Source : Baptiste Ricard-Châtelain, Le Soleil (24 mai 2012)
Dans la capitale, quelques cours d’eau majeurs ainsi qu’une multitude de ruisseaux et de sources ont été enfouis dans des canalisations.
La rivière Saint-Charles n’a jamais été complètement ensevelie, mais on se souviendra de ses rives en béton et de l’aspect de son eau qui laissait peu de doute sur le niveau de contamination. On avait non seulement banni la nature des berges, mais elle avait également été remise dans le droit chemin, rappelle l’historien et chroniqueur Réjean Lemoine. «En 1957, on a enlevé un méandre qui faisait le tour du parc Victoria.» Voilà qui évitait un détour aux navires visitant les compagnies sises le long de la rivière.
Le plus important chantier de canalisation demeure celui de la rivière Lairet, juge M. Lemoine. Avant d’être emprisonnée, elle se tortillait dans le quartier Limoilou et se déversait dans la rivière Saint-Charles.
La rivière Lairet fuit dans le sous-sol de l’Hôpital St-François d’Assise
24 mai 2012 à 22 h 42
Dans le second article:
– La rivière Lairet émergeait de terre dans le secteur Lebourgneuf, puis courait sur deux kilomètres à travers les secteurs Charlesbourg et Limoilou, jusqu’à la rivière Saint-Charles. –
Se pourrait-il donc que l’espèce de canal qui traverse le power center Lebourngeuf puis longe Laurentienne jusqu’à Capitale soit un vestige de cette rivière? i.e. une canalisation partiellement à ciel ouvert? En fait, ma question originale qui date de quelques années allait dans l’autre sens: où continue cet « important ruisseau » après sa disparition au coin de la 5e avenue ouest et de la 45e rue ouest?Dorénavant, la rivière Lairet (ce qui en reste) sera mon hypothèse la plus probable.
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24 mai 2012 à 23 h 31
Bon… j’aurais dû chercher un peu avant!
Suivant les images aériennes de 1948, voici la rivière Lairet telle qu’elle existait à ce moment (à quelques mètres près…). Je l’ai dessinée pour le bénéfice de quiconque est intéressé:
http://goo.gl/maps/3ah3
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25 mai 2012 à 00 h 12
Si le tracé est bon, au nord du boul. Lebourgneuf, il y a encore des parties d’un ruisseau qui apparaît au même endroit aujourd’hui. Eh bien! La rivière Lairet passe près de chez moi!
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27 mai 2012 à 16 h 57
Il faudrait voir si le ruisseau qui longe l’autoroute laurentienne entre la 52e rue Ouest et la 46e rue Ouest est l’ancienne rivière Lairet. Elle s’approche drôlement de ton tracé et pour avoir démeuré à proximité, quand il pleut, il y a beaucoup de débit.
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25 mai 2012 à 09 h 02
Je suis arrivé dans le secteur en mai 1950 et j’ai vu ces travaux et je peux vous identifier qui demeuraient dans les taudis sur le dépotoir que représente la photo. Ce sont les cours du coté ouest de la rue De Guyenne. Effectivement, il y avait tellement des gros rats que les chats fuyaient les abords de la rivière.
Cette photo a été prise sur le pont de la rue de L’Espinay qui enjambait la rivière. J’ai connu cette misère de près…
Le long de la St-Charles au nord-est du pont Lavigueur, Il y avait Simard la guenille qui lui aussi avait un dépotoir à ciel ouvert…
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26 mai 2012 à 02 h 31
Un très intéressant témoignage monsieur. C’est un peu alarmant de savoir que les chats fuyaient les gros rats déjà en 1950. Que doivent être les égoûts de nos jours sinon le repaire de rats immenses se moquant bien de la mort-aux-rats!
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26 mai 2012 à 12 h 08
Ça ne serait pas plutôt le long de l’avenue Eugène-Lamontagne? Sur la photo d’époque le Colisée semble relativement près… Regardez sur cette photo d’aujourd’hui : https://maps.google.ca/maps?q=rue+de+l%27Espinay&hl=fr&ie=UTF8&ll=46.828093,-71.243184&spn=0.007326,0.021136&sll=49.891235,-97.15369&sspn=28.109852,86.572266&t=h&hnear=Rue+de+l%27Espinay,+Qu%C3%A9bec&z=16&layer=c&cbll=46.82804,-71.243291&panoid=FH-HJ8_Ezbimnh9guBj0cA&cbp=12,356.65,,0,0
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25 mai 2012 à 10 h 50
Est-ce qu’aujourd’hui, on ferait encore ça, « enfouir » des ruisseaux, des rivières ?. Pourquoi ce fut une solution retenue à Québec dans les années 1950-60 ? Y avait-il à cette époque un courant provincial pour que d’autres villes fassent de même ? Pensait-on avoir trouvé « la » solution ? Il semble que ce ne fut pas la bonne pour certaines rivières, puisque ça suinte… Aujourd’hui comment procéderait-on ?
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25 mai 2012 à 11 h 53
En Europe ils transformaient les rivières en canneaux et s’en servaient comme égout. Certaines parties étaient creusées en tunnels… Peutêtre que ça découle de ça.
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25 mai 2012 à 17 h 40
Pourquoi cet enfouissement?
Tout simplement parce que les citoyens du secteur ce servait
des cours d’eaux comme « dump »: Carcasses d’automobiles,
vidange d’huile, rejet biologique, carcasses d’animaux et autres
produits que nous aimerions pas retrouver dans notre cour.
Paradoxalement, ce sont les pollueurs qui ce plaignaient de
la pollution. En ce qui concerne les rats, la grosseur de ceux-ci
me fait penser à des rats musqués.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rat_musqué
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25 mai 2012 à 12 h 52
Avez vous remarqué que la forme de certaine rue de Limoilou est donc dû à la rivière Lairet!!!
Merci Manu
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26 mai 2012 à 00 h 25
Cette portion où est encore impregnée la défunte rivière correspond probablement à l’endoit où se terminait la banlieue de Limoilou juste avant qu’on commence à manipluer le cours des rivières, que ce soit pour suivre les lignes de terres agricoles ou pour la canaliser. Autrement dit, le moment d’inversion des rôles de celui qui s’adapte à l’autre entre la rivière et les habitants.
J’ai peut-être l’imagination trop fertile, mais c’est l’impression que ça me laisse.
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25 mai 2012 à 19 h 09
Dans un message paru il y a 1 an ou 2, plusieurs personnes avaient pourtant prétendu que le méandre de la St-Charles avait été enlevé pour faire place à l’autoroute Laurentienne.
Il semble bien que le méandre a été enlevé plusieurs années avant.
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25 mai 2012 à 21 h 20
L’information est correcte! Dans l’article on parle de 1957 pour le remplissage du méandre, puis le boulevard Laurentien (planifié comme bouleavrd en 1954, mais construit en autoroute finalement) a été construit peu après.
Je n’arrive pas à trouver la date exacte de la construction par contre.
La série de billets de Nicolas Robert parle de 1956, ce qui doit être une petite erreur :)
https://www.quebecurbain.qc.ca/?s=Rapport+Gr%C3%A9ber+Fiset
Le répertoire des autoroutes du MTQ ne mentionne que la portion au nord de Capitale, construite en 1963. La portion au sud a donc dû être construite un peu avant.
J’imagine que cette thèse en fait mention:
http://ariane2.bibl.ulaval.ca/ariane/?id=01-1054919
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25 mai 2012 à 23 h 23
«En 1957, on a enlevé un méandre qui faisait le tour du parc Victoria.» Voilà qui évitait un détour aux navires visitant les compagnies sises le long de la rivière.
C’est plutôt cette phrase qui me fait dire que ce n’était peut-être pas la raison principale.
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26 mai 2012 à 00 h 20
Ah! en effet, bonne remarque.
Je dirais que c’est plutôt une conséquence qu’une cause du remplissage, mais ce n’est que mon impression. J’ai déjà aussi lu que l’idée première était de relier le parc à la population (autrement que par deux petits ponts) de quartier, plutôt qu’à la rive « nord » de la rivière, encore passablement rurale à l’époque.
IOn n’arrive pas toujours à connaître les motivations réelles derrière les décisions politiques actuelles. Alors c’est probablement la même chose pour ce qui s’est passé il y a plus de 50 ans…
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26 mai 2012 à 00 h 42
Si le sujet en intéresse certains, je m’écarte un peu du sujet pour aller 250 km plus loin, où quelqu’un a fait un bon travail de recherche sur la rivière St-Pierre à Montréal qui a subit sensiblement le même sort (exception faite qu’elle est plus l’équivalent de la St-Charles que de la Lairet).
En 5 parties et plusieurs photos:
http://www.undermontreal.com/riviere-st-pierre-part-i-start-to-finish/
Je ne saurais dire si les « tuyaux » utilisés pour l’ancienne rivière Lairet ont quoi que ce soit en commun avec ceux de la rivière St-Pierre.
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26 mai 2012 à 02 h 29
Mais où sont passées les rigoles?
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26 mai 2012 à 16 h 10
C’est une histoire mtrès intéressante. Je ne savais pas dutout qu’une mini rivière .étais à cet endroit à cet époque . Cette rivières elle part de quel cours d’eau??
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26 mai 2012 à 17 h 41
Elle prend sa source dans l’arrière pays, c’est-à-dire à
Charlesbourg. C’est une pente descendante à partir des
montagnes. L’eau de ruissellement qui comme un système
vasculaire débute avec une petite effluve, qui en rejoint un
autre, et suite.
La rivière des Commissaires (Secteur Château Bigot) en est
un bon exemple. Au départ c’est trois ruisseaux venants des
montagnes et qui forme une petite rivière. Celle-ci en rejoint
un autre dans le secteur de la polyvalente, etc etc etc.
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31 mai 2012 à 14 h 56
Remarquons qu’à l’embouchure de la Saint-Charles les marées du fleuve peuvent atteindre jusqu’à 5,4 mètres d’amplitude et jadis c’était l’une des plus riches zones de marais intertidaux d’eau douce de l’estuaire du Saint-Laurent. Naturellement, aujourd’hui les marais ont entièrement disparu sous les infrastructures portuaires et autoroutières alors que l’embouchure de la rivière Saint-Charles, qui s’étalait sur plus de 800 m de largeur, est maintenant coincée au fond d’un canal portuaire de 110 m de largeur.
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