Annie Mathieu
Le Soleil
(Québec) Cinq ans après l’inauguration en grande pompe du bassin Brown, le lieu demeure toujours méconnu du public. Le Port de Québec est d’ailleurs à la recherche d’une vocation au legs de 7,1 millions $ laissé par Ottawa à la Ville de Québec à l’occasion de son 400e anniversaire.
8 août 2013 à 12 h 31
Des idées ? P’têt ben qu’on pourrait utiliser l’eau du fleuve de quelque manière ?
http://www.gensdebaignade.org/Acces_public_AnseBrown.htm
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8 août 2013 à 23 h 52
Selon un sondage du journal Le Soleil (page web) le site n’est pas connu du tout ou presque. Dès le départ, le Port de Québec y donne accès par un stationnement payant (sauf erreur car c’était ainsi l’an passé). Qui plus est, si la Commission des champs de batailles nationaux n’a pas réussi à donner vie au site, il y a un problème de taille. L’endroit est pourtant magnifique. Je me demande s’il fait partie ou non d’un parcours touristique, ce qui serait sa vocation. Sinon, on peut y aller pour admirer l’endroit et manger une guédille de homard (excellente) ou autre chose cuisinée par les gens de l’Auberge St-Antoine qui ont aussi le contrat pour le mini-resto du Quai des Cageux. La clientèle des gens de Québec n’ira pas là sauf si le stationnement est gratuit et qu’il y a un évènement pouvant se distinguer parmi tous les autres actuellement disponibles dans ce secteur du Port de Québec. Personnellement, je ne suis pas restaurateur mais les lieux pourraient en inspirer plusieurs car l’endroit, tout au bord du fleuve, pourrait en attirer plusieurs. On verra.
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9 août 2013 à 02 h 05
Sur le parcours du littoral, (circuit 400) il y un arrêt prévu pour monter et descendre au Bassin Brown. Les quelques fois où j’étais à bord de l’autobus, le chauffeur n’a pas eu à arrêter: Il n’y avait pas de gens à l’arrêt ou quelqu’un qui voulait y descendre. Donc on peut, si on est patient, si notre horaire peut s’adapter à celui capricieux du Parcours du littoral et qu’on peut tenir debout jusqu’à une demi-heure à l’arrêt au retour, y aller en autobus. Mais ce n’est pas quelque chose qu’on serait porté à faire plusieurs fois dans une même saison. Je l’ai vu et parcouru une fois et je ne prévoyais pas remettre ce point de chute à mon agenda. Avant plusieurs années encore.
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9 août 2013 à 10 h 32
La vocation disparue
Lors de la conception du réaménagement de l’Anse-des-Mères (aujourd’hui le bassin Brown), Ottawa avait bel et bien trouvé une vocation précise à donner à ce lieu chargé d’histoire…britannique. Cette vocation s’est ensuite évanouie. Pour en découvrir les traces écrites – s’il en reste –, il faudrait avoir accès aux archives de Parcs Canada pour la période entre 2000 et 2008.
À ma connaissance, voici à peu près ce qui s’est passé.
Au début des années ’80, quelqu’un a souligné à Parcs Canada qu’en 1759, le débarquement des troupes de Wolfe n’avait pas eu lieu au Foulon comme tout le monde le pensait mais bien à l’Anse-des-Mères, à cause de la marée descendante qui entraîna vers l’aval les chaloupes de débarquement.
Parcs Canada eut alors l’idée de se servir des millions fédéraux disponibles en prévision du 400e anniversaire de Québec pour rappeler aux Canadiens ‘from coast to coast’ que le Canada d’aujourd’hui était le résultat d’une glorieuse victoire de l’Angleterre sur la France en 1759, victoire qui avait débuté par un débarquement risqué et audacieux de troupes anglaises à l’Anse-des-Mères.
La vocation originale du site de l’Anse-des-Mères était ainsi intimement liée à l’effort d’Ottawa de consolidation de l’identité canadienne et visait à glorifier dans la mémoire collective un épisode de l’écrasement final de la puissance française en Amérique par l’Angleterre.
Il aurait même été question de « rejouer » le débarquement des troupes anglaises à cet endroit, notamment en faisant gravir la falaise de Québec à de jeunes participants locaux costumés en militaires Anglais d’époque, après quoi ces derniers auraient donné une raclée symbolique à d’autres jeunes participants revêtus cette fois d’uniformes militaires Français, l’exercice devant provoquer l’enthousiasme des visiteurs et des touristes, ravis de ce rappel historique réconfortant pour la psyché canadienne.
Hélas ! Dans quelque officine fédérale, quelqu’un semble avoir pris conscience de la nature politiquement explosive de toute l’entreprise.
De plus, une rumeur a circulé à l’effet que le Fédéral exigeait que le Québec cède à Ottawa une bande de terrain en continu à partir du Parc des Plaines d’Abraham jusqu’au fleuve, ce qui aurait mis la Province dans l’obligation de se plier à d’éventuels desiderata fédéraux dans le cas où, dans un futur plus ou moins lointain, le gouvernement québécois déciderait de procéder à quelque aménagement parallèle au cours d’eau, par exemple une piste cyclable, devant alors traverser cette bande de terrain perpendiculaire au fleuve sous gestion fédérale.
Voilà pourquoi la vocation initiale de l’Anse-des-Mères, qui était de procurer du fortifiant à l’identité canadienne, a discrètement disparu. Pas étonnant que « les membres de l’Administration du Port se grattent la tête », comme l’a écrit Annie Mathieu dans Le Soleil.
Présentement, c’est probablement la meilleure chose qu’ils ont à faire. Il convient ici de se souvenir d’un conseil que donnait fréquemment le grand premier ministre Canadien que fut Mackenzie King : « Le plus important dans la vie, ce ne sont pas les projets que nous réalisons mais les bêtises que l’on réussit à arrêter à temps. »
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9 août 2013 à 12 h 20
Merci pour tout mais on fait quoi, collectivement, avec cet endroit ?
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9 août 2013 à 13 h 15
Quoi faire collectivement ? Vers la fin d’août, Québec Urbain organise un pique-nique directement sur la grève de l’Anse-des-Mères et y invite sans distinction tous ceux et celles que l’avenir de ce coin intéresse. Activités de pêche, baignade surveillée et usage d’embarcations légères seraient prévues.
Il se produit un remue-méninges général et la liste des suggestions fait ensuite l’objet d’une contribution remarquée sur Québec Urbain -photos ou vidéos de l’événement à l’appui. Le Port se charge de fournir de l’excellent café expresso pour tout le monde, ce qui raffermit sa nouvelle politique de relations avec la communauté.
Québec Urbain se couvre de gloire et fait davantage pour un aménagement du littoral dans le sens du monde que plusieurs coûteux rapports de firmes-conseil.
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9 août 2013 à 23 h 57
Haha excellente idée!! Dites-moi la date que je réserve ma journée et j’arrive avec mon six-pack ;)
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10 août 2013 à 00 h 08
Pourquoi pas en faire alors une initiative des « Gens de baignade » ? … :-)
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10 août 2013 à 11 h 24
Pourquoi une initiative provenant de Québec Urbain ?
Voilà pourquoi. Pour notre part, nous contribuons depuis presque 20 ans à la réflexion littorale à Québec (ex: lien ci-dessous – 1995).
Il faut maintenant donner la parole à d’autres. Quel meilleur moyen pour cela que d’inviter les innombrables ‘afficionados’ de Québec Urbain à soumettre leurs suggestions sur place, les pieds dans le sable, en toute convivialité, à proximité d’un magnifique plan d’eau encore ignoré de tous ? Le tout en dégustant l’excellent café Expresso que le Port commanditerait certes avec plaisir. Qui dit mieux ?
http://www.gensdebaignade.org/Fleuves_Modedemploi_grand_public.pdf
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10 août 2013 à 17 h 31
Merci pour votre proposition. Mais ce ne sera pas pour cette année, le bénévolat ayant ses limites …
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10 août 2013 à 16 h 51
En attendant que quelqu’un trouve quoi faire avec ce site: Pourquoi « L’Anse-des-Mères » ? à cause des Ursulines et des Hospitalières.
« Anciens toponymes
La rue Champlain, elle, existe dès l’époque du Régime français en continuation de la rue De Meulles, aujourd’hui rue du Petit-Champlain. Plus tard, la rue se prolonge vers l’ouest en prenant les noms de rues Près-de-Ville, de l’Anse-des-Mères et du Cap-Blanc. Le nom de Près-de-Ville apparaît pour la première fois dans un document de 1805. Cette partie de la rue Champlain était celle située le plus près de la basse-ville. Une seconde partie s’appelait la rue de l’Anse-des-Mères parce que le terrain contigu à cette rue appartenait aux Ursulines et aux Hospitalières; c’est là que ces religieuses allaient pêcher. Enfin, une troisième partie située entre l’Anse-des-Mères et Sillery était appelée rue du Cap-Blanc. En 1876, les rues Près-de-Ville, Anse-des-Mères et du Cap-Blanc étaient incorporées à la rue Champlain. Longtemps coincée entre la falaise et le fleuve, cette rue, difficilement carrosable, était la seule voie de la basse-ville qui permettait d’atteindre Sillery. »
http://www.ville.quebec.qc.ca/toponymie/repertoire/fiche.aspx?idFiche=410
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