour ouvrir ses portes aux chercheurs qui n’ont pas – bien sûr – les mains liées par le généreux donateur… la recherche sur le markerting alimentaire est certes le plus dynamique après le secteur pharmaceutique, il est un peu étonnant de voir des chercheurs universitaires décrier un tel besoin… anyways… bravo pour les chercheurs universitaires et l’université Laval d’avoir décroché ce lot… mais l’éthique est menacée je crois… à tout le moins la transparence.
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19 février 2006 à 02 h 54
Il y a en effet un petit quelque chose d’étrange dans tout ça selon moi :
Selon les articles du Soleil : « Accessible au grand public, l’établissement permettra aux étudiants et aux chercheurs de scruter le comportement des consommateurs et de tester en direct des stratégies de marchandisage et de distribution alimentaire. »
Si c’est bien le cas, ça veut dire que ce sera une épicerie un peu particulière et qu’en se sens, les consommateurs n’adopteront probablement le même comportements qu’ailleurs, d’autant plus qu’ils n’iront peut-être pas non plus pour les mêmes raisons.
Cela est donc incompatible avec le but même de « l’épicerie-école » énoncé ci-haut. En tout cas, on verra bien…
Dans un autre ordre d’idée, c’est probablement l’occasion au IGA Pépin coin Ste-Foy/du Vallon de se refaire une beauté en déménageant. Je crois que se fait manger la laine sur le dos par le nouveau Metro de la pyramide.
Finalement, je me demande si le bail emphytéotique ne concerne que le terrain ou ce qui y sera construit? Selon un tel bail, après les « environ 30 ans », cela redeviendra la propriété entière de l’Université Laval. Attendons les détails…
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17 mai 2006 à 15 h 56
Quelle abération !!!!!!!
Tant qu’à faire, installons un Wal-Mart pour essayer de comprendre pourquoi les gens magasinent dans ce magasin ! Étudions le comportement des consommateurs en essayant de comprendre pourquoi les gens vont dans les grandes surfaces plutôt que dans les commerces locaux ! Ensuite faisons croire à la population que c’est pour la recherche !!
La vérité, c’est qu’il y a trois géant de l’épicerie au Québec ((Métro), (Sobeys-IGA) et (Loblaws-Provigo-Maxi). Lequel pensez-vous qui manque dans le secteur ??
Pourquoi pas faire pousser des légumes bio sur le territoire arabe déja existant avec un marché public où les gens pourraient acheter des légumes produits à l’université ou au Québec. L’argent pourrait aider à financer des programmes de recherches en agriculture ou autre ! C’est sûr que c’est pas deux milions. Mais après que cet immense bâtisse et immense stationnement seront construits sur ce territoire, il ne sera plus possible de rien faire avec la terre.
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17 mai 2006 à 17 h 32
» les consommateurs n’adopteront probablement le même comportements qu’ailleurs « .
Ah bon, je me demande bien quel comportement j’adopterais autre que celui que j’utilise en achetant une canne de bean ! Vous en connaissez beaucoup vous ?
En espérant que les étudiants sur le Campus pourront profiter en tant qu’étudiants de rabais sur leurs achats au même titre qu’un chauffeur de taxi ne devrait pas payer plein prix pour son essence !
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17 mai 2006 à 21 h 37
Sylvain,
Votre texte est d’une telle pertinence que je l’enverrais au courrier du lecteur du Soleil. Je vous approuve sur toute la ligne. Bravo!
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