Agence QMI
Les composantes structurelles survivront
QUÉBEC – La façade du Manège militaire de Québec, détruit par un incendie en 2008, pourra être intégrée dans le nouveau concept. Les analyses techniques réalisées cet hiver ont en effet confirmé sa solidité. (…) La firme d’experts-conseils en architecture et génie qui sera choisie aura à produire trois concepts différents du nouveau bâtiment. Le choix sera connu avant la fin du printemps, a assuré le fonctionnaire. L’appel d’offres pour la reconstruction du Manège ne sera lancé qu’en 2013.
5 mars 2011 à 13 h 33
J’espère que la population va faire payer les conservateurs pour cette autre dossier qui traîne en longueur et qu’ils n’ont visiblement pas l’intention de véritablement mener à terme.
Quelle bande de **** de ******* de *******. Ridicule. Que j’en vois un voter pour cette bande de *****!
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5 mars 2011 à 14 h 55
C’est ridiculement long comme procédures. Je trouve ça aberrant et je n’en revient pas de la façon qu’ils gèrent notre patrimoine et notre histoire de la sorte !!!
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5 mars 2011 à 17 h 05
Je me demande si les militaires vont vraiment revenir dans ce bâtiment. Le Ministère de la Défense n’a pas fait de déclaration (à ma connaissance). Si ce bâtiment était une nécessité opérationnelle pour eux, ils se seraient arrangés pour que ça se fasse le plus vite possible. Ils nous tiendraient au courent. Là, on dirait qu’ils s’en foutent complètement. J’ai l’impression que la seule raison pour laquelle ils vont le reconstruire c’est pour préserver le patrimoine. C’est une bonne raison… Mais vu la manière qu’ils ont momifiés les ruines, ils peuvent laisser trainer ça très longtemps sans craintes.
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5 mars 2011 à 19 h 32
À l’époque, il y avait en effet des nécessités opérationnelles. On était d’avis que le spectacle de troupes « indigènes » inspirerait un sain respect de la force de l’Empire britannique aux « French subjects », notamment aux chefs coutumiers qui gravitaient autour du Parlement provincial.
La localisation du Manège militaire à portée de fusil du Parlement n’est pas non plus l’effet du hasard. En cas d’insurrection, ce sont les troupes coloniales qui subissent alors le premier choc, donnant ainsi un répit aux soldats de l’armée régulière dans la Citadelle. Ce type de dispositif était déjà connu des Romains.
On a remarqué que la plupart des citadelles et leurs dépendances sont conçues en fonction de deux missions distinctes: défendre la ville en cas d’attaque ou l’écraser en cas d’insurrection. Autour de 1975, les canons disposés sur la pelouse du Manège pointaient encore en direction…du gouvernement Provincial.
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5 mars 2011 à 21 h 28
Dans ce cas, inutile de ramener les voltigeurs là. Qu’ils transforment ça en musé à l’honneur des forces armées de la Province de Québec (22ème Régiment et compagnie).
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6 mars 2011 à 10 h 02
Monsieur Naud, il me semble que le manège militaire est de construction pas mal plus récente que l’époque coloniale que vous décrivez.
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6 mars 2011 à 14 h 02
Sa construction s’effectua entre 1885-1888. À cette époque, l’Empire Britannique était encore en expansion et s’acheminait vers son apogée, laquelle survint quelque part durant le premier quart du XXe siècle, la Première Grande Guerre lui ayant porté un coup très dur, y compris aux Colonies.
À partir du milieu du XIXe siècle, les tensions les plus vives entre les autorités coloniales et les sujets Anglais ou Canadiens au Canada étaient effectivement choses du passé, entre autres à cause de la grande frousse que causa à tout le monde la guerre de Sécession américaine (1861-1865). Après cet épisode ainsi que la progression concomitante des armements – surtout de l’artillerie -, on réalisa que les fortifications de Québec ne serviraient plus à rien en cas de conflit.
D’ailleurs, lorsque les troupes d’occupation anglaises quittèrent Québec avec armes et bagages en 1871, semble-t-il que le maire de l’époque les supplia de rester, compte tenu de l’impact économique qu’entraînait la présence de ces conquérants devenus à la longue des collègues voire des amis.
Il est évident que le Manège ne fut pas conçu pour être jamais utilisé dans une « vraie bataille ». Son architecte aurait semble-t-il cherché à lui donner une allure de château français, ce qui ne manque pas d’audace quand on construit un bâtiment militaire au coeur du bastion chéri de l’Empire britannique au Canada.
Le rôle du Manège fut avant tout symbolique : illustrer la bonne entente entre Britanniques et Canadiens et montrer les troupes pour ne pas avoir à s’en servir, tout comme la parade du 14 juillet à Paris ou encore les défilés militaires dans les rues de Québec, phénomène qui va curieusement en s’accroissant depuis quelques années.
Il n’en reste pas moins que la localisation du Manège obéit à un plan auquel ont eu recours la plupart des Empires : l’École qui forme les troupes de tirailleurs indigènes est en général située entre la grande base de l’armée et le gros de l’agglomération indigène. Ainsi, les rébellions éventuelles se heurtent d’abord aux troupes formées de locaux, ce qui accorde un répit à l’armée métropolitaine installée plus loin, dans un camp ou une citadelle.
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