Amphithéâtre Hydro-Québec, pavillon Alphonse-Desjardins, Université Laval
La Chaire publique de l’AÉLIÉS organise une table ronde le mercredi 16 février 2011 à dix-neuf heures à l’Amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins sur le thème: Imaginons le Québec sans pétrole: aménager le territoire pour une mobilité plus durable.
Hugo Séguin Président au Conseil d’administration du Réseau Action Climat Canada Conseiller principal, Équiterre
Yves Lavoie Président du Réseau des Ingénieurs du Québec Administrateur, Technocentre en écologie industrielle
Alexandre Turgeon Directeur général du Conseil régional de l’environnement de la Capitale nationale Président exécutif de Vivre en Ville Président exécutif du Centre de l’environnement–ÉcoBâtiment
Pierre Langlois Consultant en transport durable Doctorant en physique, Université Laval
Auteur, Rouler sans pétrole
15 février 2011 à 21 h 07
Évidemment on veut dire sans pétrole pour se déplacer…
Car sans pétrole tout court, on devrait dire au revoir à pratiquement toutes les formes de plastique (partout, partout, inutile de nommer des exemples), de fibres synthétiques pour les vêtements, meubles, tapis, etc. Ce ne serait bien sûr que temporaire, le temps qu’on utilise plutôt l’agriculture pour nous fournir la matière organique (au lieu de nourir les gens) et qu’on élève des animaux pour avoir assez de fourrures pour tout le monde.
Restera ensuite à changer tous les systèmes de chauffages des anciennes maison et surtout de la grande majorité des logements à Québec pour l’électricité plutôt que l’huile… on pourrait aussi revenir au charbon pour les trains de marchandises et les bateaux.
Sérieusement, il s’agit d’un sujet fort louable dans la mesure où il s’agit de trouver des alternatives au pétrole, une application à la fois (et que ces alternatives ne causent pas plus de problèmes que l’utilisation du pétrole bien sûr). Je ne faisais que m’amuser à répondre au « titre » qui est tout à fait exagéré, dans le but d’attirer l’attention et provoquer un peu j’imagine.
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16 février 2011 à 09 h 58
Les entreprises industrielles seraient aussi difficiles à convertir à l’électricité, surtout que le pétrole sous plusieurs formes semble plus efficace que l’électricité pour des applications industrielles.
Pour les transports je prioriserais la conversion à l’électricité des chemins de fer de marchandises, car c’est là qu’il y a le plus gros bonus à aller chercher. Les gens pensent à tort que l’automobile personnelle est le gros utilisateur du pétrole alors que le camionnage en dépense beaucoup plus. Et c’est pas demain qu’on va voir des « van » fonctionner à l’électricité…
Le gain à électrifier des trains de voyageurs et autres formes de transport en commun a des effets beaucoup plus minimes sur la dépense totale de pétrole. A titre d’exemple une récente étude sur l’électrication partielle ou totale des trains de banlieue de Toronto au prix de plusieurs milliards démontrait que ca aurait un impact de moins de 1% (0.3 si ma mémoire est bonne) sur le jus de fossile utilisé en Ontario.
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16 février 2011 à 09 h 20
Moins on utilise le pétrole plus on étire la durée de ses réserves et qu’on donne du temps pour la recherche et le développement. On est donc pas demain la veille…
Il demeure que l’électrification des transports collectifs est un dossier qui me tiens à coeur avec le monorail dont je vois des applications et un créneau de créations d’une industrie innovante exportable.
J’y serai à moins d’empêchement majeur. Je suis intéressé par les visions de Pierre Langlois qui est un ardent propagandiste du monorail et d’Alexandre Turgeon qui est le défenseur du tramway. J’ai hâte de voir les arguments de chacun…
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16 février 2011 à 12 h 23
Je propose ce lien où une entreprise affirme être capable de créer du pétrole artificiel à partir de micro organisme et de CO2.
http://fr.sott.net/articles/show/2467-Transformer-du-CO2-en-petrole
Je me permet de mettre le lien car les gens qui travaille sur ce projet semble sérieux (on parle d’université et d’ingénieur). Mais à quel point est-ce efficace ? Je n’en ai aucune idée.
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16 février 2011 à 22 h 56
En fait, c’est assez simple… comme rien n’est parfait, prendre des résidus de combusion (principalement gaz carbonique et eau) pour les ramener aux composés d’origine (hydrocabures et variantes) demande nécessairement plus d’énergie que ce qu’on peut en tirer. Il y a toujours des pertes en chaleur surtout (et je ne parle même pas de celles à l’utilisation, dans un moteur à combustion par exemple, qui dépassent largement l’énergie qu’on en retire)
L’idée est donc d’utiliser une énergie qui coûte moins cher que le pétrole. Par exemple, l’énergie solaire captée par les plantes vertes, qui finissent parfois leur vie enfouies et se décomposent en pétrole au fil des millions d’années (je simplifie là…). Pratiquement gratuit. Si on ne veut pas attendre si longtemps, on a recours à des moyens plus chers. On peut par exemple faire intervenir des enzyme ou des microorganisme dans une chaîne de réactions (et si ceux-ci pouvaient carburer en partie à l’énergie solaire, du moins pour catalyser leurs réactions, ce serait probablement l’idéal).
Bref, il y a toujours moyen de fabriquer du pétrole avec du pétrole « brûlé ». Mais comme ça demande plus d’énergie, il faut en trouver qui coûte pas mal moins cher (et qui ne s’utilise pas aussi facilement que le pétrole car on n’aurait alors qu’à l’utiliser directement…).
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