Source: Régis Tremblay, Le Soleil, 25 avril 2007.
Le monastère des Dominicains de la Grande Allée sera détruit pour faire place au futur pavillon du Musée national des beaux-arts du Québec. De l’imposant ensemble architectural existant ne subsisteront que l’église et le presbytère, les seuls bâtiments qui présentent une valeur patrimoniale, annonce le directeur général du Musée, John R. Porter. (…)
Le dg tient à souligner que le dessin du futur pavillon, tel que publié dans Le Soleil du 23 février, qui le représentait comme un énorme cube blanc, n’est absolument pas révélateur de l’aspect du bâtiment à construire. « Ce n’était qu’une projection du volume qu’il occupera ! » (…)
26 avril 2007 à 10 h 55
En espérant que ce ne sera pas un autre bunker sur la grande allée et qu il s armonisera avec le décord
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26 avril 2007 à 12 h 19
Je douterais qu’on en arrive à un deuxième bunker. Un concours international d’architecture sera a été lancé pour le projet. La direction du Musée veut en faire le plus bel édifice jamais construit au Québec.
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26 avril 2007 à 14 h 17
L’article du Soleil dit que le concours d’architecture est deja lancer. Est-ce sur invitation ou ouvert a tout les architectes?
Ou pouvons-nous trouver les informations (reglements, programme, calendrier, sites…) a propos de ce concours? Il me semble que c’est un peu tot.
Vous en savez quelque chose?
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26 avril 2007 à 18 h 50
Je partage l’avis que le monastère a peu de valeur patrimoniale en tant qu’édifice, mais je crois que sa mémoire a une valeur. Il serait intéressant de conserver un rappel des formes et du jardin cloitré dans l’architecture et l’aménagement du nouvel édifice. J’espère que cela a été inclus comme une des « contraintes » du concours.
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26 avril 2007 à 20 h 04
J’abonde dans le même sens que Patrick.
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26 avril 2007 à 20 h 16
Sans avoir poussé très loin mes recherches, j’apprend qu’un certain Pierre Lassonde, magnat de l’or (eh! oui! un Québécois dans ce domaine!) aurait fait un don de 3,9 millions de dollars pour ce projet…
Quelqu’un en sait-il davantage sur ce mécène?
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26 avril 2007 à 20 h 30
@Serge Alain
« Le Centre des arts (St-Hyscinthe)a été nommé Juliette-Lassonde en hommage à la mère des quatre enfants Lassonde: le philanthrope maskoutain Pierre Lassonde, président de Newmont Mining Corporation, la plus importante société productrice d’or au monde, le juge Michel Lassonde, de la chambre civile de la Cour du Québec, le Dr Jean Lassonde, spécialiste au Centre hospitalier Maisonneuve-Rosemont, à Montréal et Louise Lassonde, résidente de Genève, en Suisse. Madame Juliette Lassonde, maskoutaine d’origine, malheureusement décédée il y a quelques mois à l’âge de 91 ans, a fait carrière en communication, ce qui lui a permis d’évoluer dans le milieu de la gastronomie, tant au niveau national qu’international, côtoyant les plus grands chefs et chroniqueurs de son époque. »
Le livre de recettes (Les recettes de grand-maman Lassonde. Éditions de l’Homme) a une facture toute particulière. Il reproduit l’écriture à la main de Dame Lassonde. Fort belle signature!
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26 avril 2007 à 20 h 32
Oups. St-Hyacinthe.
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26 avril 2007 à 20 h 33
Bon, ma curiosité étant piquée, voici le CA du Musée national des Beaux-Arts du Québec:
http://www.mnba.qc.ca/Organisation.aspx
Étonnant, quand même! Outre le président du CA, M.Lassonde lui-même, on y retrouve M.Robert Parizeau, oui le frère de Jacques (qui lui ressemble étonnamment!)… Ce Monsieur Robert a siégé au CA de Gaz Métro et de… Power Corporation.
Décidément, quand les petites têtes traitent les péquistes de gauchistes, il y aurait sans doute quelques devoirs à faire pour être mieux informés.
Bon, fallait que je le dise.
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26 avril 2007 à 20 h 34
Merci Gérald!
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26 avril 2007 à 20 h 37
Pour le fun des filliations et ressemblances!
http://www.ircm.qc.ca/uploads/images/nouvelles/parizeaurobert100-125.jpg
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26 avril 2007 à 20 h 43
Et enfin, de fil en aiguille, le clan Parizeau, issu du père, Gérard:
« Gérard Parizeau, né en 1899. Diplômé de l’école des Hautes Études Commerciales (H.E.C) en 1920, il devient ensuite secrétaire particulier de Sir Lomer Gouin puis d’Édouard Montpetit. Enseignant aux H.E.C. de 1928 à 1965, ses spécialités sont l’histoire économique du Canada, l’histoire du commerce et des assurances. Parallèlement à sa carrière dans l’enseignement, il fonde deux revues : « L’Actualité économique » en 1925 et « L’Assurance » en 1932, puis son propre bureau de courtage en 1938. Membre de la corporation de l’école des H.E.C., de la commission d’administration de l’Université de Montréal et de plusieurs autres comités, il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles. Il décède en 1994. »
Décidément, il faudrait que je lise la bio de « Monsieur », depuis le temps que je me le promet, après avoir visionné d’intéressants reportages sur le sujet à RDI il y a quelques temps…
Donc, comme on dit: le saviez-vous? Moi, pas. J’ai hâte d’aller me coucher… plus intelligent!!
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26 avril 2007 à 22 h 49
Aaaaah les méchamts mécènes qui ont de l’argent ! Pas gentils ces gens là… Ils ont le malleur d’avoir réussi.
Il doit y avoir quelque chose la-dessous. Ça ne doit pas être correct ça…
Non mais !!!
Lukas
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27 avril 2007 à 08 h 56
« Il serait intéressant de conserver un rappel des formes et du jardin cloitré dans l’architecture et l’aménagement du nouvel édifice. »
Il y aura sûrement un rappel des formes car le presbytère de la Grande Allée sera conservé, restauré et intégré au nouvel édifice. C’est la partie qui a été épargnée par le feu de 1939. Sur la photo, c’est la partie du toit en pignon et lucarnes.
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27 avril 2007 à 14 h 03
Lukas, je ne sais pas à quel réseau (radiophonique?) tu t’alimentes mais dans les commentaires sur ce billet, personne n’a porté le moindre jugement sur ce mécène, bien au contraire. Personnellement, je trouve ce geste très louable.
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27 avril 2007 à 16 h 50
D’autant plus que le mécènat dans les arts chez les francophones est rare. C’est en général beaucoup plus fréquent du côté des anglophones et des juifs. Par tradition peut-être…
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27 avril 2007 à 20 h 49
À Serge Alain
Je fesais juste de l’ironie. Parce que sûrement quelqu’un va trouver à redire sur ce mécène. Tant mieux si quelqu’un apporte sa contribution car on a pas à toujours attendre les contibutions gouvernementales. Le mécena n’est pas assez développé ici si on compare ailleurs. Le projet est un beau projet. Bravo.
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29 avril 2007 à 19 h 06
Lukas,
Moi-aussi je faisais un peu d’ironie car moi-aussi je sais que certains auront à redire sur ce mécène. Moi le premier.
Il ne faut surtout pas s’empêcher d’en redire sur un mécène. Ces gens ne le font jamais d’une manière totalement désintéressée. Il faut avoir le droit de les critiquer aussi.
Ceci dit, la majorité des gens « en moyens » ne donnent pas pour des causes « populaires », qu’elles soient artistiques, sportives ou autres.
Quand quelqu’un le fait, il faut le féliciter. On conserve toujours le droit de rappeler que plusieurs de leurs congénaires investissent souvent ailleurs parce que la plupart du temps, c’est plus payant Ça aussi, faut le dire.
Voilà.
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30 avril 2007 à 22 h 14
Encore notre patrimoine religieux et identitaire sous les pelles mécaniques, encore une autre claque en pleine figure..
Que restera-t-il du Québec d’autrefois d’ici 50 ans ?
SOS IDENTITÉ, RÉVEILLEZ VOUS !!
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30 avril 2007 à 22 h 27
Pas de panique! :)
On conservera le patrimoine. Voici un extrait de l’article pour en rassurer certains :
—
De l’imposant ensemble architectural existant ne subsisteront que l’église et le presbytère, les seuls bâtiments qui présentent une valeur patrimoniale, annonce le directeur général du Musée, John R. Porter.
« Le monastère a perdu toute son authenticité, à la suite de l’incendie de 1939 et des nombreuses altérations subséquentes. C’est un bâtiment trafiqué qui a perdu son allure originale, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Tous les avis que nous avons sollicités confirment que ce n’est pas un édifice patrimonial »
—-
… et un peu plus loin on peut lire :
« Nous allons non seulement conserver le presbytère, mais nous allons investir d’importantes sommes dans sa restauration. Il sera intégré au nouveau pavillon, dont il influencera l’architecture. Même si le futur bâtiment sera de style contemporain, il contiendra un rappel des éléments gothiques du vieux bâtiment »
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30 avril 2007 à 22 h 46
Attention, la partie à démolir n’a rien de patrimoniale, en tout cas pas plus que mon bloc appartement et c’est encore lui donner beaucoup de valeur. J’ai vu quelques cloîtres dans ma vie et il y a pas mal mieux.
Une ville c’est mouvant, même chose pour les bâtiments, il y a des ajouts, des juxtapositions nouvelles, des démolitions qui change sa face. Et côté patrimoine, on est assez bien servis à Québec. Le patrimoine religieux n’est pas le seul à exister ici, il y a d’autres aspects bâtis tout aussi riches, dont le patrimoine ouvrier de ST-Sauveur que personne ne veut sauver. Ce projet de musée a beaucoup plus de potentiel patrimonial à long terme qu’un bâtiment médiocre construit à la va-vite après un incendie.
En revanche, l’église est superbe, mais personne ne parle de la raser, bien au contraire. Encore faut-il avoir l’esprit assez ouvert et lucide pour juger de ce qui est patrimonial. Je suis très conscient de l’importance de la religion catholique dans le modelage de l’espace urbain et social à Québec et en Occident de manière générale (je travaille même sur ces questions), mais ce cas n’est même pas un « bon cas » pour illustrer ce phénomène.
C’est une superbe église néogothique (on en a un certain nombre à Québec, le néogothique est plutôt présent en fait), mais comme c’est un monastère, le lien avec le tissue environnant est inexistant et le nouveau monachisme sauce XIX c’est pas très Québécois, ce sont les communautés françaises qui ont été à peu près explusées suite à l’installation de la III république et on peut pas dire que ce sont les gens qui ont été les plus en contact avec la société québécoise puisqu’ils étaient cloîtrés. Historiquement, le monastère a une valeur vraiment relative, comme la plupart des propriétés conventuelles du chemin St-Louis (dans le sens que la plupart des bâtiments sont d’un intérêt tout à fait discutable et que l' »histoire » de ces grands domaines dépasse de beaucoup celle des communautés religieuses qui s’y sont établies).
Bref, ne poussons pas les hauts cris alors qu’un projet propre à mettre en valeur l’église et le presbytère et à véhiculer beaucoup plus de patrimoine québécois (id est sont art) va peut-être se concrétiser. C’est rendu que même un grange sur ces domaines est qualifiée par certains de patrimoine (exempole tiré du cas des terrains des soeurs du bon pasteur avec le projet de cité verte).
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30 avril 2007 à 23 h 37
Je suis d’accord avec le commentaire de Xavier et de Manu
L’Église St-Dominique a déja été ma paroisse et j’y ai recu quelque sacrement (la procession solonnelle)
J’ai des souvenirs tres vifs de l’Église et de la salle paroissiale mais aucun du cloitre ou du monastere
Le monastere n’a jamais eu d’intéraction avec le milieu et a ma connaissance personne n’y a jamais accordé de valeur ou d’attachement
Il n’a jamais non-plus développé un attachement artistique ou émotionnel ou architectural chez les paroissiens; le monastere a toujours été percu comme une espece de « dépendance » ou d’annexe a l’église mais sans plus!
C’est ce a quoi il ressemle le plus: a un annexe!
Le rapport identitaire avec le milieu me semble tres tres faible pour ces annexes
En fait ca m,a pris beaucoup de temps avant d’apprendre qu’il s’agissait d’un monastere ou d’un cloitre; On pensait que c’était des « annexes »
Quant a l’Église St-Dominique j,accorde plus d’importance a la restauration du Carillon qui devrait être prête pour 2008
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8 novembre 2007 à 16 h 54
Détruire toute la partie située à l’ouest de l’église Saint-Dominique constitue très certainement une erreur sur le plan de l’attrait touristique de Québec. Comme le dit si bien de site portant sur l’église Saint-Dominique et le monastère : après l’incendie de 1939 « les réparations nécessaires font place à un agrandissement qui donne à l’ensemble conventuel l’ampleur que l’on admire depuis lors, et qui fait la fierté de la Grande-Allée. » Et ceci reste vrai.
Les ailes situées au sud-ouest et à l’ouest présentent moins d’intérêt, mais toute l’aile située au nord ouest (c’est-à-dire celle donnant sur la grande allée) devrait être conservée: évaluer sa valeur en la seule fonction de son ancienneté est une erreur. Sa vraie valeur est dans son esthétique avec la proportion du très haut toit en cuivre (ou tout au moins vert), du même type que le manège militaire, les hautes fenêtres ogivales.
Cet édifice fait partie des monuments qui donne à Québec une certaine unité architecturale, caractérisée par des toits de cuivre ou de plomb en pente aigue, d’une proportion importante par rapport aux murs, et qui rappellent, chose rare en Amérique, l’élégance si caractéristique des bâtiments des pays nordiques de l’Europe, tels la Suède ou le Danemark. On peut déjà déplorer qu’une partie des toitures du Château Frontenac ait perdu cette patine verte si caractéristique lors des travaux de « nettoyage », noyant ainsi les toits du bas dans la masse de la brique, gommant ainsi la proportion des toits et des murs.
Supprimer ce bâtiment, pour laisser place à un bâtiment moderne, quelle que soit la valeur esthétique de ce dernier, c’est créer une cicatrice et engendrer, à coût de millions (car la démolition a un coût), une atteinte à l’intégrité de l’apparence de la ville inadmissible, et irréparable.
Avant de faire une nouvelle idiotie – car c’est bien de cela qu’il s’agit -, comme le bétonnage de la Saint-Charles, ou la couverture du mail Saint-Roch à coût de millions de dollars sous prétexte d’améliorations et de modernisation, bêtises que l’on s’efforce après de corriger ou d’atténuer à coup d’autres millions, replaçons donc un peu de ce genre de projet dans une perspective à plus long terme, et avant de laisser détruire un bâtiment qui donne beauté et unité d’allure à notre ville, demandons-nous ce que notre paysage urbain y gagnera.
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22 février 2008 à 12 h 27
C’est dommage…nous vivons une epoque d’étourderies et de destruction. Il faut savoir definir ce qu’est le patrimoine. Pas besoin de se le cacher, on detruit, ici, les eglises et anciens lieux religieux a tours de bras, incapables d’investir pour l’histoire du batiment. On aime mieux faire de l’argent, sortir des belles phrases de concours international, faire semblant qu’on garde des formes et des rappels…quels plaisirs immenses j’ai eu a visiter les églises en France, Bruxelle et a Prague. De toutes petites églises dans un patelin perdu…apparemment pas trop de valeur architecturale…mais le symbolisme, l’histoire, ca vous dit quelque chose a vous????? Bof, c’est vrai qu’un tel projet…ca remue ben d’largent, que ca fait bling bling et que ca parait bien….c’est d’une tristesse…
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10 mars 2008 à 15 h 18
Bonjour tout le monde.
Qu’y-a-t-il dans le sous-sol ? ? ?
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