Source : Pierre-André Normandin, Le Soleil
(Québec) Les cols bleus auront été trop rapides à contester la décision de la Ville de Québec de confier au privé la collecte des ordures. L’arbitre du travail appelé à trancher dans le conflit a jugé «prématuré» le grief déposé neuf fois avant le début du changement. Déçu, le syndicat des employés manuels promet d’ores et déjà de revenir à la charge.
«Il n’y a aucune preuve au dossier que la décision prise par la Ville au mois de juin 2009 de concéder la cueillette des matières résiduelles à l’entreprise privée à compter du 1er avril 2010 a limité ou va limiter le nombre de cols bleus», écrit l’arbitre Denis Provençal dans sa décision datée du 5 mars.
8 mars 2010 à 19 h 36
Les pubs radios des cols bleu sont d’une démagogie sans nom. Ils n’ont vraiment pas gagné des points avec ça, peut importe le bien fondé (ou pas) de leur « cause »!
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8 mars 2010 à 22 h 09
En fait, c’est plutôt leur syndicat qui mène la charge. Ce dernier n’a d’ailleurs que faire de la qualité du service ou du coût de celui-ci pour les contribuables, quoiqu’il en dise. Son but est simplement d’avoir le plus grand nombre possible de cotisants. Il y aurait une entreprise privée qui arriverait demain en disant qu’elle engage tous les cols bleus d’expérience à de meilleures conditions, et le syndicat trouverait le moyen de dire que ce n’est pas dans l’intérêt de ses membres…
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8 mars 2010 à 22 h 47
Peux importe qui a tort ou raison, je trouve que c’est dommage de laisser les responsabilités de la ville aller dans le privé. Le privé va toujours tenter de faire des profits (et c’est bien normal). Alors pour engendrer leur profit en offrant un service moins cher à la ville, où vont-ils couper? Le matériel ne leur coûte probablement pas moins cher (ou de façon négligeable), alors c’est fort probable que c’est les employés qui vont recevoir de moins bonnes conditions. Et personnellement, je préfère mieux payer les cols bleus et savoir qu’ils mènent une belle vie plutôt que de savoir que le même argent va être distribué à quelques très riches actionnaires.
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9 mars 2010 à 10 h 35
Le seul cas où la sous-traitance est rentable c’est lorsque le sous-traitant paye ses employés au salaire minimum pour faire la job que les employés du « client » feraient à gros salaire. Ca marche pour les jobs où il est possible de sous-payer les employés. Dans les domaines spécialisés (ex: informatique), les employés du sous-traitant sont aussi bien et parfois mieux payés et en plus le boss de la compagnie sous-traitante se garde une cote suffisament grosse pour en vivre. Reste à voir dans quelle catégorie se trouve les vidangeurs.
Pas besoin de spécifier le risque que les compagnies privées chargent le gros prix dans plusieurs années, surtout si celles-ci on un monopole ou oligopole des vidanges, quand les employés de la ville ne seront plus là pour leur « faire concurrence ».
Aussi: dites-vous que si c’était la ville qui s’occupait entièrement du déneigement, elle aurait épargné des gros sous cet hiver, mais comme c’est donné à des sous-contractants qui se sont probablement assurés d’avoir des closes de quantité de neige minimum et maximum, c’est (si c’est le cas) le sous-contractant qui se remplis les poches aux dépends ses propres employés( qui sont payés à l’heure travaillée) et de son client (la ville).
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9 mars 2010 à 10 h 58
Vous avez bien raison et uniquement pour renchérir, en plus des bas salaires, les sous-contractants privés usent de bien d’autres moyens.
Le déneigement en regorgent, par exemple ceux-ci appliquent beaucoup plus de pression sur leur travailleur (horaire et cadence) ce qui résulte en de nombreux accidents. Ils utilisent moins de sel et plus de sable étant donné qu’il est moins onéreux et afin de réutiliser les lames situé au niveau du sol ils les surélèvent de quelques centimètres ce qui fait en sorte qu’il reste une couche de glace dangereuse particulièrement dans les secteurs résidentiels.
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9 mars 2010 à 13 h 08
Au Ministère des Transports ils avaient développé un système informatique en utilisant des technologies de cartographie et de GPS pour surveiller les sous-contractants. Ils mettaient aussi des senseurs sur l’épandeur à abrasif pour s’assurer que le camion ne fait pas seulement qu’arpenter les rues.
Je demeure dans un cul-de-sac et je peux vous dire qu’il arrive souvent, surtout durant les tempêtes, qu’ils oublient ma rue en déneigeant le reste du quartier. Accidentel ou intentionnel, allez donc savoir… et je ne sais pas si la ville est au courant de cela.
Avec les vidanges ils n’auront toutefois pas de latitude sur ce point car s’ils oublient accidentellement ou volontairement une rue, les plaintes vont fuser.
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9 mars 2010 à 08 h 00
Je vais dans le même sens que Francis Vachon, leur publicité était absolument démagogue et remplie de clichés. On allait même jusqu’à faire des allusions que la ville de Québec acceptait des enveloppes brunes de la mafia, alors que je ne me souviens pas d’avoir vu de tels faits dans les nouvelles ?
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9 mars 2010 à 08 h 43
L’ironie c’est que les enveloppe brune ont l’air de bien circuler dans les syndicats comme à la FTQ Construction
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9 mars 2010 à 10 h 11
A tu des preuves de cela matrix. Des enveloppes brunes dans
les syndicats de col bleu de Québec? Hummm, un peu démagogue.
Tu ne serais pas un peu un labeaumesucker par hasard?
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9 mars 2010 à 11 h 11
Autant de preuve et démagogue que les affirmations du syndicat ! En passant, change tes lunettes, j’ai dit : FTQ-Construction, j’ai pas parlé des cols bleu.
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9 mars 2010 à 12 h 41
Comme je l’ai déjà mentionné dans un précédent billet, même si on ne sauve pas d’argent, j’aime aussi bien que l’argent se ramasse dans les poches des travailleurs et de leur employeur (dans le cas de sous-traitance) que d’en gaspiller une partie pour une organisation « gangrenaire » comme le syndicat.
D’ailleurs, le syndicat n’a qu’à faire comme n’importe quel syndicat qui s’égare un peu de son mandat : « investir » l’argent des cotisants dans des « opérations rentables ». Dans ce cas-ci, s’il perd quelques cotisants, il n’a qu’à démarrer ou acheter une entreprise de déneigement, engager ses ex-membres comme employés (avec les conditions de travail que le syndicat considère « raisonnables »… ils verront si bien c’est le cas), et ils feront tout plein d’argent… oui, plein d’argent car le syndicat prétend qu’il n’y aura pas assez de soumissionaires pour assurer une bonne concurrence et que les prix seront gonflés.
Je ne vois par ailleurs pas de problème légal à ce que le syndicat soit propriétaire d’une telle entreprise.
Alors si le syndicat ne veut pas se lancer là-dedans, prétextant probablement que ce n’est pas son mandat (même si c’est ce qu’ils font tout le temps, investir l’argent des cotisants), alors c’est probablemetn que son discours est contradictoire.
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9 mars 2010 à 14 h 49
Belle occasion pour casser du sucre sur le dos des syndicats quand le sujet ne se prête pas à en casser sur le dos des groupes populaires: une habitude des piliers de ce forum… et démagogie pour démagogie, les propos du maire n’ont rien à envier à la publicité des cols bleus de la ville dans ce dossier.
En ce qui concerne les économies à faire en privatisant, on peut toujours rêver: la seule certitude qu’on peut avoir, côté monétaire, c’est que les conditions de travail des employés de la compagnie privée qui fera la collecte des vidanges seront inférieures à celles des cols bleus.
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9 mars 2010 à 17 h 32
En effet, si on réussit à faire des économies, ça va être très minime. Mais c’est une décision qu’aiment les électeurs parce qu’ils pensent que c’est magiquement toujours moins cher dans le privé! Comme si dans le privé on ne prenait jamais de mauvaises décisions, qu’on ne dépensait jamais mal l’argent.
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10 mars 2010 à 07 h 54
Sauf que quand ça arrive trop souvent dans le privé, l’entreprise ferme ses portes alors que dans le publique, les contribuables payent.
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10 mars 2010 à 12 h 13
Ou le privé reçoit une grosse subvention pour rester à flots. Il faudrait examiner les comptes des entreprises privées plus efficaces pour voir la part de leur profit qui vient des subventions.
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10 mars 2010 à 11 h 02
Il faudrait se décider… les syndicats plaident continuellement que leurs employés sont moins choyés que dans le privé, mais s’indigne qu’on donne des contrats à des compagnies qui ne donnent pas d’aussi bonnes conditions à leurs employés.
Le syndicat de toute façon n’est d’aucune utilité pour les contribuables, et ne représente qu’un fardeau dont on ne peut légalement se départir (pas tant qu’il y a des employés du moins). Je ne vois pas pourquoi j’engraisserais des syndicats parasites avec mes taxes…
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9 mars 2010 à 19 h 06
La concurrence du privé me semble essentiel. Quand on confère une situation monopolistique au syndiat, il ne résiste jamais éternellement à la tentation de tirer un peu trop la couverture de leur bord. Protéger les travailleurs, c’est bien, mais protéger ceux qui paient leur salaire l’est tout autant.
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9 mars 2010 à 22 h 14
exactement !
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9 mars 2010 à 22 h 15
Les compagnies de vidanges sont peu nombreuses et sont pour la plupart des filiales avouées ou non de deux gros employeurs dont la tête est américaine et qui opérent sous divers noms. D’après mon expérience en vérification dans le secteur privé des vidanges de la région de Montréal, c’était pas du bois de la croix de St-André et je comprends le message du syndicat que certains trouvent démagogique. J’ai du même collaborer avec la sureté et la GRC dans certains dossiers de vidanges et c’était pas des dossiers de tout repos. En tout cas, je sais que certaines compagnies qui soumissionneront à Québec ont des liens avec celles de Montréal. J’espère que les situations que j’ai vu à Montréal ne se répéteront pas à Québec.
Quant à la problématique public-privé, à Beauport comme à Ste-Foy le déneigement est fait en partie par le privé et en partie par le public. Ça apportait une saine émulation qui stimulait nos cols bleus, chacun voulant nous montrer qu’il était plus efficace que l’autre. En tout cas un monopole qu’il soit public ou privé, c’est le bordel assuré et des coûts supérieurs …
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10 mars 2010 à 01 h 13
Bien d’accord. Tout ça veut aussi dire, idéalement, qu’il ne faut pas exclure la possibilité dans le future de revenir au col bleu de la ville pour offrir le service… au cas où le privé tenterait à son tour d’aller trop loin.
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10 mars 2010 à 11 h 13
On peut difficilement comparer avec le déneigement.
D’une part, la quantité de travail à effectuer est très variable avec la neige et surtout, difficilement prévisible, autant au jour le jour que pour une année complète. La qualité du travail peut varier énormément et les critères de tous et chacun pour l’évaluer varient tout autant.
Pour les ordures, les quantités sont passablement prévisibles, et les moments de collectes sont fixés. La qualité se résume essentiellement à ramasser tout déchet échappé de son contenant (le bac à ordures) lors du déversement de celui-ci dans le camion ou à cause de sacs éventrés par des animaux, et de laisser les bacs vides debouts là où les gens les ont mis. Bref, tant que tout en bien ramassé, personne ne s’en plaint.
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10 mars 2010 à 21 h 08
Je ne crois pas que la comparaison ici soit entre le public et le privé, mais entre un monopole et une saine compétition.
Un monopole qu’il soit public ou privé finit par coûter cher puisque la compagnie (ou la compagnie) ne sent pas le besoin d’améliorer ses techniques pour rester compétitif.
Cela dit, on aurait pu laisser « bidder » les cols bleus afin de voir la différence de prix entre le privé et les cols bleus.
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