Tallinn est depuis le 1er janvier la première capitale européenne à instaurer la gratuité des transports publics sur l’ensemble des lignes de bus et de tramway pour tous ses habitants.
La mairie de Tallinn, capitale de l’Estonie, a annoncé mercredi 9 janvier la mise en place de bus supplémentaires, le nombre d’usagers des transports en commun ayant augmenté depuis l’entrée en vigueur de cette mesure. Les recettes de la vente de tickets ne couvraient qu’un tiers des frais de fonctionnement du réseau et il s’agit aussi de limiter l’usage de la voiture en ville, ont expliqué les édiles de la cité.
Les 419 830 citoyens domiciliés dans la capitale estonienne et tous les futurs résidents peuvent bénéficier de cette gratuité après avoir acquitté la somme de deux euros pour obtenir une carte verte spéciale. Ils doivent ensuite la personnaliser par internet ou dans un bureau de poste.
Ceux qui ne résident pas officiellement à Tallinn peuvent acheter leur billet auprès des chauffeurs de bus et de tram, ou bien se procurer la même carte verte et la recharger avec des tickets payants. Les transports en commun demeurent également gratuits pour toute personne âgée de plus de 65 ans.
10 janvier 2013 à 12 h 13
Je répète ce que j’ai dit ailleurs :
Je pense qu’on sous-estime de beaucoup la richesse des pays baltes qui ont toujours mieux fait que les autres pays de l’URSS durant l’ère soviétique, d’ailleurs. Ce sont aujourd’hui des pays relativement prospères. Talinn m’a l’air beaucoup plus riche que Québec; le PIB de la ville est à 115 % de la moyenne de l’UE et à 172 % de la moyenne nationale et son port est un des plus importants de la mer Baltique. Le NYT a aussi nommé la ville «la Silicon Valley de la mer Baltique» en raison de la présence accrue des technologies de l’information.
Autre aspect à considérer : la flotte de bus et de tramways de Talinn est vieille et n’a donc pas été pas renouvelée depuis longtemps, contrairement au RTC qui renouvèle sa flotte constamment depuis la dernière décennie. Les dépenses sont sans doute moins importantes. Et qui dit UE dit de généreuses subventions publiques pour le transport en commun, tout le contraire d’ici. Les Estoniens peuvent donc mieux se payer la gratuité du TC parce que, oui, elle a un prix.
Instaurer la gratuité du TC en Amérique du Nord, du moins au Québec, serait une catastrophe puisqu’elle priverait les sociétés de transport d’une part critique de leur revenu. La gratuité les rendrait finalement encore plus dépendantes au financement public, ce qui constitue une de leurs faiblesses en ce moment.
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11 janvier 2013 à 12 h 23
Tallin n’est pas plus riche que Québec.
PIB par capita, de la région de la Capitale-Nationale, 2010: 42 800$
(Source: institut de la statistique)
PIB par capita, Estonie, 2010: $18,900
(Source: CIA World Fact Book)
Donc, même en admettant le que PIB de Tallin soit le double de la moyenne nationale, on est encore loin du PIB de Québec….
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10 janvier 2013 à 18 h 20
Bon point FierUrbain !
Pour avoir séjourné à Tallinn l’hiver dernier, je confirme que les wagons de tramway sont assez anciens.
De là à dire que Tallinn est «beaucoup plus riche de que Québec», j’ai un doute. Il est toutefois vraie que dans l’ensemble, l’Estonie est le pays de l’ex URSS qui s’en sort le mieux, mieux même que la Lettonie et la Lituanie.
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10 janvier 2013 à 23 h 01
Au Vénézuela, depuis près de dix ans, avec Chavez, les transports en commun sont gratuits aussi.
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11 janvier 2013 à 22 h 47
Pour la comparaison, ici aussi à Québec les usagers financent le tiers des frais d’opération du RTC par l’achat de titres de transport. Le RTC note toutefois
« L’augmentation des dépenses sera allouée en grande partie au service de la dette, au régime de retraite, à la hausse du carburant et aux demandes croissantes du service de transport adapté. »
Je ne connais pas la situation à Taillinn. Je n’ai trouvé non plus de quelle manière ils allaient compenser ce déficit. Réduire le service? Augmenter les taxes? Tout ce que j’ai trouvé c’est que 75% des gens ont voté pour, bien que le taux de participation ne fut que de 20% (ou bien le 20% correspond à 75% du taux de participation… pas clair).
Faisons tout de même un exercice rapide de chiffres pour Québec.
J’estime la part des utilisateurs pour 2013 à 73 millions, je n’ai pas trouvé les chiffres… les budgets des villes de Québec, l’Ancienne-Lorette et St-Augustin font environ 1,35 milliards pour 2013., dont environ 80% proviennent des taxes municipales (résidentielles et commerciales) et les « paiements tenant lieu de taxes ». En supposant une augementation uniforme de ces taxes, ça donnerait environ 6,8%. Probablement un peu moins étant donné que certains paieraient tout de même leur transport (touristes et laisser-passer métropolitains par exemple). Disons quand même 6,8%.
Ça fait environ 200$ par année en moyenne par ménage, ou si vous préférez 85$ pour un locataire de 4 1/2 et 250$ pour une unifamililale récente à deux étages. Vite de même, ce n’est absolument rien d’épeurant.
Évidemment, on peut s’attendre à une hausse d’achalandage et de demande de services. Le RTC aurait alors le choix de demander une hausse de financement (probablement avec une hausse de taxe correspondante) ou de simplement laisser s’équilibrer l’envie (ou le besion) d’utiliser le RTC et l’envie d’éviter des autobus bondés (ou le besoin, si justement on ne peut pas prendre l’autobus car trop plein). À voir rendu là…
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11 janvier 2013 à 23 h 24
Merci pour l’exercice de calcul.
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