Stéphanie Martin
Le Soleil
(Québec) L’îlot St. Michael doit rester intact, et aucune construction ne doit y être érigée. C’est l’opinion de 761 résidants du quartier de Sillery qui ont signé une pétition déposée cette semaine au conseil d’arrondissement.
Le président de la Société d’histoire de Sillery, qui a mené de front la démarche d’opposition au changement de zonage près de l’église anglicane du chemin Saint-Louis, est catégorique. «Sur le site même, on est contre toute construction, quel que soit le type de logement», a indiqué Jean-Louis Vallée.
Sillery: nouveau débat, cette fois au sujet de l’église St-Michael * Annie Mathieu (Le Soleil)
D’autres veulent y faire du logement coopératif avec ce projet * Katia Lavoie (Le Carrefour)
Espace St. Michael: Angus s’associe avec Développement St. Michael * Katia Lavoie (Le Carrefour)
Angus serait la même société ayant abandonné son projet de cinéma au centre-ville
20 mai 2013 à 21 h 38
Je suis d’accord, mais ils devront assumer au moins partiellement par une hausse de taxes foncières cette décision.
Globalement, je crois qu’on peut permette *un peu* de développement sur les domaines de Sillery en autant qu’on préserve le cachet et l’allure générale. (rien qui détonne)
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21 mai 2013 à 06 h 21
Pourquoi « assumer une hausse de taxe ». C’est quoi le rapport entre
le fait refuser la construction dans ce secteur et le fait d’assumer
une hausse de taxe?
La preuve, St-Roch est en pleine densification depuis qq années,
ce quartier a t’il évité une hausse de taxe dernièrement?…Non
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21 mai 2013 à 07 h 14
Essentiellement, si le terrain appartient à communauté religieuse et que celle-ci veut vendre. Alors si les citoyens veulent empêcher tout développement sur ce terrain, alors la ville doit acheter. Sinon, il s’agit d’une expropriation déguisée.
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21 mai 2013 à 09 h 08
Je ne vois aucune expropriation déguisée là-dedans!
On parle d’un terrain qui a fort probablement été donné à l’origine par l’état à une communauté religieuse, et pour lequel aucun impôt foncier n’est versé (pour le bâtiment non plus). Alors comment peut-on parler d’expropriation déguisée si l’état leur
facture un gros 0$ chaque année?
La ville n’a pas non plus à acheter ça. Déjà que tout le monde doit payer plus de taxes municipales pour compenser la gratuité accordée aux institutions religieuse (on parle de 39 000$/année juste pour St-Michael’s Church), il faudrait les engraisser encore plus en achetant leur terrain et leurs vieux bâtiments?
Si des voisins ne veulent pas de voisins à l’arrière, qu’ils achètent le tout. Si une poignée de 761 chialeux autour prétextent le patrimoine pour éviter d’avoir quelques voitures de plus par jour sur leur beau petit chemin St-Louis, qu’ils achètent le terrain et qu’ils arrêtent d’achaler le monde avec ça.
De toute façon, ils prétendent que le secteur est protégé contre toute construction. Alors si c’est le cas, pourquoi en est-on rendu là?
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21 mai 2013 à 16 h 07
Quand je dis expropriation déguisée, je veux dire que si on empêche un propriétaire de construire sur un terrain sur lequel il pouvait construire, ça revient à une forme d’expropriation puisque la valeur du dit terrain chute.
Je sais qu’il s’agit ici d’une propriété religieuse et donc exempte d’impôts.
Sur le fond, je suis d’accord, les 761 peuvent très bien se partir un OSBL et acheter le dit terrain.
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23 mai 2013 à 00 h 13
Ok, je comprends. Mais dans ce cas-ci, la valeur du terrain aurait beau chuter à 0$, ça ne changerait pas grand chose pour le propriétaire actuel qui ne paye pas de taxes. Un éventuel constructeur résidentiel ferait quant à lui une offre proportionnelle au prix auquel il vendrait les propriétés par la suite, sans égard à l’évaluation municipale.
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21 mai 2013 à 08 h 44
Une petite précision, le terrain de l’église St.Michael ne fait pas partie de l’arrondissement historique de Sillery et n’est pas inclus dans ce qu’on appelle les ‘Grands Domaines », puisque situé au nord du chemin St-Louis.
Depuis quelques années, la communauté anglicane souhaite se départir de la salle communautaire, du presbytère et du terrain avoisinant, mais conserver l’église.
Un groupe de citoyens (bénévoles) sous le nom de Développement St.Michael est en contact avec le diocèse et a fait une offre d’achat pour la salle communautaire et le terrain. Ils sont présentement à la recherche d’un projet qui pourrait financer les coûts d’achat, tout en respectant le désir du diocèse qui désire un projet communautaire (comprendre pas de condos de luxe).
De la façon dont je le comprends, la Société d’histoire souhaite collaborer à trouver une solution qui permettrait et l’achat et la conservation du site tel qu’il est.
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21 mai 2013 à 08 h 47
Merci pour les informations
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21 mai 2013 à 10 h 41
Pour Manu…
Je crois que l’intérêt que porte les signataires de la pétition que vous qualifiez de » chialeux » va su delà du syndrome du pas dans ma cour…
J’aimerais vous rappeler que le site de l’église St. Michael a une valeur historique et est reconnu par le Ministère de la culture comme site de grand intérêt. Il est aussi un des derniers vestiges de la présence d’anglophones à Sillery.
Il est démontré que le tourisme culturel est très payant et que d’offrir d’autres lieux que le Vieux Québec augmentent la durée de séjour des touristes.
Donc, on devrait dans la mesure du possible, conserver des lieux qui pourraient attirer des visiteurs (et le patrimoine religieux est très populaire) et surtout ne pas dénigrer des gens qui s’impliquent bénévolement à ce que la ville soit attirante pour les touristes..,et les résidents.
En terminant, je tiens à préciser que je ne suis pas signataire de la pétition et n’habite pas ce secteur.
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21 mai 2013 à 11 h 31
Mais justement, s’il est protégé depuis 1994, où est la menace de développement? S’il y en a une, c’est qu’il ne semble pas y avoir de telle protection. Là encore, pouquoi?
Quant au tourisme religieux, la logique mercantile exige un retour sur l’investissement. Ici, l’investissement par la ville comprendrait tous les montants ponctuels reliés à l’entretien, la préservation et potentiellement l’amélioration du site (accès, aménagements, etc.), ainsi qu’un « en lieu de taxes » (montant récurrent) pour le développement résidentiel qui n’aura pas lieu. Si tout cela revient à 50 ou 150 000$ par année en moyenne (sans compter l’inflation) pour les 25 prochaines années, est-ce que ça en rapportera autant à la ville?
Ça fait un peu penser à ces investissements et subventions pour des événements qui apportent soi-disant d’importantes retombées. Pourtant, on aura beau dire que chaque dollar public dépensé enr rapporte 10 en retombées, on n’arrive jamais à identifier qui reçoivent ces 10 dollars, sinon il serait facile de leur demander d’avance un dollar (pour en recevoir dix… personne ne cracherait sur un investissement aussi profitable!) sans utiliser les deniers publics.
J’imagine donc que malgré la mode ces temps-ci à promovoir le tourisme religieux, on est incapable de chiffrer le retour réel sur l’investissement.
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21 mai 2013 à 13 h 46
Une réponse pour Manu…
À noter, que le site était protégé dans l’ancienne ville de Sillery, mais ne l’est plus depuis les fusions. Le fait que le Ministère de la Culture le reconnaisse comme site d’intérêt, n’interdit pas la transformation ou la démolition. De plus, ce terrain ne fait pas partie de l’arrondissement historique (qui soit dit en passant, ne garantirait en rien sa conservation, si on se fit à ce qui s’est fait dans le passé).
Pour l’instant le zonage, tel qu’il est, se limite aux usages « communautaires et religieux ». Dans le cas d’un projet d’habitation, il devra y avoir un changement de zonage. Ce que la Ville va sûrement accordé, parce qu’elle n’a nullement l’intention de faire l’achat de ce terrain.
En terminant, je n’ai pas la méthode de calcul et les chiffres en mémoire, mais pour être aller à une conférence sur le tourisme, je sais qu’on peut quantifier le retour des investissements. Et il y a une logique: plus grande est l’offre touristique, plus les touristes prolongent leur séjour.
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21 mai 2013 à 23 h 12
Curieux que les fusions aient changé cela, mais bon, ça semble bel et bien être le cas. Merci pour ce lien qui me manquait! Ça ne change en rien mon opinion, mais au moins la situation est claire (sauf pour les motivations réelles des gens impliqués et/ou pétitionnaires, mais ça on ne le saura jamais vraiment).
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22 mai 2013 à 12 h 21
Notons que personnellement, j’ai un problème éthique à promouvoir le tourisme religieux tel qu’on l’entend communément, qui n’est ni plus ni moins que l’exploitation des gens par une de pires (ou la pire) invention de l’humanité. Je n’ai rien contre la perspective historique toutefois. À cet égard, Québec pourrait tirer son épingle du jeu dans le marché nord-américain.
Cela concerne cependant un enjeu de société qui n’a peu à voir avec une question de zonage (à part pour l’application de l’article 204 de la Loi sur la fiscalité municipale, un 15 M$ de perte par année pour la ville de Québec, autre histoire sur laquelle je ne m’étalerai pas davantage).
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21 mai 2013 à 19 h 04
Tant que les contestataires restent dans Sillery, qui ne dépassent pas ce quartier et qui n’empêchent pas la ville de Québec de se développer, yauras pas de problème. Ont ne peux quand même pas empêcher une ville de se développer, des investissements ça en prend. C’est quoi bientôt, vas falloir définir des endroits où bâtir et où ne pas bâtir. Complètement ridicule.
Mais j’ai quand même confiance quand je vois le blv Laurier se développer que Québec changent sa mentalité peu à peu face a de grosse construction.
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21 mai 2013 à 21 h 31
Mais encore?
« C’est quoi bientôt, vas falloir définir des endroits où bâtir et où ne pas bâtir. » (sic)
Justement, c’est ça qu’il FAUT faire, dans les ville civilisées et modernes, comme j’en ai croisées en Europe l’an passé, cibole!
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21 mai 2013 à 22 h 07
Vous avez raison de dire qu’on doit déterminer où l’on a droit de construire et où l’on doit l’interdire.
Cependant, je me méfie des vraies raisons des 761 personnes. Est-ce vraiment pour préserver le cachet historique ou bien pour que Sillery reste snob et exclusif?
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21 mai 2013 à 22 h 10
Un retour vers le passé récent
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21 mai 2013 à 23 h 08
761 personnes, c’est toujours bien juste 1 personne sur 1000 dans l’agglomération.
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22 mai 2013 à 06 h 52
Je crois que le cachet exclusif ils s’en foutent idem pour l’histoire. Pure hypocrisie ce qu’ils ne veulent pas ce sont de nouveaux voisins.
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22 mai 2013 à 12 h 09
J’ai l’impression qu’une petite partie de ces gens est réellement impliquée et se sent interpelée pour les raisons qu’ils avancent. Pour le reste, j’y vois simplement une toute humaine et naturelle résistance au changement. Non seulement celle-ci croît avec l’âge paraît-il (et dans ce coin là…), mais on touche ici à la sphère religieuse.
Il y a fort à parier que la plupart des opposants ont une « affinité » avec une religion, et la religion a la fâcheuse manie de subjuguer tout pragmatisme, quand ce n’est pas la raison au complet. Tant que les gens ne remettront pas en question l’importance démesurée qu’ils peuvent y accorder (on n’est pas loin du syndrome de Stockholm où un otage développe de l’affection pour son geôlier), il n’y aura aucune réflexion possible. On n’est pas sorti du bois…
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23 mai 2013 à 08 h 30
À noter…
Pour avoir été présente lors du dépôt de la pétition au conseil d’arrondissement, je sais que la majorité des signataires de la pétition sont membres de différentes Sociétés d’histoire et bien entendue de résidents du quartier. Donc, on ne peut parler ici exclusivement du phénomène du « pas dans ma cour ».
Et une réflexion…
Alors qu’en voyage en Europe on visite églises, cathédrales, abbayes et monastères on peine ici à garder notre patrimoine religieux. Et comprenez moi bien je parle du patrimoine bâti, de tableaux, sculptures et vitraux. Pas simple, notre rapport avec la religion, non?
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28 mai 2013 à 15 h 57
La protection du patrimoine: beaucoup de citoyens ont cela à coeur. Dans toutes les villes de la planète. Il y a des gens ici qui ne comprennent pas ça. Pauvre Québec, ville du patrimoine mondial reconnue comme tel par l’ONU.
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