Beaucoup de jeunes, dit-on, veulent quitter Québec pour l’Alberta « parce qu’icitte, y s’passe rien! ». D’autres choisiraient plutôt la métropole car ici, « on peut pas vivre sans auto »… Sans auto, vraiment?
Ci-bas, voici une opinion divergente qui me rejoint tellement que j’ai cru bon de la reproduire dans Québec Urbain. Je me suis permis de souligner en gras les points soulevés qui me paraissent particulièrement pertinents.
Sur ce, je m’apprête à aller faire ma traditionnelle tournée de photos de mon vendredi de congé au centre-ville… à pied, bien sûr, en attendant de sortir mon vélo! ;-)
Partir n’est pas la solution (Source: Olivier Tremblay, Le Soleil, Carrefour des lecteurs, 9 mars 2007.
Dans Le Soleil du 7 mars, cinq jeunes dans la mi-vingtaine, qui disent avoir quitté Québec pour Montréal en raison notamment de l’impossibilité d’y vivre sans voiture, ont suscité plusieurs interrogations en moi. Bien que je sois d’accord avec le projet de tramway et que je sois déçu de la réaction de Mme Boucher et de M. Després, je ne suis pas sûr que de quitter pour Montréal soit la solution! Au contraire, je leur dirais plutôt: restez à Québec, impliquez-vous, soyez innovateurs, investissez les partis municipaux ou provinciaux et promouvez vos idées!
Aller à Montréal n’aide en rien à la résolution du problème. De plus, je reste pantois sur la question de l’impossibilité de vivre à Québec sans voiture. Où viviez-vous? Moi, je réside et travaille dans les quartiers centraux, et ce, sans difficulté. Je n’ai pas besoin de voiture, les transports en commun me suffisent et si j’avais besoin d’une auto, les nombreux points de service de Communauto [billet] seraient là pour me dépanner. Évidemment, si vous viviez loin en banlieue et que maintenant, vous êtes en plein sur l’île de Montréal, peut-être faites-vous une mauvaise comparaison. Les gens de Brossard et de Pierrefond ne s’attendent pas à la même qualité de service de transport en commun que ceux de Rosemont ou de Côte-des-Neiges. Même chose ici: quand vous vivez dans Montcalm ou Saint-Sauveur, vous êtes mieux desservis que dans les nouveaux développements de Pointe-Sainte-Foy ou au nord de Val-Bélair!
9 mars 2007 à 09 h 51
Pas impossible disons que dans certain cas peut-être plus rapide malheureusement !
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9 mars 2007 à 09 h 56
Je voulais dire plus rapide en automobile qu’avec d’autres moyens de transport, finalement la trame urbain est a revoir !!!
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9 mars 2007 à 10 h 14
C’est possible de vivre en ville sans voiture, mais il faut s’assumer!
Je connais des signataires de la lettre mentionnée dans l’article et leur départ n’est pas uniquement dû à la déficience du transport en commun et la plutpart vivaient au centre-ville. De plus, par cette lettre, ils tentent de s’impliquer à Québec, au moins d’une manière polémique, pour faire réfléchir sur les choix de vie possibles. Il faut aussi mentionner que le transport en commun est un attrait majeur pour les jeunes, ce qu’à souligné un rapport récent de la Commission de la capitale nationale qui s’interrogeait sur la faible capacité de la ville à les retenir.
Bref, heureux de voir que le débat est lancé, je leur en ferai part!
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9 mars 2007 à 10 h 19
Habitant le quartier Montcalm et travaillant à Saint-Émile, pas trop loin du terminus du Zoo, l’autobus est tout simplement incapable de concurrencer ma voiture pour ce qui est de l’économie de temps…
De la porte de mon appart à la porte de mon bureau :
Auto : 20min.
Autobus : environ 1h20…
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9 mars 2007 à 10 h 42
Effectivement, très bon texte. La base de la comparaison est sans doute source d’erreur…
Partir du CV de Québec pour le CV de Montréal, ça, c’est comparable… Comparer Saint-Eustache avec Loretteville, ça, c’est comparable!
POur ce qui est de vivre à QUébec sans voiture, c’est un fait, c’est faisable. En fait, c’est faisable partout, en autant que ce point entre dans les critères qu’on se fixe pour choisir notre lieu d’habitation… Il faut aussi être ouvert à prendre des transport différents : taxi, communauto, etc.
Mais bon, c’est plus facile quand le travail est au CV… Comme dit Sébastien, dans son cas, c’est un peu plus difficile… mais on s’entend, il n’y a quand même pas 25 000 personnes dans son cas… sinon, la demande pour l’autobus serait sans doute plus élevé.
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9 mars 2007 à 11 h 07
J’ai vécu mes 30 premières années à Québec sans voiture. Fraîchement transplanté en Abitibi, je regrette maintenant de n’avoir jamais pris mon permis…
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9 mars 2007 à 11 h 39
Imaginez maintenant quelqu’un qui demeure dans un secteur assez urbain (disons un appartement à Ste-Foy près des autoroutes) et qui travaille sur le « shift de jour » (environ 6h30 à 15h30) dans une des « shoppes » du parc Industriel Jean-Talon (nord de Charest à l’est de Robert-Bourassa) ou encore dans la « Zone Industrielle du Carrefour du Commerce » (à l’ouest d’Henri IV au sud de Hamel).
J’imagine que c’est le cas de certains et c’est loin d’être un cas très tordu ou vraiment « unique en son genre ».
Aucun autobus ne permet de s’y rendre si tôt, ni de près ni de loin (il vient un point où il y a si long à marche qu’on doit partir si longtemps d’avance pour prendre 2 ou 3 autobus qu’on doit finalement partir avant le premier bus de la journée…)
En vélo? Oubliez ça… il y a de très très longs détours possibles (plusieurs km), et quelques raccourcis quand on les connaît (le long des fossés de voies ferrés ou des sentieres non-officiel pour entrer/sortir de la base de plein air par les boisés). Toutefois, les raccourcis n’existent que 6 mois par année, et les très longs détours, qui ne comportent aucun accotement sur une bonne partie de leur distance, sont d’autant plus dangereux lorsqu’il y a de la neige.
Et à moins de rouler en plein milieu de la rue, là où s’est parfois sur l’aslphalte, essayez donc de monter en vélo, l’hiver, les côtes des rues résidentielles à Ste-Foy entre Versant-Nord et Ch. Ste-Foy… crampon ou pas crampon, je vous souhaite bonne chance.
Ce n’est donc pas impossible, mais c’est pratiquement infaisable. Et qu’on fait quand on pogne un mal de genou, par exemple, qui empêche de faire du vélo?
Maintenant, reprennez le même exemple, mais pour le « shift de soir » (environ 15h30 à 0h30). Bonne chance! Et que dire de travailler un dimanche soir…
D’ailleurs, tous ceux qui travaillent le
soir loin des principaux axes de transport ne peuvent pas compter sur le RTC. Vous partez à 1h du matin après le « close du resto » dans un hôtel sur le boulevard Hamel à l’ouest de la route de l’Aéroport? Just too bad…
Ces horaires de travail sont pourtant le lot de bien des jeunes…
Et si ces jeunes qui partent pour cette raison décidaient de rester, peut-être se retrouverait-ils dans d’autres situation peu commodes :
Madame travaille dans un bureau à Charlesbourg et Monsieur travaille dans le « parc technologique » de Bernières (au nord de l’autoroute 20, entre les sorties 305 et 311).
Peu importe où ils demeurent, l’autobus est possible seulement pour Charlesbourg, et on oublie le vélo à moins d’être proche d’un des deux lieux de travail.
et devinez quoi? M et Mme ont des enfants à aller porter à la garderie. Ils en ont deux. Il doivent les amener au plus tôt à 7h30 et les reprendre au plus tard à 17h30… C’est déjà pas facile en auto quand on travaille de de 8h30-17h30 (qu’on déplace de 8h à 17h) ou de 8h30-17h.
Et ils sont chanceux, car leurs amis ont aussi deux enfants en garderie, mais dans deux garderies différentes… la joie!
On peut en trouver à la pelleté des exemples… En fait, je dirais plutôt des contre-exemples au sujet original, car il n’y a rien de plus facile pour contredire une affirmation que de donner un contre-exemple. À l’inverse, on ne peut pas démontrer quelque chose par quelques exemples (ici, que des milliers de gens peuvent vivre sans voiture ne démontre pas que ce soit possible pour tous).
Donc, peut-être que c’est « possible », mais ce n’est pas ce que j’appelle une « vie ». Le titre dit bien « vivre » sans voiture.
Évidemment, pour plusieurs c’est possible, mais pour bien d’autres (la plupart?) il est généralement possible « survivre » sans voiture, mais pas de « vivre ». Et non, il n’est pas possible que TOUS fassent le choix de vivre en ville à Québec, il n’y a tout simplement pas l’espace nécessaire! (à moisn qu’on rase St-Jean-Baptiste, puis ensuite St-Roch, Montcalm, St-Sauveur et Limoilou pour y construire des tours d’habitation d’au moins 10 étages)
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9 mars 2007 à 11 h 46
De Limoilou en 40 minutes de bus j’ai accès à Charlesbourg jusqu’au zoo, Lebourgneuf, Beauport jusqu’à la cimenterie, le CV, Ste-Foy jusqu’à la route de l’église, le Vieux-Lévis (bateau inclus)… ya juste l’ouest de la ville (Ancienne-Lorette, Val-Bé, Cap-Rouge)qui sont difficiles d’accès…
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9 mars 2007 à 12 h 56
C’est possible si t’es vraiment pas pressé. ;)
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9 mars 2007 à 14 h 18
« C’est possible si t’es vraiment pas pressé. ;) »
Ouais dans certain cas OUI !
CÔTÉ POSITIF:
De Loretteville Caron/Racine vers Ste-Foy je trouve que cela se fait assez bien, juste en 35 min en semaine, juste un peu plus de l’auto.
Les métrobus aussi sont bien, de Limoilou la 800 vers L’université environ 25-30 minutes… sauf lorsque le traffic est « bouchonné »
Manu utilise tu quelques fois le transport en commun… Question en passant…
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9 mars 2007 à 16 h 04
Bonjour,
Je ne suis pas un habitué de votre blogue, mais je vais peut-être le devenir! J’ai été référé par un ami plus régulier de Québec Urbain. Bien content de voir que mon commentaire a su faire réagir et réfléchir, car c’était le but. Évidemment, on pourrait y apporter tout plein de nuances, et c’est correct ainsi, mais je souhaitais réagir à l’autre texte paru dans Le Soleil que j’estimais biaisé, d’autant plus que je connais aussi au moins une des personnes qui y a contribué…
Le fait est que je crois possible, et j’en ai plusieurs preuves dont moi évidemment, de vivre à Québec sans voiture. C’est une question de choix et de lieu de travail avant toute chose et de mon côté, j’ai la chance de travailler en ville. Si je travaillais dans un parc industriel, ce serait une toute autre histoire j’en conviens. Est-ce dire qu’il ne faut pas améliorer la situation et le transport en commun? Non, pas une seconde, je suis un grand partisan du tramway, de l’amélioration du transport en commun et du covoiturage. Cependant, je suis de ceux qui croient que les choix individuels jouent pour beaucoup aussi.
Par ailleurs, ce qui m’irrite particulièrement, c’est que beaucoup de jeunes québécois (dans le sens de ville), vivant maintenant sur l’ile, et j’insiste pour dire l’ile, de Montréal, se plaignent des transports en commun de Québec, en évacuant complètement le fait que Montréal est beaucoup plus gros et qu’il faut comparer des pommes avec des pommes. Beaucoup de ces jeunes vivaient en périphérie des quartiers centraux de Québec et même Ste-Foy et maintenant, ils sont en plein Montréal et se demandent pourquoi ce n’était pas aussi facile lorsqu’ils vivaient à Québec…? Poser la question c’est un peu y répondre… Et d’ailleurs, pour prendre le contrepied de quelqu’un qui a écrit ici, oui la densification urbaine doit être accéléré en ville, on peut pas constamment faire de nouveaux développements… Québec est d’ailleurs reconnu pour être une ville très (trop) étalée, donc j’invente rien.
Voilà, j’en ai assez dit. Ce sera un plaisir de débattre une autre fois.
Ah oui et en passant, je vis très bien, je ne survis pas!
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9 mars 2007 à 16 h 51
44 ans sans voiture et sans permis. Je travaille au centre-ville, j’habite au centre-ville. Aucun stress, pas de bouchons pénibles matin et soir, tous les circuits de transports en commun à portée de marche. Tous les services à moins de 5 mins. à pied. Pistes cyclables à côté. La nature à moins de 45 mins. à vélo l’été. Le pied quoi ! Et sans compter les paiments que je n’ai pas à faire sur une voiture…et que je peu placer ailleur (voyage, restos, petits et gros plaisirs) ;)
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9 mars 2007 à 19 h 50
Quand la vie tourne seulement autour de nous-même, ‘ du style Je Je Je ‘, il est peut-être facile de vivre heureux sans voiture.
Mais quand la vie tourne autour de NOTRE famille, papa, maman et les enfants, la voiture n’est plus un luxe mais une nécessité. Par exemple :
Comment amener ton peewee à sa joute de hockey avec son équipement en hiver à -20c : en vélo ?
Comment ramener à la maison un marché de 150,00 sans partir avec le panier de l’épicerie.
Oublions la longue liste d’exemples qui pourraient suivre.
Le jeune peewee sera peut-être du genre ‘ Je Je Je ‘ quand il aura entre 20 et 24 ans mais possiblement qu’un jour il dira NOUS très souvent lui aussi…. et je lui souhaite
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9 mars 2007 à 22 h 11
Bien d’accord avec le commentaire de mimir. Je peux l’illuster:
J’ai moi aussi quitté Québec pour Montréal. J’espérais me trouver du boulot au centre-ville et vendre ma minoune rapidement. J’ai rapidement trouvé un emploi, mais dans un parc industriel… Alors j’ai toujours une voiture! En fait, je n’utilisais presque pas ma voiture à Québec.
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10 mars 2007 à 00 h 32
Jacques, pour le hockey, ça serait mieux en bus, mais pour avoir joué au hockey étant jeune, y’a des arénas impossible à rejoindre (Donnaconna mettons). Encore mieux serait un minibus appartenant à la ville ou au RTC, une sorte de navette hockey.
Pour les courses, un trailer pour vélos c’est idéal. Le mien arrive ce printemps. :)
– http://www.bikesatwork.com/bike-trailers/truss-bike-trailer/
Quand j’aurai des enfants, je compte bien rester « car-free ». Des amis au pays-bas m’ont parlé d’un genre de vélo qui fait fureur là bas: les Bakfiets
– http://www.bakfiets.nl/fr/modeles.php
Évidemment, c’est des dépenses en plus, même que des fois c’est plutôt cher comme dans le cas du trailer. Mais ce que je dépense dans mon vélo restera toujours bien moindre que ce qu’une personne peut payer juste en frais en une année pour maintenir son automobile.
J’ai fait mon choix.
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10 mars 2007 à 02 h 42
Il y a une partie importante de mon dernier commentaire que j’aimerais reformuler :
Il est possible pour certain de bien vivre sans leur voiture à Québec, mais il est IMPOSSIBLE que TOUS puissent faire ce choix. Il y a un nombre très limité d’espace pour vivre là où ce choix est pleinement réalisable.
On ne peut pas non plus tous faire le choix de ne pas avoir d’enfants, ou de ne pas les inscrire à des activités sportives qui exigent d’aller d’une ville à l’autre, ou d’avoir un parent qui reste à la maison pour éviter les problèmes de garderie, et on ne peut vraiment pas tous avoir des emplois dans son domaine à proximité de circuits d’autobus ou à proximité du domicile. D’ailleurs, quand un membre du couple a du travail en microbiologie et l’autre en foresterie, ce n’est pas rare que 50km sépare les lieux d’emplois. C’est facile faire des choix quand on est célibataire et sans enfants. Mais on ne choisit pas qui on aime (même si on peut être idiot ou vraiment trop platonique et choisir de l’ignorer) et on ne choisit pas toujours ce que la vie nous réserve (par exemple on doit parfois trouver un emploi coûte que coûte). Et comme je parlais des garderies tantôt, s’il y a quelque chose qu’on ne choisit pas (pas autant qu’on le voudrait), c’est bien cela!
D’ailleurs, si tout le monde de Québec faisait ce choix (vivre en ville), ça ne serait pas joli… on devrait densifier (raser et rebatir plus dense), en commençant par les quartiers les plus centraux et les moins denses (relatievement à leur « centralité », surtout St-Jean-Baptiste et Montcalm puis St-Roch, St-Sauveur, Limoilou, etc. pour densifier tout ça. Déjà en partant je me demande s’il y a des habitants de ces secteur qui sont d’accord avec cela, question que d’autres personnes puissent faire les mêmes choix qu’eux.
Tout le monde s’arrachera alors les logements, les condos, etc. jusqu’à ce que la hausse vertigineuse des prix (même si ça se fait sur 20 ans, on assistera à une hausse méchamment plus élevée que la hausse moyenne du coût de la vie) force la plupart des gens qui y vivent actuellement (sauf peut-être dans Montcalm) à s’exiler dans les banlieues désormais abandonnées, décrépies, etc.
Y a quelqu’un qui parlait des banlieues de Paris dans un autre billet récemment…
De plus, on peut pas avoir une société des gens qui disent je je je et qui profitent de ce que leur offre la « ville » s’il n’y a plus de banlieue pour servir de vache à lait pour remplir les coffres de la ville. Dans le scénario ci-dessus, les hausses de taxes seraient alors évidemment proportionnelles aux hausses des coûts en habitation, et ce serait alors les gens de la ville qui payeraient la pleine part des services qu’ils reçoivent.
Bref, pour ceux qui présentement ont « fait ce choix » et qui en profitent maintenant, eh bien continuez d’en profiter, car plus il y aura de gens qui feront ce choix, plus il sera onéreux de le faire et moins vous serez en mesure de le faire (ou peut-être qu’on jour vous tomberez sur l’amour de votre vie qui aura fait un choix différent…)
Carol : pour répondre à ta question, je l’utilise rarement depuis 1996, car c’est pratiquement inutile (et en 1996, à l’achat de mon véhicule actuel, il m’était esentiel car il n’y a pas d’autobus après 1h30… et il n’y en avait pas non plus durant le jour, les soirs et les fin de semaine là où je demeurais).
Présentement, je ne peux pas rejoindre aucun commerce de base en autobus (épicerie, pharmacie, etc.) du moins, pas en moins de 45 minutes avec 2 autobus. En fait, c’est moins long à pied.
Pour aller et revenir du travail, ça me prend le même temps en auto que ça me prendrait simplement pour aller à l’arrêt d’autobus et attendre l’autobus 3 minutes (considérant qu’il passe à +-3 minutes de l’heure indiquée). En pratique, supposant que je sois parfaitement à l’heure, c’est 4 fois plus long en autobus qu’en auto, et 2 fois plus long en autobus qu’en vélo (ce que je fais printemps et automne autant que possible). Mais si j’ai le malheur d’être en retard de quelques minutes pour l’autobus, ce serait alors 8 à 10 fois plus long que la voiture selon les heures (aussi long qu’à pied…)
D’ailleurs, pour ceux qui croient que c’est cher une voiture, c’est comme n’importe quoi, il faut savoir dépenser judicieusement. Ma voiture me coûte, incluant l’ACHAT du véhicule les ASSURANCES, immatriculation, changements d’huile, pneus, autre réparations ET l’ESSENCE, etc. en moyenne 2500$ par année depuis 1996 (et c’est beaucoup moins depuis quelques années). Par année, c’est environ 1650$ de plus que 12 mois d’autobus. Toutefois, ce 1650$ serait rapidement perdu avec la somme des voyages longue distance et toutes les fois où j’aurais à prendre un taxi ou louer une auto faute d’alternative en moyen de transport (ne serait-ce que pour aller souper chez des amis ou mes parents, mes beaux-parents, etc. ou aller voir mon dentiste ou mon médecin de famille)
En fait, en y réfléchissant bien, ça me coûterait vraiment, mais vraiment plus cher. Finalement, sans voiture, même en organisant très bien mon temps, j’arriverais probablement à ne perdre que 2 à 3h par jour en moyenne, donc un 15 à 20h par semaine (sur 2 à 3h sur 7 jours), donc environ 900 heures par année. Évidemment, je pourrais faire le choix de déménager, payer plus cher en ville pour me loger confortablement, changer d’emploi pour qu’il soit « accessible », quitte à gagner moins cher, etc. et faire tout un tapon de sacrifice pour perdre moins que 900h par année…
Bref, pour moins cher, pour sauver 900 heures par année, et pour avoir une vie sociale, je prends mon auto… et ce n’est pas toût : cela me permet de choisir parmi quelques épiceries selon les spéciaux (sans kilométrage aditionnel), d’acheter en plus grande quantité à ce moment (tant que ce n’est pas périssable) en plus d’acheter généralement des plus grands formats de n’importe quoi pour économiser encore plus! De plus, avec ces gros formats je diminue mon ratio emballage / contenu (tant que je ne tombe pas dans le piège de la surconsommation évidemment)
Quant aux 900h de disponible, je fais le choix de les utiliser comme bon me semble, selon mon humeur et selon la météo. Et lorsque marmaille il y aura, elles vont servir là aussi, à ne point en douter (tout comme l’auto pour tout « urgence de garderie », comme un ti-pout d’amour qui tombe soudainement malade par exemple, ou encore pour toute commission pressante et plutôt imprévisibledu poupon, ou pour ramener un enfant d’un cours de ballet ou d’une pratique de soccer sans qu’il ou elle ait à revenir à 22h à la maison à 8 ans, après 90 minutes d’attente et d’autobus)
Selon mes désirs et mes contraites, j’ai fait des choix et des compromis.
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10 mars 2007 à 07 h 24
Je ne pense pas qu’on puisse juger des raisons qui font que certaines personnes choisissent de vivre ailleurs pour être plus cohérents par rapport à leurs valeurs. Leurs raisons sont sûrement bonnes.
Par contre, il est possible de vivre sans voiture à Québec, ça c’est indéniable. Je connais même une famille de 3 enfants (dont un ado et une fillette de 4 ans) qui s’est débarassée de sa mini-fourgonnette l’été dernier et qui ne regrette pas du tout son choix. Bien sûr, ils habitent près du Métrobus et près de quelques stationnements Communauto. Ne pas avoir de voiture, ça fait partie d’une stratégie familiale globale qui va du du choix de l’emplacement de notre domicile, au choix de notre lieu d’emploi.
Pour notre part, nous sommes à la Pte Sainte-Foy et nous attendons les stationnements Communauto pour évaluer la possibilité de se débarasser de notre voiture.
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10 mars 2007 à 08 h 59
Jacques,
ma vie ne tourne pas autour de Je Je Je. J’ai 3 enfants une blonde et des valeurs…mais surtout, je ne juge pas les gens…même ceux qui ont une voiture. J’ai tout simplement fait des choix de vie qui me conviennent à moi et à ma famille.
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10 mars 2007 à 09 h 25
Quelques points:
vivre sans voiture n’est pas une obligation ni un choix religieus, c’est une agréable façon de vivre en ville qui implique certains choix, mais qui est faisable avec une famille.
Ce n’est pas égoiste de vouloir profiter des services du centre, en fait ce sont les gens du cenre-ville qui les ont presque exclusivement payés avant les fusions municipales alors que les banlieus avaient des taxes bien inférieures.
D’après ce qui ressort des billets, il y a plein de moyens utilisés: communauto, le vélo (même grand format), la localisation du domicile près des axes de transport en commun, la marche(pour moi).
Il semble certain qu’il faut remplacer l’automobile par une combinaison de moyens qui nécessite certains choix, mais qui est possible et semble faire du bien à tout ceux qui le font!
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10 mars 2007 à 10 h 39
« Bref, pour ceux qui présentement ont « fait ce choix » et qui en profitent maintenant, eh bien continuez d’en profiter, car plus il y aura de gens qui feront ce choix, plus il sera onéreux de le faire et moins vous serez en mesure de le faire (ou peut-être qu’on jour vous tomberez sur l’amour de votre vie qui aura fait un choix différent…) »
Hum la logique de cette pensé m’échappe !!!
On dirait que tu te justifie dans tes choix, moi je ne te juge point, quand j’ai posé la question !
« Je ne pense pas qu’on puisse juger des raisons qui font que certaines personnes choisissent de vivre ailleurs pour être plus cohérents par rapport à leurs valeurs. Leurs raisons sont sûrement bonnes. »
Exactement ce que je pense et je crois aussi !!!
Merci de me le faire rappeller !!
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10 mars 2007 à 11 h 28
Correction: j’ai trouvé un autobus pour me rendre à une épicerie, pharmacie, etc. en 20 minutes. Toutefois, comme l’autobus passe aux heures les soirs et fin de semaine, je dois soit faire toutes mes emplettes en 15 minutes, sinon c’est 75 minutes.
Pour le reste, je vais faire un court message, en espérant que les gens finissent par comprendre ce que j’essaie de dire (car visiblement, d’après ce qu’on répond, on a rien compris) :
Il est possible de vivre en ville sans voiture, pour un FRACTION de la population. Si TOUT LE MONDE de Québec voulait faire ce choix, ça provoquerait probablement, entre autres, les conséquences très facheuses que j’énumérais dans mon précédent commentaire.
Imaginez qu’à l’inverse on dise « est-ce possible de vivre à Québec sans transport en commun? » Là on aurait plein de témoignage de gens qui diraient « oui c’est possible, c’est ça que je fais ».
Et alors?
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10 mars 2007 à 12 h 06
Solution:
Vivre et laisser vivre chacun au centre de son univers,à sa manière, en tenant compte de ses besoins et des moyens mis à sa disposition.
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10 mars 2007 à 14 h 03
« »Bref, pour ceux qui présentement ont « fait ce choix » et qui en profitent maintenant, eh bien continuez d’en profiter, car plus il y aura de gens qui feront ce choix, plus il sera onéreux de le faire et moins vous serez en mesure de le faire (ou peut-être qu’on jour vous tomberez sur l’amour de votre vie qui aura fait un choix différent…) » »
Désolé la logique m’échappe encore pour cet argument… Je ne vois pas en quoi cela sera onéreux, pour ceux qui opteront dans le futur pour vivre sans auto !!! Surtout au centre-ville !
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10 mars 2007 à 14 h 38
Nous sommes déménagés au Campanile il y a quelques 10 ans ; nous nous sommes donc départis de notre auto depuis près de 7 ans. Même si nous avons le Campanile au coin de la rue, on y retrouve pas de tout. C’est faisable de vivre sans auto à Québec mais c’est désagréable en sapristi et pas tellement pratique bien souvent. Je réalise à quel point l’auto m’était nécessaire. Nous achetons 80% de ce que nous avons besoin au Campanile mais plus souvent qu’autrement, j’ai besoin de quelque chose soit chez Wal Mart, Canadian Tire etc. Étant dans l’impossibilité de me déplacer, je dois demander à quelqu’un de faire les commissions. L’auto représente la liberté, pas obligé d’attendre ou de déranger qui que ce soit.
La semaine dernière, je devais partir du Campanile pour me rendre à l’Enfant-Jésus. Si j’avais pris l’autobus, cela aurait pris presque 3h pour l’aller/retour ce qui est ridicule.
Il m’est arrivé de voir des gens à bicyclette en hiver, durant une tempête ou à -40 celcius forcer dans la neige ou glisser sur une plaque de glace et j’avoue trouver la situation triste, faut vraiment aimer la misère…. Au pire aller, une passe d’autobus serait en mon sens plus approprié compte tenu de notre climat hivernal, rendu là, ce n’est pas un luxe. Si on tient tant à faire de l’exercice, il reste le ski de fond, le ski alpin, la raquette, le patin pour les sports extérieurs pour ne nommer que ceux là et le gym, faut pas oublier le gym ;-)
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10 mars 2007 à 22 h 28
Carol, pour la « logique du coût » c’est simple… quand on explique d’abord bien sûr. Alors voici :
Plus quelque chose est en demande, plus les prix montent.
Par exemple, depuis 2001 environ, la demande pour les maisons en banlieue (jumelés, unifamilial) a été particulièrement forte. Le prix des maisons neuves a monté d’environ 50% entre 2001 et 2006, et à peu près la même chose pour les maisons usagées, selon les secteurs. Maintenant, c’est le prix élevé des maisons qui freine la demande, d’où la faible augmentation prévue pour cette année (quelques pourcents). (je simplifie un peu là, il y a plein d’autres facteurs comme le taux de chômage, les taux d’intérêts, etc.)
Les condos en ville ont été un peu moins en demande et c’est plutôt 30% à 40% qu’on a observé (c’est ce dont je me rappelle d’un article de journal de l’an dernier). Si à l’inverse on s’était rué sur les condos, ils auraient considérablement augmenté de prix.
C’est la même chose pour les logements neufs (pas les anciens dont le prix est passablement contrôlé, mais qui se feraient raser et remplacer si on voulait densifier certains secteur…). S’il devait vraiment y avoir une demande en ce sens, les constructeurs monteraient leurs prix tout en ayant un carnet de commande bien rempli. Ils ne pourraient en faire plus de toute façon, alors inutile de vendre moins cher, d’autant plus que la main d’oeuvre se ferait rare donc elle aussi plus chère, comme c’était le cas récemment pour les maisons, ou encore pire, comme c’est le cas en Alberta où ils importe la main d’oeuvre d’outre-mer. Le propriétaire louerait alors ses appartements à un prix proportionnel à celui de l’immeuble, pour couvrir son hypothèque élevée et en retirer son profit.
Bref, c’est la loi de l’offre et la demande, tout simplement.
D’ailleurs, déjà aujourd’hui et depuis toujours j’imagine, on remarque le phénomène de l’attrait du « centre » : les terrains valent plus cher par unité de surface au centre ville qu’ailleurs, autant dans le résidentiel que dans le commercial/industriel et ce, lorsqu’on compare des terrains équilavents (type de rue, services, etc.).
J’espère que c’est plus clair maintenant!
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10 mars 2007 à 22 h 30
Ah oui, j’oubliais, toute cette logique ne s’applique que dans un marché peu ou pas règlementé. Ce n’est pas le cas, par exemple, du prix du lait qui est fixé malgré sa demande évidemment forte.
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1er juin 2007 à 23 h 08
Cela fait 3 ans que je suis sur québec, et ayant un mari travaillant dans les sites gouvernementaux. Nous n’avont aucune difficultée à vivre avec une seule voiture. De Saint-Emile au centre ville, il met 30 min maximum. Alors pourquoi avoir 2 voitures, d’une part lorsque l’on connait le prix par année d’une voiture, d’autre part pour la pollution, et dernièrement quand on connait le tarif de 12$/ jour de stationnement en centre ville. Le choix est assez rapide. Dans notre situation, il est bien clair que nous n’auront jamais 2 voitures. Nous avons fait le choix de vivre Rive Nord pour éviter ses dépenses supplémentaires. Je trouve que Québec est tout de même dotée d’un service de bus assez large (cela me change de Paris), mais il est clair que certain parcour pose problème. Les meilleurs parcours, et les plus rapides, sont ceux qui déservent les administrations et autre ministères :)
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