Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Pollution par le bruit: Les voisins de la gare de triage de Sainte-Foy exaspérés

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 21 juin 2006 10 commentaires

Source: Radio-Canada Québec, 21 juin 2006

Les citoyens voisins de la gare de triage de l’arrondissement Sainte-Foy-Sillery disent en avoir assez de la pollution par le bruit qui perturbe leur sommeil et nuit à leurs activités. Ils joignent leurs voix à ceux qui se plaignent des inconvénients de la cour de triage de Charny pour former une coalition pour que le gouvernement fédéral oblige les compagnies ferroviaires comme le Canadien National à diminuer la pollution sonore.

Les plaintes s’accumulent à la Ville de Québec qui a décidé d’intervenir auprès du ministère des Transports. Un mémoire sera déposé dans les semaines, soutient le conseiller du secteur, André Demers.

« L’enjeu de fond, c’est d’encadrer ces compagnies là, de les rendre responsables, imputables de toute pollution par le bruit qui se produit notamment la nuit », dit-il.

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Qualité et milieu de vie.


10 commentaires

  1. Marc-André

    21 juin 2006 à 20 h 08

    Est-ce qu’il y a augmentation du bruit ou c’est la tolérance qui diminue?

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  2. Manu

    22 juin 2006 à 00 h 26

    et l’autre question, classique : qui était là avant, la gare ou ceux qui habitent à côté?

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  3. jacques T.

    22 juin 2006 à 16 h 47

    J’ai vécu des années avec le chemin de fer comme voisin. Mon grand-père travaillait pour le CP et conduisait des locos.
    Je n’ai rien contre le chemin de fer. Le chemin de fer est une industrie nécessaire au développement économique, surtout dans un pays aussi vaste que le nôtre. La question n’est pas de savoir qui était là le premier. Le fait d’être le premier occupant dans un condo ne vous autorise pas à ne pas respecter les règles de bon voisinage… Essayez voir! La culture du CN a CHANGÉE depuis 1998. Privatisation et rationalisation, faire plus avec moins. Pas de recherches et d’investissements sérieux pour diminuer les retombées des opérations…

    Avant 1998, date de la rationalisation Tellier au CN, il n’y avait que deux trains de marchandises par jour dans le secteur de la gare de Ste-Foy. Nous en sommes à 6 et parfois 8 par jours. Avant 98, il n’y avait pas d’assemblage: nous en sommes à 3 convois mis en sections et ré-assemblés la nuit (sans compter les convois de jour). Il est fréquent de voir passer des trains dont les locomotives (parfois 5) sont à Charny et la queue du convoi à Ste-Foy. Un décompte démontre que nous sommes passés de 60 citernes/semaine (2000) à 600 (2006) citernes/semaine. Rien à faire avec l’intolérance en augmentation… C’est devenu fou! Les causes?
    Agrandissement du centre industriel de St-Augustin, l’Alcoa, le libre échange (des centaines de wagons aux couleurs des USA et bientôt du Mexique!!!, le 11 septembre 2001 qui a ralenti l’industrie du camionnage aux frontières américaines, le mauvais entretient des équipements (?), l’implantation par le CN du just-in-time delivery, etc.).
    Le CN ne respecte pas les réglementations des villes (Cf. bruits). Il peut réveiller impunément 1000 personnes 3 fois par nuit dans un secteur sans que les lois du Québec (Cf. la Loi sur l’environnement) puissent s’appliquer. La Loi des Transports au Canada, au ch. des bruits, en est encore à 1896! Un locataire qui réveillerait ses voisins serait passible d’amendes, de poursuites au civil, d’éviction. Le CN est à l’abri de la Loi sur les Transports au Canada, une loi qui doit être ajustée aux nouvelles données.

    merci de l’intérêt

    Jacques

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  4. Manu

    22 juin 2006 à 22 h 34

    Ouf! Alors si c’est rendu nuisible à ce point, on a un sérieux problème!

    De la même façon qu’on interdit les vol de nuit à l’aéroport de Québec, j’imagine que ça pourrait être pareil pour la gare de triage?

    Ça me rappelle que les résidents de Charny avaient justement déposé une plainte à cet effet l’an dernier je crois. Je ne sais plus où cela en est rendu…

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  5. Marc-André

    22 juin 2006 à 23 h 33

    Merci pour votre commentaire, Jacques. Il faut aussi dire que le traffic ferroviaire a considérablement augmenté ces dernières années.

    Je suppose que, pour le CN, avoir des gares de triages de part et d’autre du pont du Québec n’est pas non plus un luxe. Est-ce qu’il y a des solutions de rechange?

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  6. Jacques Thibault

    24 juin 2006 à 13 h 57

    Manu, Marc-André,

    Il y a certainement des solutions. Ce qu’il faut viser, c’est une cohabitation dans le respect mutuel, entre l’industrie ferroviaire et les citoyens qui vivent aux abords des installations. Donc, pas question de proposer de déménager les installations ou d’empêcher le CN de transiter. Ce ne serait pas réaliste, et ce ne serait pas juste.
    Le problème des bruits est devenu intolérable surtout la nuit (un problème de santé publique). La période estivale est aussi la plus touchée (fenêtres ouvertes et augmentation sensible du trafic). Ce sont les assemblages ou la mise en sections de convois qui occasionnent les bruits les plus importants.
    Le CN pourrait interrompre l’assemblage et la mise en sections au cœur de la nuit. En 2000, à l’occasion d’une rencontre entre des représentants de l’arrondissement Ste-Foy/Sillery et du CN, le CN s’était engagé « verbalement » à le faire. Cette promesse a été vite oubliée.
    Le CN pourrait entretenir ses équipements de manière à assurer des opérations moins bruyantes, en particulier au chapitre de la lubrification des wagons et de l’alignement des rails.
    Le CN pourrait modifier son plan d’opération de manière à répartir la charge de travail sur des plages horaires respectueuses de ses voisins.
    Le CN pourrait investir 1% ou 2% de ses profits impressionnants dans la recherche pour atténuer les retombées de ses activités (comme c’est le cas dans d’autres industries).
    Au moment de la rationalisation, le CN a vendu des wagons et au fil de l’augmentation du trafic a conservé un ratio très conservateur entre wagons pleins et wagons vides… Ce ratio l’oblige à maximiser à outrance ses wagons et à assembler sur des plages horaires de 24 heures. De plus, le système de livraison à date fixe (just-in-time) est devenu une religion souvent pratiquée de manière « intégriste » (c’est le système qui permet de concurrencer le camionnage). Là encore, le CN pourrait tenir compte de ses voisins et inclure la problématique des bruits dans les facteurs qui modulent son système d’opération. Mais voilà! Le CN ne semble pas comprendre l’immense tort qu’il cause à la santé publique (des rapports indépendants sont accablants sur les effets des bruits émis par les ferroviaires sur la santé publique).
    Personnellement, je crois que le CN comprend très bien la situation. Mais pourquoi consentirait-il des modifications qui toucheraient à sa marge de profit s’il peut maintenir ses opérations actuelles sans pénalité, en toute légalité? Après tout, la Loi sur les transports au Canada le met à l’abri sur le plan légal. Même l’Office des Transports du Canada, qui avait donné raison aux citoyens d’Oakville dans un cas semblable s’est vue déboutée en Cours fédérale.
    Ce qu’il faut faire avant tout, c’est modifier l’actuelle Loi sur les transports au Canada. Un projet de loi est présentement à l’étude à la Chambre des communes, le Projet de loi C-11. Un article important vise à rendre les ferroviaires imputables pour les bruits et à donner à l’Office des transports du Canada un pouvoir de réglementation. Ce serait un début. Je ne doute pas que les ferroviaires respectent les modifications à la loi et qu’un équilibre puisse être rétabli entre les ferroviaires et les citoyens.
    Il y a un bon moment que l’Union des municipalités du Québec et la Fédération canadienne des municipalités attendent ces modifications à la Loi sur les transports au Canada.
    La Ville de Québec se doit d’être présente à Ottawa et de faire entendre sa voix devant le Comité permanent des transports de la Chambre des communes par le biais d’un mémoire à l’occasion de la deuxième lecture du projet de Loi C-11. À surveiller.

    Merci de l’intérêt

    Jacques

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  7. Paul

    25 juin 2006 à 11 h 43

    Jacques Thibault de l’ancien Cousin Jacques ?

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  8. Robert Godin

    11 juillet 2006 à 08 h 31

    Bonjour, je demeure à Thurso et nous avons sensiblement le même problème car a toute les nuits c’est la même histoire mais pour nous le problème n’est pas relier nécéssairement au bruit que les wagons ou locomotives font mais plutot au fait que a chaque passage a niveau ils se doivent de siffler et croyer le ou non à Thurso sur une distance de moins de un kilometre il a quatre passage à niveau. Je demeure a Thurso depuis ma naissance et j’ai maintenant 49 ans et je peux vous certifier que les trains sont plus nombreux a passer et surtout beaucoup plus bruiant et nous nous devons de faire quelque chose à cette égard afin d’avoir une qualité de vie respectable.Il faut se serrer les coudes comme on dit et se rappeler que l’union fait la force.

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  9. André Houle

    14 janvier 2008 à 10 h 22

    A côté d’la track

    La dangereuse intersection,
    au coin d’la track pis du boulevard
    Pour ceux qui font pas attention,
    pour ceux qui r’gardent pas ses deux bords
    ♪♪♪♪♪♪♪♪♪(sifflet de train )
    Pour les p’tits gars de mon quartier
    c’était l’endroit pour aller jouer
    Pour notre patience un beau trophé,
    une belle grosse cenne toute effoirée
    (ref.)
    J’sais pas pourquoi,même aujourd’hui,
    La track me suit même dans mon lit.
    Tous mes beaux rêves sont détruits,
    par le maudit train de minuit

    Quand on veut pas vieillir trop vite,
    on chante et on fait d’la musique.
    Soudain j’entends son hurlement,
    à côté d’mon appartement
    ♪♪♪♪♪♪♪♪♪♪♪
    En été on a besoin d’air,
    fenêtres ouvertes pleine grandeur.
    Comme dans le ventre de ma mère,
    je dors enfin, c’est le bonheur
    ♪♪♪♪♪♪♪♪♪♪♪♪
    (refrain)

    C’est ça!

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  10. Fred B

    12 août 2008 à 04 h 56

    Salut à vous les cousins d’outre-atlantique

    Je viens de parcourir vos lignes avec grand intérêt. Passionné de chemins de fer (et plus précisément de chemmins de fer nord américains). Je vois que les problèmes de bruit générés par les chemins de fer touchent un peu tout le monde. Pourtant, j’ai quelques questions sur la politique des chemins de fer Nord Américains à vous poser :

    – Plus des 3/4 des réseaux (la totalité pour certains) des réseaux européens sont électrifiés la puissance de vos plus grosses machines (DASH9, ES44 DC, SD70Ace vont si mes souvenirs sont bons de 3600 à 4400 CV C’est à peu près la puissance développées par les BB36000 de la SNCF, les Re 460 hélvétiques et la plupart des machines allemandes. Qui dit machines électrique dit réduction du bruit et de la pollution évidemment. Alors pourquoi ne pas développer la traction électrique sur votre continent ?

    – en ce qui concerne le bruit générés par les rames de frêt, cela fait longtemps que la plupart des réseaux européens ont développés de la recherche au niveau des bogies des différents wagons (matière des roues et des patins de freins, nouvelles technologies, etc). Je ne dirai pas qu’on entend plus les trains, mais la pollution sonore a été largement diminuée. Qu’en est il chez vous ??

    En espérant vous avoir donnés quelques pistes pour faire pression outre-atlantique

    Amitiés à tous Fred

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