Isabelle Porter
Le Devoir
Québec — Le rapport sur la mobilité durable de Québec qu’on attendait en janvier ne sera pas rendu public avant l’automne.
C’est ce qu’a fait savoir hier l’attaché de presse du maire de Québec, Paul-Christian Nolin. Le document est censé définir les orientations de la ville en matière de transport en d’aménagement du territoire pour les deux prochaines décennies. Il constitue la version définitive du Plan de mobilité déposé il y a un an par le maire Régis Labeaume
La Ville a le rapport en main depuis des semaines, voire des mois. Le maire l’a même déjà brandi devant les journalistes lors d’une conférence de presse sur un autre sujet. Or l’administration Labeaume souhaitait d’abord régler le dossier de l’amphithéâtre avant de relancer ce chantier. Pour justifier les reports, on a aussi souvent invoqué le besoin d’arrimer les projets de la ville à ceux du ministère québécois des Transports, ce qui a tardé.
Pour le lobby environnemental Accès Transports viables, ces reports ne sont pas dramatiques, mais quand même regrettables. Sa porte-parole, Catherine Boisclair, constate qu’en attendant le dépôt du rapport, «on prend des décisions à la pièce» et pas nécessairement pour le mieux. Le groupe déplore notamment le non-remplacement «d’un trottoir sur deux», l’annulation du projet de voie réservée pour les autobus sur l’autoroute Robert-Bourrassa et le projet d’ajouter une voix supplémentaire pour les voitures sur l’autoroute Henri IV.
Ces mesures vont à l’encontre du Plan de mobilité durable, dont l’objectif est de réduire le trafic de façon significative en développant le réseau de transport en commun par le tramway et en favorisant la densification de la ville.
* Merci beaucoup à une fidèle lectrice (Catherine Boisclair) qui est aussi porte-parole d’Accès Transports Viables
16 juin 2011 à 17 h 19
J’ai toujours un peu peur quand j’entend ce genre de nouvelle. On dirait le rapport d’ecotrain sur le TGV qu’on a payé des millions et qui semble avoir été rayé de la carte. On se rappel aussi que les villes du corridor Québec Windsor avait financé une étude que l’on attend depuis longtemps (à moins que je n’ai raté sa publication?)
Signaler ce commentaire
16 juin 2011 à 18 h 35
Ici
Signaler ce commentaire
16 juin 2011 à 18 h 00
Francis le rapport sur le TGV on l’attend de pied ferme. On sait que le Ministre Hamad s’est échappé à Paris, il n’est pas rentable tout comme certaines ligues en France que le SNCF est en train de fermer car le gouvernement dans le rouge est plus capable d’éponger au tant de déficits annuels.
Pour ceux qui ont lu le Soleil hier. Gilles Marcotte, ex président du RTC a fustigé çle projet de tramway et le rapport de mobilité durable par surcroît. Son article d’une demie-page s’intitule : le projet de tramway du maire Labeaume : Un non-sens et un mauvais investissement.
Le problème n’est pas de chromer le centre-ville mais d’aller chercher les banlieusards qui représentent les deux tiers de la population de la ville nouvelle n’en déplaise aux usagers de la haute-ville dont 83% n’ont pas d’autos (Statistique provenant d’Accès Transports Viables). Desservir le boul Laurier n’enlèvera pas d’auto mais enlèvera les voies d’accès des citoyens en amont des lignes de tramway qui eux doivent utiliser leur auto car ils n’ont d’autres alternatives.
Un résident du Lac St-Charles, s’il veux prendre le tramway, doit emprunter sa voiture jusqu’à la 41ème rue à la limite de l’arrondissement de La Cité. Il doit traverser l’arrondissement de Charlesbourg au complet en plus du sien. Il en est de même des citoyens de plus en plus nombreux du nord de Beauport, de Val Bélair, de l’Ancienne-Lorette, du secteur Champigny, de Loretteville, de St-Augustin,etc… Eux n’ont pas accès au confort du tramway nommé désir car il ne se rend pas jusqu’à eux et devant le peu d’efficacité du TEC doivent continuer à utiliser leur auto…
Voilà comment un investissement de 1,5 milliard râtera son but prenmier d’enlever des autos dans le chemin. Ces autos ne proviennent pas des arrondissements centraux mais de la périphérie y compris les MRC environnnantes et la rive-sud et ses 125,000 habitants qui n’ont que deux ponts engorgés.
Signaler ce commentaire
16 juin 2011 à 21 h 23
Vous ne comprenez rien au transport collectif si vous croyez que c’est réaliste d’avoir un haut niveau de service de transport collectif à Lac-Saint-Charles…
La lointaine banlieue va devoir se densifier avant de penser avoir le même niveau de service qu’en ville.
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 10 h 13
oui je sais que la banlieue et meme la MRC de Portneuf a plus de permis de construction que la Ville de Québec. L’APCHQ qui est celle qui chapeaute les constructeurs savent que ca se bâti plus en périphérie qu’au centre-ville. Ce n’est pas au centre-ville qu’est le problème mais sur les ponts et sur les autoroutes que le RTC veut diminuer l’enmprise pour y faire des voies réservées. C’est un affrontement manifeste envers l’auto que certains ici haïssent viscéralement.
Il faut installer les services en commun de plus en plus loin pour éviter que les gens prennent leur autos car sans TEC efficace.
Certains sont éblouis par la densité européenne mais on oublie que la mentalité nord-amricaine avce notre immense4 territoire est différente et ne se changera pas. La France a 60 millions d’habitants pour le quart du territoire québécois. C’est différent…
On vise des actions qui ne corrigeront pas la situation sauf de l’empirer. L’ex président du RTC lui aussi dit que le 1,5 milliard qu’on s,apprête à débourser est un mauvais investissement. Le maire n’a pas la science infuse…
Déjà il y a un membre du comité qui n’est pas d’accord. Les constructeurs font des constats qui sont réels, en faire fi est suicidaire…
Signaler ce commentaire
19 juin 2011 à 12 h 56
Les constructeurs font les constats qu’ils veulent bien faire. C’est un lobby puissant. Ça n’est pas pour autant une raison de leur laisser faire ce qu’ils veulent.
Le maire n’a pas la science infuse, la preuve il n’était pas d’accord avec un tramway avant d’en avoir discuter avec des experts d’ici et d’ailleurs, avec des maires de villes qui en ont et d’avoir vu que même une partie importante de la population était favorable à cette idée. Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée comme on dit.
Oui, la croissance est plus importante en périphérie. Mais la question n’est pas là! Il y a un besoin de DENSITÉ pour offrir du transport collectif attrayant et compétitif en banlieue. Et la croissance qui se fait là-bas est de très faible densité! Il faudrait environ 25 logements/ha pour se faire. Et dans les nouveaux développement c’est plutôt de l’ordre de 5-10 log./ha. On est loin du compte. C’est gens vont devoir s’en passer ou payer d’avantage pour avoir droit au service.
Démagogie flagrante #1:
«La France a 60 millions d’habitants pour le quart du territoire québécois. C’est différent…» La partie du Québec qui est habitée a une densité presque du même ordre que ceux de pays européens. Les quartiers centraux de Montréal et Québec sont aussi denses que bien des villes européennes.
Démagogie #2: Vous devez savoir que le plan de mobilité durable ne comprend pas que le projet de tramway si vous avez pris la peine de le lire. On veut aussi créer d’avantage de service par autobus, express et local, qui se rattachera à la colonne vertébrale du réseau que sera le dit tramway.
Signaler ce commentaire
16 juin 2011 à 22 h 07
Fernand, je suis d’accord avec vous sur un point, c’est que le tramway doit être construit pour desservir le plus de population que possible, incluant celle des banlieues. Si au lieux de faire passer le tramway par Charest il passerait par René Lévesque, non seulement le bassin de population desservie serait plus grand, mais en plus on sauverait 3 km de voie que l’on pourrait utiliser ailleurs, pour mieux connecter Charlesbourg par exemple.
Signaler ce commentaire
16 juin 2011 à 18 h 27
ATV dénonce l’ajoute d’une voie sur Henri-IV…
Question à ATV : Qu’est-ce qu’il y a d’écologique à créer des bouchons artificiels sur l’autoroute Henri-IV?
Je dis artificiel car Henri-IV passe de 3 voies (capitale à Hamel), à 2 voies puis revient à 3 voies. Rien de logique. Ce n’est que du gros bon sens que de corriger cette aberration. Cela va aider à réduire la congestion à Québec.
Je sais que vous allez répondre qu’en améliorant la congestion, on va inciter les gens à rester plus loin, c’est peut-être en partie vrai . Cependant, je pense que ça prend un plan directeur de la région métropolitaine pour gérer l’étalement urbain plutôt que de créer des goulots artificiels.
Signaler ce commentaire
16 juin 2011 à 20 h 13
Tout a fait d’accord avec vous… J’ai sursauté en voyant que l’ATV dénonce l’ajout d’une voie sur une portion d’Henri-IV…
Et pour ce qui est de la voie réservée au bus sur Robert-Bourassa, elle sera bel et bien là, mais seulement une fois que les travaux seront complétés (i.e. lorsqu’il y aura 3 voies dans chaque sens au total). C’est bien ça ?
Signaler ce commentaire
16 juin 2011 à 21 h 01
Oui effectivement, la voie réservée sur R-B est reportée lorsque les travaux seront plus avancés, elle n’est pas annulée. C’est de la démagogie pure et simple d’un organisme qui est sans doute fortement subventionné par l’état.
Je ne dis pas qu’ATV n’a pas sa place, mais sur ces deux éléments ils sont passés complètement à côté.
Signaler ce commentaire
16 juin 2011 à 21 h 45
D’accords, ce genre d’affirmation ne fait rien pour améliorer leur crédibilité alors que ce genre d’organisme est justement essentiel pour amener une autre vision.
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 10 h 09
Attention, ce que nous dénonçons pour le moment est le recul en matière de voies réservées temporaires sur Robert-Bourassa pendant les travaux. En bref, les autorités ont choisi de ne pas favoriser le transport en commun même s’il s’agit du mode de transport qui utilise l’espace de la manière la plus efficace.
Les élus ont reculé dans ce cas et le choix est de faire passer le plus de véhicules par heure, pas le plus d’humains par heure. C’est un choix philosophie, mais l’approche des transports d’Accès transports viables est de vouloir que la mobilité soit la plus efficace possible pour les personnes, pas pour les voitures.
Vous pouvez être en désaccord avec notre organisme si pour vous l’efficacité n’est qu’une question de véh/heure…
Pour ce qui est de la voie réservée permanente, elle ne semble pas compromise pour le moment. Nous espérons que les politiciens seront cohérents. D’ailleurs, le prolongement de Robert-Bourassa a été autorisé en 2005 conditionnellement à l’implantation d’une voie réservée au TC, ce serait complètement aberrant (voire illégal) qu’elle ne soit pas réalisée!
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 09 h 37
Vous prenez le problème à l’envers! Notre position contre l’élargissement d’Henri-IV n’est pas à priori écologiste. D’ailleurs, contrairement au qualificatif utilisé par la journaliste, nous ne sommes pas un lobby écologistes, mais un groupe de défense et de promotion du transport collectif qui a des buts beaucoup plus larges.
Pour en revenir à Henri-IV
1- Nous sommes dans un contexte budgétaire difficile et il est inconcevable que le MTQ dépense encore des centaines de millions de $ pour élargir une autoroute alors que des projets de transport en commun stagnent faute de financement (pas seulement de grands projets de TC, des petits aussi).
2- Élargir une autoroute, même si c’est pour défaire un goulot d’étranglement (ce qui peut apparaître une bonne idée) cause une demande induite de transport automobile. La mobilité durable est avancée comme une priorité? On ne peut pas à la fois augmenter la capacité routière et espérer que les gens vont utiliser davantage le TC, c’est une question de cohérence et plusieurs études le prouvent.
3- Le bouchon sur Henri-IV n’est pas « artificiel » quand l’autoroute a été construite, elle avait une large capacité excédentaire, c’est justement cette capacité routière super efficace qui a alimenté l’étalement urbain des secteurs de la couronne nord.
Le bouchon est donc naturel et @Goldoche, je suis prêt à parier ce que vous voulez que même si l’élargissement ce fait, quelques années plus tard le niveau de congestion sera aussi grand. C’est un pari facile à gagner: pour le prolongement de Robert-Bourassa, on a pulvérisé les prévisions en moins de 5 ans! Est-ce que ce serait un investissement durable? non.
Bref, l’élargissement de Henri-IV va contre la mobilité durable et pas vraiment pour des raisons écologiques. C’est une position avec laquelle nous sommes très confortables.
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 10 h 34
L’ATV est un organise de loby subventionné par le RTC pour les utilisateurs des TEC. Leur vision n’est pas neutre…
Cet organisme est né de la volonté des administrateurs de Vivre en Ville qui eu préconisent la densification au centre-ville, la disparition des autos, le tramway et les vélos. C’est une importation deu style de vie européen qu’on essaie d’implanter dans un continent immense qui a son propre style de vie : le nord américain. Vivre en ville estt ATV et les dizaines d’autres organismes parents vivant tous au centre de l’environnement et ayant à peu près le même membership et voyant sur leurs conseils d’administration toujours certaines personnes qui sont porte-parole de plusieurs entoités en même temps pour donner de l’importance à leur revendications. Ce sont les même qui étaient CONTRE le prolongement de Du Vallon (Robert-Bourassa), car eux sont contre queles gens chjoisissent de vivre en périphérie. Des fois, on se demande si on est dans un pays libre…
En Europe la guerre de 39-45 a détruit complètementles villes. Alors ils ont pu les reconstruire compléètement ce qu’on peut faire ici alors que les agglomérations sont construites et il n’y a pas de guerre à l’horizon pour raser la banlieue et le reforestrer. Alors les mouvemnents majeurs ne sont pas envisageables et il faut s’adapter au bâti car on n’a presque plus de place construisible.
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 14 h 32
Alors faisons chier les automobilistes pour les forcer à prendre les TEC plutôt que d’amener des solutions constructives et d’améliorer l’offre en TEC. Belle façon de voir les choses.
Avez-vous pensé que l’élargissement des autoroutes peut aussi favoriser l’efficacité des parcours d’autobus qui y passent?
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 15 h 07
M. Bastien
Il n’est pas dans la culture de notre organisation de « faire chier » qui que ce soit, nous amenons une foules de solutions constructives pour l’amélioration des TC. Si vous vous donniez la peine lire notre site et nos mémoires, vous le constateriez. Le but n’est pas non plus de « forcer » les gens à prendre le TEC, mais élargir l’autoroute Henri-IV ne diminuera pas la congestion en général, ça ne fera que la reporter ailleurs momentanément. Ce serait un mauvais investissement.
Henri-IV n’est pas non plus une autoroute qui est utilisée pour la peine par le transport en commun à Québec. Dans ce secteur c’est Robert-Bourassa qui joue un rôle stratégique.
Il y aurais des manières beaucoup plus efficaces de dépenser environ 400M$ (coût estimé du projet Henri-IV selon les médias) si on souhaite bonifier le TC! Par exemple, on pourrait faire pour moins que la moitié de cette somme un vrai Busway ultra-moderne et efficace, sur de L’Ormière pour relier Ste-Foy au secteurs nord. La capacité de transport de cette ligne de bus serait supérieure à celle d’une voie d’autoroute…
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 17 h 52
Le boulevard Masson-L’ormière part des Saules et finit à Loretteville, je ne vois pas comment on peut aller à Ste-Foy sans passer par une autoroute.
Signaler ce commentaire
18 juin 2011 à 02 h 05
C’est normal de vouloir défendre ses propres intérêts, dans ce cas-ci le transport en commun. Je suis à 100% pour. Je suis moi-même un utilisateur du transport en commun et j’encourage son développement. Là où je ne vous rejoins pas, c’est lorsque vous vous opposez à l’amélioration d’une artère aussi stratégique qui sert aussi à la circulation lourde et de transit pour toute la région. Faut avoir circulé dans ce coin-là pour comprendre qu’il y a un besoin criant. Je pense que quelquesfois, vos recommandations tiennent plus de l’idéologie que du gros bon sens.
Signaler ce commentaire
16 juin 2011 à 22 h 05
Pour le non-remplacement d’un trottoir sur deux, je trouve ça déplorable.
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 07 h 03
Je pense que a été fait dans une rue pour des raisons particulière. Mais si c’est une politique, cela ne fait aucun sens.
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 07 h 37
Ok, ça aurait du sens ce que vous dites.
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 10 h 40
Parce que deux trottoirs a entretenir l’hiver c’est trop dispendieux et on force les sarrondissements à faire plus avec moins de $$$. Les trottoirs sont construits pour la sécurité des piétons et le coût d’entretien ne doit pas devenir le critère premier pour décider ou non d’en fermer ou d’en constrire d’autres.
Le comité exécutif a diminué les bus-dget des arrondissements et a coordoinné la fermeture de certains trottoirs. Quand les citoyens sont montés aux barricades, le maire s,est défendu sur les arrondissements. Il oublie qu’il a embauché dans son cabinet un coordonnateur des arrondissements qui donne des ordres et les budgets au d-g des arrondissments.
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 12 h 03
@Fernand : Je suis bien d’accord.
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 09 h 48
La réfection d’un seul trottoir se fait souvent sous couvert de régulariser la largeur des chaussés. Par exemple, on peut citer le cas de l’Avenue Bon-Air à Ste-Foy ou encore plus discutable, la 52e rue Ouest, qui borde l’école primaire La Fourmilière sur la 2e avenue O, sur Streetview on voit encore les deux petits trottoirs, maintenant, il n’es reste qu’un!
Signaler ce commentaire
17 juin 2011 à 16 h 22
C’est ces deux cas que j’avais en tête.
Signaler ce commentaire
18 juin 2011 à 05 h 34
[…] La suite et le Plan. À lire aussi : Québec en mouvement : « Une ville plus verte, plus équitable, plus […]
Signaler ce commentaire