Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Écoquartiers à Québec: des architectes fébriles en attente

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 novembre 2010 11 commentaires

Samuel Auger
Le Soleil

(Québec) La souris d’ordinateur et la table à dessin de l’architecte Charles Garant s’activent par les temps qui courent. Fraîchement débarqué de Suède et du Danemark, où il a été aux premières loges pour constater l’effet des écoquartiers sur le tissu urbain, l’architecte de Québec n’attend que le feu vert de la capitale pour soumettre ses propres concepts pour les secteurs de D’Estimauville et de la Pointe-aux-Lièvres. (…) Comme d’autres architectes contactés par Le Soleil, M. Garant exhorte la Ville à se doter de règles claires et restrictives sur le type de développement souhaité. «Il va falloir que la Ville s’implique. Là-bas [à Stockholm], la Ville prend en charge les aménagements principaux pour créer un terreau pour recevoir le reste. Si la Ville donne tout au privé, ça va être difficile.»

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La vie de ruelle à la suédoise

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Voir aussi : Architecture urbaine, Conférences / évènements, Québec La cité.


11 commentaires

  1. François Magellan

    7 novembre 2010 à 09 h 15

    « Comme d’autres architectes contactés par Le Soleil, M. Garant exhorte la Ville à se doter de règles claires et restrictives sur le type de développement souhaité. «Il va falloir que la Ville s’implique. Là-bas [à Stockholm], la Ville prend en charge les aménagements principaux pour créer un terreau pour recevoir le reste. Si la Ville donne tout au privé, ça va être difficile.» »
    Voilà. Voilà où réside de ma grande crainte ; deux secteurs urbains à fort potentiel de développement et d’innovation -estimauville, pointe aux lièvres- livrés au privé dans la planification. Son rôle doit uniquement être la réalisation selon un cahier des charges.
    À la ville de Québec l’entière planification, avoir l’humilité de ne pas tout connaître, s’entourer de gens allumés, architectes, urbanistes, d’ici et d’ailleurs, pour leurs lumières, leurs expériences, bonnes et mauvaises. On n’a pas le droit de se tromper ni d’improviser. Le critère premier n’est pas celui de la rentabilité financière sur un court horizon. Que les promoteurs se le tiennent pour dit.

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    • Lucas

      7 novembre 2010 à 10 h 04

      Parce qu’il n’y a que des gens compétents à la mairie? Il semblerait pourtant que quelques cols blancs l’aient échappé un peu cette semaine avec la voie réservée sur RR.

      Faut arrêter de toujours voir le privé comme le gros méchant.

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      • Réal Utilisateur de Québec Urbain

        7 novembre 2010 à 10 h 13

        Le privé n’est pas le « gros méchant », mais disons simplement que sa préoccupation première est le profit et non pas le bien commun.

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      • François Magellan

        7 novembre 2010 à 13 h 21

        @Lucas : Je n’ai jamais écrit que le privé est le méchant. Mais dans ce dossier, si on veut faire du vert, du développement durable, de l’innovation, ce n’est pas en lui laissant la planification qu’on va y parvenir. Il ne doit être que l’exécutant, celui qui réalisera sur le cahier des charges, comme j’ai écrit. L’article est assez éclairant à ce sujet. Quant à cette semaine, ça reste à démontrer qu’ils l’ont échappé, comme tu dis.

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  2. Marcg

    7 novembre 2010 à 11 h 18

    La ville si elle voulait bien faire lancerait une série de concours d’ architecture en premier, et par la suite des appel s offres pour les entrepreneurs, cela éviterait tout risque de collusion avec des promoteurs ou avec des amis de la ville.

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  3. Un lecteur assidu

    7 novembre 2010 à 14 h 06

    Certains ne jureront que par le privé, d’autres que par le public.

    Je crois qu’il faut éviter de généraliser sans cesse et, ainsi, de nous enfermer dans une «chapelle».

    La Colline parlementaire, telle que nous la connaissons ou encore la Promenade Champlain, à moins d’errer, ç’est la Commission de la Capitale nationale qui en a été l’ultime « pilote » et, vous en conviendrez, le résultat en est pour le moins REMARQUABLE.

    Pour demeurer sur le terrain « public », le fameux « calorifère » sur Grande-Allée, en connaissez-vous beaucoup qui admirent cet immeuble qui, selon moi, est l’incarnation de ce que le « public » peut faire de plus LAID ?

    La Fontaine de Tourny, vous en conviendrez, le résultat est EXEMPLAIRE et, dans ce cas-ci, à moins d’errer, a été le fruit d’un partenariat privé/public impliquant un mécène, en l’occurrence la famille Simons d’une part et la ville de Québec de même que la Commission de la Capitale nationale, d’autre part !

    Pour ceux qui sont plus agés, comme moi, malheureusement ( ! ), vous vous rappelez certainement de ce qu’était la rue du Petit Champlain et ce qu’elle est devenue grâce à l’initiative privée.

    D’autre part, même si j’applaudis au développement de l’axe D’Estimauville, trouvez-vous que l’édifice en construction va constituer une oeuvre architecturale qui saura susciter la venue de nombreux touristes afin de la photographier ? Quant à moi, aucunement !

    Vous allez me demander « iousque » je veux en venir.

    Tout simplement qu’il n’y a pas de solution miracle.

    Comme dirait mon beau-père, c’est « selon ».

    À nous de souhaiter que quelque soit les
    « ceusses » qui auront à concevoir, que ce ne sera pas que durable mais ……REGARDABLE.

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    • davedeux

      7 novembre 2010 à 14 h 26

      Pour la rue du petit Champlain je vous donnes en partie raison,
      puisqu’avant que la rue soit presque privatisé, il y avait une vie
      familiale et même une école. Aujourd’hui c’est peut-être bien
      beau (quoique parfois, selon les endroits, assez douteux) mais
      il n’y a plus personne…mise a part les touristes en saison)
      En ce qui concerne le « Calorifère » , faudrait en reparler a l’ancien
      maire de Québec, Lamontagne, qui a cédé au provincial ce bout
      de rue qui était parsemé d’élégantes maisons Victoriennes.
      Quand au restant, c’est des bars

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    • Réal Utilisateur de Québec Urbain

      7 novembre 2010 à 16 h 47

      Votre mention de la rue du Petit Champlain a attiré mon attention puisque j’y ai vécu avant que cela devienne une enfilade de boutiques de luxe et de restaurants. Y avait là de véritables artisans qui y vivaient et travaillaient mêlés avec des résidents comme moi qui pouvaient y vivre et entrer chez eux sans passer entre les tables des terrasses ou sans devoir porter sur son dos comme des ânes les sacs d’épicerie.
      Ceci dit, on peut dire que c’est un succès commercial et touristique mais ce n’est surement pas un exemple à répéter partout dans la ville au risque de se retrouver avec d’autres no-man lands déserts quand les touristes ne sont plus là.

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    • Georges-Antoine

      7 novembre 2010 à 17 h 15

      Pour connaître beaucoup de gens étudiant en architecture, je dois dire que ces gens adorent le calorifère et considèrent en général que c’est l’un des édifices les plus architecturalement accompli de la capitale. Beaucoup d’architectes senior le pensent aussi.

      Après de le trouver beau ou non, c’est selon ;)

      D’après moi, le seul problème du calorifère est sa localisation. Il aurait surement meilleure réputation s’il était ailleurs en ville.

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  4. paradiso Utilisateur de Québec Urbain

    7 novembre 2010 à 16 h 27

    En tout cas, l’erreur à ne pas faire est d’annoncer des investissements publics massifs dans un secteur, et laisser les terrains privés de ce secteur entre les mains des spéculateurs.

    La ville de Québec doit user de son pouvoir législatif pour imposer un plafond / moratoire sur l’échange de terrains.

    À Montréal, il y a des lots autour du Quartier des spectacles qui ont changé de mains 10 fois depuis deux ans et pris des millions $ en valeur, et absolument rien ne s’y construit.

    Regardez le beau trou à la place du défunt Spectrum, rue Ste-Catherine. Où est la tour à bureau et le grand magasin qu’on y promettait ? On va avoir affaire à une belle place avec du beau mobilier urbain et de belles fontaines, entourés de terrains vagues pendant 10 ans. Idem boul. St-Laurent où un prometteux qui a largement profité des largesses du public ces dernières années (développement Angus) a exproprié tout un ilot, forcé le légendaire Pool Room à déménager… puis abandonné le projet. Résultat: des immeubles qui resteront vides pendant 10 ans en face du Club Soda et de la SAT, à côté du Monument National.

    Est-ce quelqu’un est au courant de ce qui se trame dans D’Estimauville et Pointe-aux-Lièvres concernant les transactions spéculatives ? À qui appartiennent les terrains ?

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  5. Manu

    7 novembre 2010 à 22 h 11

    Remarque plus simple et demandant moins de réflexion que les commentaires précédents : il me semble que la photo de Stockholm dans l’article (en lien dans ce billet) a des airs des rendus de ce qu’on projetait (ou qu’on voulait mettre en marché) pour Lebourgneuf en 1974 :

    https://www.quebecurbain.qc.ca/images/2004/0822-1b.jpg

    (remplacez l’eau et les bateaux par de l’asphalte et des véhicules routiers)

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