* Courriel d’un lecteur (P.E. Paradis, Montréal)
Je soumets à votre attention cette application fascinante.
Il s’agit d’un relevé de la densité de population à l’échelle de l’Amérique du Nord. Un point par personne, pour un total de plus de 450 M de points, probablement distribués par code postal. Ça donne une forme de carte géographique assez précise.
Sans nier l’existence du problème, on y voit par exemple que les villes canadiennes, plus « foncées », souffrent moins de l’étalement urbain que les villes américaines.
23 avril 2013 à 22 h 02
Intéressant. merci pour le lien
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23 avril 2013 à 23 h 26
Intéressant!
Ce sont probablement les mêmes données qu’on présentait sur QU l’an dernier:
https://www.quebecurbain.qc.ca/2012/11/20/des-nouveautes-statistiques-sur-le-portail-metropolitain-de-la-cmq/
J’y vois d’ailleurs les mêmes « erreurs » que j’avais remarqué la dernière fois.
Il s’agit donc probablement aussi des mêmes zones, dans lesquelles on a distribué « uniformément au hasard » le bon nombre de points correspondant à la population. On voit bien cette distribution dans la carte, et après vérification, c’est ce qui est écrit dans leur documentation.
Cette distribution cause toutefois une perte de points car certains se retrouvent au même endroit. Statistiquement, c’est plus fréquent dans les zones plus denses.
Imaginez une zone d’environ 50 par 100m, sur laquelle on peut afficher au maximum 50 points (zoom maximum), mais où il y a 200 personnes. C’est comme la loterie. Si vous tirez 200 fois de chiffres entre 1 et 49, il y en a quelques-uns qui ne sortiront pas (un point blanc), et d’autres qui sortiront plusieurs fois (un point noir). On ne peut toutefois pas voir s’il y a un ou dix points noirs empilés en même endroit. Alors ça donne presque tout noir pour une zone, ce qui ne permet pas de comparer deux zones du genre entre elles. C’est particulièrement évident dans les grandes villes.
Pour régler le problème il faudrait une résolution beaucoup plus fine, ou encore une échelle logarithmique pour le nombre de points dans chaque zone (auquel cas ce ne serait plus « un point= une personne, mais ce n’est déjà plus le cas de toute façon). Si quelqu’un a plus de temps que moi (et les connaissances nécessaires), le code source (en Python) et toutes les données sont entièrement disponibles. On peut donc refaire juste Québec si on veut, avec une meilleure résolution.
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23 avril 2013 à 23 h 46
En passant… même si les zones « trop barbouillées » ne permettent pas de compter les points individuellement, la quantité de points blancs qui reste donne une « approximation statistique » de la densité. Je n’ai jamais aimé les stats à l’école, mais vite de même, entre une zone où il y a 10% de blanc et l’autre 5% de blanc, il y a une bonne différence de densité (peut-être du simple au double, mais certainement pas juste 95/90). Plus on veut avec de probabilité de « boucher » les derniers trous, plus la densité doit augmenter rapidement.
Autrement dit, ça ne donne pas une idée visuelle de la densité réelle, mais ça permet quand même de comparer, nonobstant mon commentaire précédent…
Où je voulais en venir? La prochaine fois qu’on vous dit que St-Jean-Baptiste est un des « quartiers » (définition très élastique…) les plus dense en Amérique du Nord, référez-le à cette carte! Plutôt que d’y aller d’hypothèses et d’opinion, là on a un résultat assez clair: c’est faux. Montréal regorge de zone plus denses et d’autres plus grandes villes en sont pleines sur de vastes étendues. Juste de même en passant…
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24 avril 2013 à 09 h 44
Et sans grande surprise, ça ressemble beaucoup à
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:North_America_night.jpg
sauf au Mexique où le ratio lumière par habitant est moindre.
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24 avril 2013 à 20 h 47
Effectivement, il y a une règle de pouce qui indique que la quantité de lumière est proportionnelle au nombre d’habitant. Cela est vrai dans une certaine mesure, mais les effets socio-économique jouent pas mal. Par exemple, la Corée du Nord n’est pas exemplaire en terme de réduction de la pollution lumineuse ;)
N’empêche que j’ai transmis l’information à un collègue qui fait des modèles de pollution lumineuse. Il y a peut-être quelque chose à en tirer.
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24 avril 2013 à 23 h 51
C’est vrai qu’il y a un parallèle à faire avec la pollution lumineuse. Et c’est aussi vrai que le nombre d’habitants n’explique pas tout.
Le degré de motorisation d’une population augmente aussi l’intensité lumineuse : Il y a plus de power centers avec des stationnements éclairés toute la nuit, plus d’autoroutes (bordées de lampadaires au Québec mais pas aux USA), un ratio de rues par habitant plus élevé en banlieue, etc.
Le prix de l’électricité a aussi une influence. On est assez bon ici pour «éclairer le ciel» puisque ça ne coûte pratiquement rien.
Au final, de toutes les villes que j’ai vue de nuit en avion, Québec est la plus aveuglante.
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30 avril 2013 à 15 h 17
L’Institut de développement urbain du Québec encourage ce genre d’application qui devraient être utilisées par les autorités publiques dans l’optique de limiter l’étalement urbain des villes. Le comité urbanisme de l’IDU Québec a réfléchit à ses enjeux à de nombreuses reprises notamment lors des travaux pour l’adoption du Plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD) de la Ville de Québec et des discussions autour du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de Montréal. S’il défend toujours l’intérêt de la communauté immobilière le Comité encourage la densification des grandes villes.
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