Jacques Bélanger
Journal de l’Habitation
Où se situe le Québec en urbanisme? Les villes du Québec sont-elles bien outillées pour faire une planification urbaine efficace? Voilà quelques-unes des questions posées à Claude Beaulac, directeur de l’Ordre des urbanistes du Québec (OUQ), selon qui le Québec se situe à mi-chemin entre l’Europe et les pays anglo-saxons. (…) L’exemple de la rue Saint-Joseph, dans le quartier Saint-Roch, à Québec -où on a procédé à son recouvrement afin de faire de cette rue commerçante un mail imitant celui des centres commerciaux- représente, selon M. Beaulac, un bel exemple d’erreur qu’on a pu ensuite corriger.
5 août 2009 à 22 h 20
Tiens donc… si on compare avec ce qui se dit ici sur QU en matière d’urbanisme (du moins, au sujet des idées générale et des concept de développement qu’on trouve dépassés, ou à privilégier), je dirais que ça va autant dans le même sens que dans le sens opposé.
J’aurais toutefois aimé avoir des liens du des études ou des essais en la matière qui soient plus détaillés. On énumère plusieurs concepts, la plupart du temps pour dire que « ce n’était pas une bonne idée », « ça ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui » ou « ce n’est pas nécessairement bien ». Cela me laisse donc un peu sur ma faim car j’aurais aimé savoir pour quelles raisons on qualifie ainsi ces concepts, et surtout, qu’est-ce qui serait une meilleur idée que celle qu’on prétend moins bonne.
Il y a aussi un tout petit détail qui m’agace, bien que ce ne soit pas l’essentiel du sujet : le nombre de salairiés avec le titre d’urbanisme n’influence pas nécessairement la qualité de ce que ceux-ci produisent. Autrement dit, l’urbanisme en quelque part n’est pas nécessairement meilleur (ni moins bon) parce qu’il y a deux fois plus d’urbaniste qu’ailleurs. Qu’on ait 5 ou 10 urbaniste été formés avec le même « courant de pensée » ne change pas grand chose.
Mais bon, quand on en a plus, on a plus de chance d’avoir de la variété dans les idées. De plus, je suis d’accord pour dire qu’on doit surtout demander « où » et « quoi » aux urbanistes, tandis que les architectes et ingénieurs nous diront « comment ».
Reste que je suis d’accod
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6 août 2009 à 07 h 43
Le problème n’est pas le statut ou la reconnaissance du titre d’urbaniste, ou de la profession elle-même. Le problème, c’est que les élus municipaux, qui sont ceux (et celles) qui ont à légiférer pour mettre en place les recommandations des urbanistes, sont timorés, craintifs et sans imagination.
Pourquoi pensez-vous qu’il est encore possible, en 2009, d’installer un commerce dans le fin fond d’un lot pour construire le stationnement le long de la rue, malgré tous les effets urbains délétères que ça provoque? Ce n’est pas parce que les urbanistes n’ont pas réalisé que c’est nul en terme d’aménagement urbain. C’est qu’au moment de prendre une décision, les élus municipaux se font chuchoter à l’oreille: « Faites attention… si vous mettez en place un tel réglement… le développement… il va s’en aller ailleurs… »
Un bon exemple: la réglementation sur l’affichage que la ville de Québec voulait mettre en place et qui a été édentée suite aux complaintes ridicules (ça va faire augmenter le prix de l’essence??) des commerçants.
Autre exemple: lorsque j’ai suggéré, au moment des travaux préparatoires à la révision du schéma d’aménagement d’une MRC de la Beauce, d’y inscrire des dispositions en matière de préservation du patrimoine bâti et d’intégration architecturale, on m’a répondu « On ne peut pas faire ça ici. Le patrimoine, c’est à Québec. Il n’y a rien en Beauce. Et ça va nuire au développement. »
Et voilà pourquoi je suis un *ex*-urbaniste.
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6 août 2009 à 09 h 44
Intéressant mais j’ai l’impression qu’on répète les mêmes choses depuis plusieurs années.
J’aimerais que les ordres professionnels parlent plus de l’importance de la multidisciplinarité en aménagement et en urbanisme. D’accord ceux-ci doivent travailler avec les élus, les promoteur et les citoyens, mais qu’en est-il des méthodes de travail avec les architectes, les ingénieurs, les spécialistes en environnement? De ma courte expérience en ce domaine, chacun fait son travail de son côté et à la fin on met tout ca en commun…
J’aimerais aussi que l’ordre puisse mettre plus de pression sur la situation actuelle en matière de consultation publique. L’OCPM semble parfois être facultative lors de grands projets et lorsqu’on analyse le processus participatif du BAPE dans le dossier de la Canadian Malartic en Abitibi, on peut se questionner sur son utilité réele.
L’urbanisme au Québec est très important et l’ordre professionnel qui encadre la profession doit jouer un rôle pro-actif dans son développement. Donc lorsque M.Beaulac affirme que l’urbanisme est un choix de société et une question de politique, je m’attends à lire des déclarations officielles de l’OUQ dans les médias. Un ordre doit protéger le public et l’argumentation est l’outil de prédilection des urbanistes. Pourquoi alors l’ordre ne se prononce pas sur la place publique?
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6 août 2009 à 15 h 57
Carl a dit : « Pourquoi pensez-vous qu’il est encore possible, en 2009, d’installer un commerce dans le fin fond d’un lot pour construire le stationnement le long de la rue, malgré tous les effets urbains délétères que ça provoque? »
Depuis quand les commercants doivent se priver d’espaces de stationnement devant leur commerce pour plaire aux urbanistes ?
C’est comme mettre des plates-bandes de verdure dans les stationnements pour l’environnement. C’est pas pratique pour le déneigement qui force les camions à contourner ces obstacles ou quand les automobilistes les heurtent en glissant dessus, tout simplement…
Vous savez le coût du déneigement est de 30% plus élevé qu’avant avec de telles exigences. Mais les lubies des rêveurs n’ont pas de prix car c’est jamais eux qui payent la note…
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6 août 2009 à 20 h 23
Quand on parle de ne pas mettre le stationnement devant, on ne parle pas de ne pas avori de stationnement du tout, et on ne parle pas non plus de faire des plates-bandes encombrantes dans le stationnement (ça c’est une toute autre question). Non… on parle simpelment de mettre le stationnement *derrière* le commerce (même dimensions même format, etc.), question que la façade soit près de la rue et non en retrait.
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6 août 2009 à 16 h 54
@Fernand
Asphalter des kilomètres carrés, c’est tellement plus accueillant. On les aime les stationnements des Zellers, sans plates-bandes! Il y a moyen de mettre un peu de verdure sans que les Elvis Gratton de ce monde tempêtent contre la méchante clique d’écolos? Personne ne demande de transformer tous les lots en forêt protégée, mais simplement de trouver un équilibre.
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6 août 2009 à 20 h 24
Juste les mettre derrière plutôt que devant serait un bon début…
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6 août 2009 à 17 h 56
Anonyme:
Je ne pense pas qu’un message de ce type émis de ma part aurait passé le filtre de Québec Urbain, mais tu me voles les mots de la bouche. Bravo!
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7 août 2009 à 10 h 22
Jean Cazes je cherche cet équilibre mais quand on vient ajouter des plates-bandes à un stationnement déjà construit depuis plusieurs années, c’est de l’acharnement de certains rêveurs. Ce n’est pas un petit bout de pelouse de 15 pieds par 4 pieds qui va changer la température mais ça vient compliquer l’entretien et la circulation…
L’an dernier l’arrondissement a consacré un budget important pour tout faire le power center de Beauport avec des plates-bandes qui compliquent la vie de tous. Il y en avait déjà, ils emn ont ajouté. Ils ont planté de arbres et ne les ont pas protégé pour l’hiver. Résultat la plupart n’existent plus. Vous devriez voir le rond point en brique qu’ils ont fait inutilement devant l’entrée du cinéma en plein centre de la voie. Il ne sert à rien et l’hiver les autos et la gratte passent carrément dessus. Je vais aller le photographier pour vous faire constater comment on dépense mes taxes inutilement.
Cet hiver près du Bureau en Gros, la ville a décimé une lisère d’arbres mâtures le long de la rivière Beauport pour passer les égouts du développement derrière le power-center. On devait reboiser, c’est pas fait au moment où j’écris… Où est la logique dans tout ça mon cher Jean ???
Quand à l’anonyme son courage n’a d’égal que ses propos irrévérencieux à la Falardeau…
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7 août 2009 à 10 h 44
Désolé pour le commentaire sur Elvis Gratton, c’était complètement gratuit, et je m’en excuse. Et excellent commentaire à propos du power centre de Beauport. Mis en contexte, ça fait moins « moi-l’environnement-rien-à-cirer! ». Cela dit, je suis tout de même d’avis que l’utilisation de plates-bandes dans les stationnements est parfois intéressante, ne serait-ce que pour éviter l’effet piste de course, et guidant la circulation, augmentant ainsi la sécurité des piétons. Et un peu de verdure pour casser la monotonie du bitume, ça fait du bien.
Pour ce qui concerne le poste en anonyme, c’est mon droit le plus strict.
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7 août 2009 à 10 h 34
Je lis Québec urbain depuis des mois, et je trouve que même si Fernand contribue au débat (souvent de belle façon), son habitude de rejeter du revers de la main tout ce qui touche à l’environnement est vraiment lassante. Le commentaire de Carl était intéressant, et sans trop réfléchir Fernand s’énerve sur les espaces de stationnement perdus, les plates-bandes, et le coût du déneigement, ce qui n’était pas du tout l’essence du commentaire d’origine. La vision de Fernand semble utilitaire, au mépris de toute autre considération.
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7 août 2009 à 12 h 40
Merci anonyme. Loin de là de ne pas trouver agréable ces choses mais on doit le faire quand on conçoit un projet. Ça devient plus acceptable…
Par exemple le stationnement de l’Église de la Nativité à Beauport a été transformé, il semble que c’est notre cadeau du 400ème de 2 millions. On a diminué l’espace de stationnement de la moitié sans penser que l’agora de la Maison Bellanger-Girardin attenant attire du monde qui se cherchent des stationnements ailleurs maintenant. On a déplacé le problème…
Il en est de même du centre municipal Mgr Laval qui est sur la place de l’église. La fréquentation de ce centre a diminué de la moitié à cause de la baisse de la capacité d’accueil. Nous avons organisé des déjeuners bénéfices depuis 20 ans et on faisait un tabac de 500 à 600 personnes. Depuis ce cadeau accordé sans consultation, la fréquentation a baissé à 350 personnes et encore certains doivent aller se stationner à l’aréna Marcel Bédard et monter trois escaliers pour venir déjeuner. Avec le vieillisement des beauportois, ça devient un problème pour avoir voulu faire des mausolées aux familles souches. On ajoutera au problèeme quand le Vieux Couvent reprendra vie, un jour…
On a eu récemment le Festival Blues. Ça a été un casse-tête pour les gens et on a assisté à des débordements dans les secteurs résidentiels, ce que l’on ne voyait pas avant. De plus, pour le 375ème de Beauport, on réaménage la place en face de la banque sur l’avenue Royale. On va encore diminuer l’espace de stationnement et les clients de la banque devront se stationner dans la rue D’Orléans et j’envisage que des citoyens se plaindront de la situation où tous les commerces et résidents environnants pestent déjà. On ne les a même pas consulté pour gaspiller encore 1,4 millions et enlever 12 stationnements qui servaient pourtant. Là aussi ça servait pour la maison Bellanger-Girardin. Faudra t’il des navettes à l’avenir pour avoir des activités populaires dans le vieux bourg ? En tout cas c’est devenu problématique et personne n’a demandé ça !!!
Voyez-vous nous vivons des trips urbanistiques qui nous causent des maux de tête et font fuir les gens du quartier historique au grand dam des commercants qui s’attendaient à une revitalisation de l’avenue royale. Surtout que ceux-ci ont perdu une bonne partie de leur achalandage à cause du power center. Certains ont mis la clef dans la porte par dépit. Même certains fidèles de l’église vont maintenant à Ste-Gertrude à cause de cet aménagement urbain non désiré…
Pour l’environnement, les idées vertes qu’elles soient pratiques ou non, critiquer c’est tabou. Pourtant Québec tri les matières recyclables du Plateau Mont-Royal amenées par des camions montréalais. Est-ce un plus pour le bilan énergétique de faire faire la navette à des camions entre Québec et Montréal ??? Et dire qu’on ne peut vendre le produit de notre centre de tri qu’on entrepose en attendant des meilleurs prix qui ne viennent pas… C’est où la logique d’ajouter les matières recyclables de Montréal et quand va t’on rentabiliser ces installations avant de nous lancer à corps perdu dans le compostage généralisé? Ces balbutiements nous coûtent un bras. Faudrait arrêter d’improviser des solutions vertes qui ne le sont pas…
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7 août 2009 à 18 h 26
Le stationnement, est-il encore besoin de le souligner, n’était qu’un exemple. Je voulais simplement illustrer que pour ce qui est d’aménagement urbain, ce ne sont en général ni les urbanistes ni les architectes qui ont le dernier mot. Ce sont plutôt les élus municipaux, les promoteurs, et les ingénieurs civils.
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7 août 2009 à 23 h 09
En effet.
(rien à ajouter)
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