Source: Radio-Canada (Québec), 4 juin 2007.
Les organismes qui viennent en aide aux personnes itinérantes sont inquiets. Ottawa a décidé de miser dorénavant sur l’aménagement de logements sociaux pour lutter contre l’itinérance, plutôt que sur le travail des intervenants dans la rue. Ottawa veut également évaluer la pertinence des différents programmes et ne subventionner que les initiatives qui donnent des résultats rapidement.
Or, cette façon de faire risque de couper les vivres à bon nombre de groupes communautaires.
Nathalie Brisseau, du Regroupement de l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec, estime que deux visions s’opposent en ce qui concerne l’évaluation des résultats. (…)
4 juin 2007 à 20 h 10
« Ottawa veut également évaluer la pertinence des différents programmes et ne subventionner que les initiatives qui donnent des résultats rapidement. »
Hum cela me fait ressentir, comme si c’Est un problème qui faut régler au plus vite, car dérangeant ! Bref pas graves, car quantité négligable ! ces intinérants !
Beurk !!! Pas de compassion à s’attendre de ces gouvernements
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5 juin 2007 à 09 h 27
Donne un poisson à un homme et il pourra se nourrir pour une journée.
Apprend à un homme à pêcher, et il pourra se nourrir toute sa vie.
D’accord, ça fait très cliché… mais ça illustre très bien, selon moi, les deux visions qui s’opposent ici.
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5 juin 2007 à 12 h 05
« Donne un poisson à un homme et il pourra se nourrir pour une journée.
Apprend à un homme à pêcher, et il pourra se nourrir toute sa vie. »
La vision Harper et Dumont, avec un certain fond de vérité, certes, mais sans aucune nuance: on fait la lutte aux pauvres… mais non à la pauvreté!
Je soupçonne aussi beaucoup de nos chers politiciens de droite d’avoir eu tout cru dans l’bec étant jeunes dans leur famille douillette! Facile de juger quand les études supérieures sont payés par papa et que ce dernier nous trouve un emploi bien protégé dans sa compagnie dès l’adolescence… Paresseux, les pauvres? il y en a, oui. Mais la plupart sont en réalité bien plus travaillants que ces « décideurs » qui ne se rabaisserait sûrement pas à effectuer un boulot au salaire minimum dans une « shop », par exemple!!!
Le problème, avec la plupart de nos politiciens actuels, c’est qu’ils ne vont jamais voir ce qui se passe sur le terrain (alors que l’on sait que la pauvreté gagne justement du terrain!) et qu’il n’ont jamais connu la vraie misère!
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5 juin 2007 à 15 h 46
Considérant que Mario Dumont à grandi sur une ferme laitière dans le Bas-du-Fleuve, je ne me précipiterais pas pour dire qu’il a eu tout cru dans le bec étant jeune, ni qu’il était dans une famille douillette. Peut-être que oui, mais je trouve cela pas mal précipité et surtout, non-fondé comme jugement, d’autant plus que cela n’est pas nécessairement lié aux idées politiques d’un parti qu’il dirige quelques décennies plus tard…
Du côté de l’ADQ, on vise une réinsertion des assistés-sociaux au marché, ce qui ne touche pas le même groupe de gens qu’une « sélection des subventions » pour les goupes d’aide à l’itinérance. Je ne crois donc pas qu’on puisse ici comparer les plans du Parti Convervateur et ceux de l’ADQ.
De toute façon, il n’y a pas grand parti qui ait réellement de plan de lutte contre la pauvreté. Même les partis plus à gauche ne proposent dans l’ensemble qu’un « meilleur entretien » des gens moins nantis comme, par exemple, augmenter les prestations d’aide-sociale, augementant ainsi la dépendance face à l’état (i.e. donner plus de poisson plutôt que d’apprendre à pêcher).
Ainsi, peu importe qu’il s’agisse d’un parti de gauche ou de droite, il va se soi (du moins, en théorie…) qu’un programme de lutte contre la pauvreté doit, entre autres (parce que ça touche à toute la société, donc beaucoup plus que ce que je vais dire) favoriser l’intégration des « pauvres » à la société pour les aider à créer eux-mêmes leur propre richesse (même l’ADQ vise cela…)
Mais en pratique, ce qui vient compliquer le tout, c’est que de nos jours, après les itinérants, les plus pauvres ne sont pas les assistés sociaux, mais plutôt les travailleurs qui combinent très faibles revenu, emploi à temps partiel et précaire, et situation familiale difficile (monoparentale par exemple). Ces gens n’ont presque pas plus de revenu que les assistés-sociaux mais ont plus de dépenses (moins « d’avantages sociaux », autant pécuniers que pour des places en garderie par exemple) . Ajoutez à cela des déficiences fonctionnelles « légère » (pas assez pour une prise en charge de l’état) et c’est le bordel assez vite.
Tout ça pour dire que « la pauvreté » est quelque chose de très complèxe à saisir (du moins, en ce qui me concerne, ça touche trop d’éléments de la société et demande des connaissances que je n’ai pas), et encore plus compliqué à corriger.
Dans le cas du présent billet, on parle d’itinérance, ce qui est beaucoup moins large que « la pauvreté ». Reste qu’il y a bien du travail à faire, et que je ne partage pas la vision du PC. On devrait plutôt, selon moi, investir plus du côté des causes de l’itinérance, et les groupes d’intervenant sur le terrain en savent quelque chose! Le principe est le même qu’en santé : vaut mieux prévenir (bien manger, faire de l’exercice, etc.) que d’accélérer les traitements dans les hôpitaux pour guérir plus vite (on le fait quand même, mais c’est pour des raisons fonctionnelles, et non pour une population plus en santé).
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5 juin 2007 à 15 h 47
Oups… excusez les fautes… j’ai pris le temps de réfléchir, mais pas d’écrire!
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5 juin 2007 à 16 h 42
c’est bizarre Jean Cazes mais moi j’ai la même impression mais plus des politiciens de gauche.. tsé la gauche caviar…
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5 juin 2007 à 20 h 37
Lorsqu’on dit qu’on veut évaluer la pertinence de l’existence de certains organismes ou de leur efficacité, il semble pour moi que c’est un processus normal que de se questionner pour ainsi mieux distribuer les subventions et s’assurer d’éviter le gaspillage au profit de personnes qui vivent de cet argent et de vraiment aider ceux qui en ont besoin. Il faut se questionner et permettre ainsi à tous de se défendre de leurs action. Il s’agit peut-être plus d’appliquer de la rigueur et non d’une mise à mort sans discernement.
Je ne pense pas que les «gars de shop», qui préfèrent travailler plutôt que de vivre de l’aide sociale, partagent tous l’idéalisme de Françoise David, par exemple. Ce serait réducteur de penser qu’il faut avoir mangé de la misère pour partager des valeurs socialistes. Et puis, bien des gens qui partagent une vision plus libérale de notre société ne se sont pas nécessairement vautrés dans la richesse et la facilité.
Je constate souvent, ici ou ailleurs, que des gens qui se disent supposément «socialistes» et «de gauche» étalent leur colère et leurs préjugés à chaque fois qu’un parti ou qu’un élu évoque la possibilité de changer quelque chose aux programmes existants. Ce n’est pas bêtement une question de «gauche» ou de «droite», il s’agit d’éviter l’immobilisme et il faut aussi éviter les abus, car dans une société où l’état est omniprésent comme la nôtre, il devient facile de vivre au crochet de ces programmes et d’amoindrir notre responsabilité face à notre situation. Un peu d’arguments et d’ouverture, s.v.p., si on veut faire avancer le débat.
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