Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


L’Escalier revient

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 29 janvier 2007 18 commentaires

Des millions pour la basse-ville

Un théâtre et des boutiques dans la «caverne» Dufferin
Source: Michel Hébert Le Journal de Québec

Jean-Paul L’Allier risque d’avaler son café de travers en apprenant que la mairesse Boucher veut elle aussi un escalier, mobile et couvert, installé dans la falaise Dufferin et donnant accès à un théâtre souterrain, des boutiques et des liens piétonniers menant aux hôtels environnants et débouchant en surface près de la rue Saint-Jean.

Pour le moment, l’administration Boucher-Marcoux garde ce projet sous le manteau à cause de la tourmente entourant le tournoi mondial de hockey, mais elle a déjà obtenu l’assurance que la fameuse caverne lui sera bientôt cédée gratuitement par le gouvernement Charest.

Transports Québec prévoit terminer la démolition des bretelles abandonnées de l’autoroute Dufferin en mai, afin d’alléger les accès autoroutiers à la haute ville et de procéder à un réaménagement complet de l’entrée dans la basse-ville, juste en bas de la «caverne», où le dramaturge Robert Lepage veut s’installer. L’administration Boucher-Marcoux a déjà prévu dépenser neuf millions, auxquels s’ajoutera la facture du théâtre souterrain. Des informations non confirmées font état de 2,5 millions à 3,5 millions en sus.

Accès

L’accès à ce théâtre se fera de deux façons: à l’aide d’un escalier mobile couvert partant de la rue Saint-Vallier, en bas de la falaise, et à partir de deux escaliers partant du haut, à l’angle des rues Honoré-Mercier et Côte-de-la-Potasse. Deux villes de Chine collaboreront à l’aménagement au sol d’inspiration asiatique.

Difficile de délier les langues pour parler de ce projet. «C’est le projet de la mairesse, on va la laisser l’annoncer», nous a-t-on dit, mais quatre sources différentes nous ont fourni des détails concordants.

Le diamant

On réfère au «tunnel» ou à la «caverne», mais le Journal a appris que Robert Lepage l’a baptisé Le Diamant, en référence au cap du même nom. On y accéderait donc par les escaliers ci-dessus mentionnés et par un accès percé dans le terre-plein à l’angle de la rue Saint-Jean, en face de l’hôtel Palace Royal. Le futur hôtel de la côte d’Abraham y aurait aussi un accès souterrain.

Robert Lepage travaille activement à ce projet avec l’appui de la mairesse Boucher, qui voudrait, pour 2008, réserver au dramaturge québécois un accueil plus chaleureux que celui qu’a eu Guy Laliberté et son Cirque du Soleil à Montréal.

Le théâtre serait aménagé dans la cavité de la falaise creusée jadis pour faire passer une autoroute, mais la dureté du roc avait découragé les autorités politiques. Étonnamment, ont constaté des experts, il y fait plutôt chaud en hiver et frais en été. Autour de 8 °C à 10 °C. Il faudrait tout de même chauffer l’endroit, l’électrifier, le climatiser, y installer des loges, des toilettes, etc.

Production

La troupe Les Gros Becs y présenterait 200 spectacles pour enfants par année et des troupes étrangères produiraient là des pièces de Lepage. Entre Tokyo, Berlin et Montréal, Robert Lepage dessine les croquis qu’il montrera sous peu à Mme Boucher.

Mercredi dernier, le ministre Michel Després a annoncé que ces travaux coûteront 13,4 millions, dont environ 6 millions pour l’enlèvement des bretelles. Le reste irait à la reconfiguration du réseau routier. La Ville y ajouterait au moins 9 millions, sans compter le Diamant de Lepage, évidemment. Le dramaturge ne veut pas accoler un chiffre précis à son projet. La norme de construction d’un théâtre est d’environ 10 000 $ par place assise, ce qui porterait la facture du Diamant à 10 millions. Mais comme il n’a pas de murs à construire et que les structures de la caverne sont «comme neuves», Québec et Ottawa auront sans doute à évaluer un projet moins coûteux. «On ne sait pas combien ça coûtera. Ils vont faire une étude de faisabilité prochainement et on le saura ensuite», disent les fonctionnaires.

Voir aussi : Québec La cité.


18 commentaires

  1. Manu

    29 janvier 2007 à 09 h 01

    Au moins il ne s’agit plus de transformer la falaise en escalier, mais plutôt un escalier fonctionne qui donne un accès piéton au tunnel

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  2. Manu

    29 janvier 2007 à 09 h 01

    désolé: fonctionne = fonctionnel.

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  3. Francis vachon

    29 janvier 2007 à 09 h 08

    Beaucoup plus emballant, en effet!

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  4. Ludovic

    29 janvier 2007 à 09 h 34

    Il en faudrait peu pour relier le tout au complexe de tunnels de la colline (Place Québec, Hilton, etc), ce qui pourrait aider à la renaissance de Place Québec si ce dernier est bel et bien vendu au privé et réaménagé.

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  5. Christian

    29 janvier 2007 à 10 h 30

    J’aimais bien l’escalier de L’Allier. Il ouvrait la Haute-Ville vers la Basse-Ville. D’un meme ordre d’idee je ne suis pas un fan de Meduse. J’ai bien aime quand ils on demoli les maisons de la cote (avant de reconstruire). On pouvait voir la Basse-Ville de la Haute. La cote n’etait plus un tunnel mais une porte d’entree vers un autre quartier de la ville.

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  6. Francois

    29 janvier 2007 à 11 h 38

    Est–ce posssible d’arrrêter de simplifier à outrance avec le terme « l’escalier » ? Je trouve ça telllement réducteur. Puis, pour mémoire, je me souviens que la mairesse avait qualifié Jean-Paul L’Allier de mégalomane lors du premier projet…

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  7. jaco

    29 janvier 2007 à 13 h 13

    Francois a tout a fait raison; il n’y a jamais eu d' »Escalier » réelle , concrete et définitive …
    (De toute facon , ce n,était pas la ville qui était le maitre d’oeuvre mais bel et bien la France)
    C’était un concept exploratoire!

    Et pour avoir écouté la conférence du maire Lallier sous les bretelles , il m’a semblé tres clair que l’objectif premier n’était pas L’escalier mais l’aménagement d’un lieu(le « trou délabré ») et l’aménagement d’un lien(haute-ville/basse-ville)
    Tout le reste est de la fiction crée de toute piece par des médias populistes qui ont sauté de joie sur le début d’une ébauche de maquette lancé innocemment pour créer un momentum au 400ieme

    Il faut voir aussi que l,approche du RMQ et l’approche Boucher sont différentes;
    Le RMQ favorisait la démocratie et les consultations; il se devait de présenter son projet a la discussion et a la critique (Donc une maquette exploratoire)
    L’approche Boucher se résume a :  » that’s it , that’s all…! (« C’est MA ville , pas la votre!)

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  8. olivier

    29 janvier 2007 à 16 h 53

    Peut-être un excès de démocratie et de consultation de la part du RMQ dans le dossier du championnat de hockey 2008!!! Les « that’s it, that »s all sont parfois utiles.

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  9. Denis

    29 janvier 2007 à 17 h 10

    Commentaire de olivier laissé le 29 janvier 2007 à 16:53

    « Peut-être un excès de démocratie et de consultation de la part du RMQ dans le dossier du championnat de hockey 2008!!! Les « that’s it, that »s all sont parfois utiles. »

    Effectivement, et même qu’il y en a pas assez !

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  10. Gwido

    29 janvier 2007 à 17 h 45

    Quoi qu’il en soit, c’est là un projet très stimulant et original et je souhaite qu’il se concrétise! J’espère juste qu’il ne soit pas de trop grande envergure pour Québec!

    Plus d’artistes comme Lepage devraient participer à nos projets de société, ils ont bien plus d’imagination et d’audace que nos personnages politiques!

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  11. jaco

    29 janvier 2007 à 17 h 55

    La derniere ligne de mon commentaire était superflu… Désolé!

    La mairesse a assez de pression a gouverner dans un contexte de mutinerie et de cynisme qui prévalait aussi sous le maire Lallier…

    Donc j’en rajouterai pas (même si c’est évident que qu’elle n’est pas mon choix politique)

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  12. René

    29 janvier 2007 à 18 h 21

    WOW…Voici une super bonne idée pour le centre ville.

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  13. billy

    30 janvier 2007 à 16 h 54

    revient… avec un t. Il faut garder la bonne habitude de passer les textes par le correcteur…

    amicalement

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  14. Gérald Gobeil

    30 janvier 2007 à 17 h 08

    Merci Billy. J’avais manifestement manqué une marche! :)

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  15. Patrick

    1er février 2007 à 19 h 13

    A-ton vraiment besoin d’un autre théâtre? Moi j’aimais bien l’idée d’utiliser ce lieu pour mettre en valeur les collections d’art contemporain du Musée National des Beaux-Arts. Meduse c’est bien, mais c’est un bien petit espace pour l’art contemporain à Quebec.

    Le clin d’oeil au Chinatown est bien, s’il se réalise.

    Tant qu’à demolir quelques bretelles pour reconfigurer, pourquoi ne pas tout démolir ces bretelles d’un coup. On va le faire de toute façon une fois que les fonctionnaires du transport formés à l’école corbusienne prendront leur retraite et que Québec rejoint des villes comme Londres, Montréal, Boston, etc. vers une perspective réélle de developpement durable. Vaut mieux le faire maintenant et eviter de payer pour une autre reconfiguration + démolition dans 5, 10 ans. Le no-man’s land sous Dufferin-Montmorency ne reprendra pas vie tant qu’il y aura ces bretelles.

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  16. Denis

    2 février 2007 à 12 h 15

    Et puis vous faites quoi avec la circulation automobile???? on la détourne pour creer davantage de goulot d’étranglement , occasionant plus de surplace et d’émmanation de gaz!!!!

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  17. Denis

    2 février 2007 à 12 h 20

    Et puis vous faites quoi avec la circulation automobile???? on la détourne pour creer davantage de goulot d’étranglement , occasionant plus de surplace et d’émmanation de gaz!!!!

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  18. Paul

    2 février 2007 à 12 h 25

    Et puis vous faites quoi avec la circulation automobile???? on la détourne pour creer davantage de goulot d’étranglement , occasionant plus de surplace et d’émmanation de gaz!!!!

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