Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Ville et vinyle

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 juillet 2011 16 commentaires

François Bourque
Le Soleil

(Québec) Il était une fois trois petits cochons.

Le premier construit sa maison en paille, le deuxième en bois, le troisième en brique.

Vous connaissez la suite. Le loup se pointe, souffle et souffle, la maison de paille s’envole, puis celle de bois.

Seule la maison de briques lui résiste et lorsqu’il veut se glisser par la cheminée, il tombe dans la marmite, pousse un grand hurlement et s’enfuit en forêt.

Vous avez noté qu’il n’y a pas de rôle dans l’histoire pour le petit cochon payeur de taxes qui construit sa maison en vinyle ou avec un autre matériau bon marché.

Le vinyle n’était pas bien vu à l’époque. Il ne l’est toujours pas.

La suite

Un billet précédent

* En passant, une chronique de M. Bourque fort bien écrite …

Voir aussi : Architecture urbaine, Québec La cité.


16 commentaires

  1. davedeux

    9 juillet 2011 à 12 h 23

    Ah là je suis d’accord avec lui, surtout quand il fait une allusion
    a peine voilée sur le champ en friche qu’est devenue le carré
    St-Vincent-de-Paul. Comme le dit si bien M.Bourque:
    « Une maison en vinyle imitant la brique, aussi laide et quétaine soit-elle au fond de sa banlieue, est-elle une nuisance publique plus grande que des friches en plein centre-ville, à la porte du Vieux-Québec? »

    Le problème avec les donneurs de leçons c’est qu’ils ne savent pas grand chose et malgré tout veulent donner des leçons de bon goût
    a ceux qu’ils jugent inaptes en cette matière.

    Finalement, en fait de mauvais goût, il y a peut-être un politicien
    à Québec qui dans son comportement mériterait une énorme
    mise à jour éducationnelle

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  2. Patrick H. Utilisateur de Québec Urbain

    9 juillet 2011 à 12 h 59

    La ville tolere également les entrées en garnotte, les clôtures de frost et les lilas japonais. Je me demande si c’est également dans la mire de la police du bon goût.

    Personnellement, je trouve qu’un arrêt d’autobus qui se résume à une pancarte sur un poteau sans abris, ben ça fait campagne pas mal. La ville compte-t-elle relever ses propres standards ?

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    • nietnietniet

      10 juillet 2011 à 19 h 25

      Hehehehe je dois vraiment être quétaine parce que ma propriété comporte toutes ces composantes.

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    • Erick Utilisateur de Québec Urbain

      11 juillet 2011 à 08 h 54

      Moi aussi j’ai l’entrée en garnotte (avec la végétation qui prend particulièrement le dessus cette année) pcq c’est pas dans mes priorités quand vient le temps de dépenser un montant dans les 4 chiffres. Pour la cloture Frost il y en a une mais elle appartient à mon voisin (même s’il l’a fait à ma demande). J’ai pas de Lilas japonais mais je suis sur que j’ai autre chose de « quétaine » pour compenser aux yeux de la Gestapo du Bon Gout…

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  3. Georges Antoine

    9 juillet 2011 à 13 h 00

    M. Bourque vient de complètement se ridiculiser à mes yeux! Il va inutilement trop loin dans son analyse… En plus, il est biaisé sur le plan des valeurs… Je trouve que la vision de la ville est cohérente: mettre fin aux constructions éphémères qui tombent en décrépitude à vue d’oeil pour développer un bâti plus durable, respectueux et esthétique.

    L’argument du coût est pernicieux. Ce n’est pas un gros argument à côté des autres. À la limite, permettons les bidonvilles parce que tout le monde peut s’y construire à bas prix? Il faut décider où on met la barre et il est raisonnable de penser que le vinyle est en dessous de cette barre à cause de tous ses défauts.

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    • Karl

      9 juillet 2011 à 16 h 26

      Je suis entièrement d’accord avec toi. J’ai lu l’article attentivement et de façon critique et je trouve que François Bourque fait très peu de nuances et utilise des arguments simplets, peu réfléchis. Comme bon nombre de québécois il s’amuse à s’attaquer à ce qu’il perçoit comme de l’embourgeoisement. Malgré que ça restraint les options de certains ménages, je suis content que la ville ait adopté des mesures en ce sens. Il y a beaucoup de maisons en vinyle dans la nouvelle partie du quartier des Méandres et on dirait des boîtes à pain ou des maisons de poupées.

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    • davedeux

      9 juillet 2011 à 16 h 43

      Je ne sais a quel niveau est la barre pour le vinyle, par contre
      pour la périphérie de Place d’Youville elle est drôlement basse, raz
      la terre.

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      • KarlDerGroß

        10 juillet 2011 à 12 h 39

        Oui y’a des problèmes d’architecture dans le Vieux-Québec, voila merveilleux t’as ton point. Now moving on to another topic. L’interdiction du vinyle c’est pour éliminer la laideur à la base. La pensée étroite qu’on peut seulement faire une chose à la fois (fixer le Vieux-Québec ou interdir le vinyle), c’est pas fort. Un peu de polyvalence.

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      • Georges-Antoine

        10 juillet 2011 à 17 h 28

        Au Québec en général, il y a place à beaucoup d’amélioration côté aménagement. Heureusement, c’est moins pire qu’à certains endroits (je pense à l’autre côté de la frontière).

        La ville s’engage dans une voie constructive en ce sens et ce sur plusieurs aspects donc les discussions sur QU pourront être nourries par la controverse liée au changement pour l’éternité et plus longtemps encore ;)

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  4. webfil Utilisateur de Québec Urbain

    9 juillet 2011 à 17 h 15

    Wow.
    Comment un journaliste peut soulever une polémique où il n’y a (presque) aucune contreverse en détournant le sujet architectural comme étant une affaire de politique?!

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  5. Goldoche Utilisateur de Québec Urbain

    10 juillet 2011 à 16 h 41

    Ça aura comme effet d’augmenter le coût d’accès à la propriété…

    Je sais que la ville peut s’attaquer au problème d’esthétisme de plusieurs fronts, mais je me demande pourquoi la ville ne s’attaque pas au Boulevard Hamel qui est très laid, sauf à quelques endroits.

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  6. Manu Utilisateur de Québec Urbain

    10 juillet 2011 à 23 h 52

    D’une part, imaginez la questions: combien de maisons avec vinyle autre que « imitation de bois » avez-vous vu dans le dernier mois, et de quelles couleurs étaient ces maisons?

    Mon point: c’est à peine si c’est le genre de chose qu’on remarque lorsqu’on prend tranquillement une marche ou si c’est la maison voisine qu’on voit tout les jours. Et quand on en voit, ça ne nous marque même pas assez pour qu’on se rappelle des détails.

    Une tempête dans un verre d’eau selon moi.

    D’autre part, on risque fort de voir apparaître de plus en plus de matériaux différents, en imitation de ci ou de ça, plus durables, plus recyclables, etc. Peut-être jusqu’
    à un nouveau produit chaque année. Est-ce que la ville va mettre à l’oeuvre à chaque fois sa « direction sectorielle du bon goût » pour évaluer la beauté ou la laider des parements lorsqu’il fait soleil, qu’il pleut, le matin, le midi, le soir, l’hiver, l’été?

    Bel effort de M. Bourque pour tenter d’analyser la proposition de ville, mais force est d’admettre qu’il n’a rien à y abstraire. La ville n’a que quelques « mots clés à la mode » à offrir en guise de justification. Lorsqu’elle sera en mesure d’apporter des arguments concrets et objectifs, j’y repenserai. Mais d’ici là, je considère plutôt qu’elle gaspille ses ressources humaines pour des insignifiances.

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    • Erick Utilisateur de Québec Urbain

      11 juillet 2011 à 09 h 00

      C’est probablement une autre « astuce » pour contrer l’étalement urbain. Si vous voulez venir vous bâtir à Québec, vous devez être riches. Un peu comme Beverly Hills et Monaco. Il y aura pas plus de monde dans le centre-ville, mais il y en aura moins en banlieue, car il y en aura tout bonnement moins à Québec…

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  7. Denis B

    11 juillet 2011 à 08 h 06

    Je n’en revient pas quand j’entend que les quartiers où il y a des maisons en vinyl sont laid et qu’il faut bannir ça…

    Réveillez vous un peu et aller voir ailleurs. Chaque ville a son quartier où des gens un peu moins riches y vivent. On ne peut pas faire des villes avec juste des riches. Aller comparer nos sois disant quartiers laids avec les vrais quartiers pauvres des grandes villes américaines par exemple, vous allez voir que ça n’a rien à voir. Vous allez trouver que nos quartiers sont loins d’être laid à comparer.

    Je ne comprends vraiment pas qui ça dérange tant que ça qu’il y ait des quartiers avec des maisons de vinyl. On ne fait pas de mal à personne à ce que je sache. Si ce n’est qu’une question que certains ne trouvent pas ça beau, ben qu’ils aillent voir ailleurs, c’est tout.

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  8. Nicolas Roberge Utilisateur de Québec Urbain

    11 juillet 2011 à 11 h 55

    J’ai l’impression que l’intention principale de la Ville est de ralentir la construction en périphérie. La majorité des maisons neuves ont ce revêtement bon marché. La maçonnerie est devenue très dispendieuse (peu de relève). Si on exige de la brique, on vient d’augmenter d’au moins 40 000$ le coût de chaque construction. C’est normalement 10 000$ par façade/étage si je me souviens bien.

    Souvenez-vous aussi du cri d’alarme pour la pollution des bassins versants avec les nouveaux développements au nord près des lacs d’approvisionnement en eau potable. L’argument environnemental, quasi incontestable dans notre société a réussi à convaincre. Du même coup, on ralentit l’étalement urbain et on augmente la valeur des terrains au centre.

    Malgré mon argumentation, je suis d’accord avec cette mesure. On construit plus cheap qu’auparavant. Une maison c’est censé être durable. Ma petite maison avec 4 côtés en briques était toute de même bon marché pour 1977. Mais, c’est un grand cabanon isolé. Ça n’a rien à voir avec les constructions de qualité dans le centre-ville des années 20-30 ou avant.

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  9. Manu Utilisateur de Québec Urbain

    11 juillet 2011 à 22 h 32

    Pourtant, on permettra toujours le « vinyle imitation de planches de bois » (clin ou déclin, c’est la même chose) même si c’est probablement le moins cher des revêtements. Et pour avoir retrouvé des bouts cassés du 4e voisin dans ma cour après une tempête de neige, ça ne me semble pas être le revêtement le plus solide non plus. Alors je cherche toujours un argument terre à terre défendable pour la ville.

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