Brigitte Trudel
Le Fil
Miroir, miroir, quel campus est le plus beau? Le spécialiste du patrimoine Martin Dubois explique l’affection qu’il porte à celui de l’Université Laval. Chargé de cours à l’École d’architecture, Martin Dubois est passionné du patrimoine. Depuis le début mars, il publie dans les blogues de Contact des textes où il compte porter un regard différent sur les édifices qui nous entourent. Le Fil lui a proposé d’appliquer l’exercice au campus. (…)
Les cinq coups de cœur de Martin Dubois
– Le pavillon Paul-Comtois pour sa façade en blocs de béton raffinés et sa partie sur pilotis.
– Le PEPS: ses strates horizontales visaient à l’implanter harmonieusement dans la vaste plaine qu’il occupait au départ. Un toit si bas, si plat, pourquoi? Éviter de masquer les Laurentides à l’horizon.
– Le pavillon Charles-De-Koninck: pour sa cour intérieure et ses fines sections de béton créées par Édouard Fiset, l’architecte d’Expo 67.
– Les résidences Alphonse-Marie-Parent: ces cinq tours aux larges façades blanches avec taches de couleur, inspirées du style Le Corbusier, étaient très avant-gardistes pour l’époque.
– Les pavillons Alexandre-Vachon et Adrien-Pouliot: pour leurs murs-rideaux qui donnent du côté de la cour, faits de parois indépendantes en acier inoxydable. Un tel détail de luxe en architecture, c’est unique
14 mars 2013 à 19 h 16
C’est bien de comprendre pourquoi il y a si peu de fenêtres sur le PEPS. Personnellement, j’aime bien le Pollack-Desjardins, le Casault, le Comtois et le Palasis-Prince. J’aime aussi la présence de beaucoup d’arbres sur le campus, mais j’avoue que c’est plus agréable de s’y promener l’été que l’hiver (avec le vent dans la face pendant 10 minutes c’est pas super).
J’aime bien rester proche du campus, on peut tout faire à pied et l’affreux boulevard Laurier et ses commodités n’est pas loin.
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14 mars 2013 à 19 h 33
Un projet de «mise en lumière» des bâtiments? Idée génial!!
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16 mars 2013 à 08 h 40
Pas très utile sur un campus désert le soir.
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16 mars 2013 à 09 h 53
Il y a beaucoup de cours le soir et la période la plus fréquentée du campus correspond aux mois où les nuits sont les plus longues. Donc oui un plan lumière pourrait être approprié.
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15 mars 2013 à 13 h 30
Je suis fort attaché à ce campus, où j’ai passé ma vie, d’abord étudiante puis professionnelle, depuis les années ’60. Il faut cependant connaître des campus soigneusement assemblés, comme celui de Princeton ou le Yard d’Harvard, pour apprécier la remarquable perception d’ensemble qui ressort lorsque la trace d’une pensée cohérente et durable s’y imprime. C’est à cet égard que mes réserves s’expriment sur Laval. Un campus doit être considéré comme un ensemble de formes et de volumes qui occupent un espace en synergie et équilibre, non pas une collection, voire un catalogue, de constructions (pourtant correctes) vues en isolation. Cette cohérence d’ensemble y est malheureusement largement absente: chaque bâtiment correspond au « goût du jour », et peut être visuellement daté à quelques années près, depuis le passage du béton géométrique et glacial jusqu’au pyramides de verre et les panneaux colorés … L’expression architecturale véritable, à mon sens, s’apparente à celle d’un système, dont les composants sont certes importants, mais où ce sont surtout les interactions – ici visuelles, qui peuvent être tout autant faites de similitudes que de contrastes., par ex. le Stata Center du MIT ou Berlin Ouest, avec sa juxtaposition réussie de l’ancien et de l’hyper-moderne – qui induisent, ou pas, une sensation bien perceptible de dynamique caractéristique ou d’intelligence sensible. C’est ainsi que s’extériorise l’âme d’un campus, … ou d’un quartier.
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15 mars 2013 à 16 h 43
J’ai passé moi aussi une « partie de ma vie » sur ce campus!
Vous savez quoi? Je garde un souvenir particulier des « iglous » sur le toit de la bibliothèque, et des tunnels avec murales, graffitis, plafond en amiante…
https://www.quebecurbain.qc.ca/2006/08/06/les-fresques-et-graffitis-des-tunnels-de-luniversite-laval-1/
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15 mars 2013 à 18 h 40
Je pensais que c’était une blague à la première lecture. L’Université Laval doit être le campus le plus laid que j’ai vu de ma vie. Le béton, ça vieillit mal. J’aimerais tellement que l’université déménage dans Saint-Roch, le Vieux-Québec ou le Vieux-Port. Ça serait un environnement beaucoup plus dynamique.
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15 mars 2013 à 19 h 57
Dans le «vieux» port ? Où plus précisément ?
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16 mars 2013 à 04 h 58
ETK le PEPS serait à coté du Bassin Louise afin d’y permettre les plongeons :-))
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16 mars 2013 à 08 h 14
Cool !
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15 mars 2013 à 19 h 11
Je me suis toujours plu sur le campus de l’Université Laval. Tout comme j’ai bien apprécié l’École d’architecture dans le Vieux Québec. Pour des raisons différentes : le campus, des pavillons qui respirent les années 60, le modernisme, le sentiment d’être hors la ville, mais l’École d’architecture dans le Vieux pour être au cœur de la vie urbaine. Ou du moins, ce qu’il en reste du Vieux Québec. Terminer ses cours et ensuite traîner à la librairie générale française et chez Pantoute, vraiment chouette. Bref, j’y ai trouvé mon compte !
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15 mars 2013 à 19 h 18
Il n’y a absolument rien de beau à propos du PEPS. Comme Karl, j’ai d’abord cru à un canular en lisant l’article.
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15 mars 2013 à 20 h 24
Le PEPS a l’air d’un bunker et l’agrandissement qu’ils sont en train de faire à juste l’air d’un entrepôt. C’est un bâtiment qui semble uniquement pensé pour être pratique et pour durer. Pas pour être beau.
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16 mars 2013 à 23 h 01
Bien d’accord… mais s’il y en a qui trouvent ça beau tel quel, alors tant mieux!
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15 mars 2013 à 21 h 17
Il y avait amplement d’espace pour construire le campus le long de la rivière St-Charles, autour de la gare du Palais. Au lieu de cela, on y a préféré des bretelles d’autoroute, la SAAQ et un palais de justice en verre (et plus tard, des blocs appartement/condos derrière le palais de justice).
Les alentours du parc Victoria aurait pu également recevoir un tel campus (en y ajoutant la pointe aux lièvres).
Le campus à Ste-Foy ? C’est comme si on avait déménagé UdM ou McGill sur des terrains vagues à Longueuil.
Le gros problème ici… c’est également d’avoir à traverser 2 terrains de football entre chaque pavillon et d’être complètement coupé des restos/services de la ville. Diplômé de l’UQAM, et ensuite de Laval… rendu à Québec j’ai vite regretté mes restos asiatiques et les 15 pubs (et plus) du Quartier latin…
Ils l’ont échappé solide, comme on dit.
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18 mars 2013 à 09 h 04
C’est plein de restos sur Myrand, ch. Ste-Foy et les centres d’achats sont accessibles à pied par les tunnels. Faut pas charrier non plus. Le campus n’est plus dans le milieu d’un secteur agricole quand même…
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18 mars 2013 à 10 h 35
Pars du De Koninck et essais de te rendre aux centre d’achats ou sur Myrand à pied. Tu en as pour un bon 30 minutes…
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15 mars 2013 à 23 h 49
Heureusement, certains des commentaires me rassurent.
Tant comme étudiant à l’époque, qu’aujourd’hui, j’ai rarement vu un endoit aussi terne, aussi plate.
Ai-je bien lu ?
Si le PEPS a été construit aussi bas, à l’époque, c’était pour nous préserver la vue sur les Laurentides !
WOW ! «Ben» oui; lorsqu’on voit les Laurentides, on oublie cette masse de béton, cette masse grise ! ! !
Et je pourrais continuer sur la même veine.
En conclusion, vous aurez compris que malgré les ajouts architecturaux de la récente décennie, l’ensemble est et demeure, pour moi, l’incarnation de ce qu’il ne faut pas faire, à moins d’aimer les espaces sans …… âme.
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16 mars 2013 à 08 h 45
Si le campus de l’université Laval a littéralement été construit dans un champs, c’était pour éviter aux étudiants la corruption de la ville.
Notez au passage que cette situation n’est pas très différentes de nombreux campus universitaires nord-américain qui ont été bâti à la campagne. Stanford c’est carrément au milieu de nul part par exemple.
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16 mars 2013 à 09 h 42
Il faut faire attention à ne pas faire de révisionnisme historique non plus. C’est dans les années 50, en raison de l’exiguïté des lieux dans le Vieux, qu’a été prise la décision de déménager l’université à Sainte-Foy selon un concept à la mode à l’époque. On a beau voir aujourd’hui dans les terrains près de la gare du Palais, dans le Vieux port, le long de la Saint-Charles comme des lieux intéressants, à l’époque, il s’agissait de terrains industriels utilisés. Et avoir laissé l’université dans le Vieux elle l’aurait tout simplement bouffé petit à petit pour réussir à accueillir les 30 000 étudiants que compte aujourd’hui l’université (regardez comment l’université d’Ottawa bouffe de plus en plus de quartier Côte-de-sable pour réussir à se loger).
Mais de là à faire l’apologie du campus, il y a un pas que je ne franchirai jamais pour y avoir résidé 3 ans. Le tout gris béton des bâtiments peut être tellement déprimant les matins gris d’hiver avec les bancs de neige gris… Et le PEPS est un bunker horrible que l’on est en train d’enlaidir encore davantage si cela était possible en lui «raboutant» des appendices comme on le fait.
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