Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Ottawa: « Les itinérants sont comme des pigeons », clame le maire O’Brien

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 avril 2007 10 commentaires

Une autre personnalité publique qui se défendra bien sûr en clamant haut et fort avoir été mal citée par les journalistes… et la réputation d’une ville reconnue pour être progressiste (au sens noble du terme) solidement entachée. Affligeant!

Que Dieu préserve Québec de ce genre de dinosaure pourtant « démocratiquement » élu!

Source: Le Droit, 26 avril 2007.

(…) Durant une entrevue, il [le maire] a comparé les itinérants du centre-ville à des pigeons. Il discutait alors avec l’animateur du mot d’ordre qu’il a lancé vendredi dernier aux citoyens, qui était de ne plus donner d’argent aux itinérants, qui utilisent souvent ces sommes pour s’acheter des drogues dures.

« Nous avons fait cela avec les pigeons il y a entre 25 et 30 ans, et depuis, on ne voit pratiquement plus un pigeon autour d’ici, a-t-il déclaré en ondes. Si on fait cela avec les gens qui quémandent, en ne leur donnant plus d’argent, ils vont arrêtent de se promener autour. » (…)

Le conseiller Bédard demande d’ailleurs au maire de s’excuser.

« Plusieurs itinérants vivent des situations très difficiles et ils souffrent beaucoup. Ces gens ont aussi droit au respect. En disant de telles choses, on oublie de parler du véritable enjeu, qui est de trouver des solutions pour aider les sans-abri. » (…)

La suite. Aussi, ce billet.

Voir aussi : Geste de solidarité & communautaires, Qualité et milieu de vie, S'inspirer d'ailleurs.


10 commentaires

  1. mimi

    27 avril 2007 à 09 h 48

    Ben voyons! Qu’est-ce qu’ils ont tous à fuir les pauvres comme la peste?

    Je me demande si le fait de ne plus leur donner de l’argent (à certains drogués mendiants) a une incidence sur le nombre de vol. Car une personne qui a besoin d’argent pour une question de vie ou de mort, tentera de s’en procurer, en mendiant ou non…

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  2. dlp

    27 avril 2007 à 10 h 00

    Je risque de me faire taper dessus mais bon, saviez-vous que les organismes communautaires de la rue aussi incitent les passant à cesser de donner aux sans abris afin que ceux-ci retournent dans le système. La monnaie offerte au sans abris leur permettent de vivre au minimum plutôt que de les obliger à souscrire à différents programmes de réinsertion et de réadaptation sociale offert par ces organismes gratuitement.

    Reste malgré tout que le commentaire d’O’Brien manque cruellement de classe, comparez des sans abris à des pigeons…

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  3. ric

    27 avril 2007 à 13 h 00

    Il faut savoir que chaques sans-abris est un cas unique. Les sans-abris ne sont pas tous des drogués. En plus des junkies il y a les déficients intellectuels, les vieux, les jeunes, ceux qui ont choisi et ceux qui sont dans la rue a la suite de problemes personnels. Je crois que plusieurs citoyens refusent de constater ces faits. C’est encore la peur de l’inconnu. Je crois aussi que les sans-abris devraient etre vu comme une force positive dans la ville et non comme un aspects tres negatif. C’est une réalité qui existe depuis toujours et il ne faut pas l’ignorer.

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  4. Alexandre

    27 avril 2007 à 14 h 15

    La ville a peut-être une réputation progressiste, mais rappelons que ce M. O’brien est celui qui a enterré le projet de train urbain qui avait été mis en place par l’ancienne administration…

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  5. Maxime

    28 avril 2007 à 13 h 27

    À Ottawa on les compares avec des piegons, et à Québec on détruit le centre d’achat qui les réchauffe.

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  6. Carol

    1er mai 2007 à 21 h 12

    Merci Jean de nous faire rappeler que trop souvent ons oublie le plus important dans une ville : l’humain !

    Trop souvent d’indifférences, de préjugés, face à nos concitoyens, qui ont eux aussi une dignité et ont le droit à celle-ci !

    Trop souvent constate-t’on que l’humain est quantité négligeable dans certain cas.

    Comme disait Albert Einstein « C’est plus facile de désagréger un atome qu’un préjugé ! »

    Se souvenir que c’Est une partie de nous-mêmes que nous jugeons en les rejetant.

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  7. Francis Vachon

    2 mai 2007 à 09 h 58

    Unr force positive? Je veux bien avoir de la compassion et tout et tout, mais voir les sans abris comme une force positive, il va falloir me l’expliquer celle-là!

    Et bon. Sans vouloir défendre le maire, la situation à Ottawa est différente de Québec et même Montréal. Les sans-abris à Ottawa sont TRÈS agressif dans leur démarche. Faut prendre juste marcher quelques heures dans le By Market pour constater qu’il y a vraiment un problème. Rien contre des sans abris qui quète, qui joue de la musique ou ce genre de truc, mais dans le Market, ils sont « achalant »

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  8. Pascal P

    2 mai 2007 à 11 h 52

    Je le vois comme force positive, dans le sens de changer notre façon d’entrer en relation avec autrui… On est toujours en évolution…

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  9. Jean Cazes

    15 mai 2007 à 22 h 45

    Autre tache au dossier de cet autre « brillant » maire aux idées évidemment conservatrices: si je me fie à Radio-Canada, il est unilingue anglais dans une ville reconnue BILINGUE!!

    Certes, on peut encore blâmer l’individu. Mais pour moi, le problème est beaucoup plus global, et surtout troublant pour notre avenir, notamment en regard de notre sociale-démocratie.

    De sérieuses questions se posent sur la culture et les motivations de l’électorat moyen qui fait le choix d’être représenté par de tels personnages. Il faut bien le dire, le monde « ordinaire » semble beaucoup plus intéressé à suivre madame Georgette Laboulette à la Poule aux oeufs d’or ou à lire sur le dernier régime de Kim ou les déboires du couple « Grégwère et Maripied », plutôt qu’à s’informer sur les enjeux sociaux et leurs impacts au plan individuel et surtout, collectif!!

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  10. Stef

    16 mai 2007 à 00 h 35

    Il faut faire attention, le maire d’Ottawa est unilingue anglophone mais a fait la promesse de prendre des cours de francais des le début de son mandat, ce qu’il a fait et fait toujours, évidemment, il fait son possible ! La ville d’Ottawa est une des seule ville Ontarienne a faire la demande au Gouvernement provinciale pour avoir un statut bilingue mais Toronto refuse toujours de l’accorder.

    Pour ce qui est de son commentaire, je peux parler par moi meme puisque j’ai vécu a Ottawa dans le quartier Gloucester pendant deux ans et demie. Je peux vous jurer qu’il n y a pas une sortie au centre ville qui ne peux pas etre interrompu par un mandiant qui quete a la fenetre du véhicule au feux rouges surtout sur st-patrick. Évidemment c’est tres désolant, mais je peux garantir que les ittinérant sont de facon plus concentré a ottawa qu’ailleurs. Malheureusement, les lois contre l’ittinérance a ottawa sont tres séveres et on meme été endurcies dernierement.

    Aussi un projet est en cours pour fournir de l’alcool gratuitement aux ittinérant afin de diminuer l’absorbtion de produit alcoolisé pouvant causer des ennuies médicaux.

    Ottawa est consciente de son
    environnement « collectif » bien sure les guéguerre de langue sont plus fréquentes la bas, beaucoup de gens se promenent avec des plaque automobiles disant « lets kick québec out » ou des groupes antibilinguisme comme Canadian for Languages fairness (www.languagefairness.ca)militent littéralement contre le francais.

    Il faut quand meme nuancé les pensées ou les discours entendues.

    Allez, bonne journée

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