Les années 50 à 70 ont vu naître l’architecture moderniste / brutaliste. C’est une architecture qui a bien souvent mal vieilli et Québec n’y a pas échappé. Le «calorifère» et le «G» ne sont pas très aimés, mais j’ai compris dans un récent voyage à Albany (Capital de l’état de New York) comment les choses auraient pu être différentes.
Tout comme Québec, Albany est une ville de taille intermédiaire, mais surtout une capitale abritant de nombreux fonctionnaires. Tout comme Québec, la présence grandissante de l’État (lire: il y a de plus en plus de fonctionnaires à loger) a fait qu’on a dû construire de nombreux nouveaux immeubles. Comme à Québec, le brutalisme a été privilégié. À Québec, les nouveaux édifices ont été construits sans qu’il semble y avoir un plan d’ensemble. On retrouve le calorifère et le G, isolé, à côté de maisons patrimoniales. Tout le contraire d’Albany, où ont à développer le «Empire State Plaza », un immense complexe brutaliste dans un «tout» cohérent.
27 septembre 2013 à 11 h 51
J’espère que le but de ce billet n’était pas de montrer ce à quoi la colline parlementaire aurait pu ressembler si les urbanistes avaient été aussi brillants qu’à Albany..
Le centre-ville d’Albany est atroce et aliénant. Il n’a aucune échelle humaine. Lisez un peu plus sur l’histoire de son développement dans les années 60, cette ville a été défigurée par la mégalomanie du gouverneur à l’époque.
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27 septembre 2013 à 11 h 56
Ce complexe d’immeubles m’a toujours fasciné…
Merci pour cette lumineuse référence, Francis!
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27 septembre 2013 à 12 h 11
C’est en se comparant qu’on se console!
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27 septembre 2013 à 12 h 57
Ca rappelle Brasilia, en plus sobre.
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27 septembre 2013 à 12 h 59
C’est une horreur. Un centre-ville conçu pour faire beau sur une maquette et pour que des architectes se pètent les bretelles avec les corniches pis les coins de mur, avec zéro égard pour l’être humain là-dedans. Même les photos illustrent bien le problème, il y a une grande place au centre qui est aménagée comme pour les piétons, mais il n’y a pas âme qui vive! Les gens fuient l’endroit plutôt que d’y être attirés, et avec raison.
Ces architectes et ceux qui les copient aujourd’hui ont besoin de ravaler leur égo et de mettre leur art au service du monde. Les architectes sont là pour offrir des milieux de vie plaisants et agréables aux êtres humains, pas pour transformer les centres-villes en toiles d’art cubiste!
Combien de touristes à Albany? Combien de touristes dans le Vieux-Québec? Il me semble que ça dit tout ça sur la déchéance de nos pratiques d’urbanisme au cours du 20e siècle, nous avons créé des villes où les gens ne veulent pas être s’ils ont la possibilité d’être ailleurs.
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27 septembre 2013 à 13 h 37
J’ai découvert l’endroit à l’occasion d’une visite au ministère des Transports de l’État de New-York. Je peux confirmer qu’il s’agit d’un remarquable repoussoir urbain, susceptible de devenir à ce titre un attrait touristique.
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27 septembre 2013 à 16 h 13
Tu as beaucoup de choses à apprendre sur l’architecture et comment porter un jugement clair et songé. Juger une profession quand on ne sait meme pas ce que cest, c’est vraiment gratuit. Sache que le nombre de touristes dans le vieux-quebec versus ceux à Albany n’a rien à voir. Fait de la recherche sur l’histoire du developpement economique, technologique et social afin de mieux comprendre l’apparition du le mouvement brutalisme. Au lieu d’attaquer une profession qui met ses connaissances a profit, pour toutes les usagers et quasiment toutes les professions du monde. Comprend que ce n’est pas l’architecture qui s’analyse et qui se comprend mais bien l’espace qui en resulte.
Awh les profanes: vous voulez toujours rester dans images et vos idees populaires et simplistes.
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27 septembre 2013 à 16 h 17
Désolé pour les petites fautes, ce n’est pas toujours evident sur un cellulaire.
P.S Wikipedia n’est ni un livre ni une source pertinente.
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27 septembre 2013 à 23 h 49
Je juge ce courant moderniste en architecture dans la lignée de Le Corbusier et qui mérite toutes les critiques. Un courant qui se fout du fait que la ville est avant tout un milieu de vie et qui veut la transformer en grosse galerie d’art où ils peuvent exposer leur « art », qui dans ce cas-ci se compose de bâtiments de très grande taille.
Le nombre de touristes a tout à voir. Le but d’une ville est d’être un endroit accueillant et intéressant qui attire les gens et où ils veulent vivre. Les architectes qui ont conçu cette plaza ne comprenaient pas ça, ils ont créé un gros vide afin que les gens puissent mieux admirer leurs créations, par le fait même privant l’endroit de vie. Pour pouvoir montrer des « oeuvres d’art » de 100 mètres de haut, il faut en faire de l’espace vide autour, et tout cet espace vide est une opportunité perdue au niveau de l’urbanisme. Les touristes sont des gens qui sont libres de choisir l’endroit où ils vont passer leurs journées et qui vont donc choisir les endroits plaisants où ils veulent être. La présence de touristes indique donc qu’un endroit est attirant et plaisant pour les êtres humains.
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27 septembre 2013 à 13 h 19
Mais c’est affreux !! On se croirait dans une espèce de scène de « 1984 ». Aucune âme.
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27 septembre 2013 à 13 h 23
« Ouais ben » si c’est ça Albany ( N-Y USA ), vous venez de m’éviter d’aller y faire un tour. Je me contenterai de continuer de la contourner sur l’interstate 87 !
Merci pour le temps et le cash économisés !
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27 septembre 2013 à 17 h 41
Bon ben moi je vais aller à contre-courant, mais j’haïs pas ça du tout, pas plus que j’haïs le Complexe G ni le H (ou le Grand Théâtre à ce compte là!) Question de goût. On peut apprendre à apprécier cette architecture des années 1960. Ce sont les témoins d’une autre époque, qu’on le veuille ou non….
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1er octobre 2013 à 22 h 31
Si à la place de la place publique en béton il y avait un beau parc couvert de végétation avec des fontaines ce serait déjà beaucoup plus invitant. Aussi, il aurait fallut appliquer un enduit sur le béton des immeubles pour qu’il reste pâle et ne gomme pas la crasse de la ville.
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27 septembre 2013 à 18 h 28
Plusieurs comme moi établiront une certaine ressemblance avec l’esplanade de la Défense, à Paris, où au moins il n’y a pas de foutues voitures…
Trois fois j’ai été à Paris, trois fois je n’ai pu m’empêcher d’aller visiter ce quartier étrangement fascinant (et surtout pas à l’échelle humaine, je dois le reconnaître), pourtant fréquenté par les piétons et riche en monuments attractifs (Miro, etc.). Et ce lieu n’est pas figé dans le temps, avec tout ce qui construit d’audacieux aux alentours…
https://www.quebecurbain.qc.ca/2009/02/04/reveurs-de-ville-recherches/
Même fascination pour cette architecture dite brutaliste dans le cas de Limoilou : les deux tours de l’ex-place Bardy sont devenus au fil du temps de véritables « bâtiments phares » du quartier, même si paradoxalement, on ne souhaite plus leur multiplication…
http://blogue.monlimoilou.com/2011/limoilou-fil-saisons-90-pied-des-tours-saint-pie-x/
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27 septembre 2013 à 20 h 16
A partir du vendredi soir, le quartier de La Défense est vide de tout être humain jusqu’au lundi matin. J’ose croire qu’on aura jamais un tel quartier dans la Nouvelle Ville de Québec …
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27 septembre 2013 à 20 h 37
Ben oui, dans le « nouveau » centre-ville de Québec (Laurier). Un samedi soir en plein été, pas grand chose qui ce passe là. Pas seulement le samedi, les 6 autres soirs aussi.
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29 septembre 2013 à 14 h 57
Je travaille dans une des tours de La Défense depuis quelques années.
Le weekend, le centre commercial Quatre Temps et le cinéma attire pas mal de monde.
Perso je n’habiterais pas le quartier mais pour y travailler c’est vraiment bien. Il n’y a aucune voiture, beaucoup de restos et de magasins… Et c’est directement sur le RER A, métro 1, tram 2, ainsi que quelques lignes de train….
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29 septembre 2013 à 15 h 36
Merci
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1er octobre 2013 à 13 h 47
@ davedeux
Rome ne s’est pas faite en un jour… Avec l’Université, les centres d’achat, les nombreux projets à vocation commercial et résidentiel, c’est possiblement l’endroit qui jouit du plus beau potentiel de revitalisation et de développement intelligent à Québec. On pourra juger le plateau Sainte-Foy seulement dans 10-20 ans.
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27 septembre 2013 à 20 h 18
Faire un endroit esthétiquement réussi et un endroit vivant sont deux choses bien différentes.
Le Barbican Centre de Londres – ensemble le plus représentatif du courant brutaliste – atteint ces deux objectifs.
En ce qui concerne l’Empire State Plaza d’Albany, les photos illustrent une place déserte et balayée par le vent, mais on pourrait en dire autant du Vieux-Québec ou de la place des Festivals de Montréal au mois de novembre. Les commentaires seraient sans doute différents si on montrait l’animation estivale qui y règne: bit.ly/1bNRTyo
Personnellement, la seule raison pour laquelle j’arrêterais à Albany est pour voir cet ensemble architectural.
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27 septembre 2013 à 21 h 07
Ta photo est tirée d’un concert comme il y en a parfois. Cherchez Empire State Plaza Time Lapse sur YouTube pour quelque chose de plus représentatif. Il y a très, très peu de piétons et d’activités, même en été ou au printemps. C’est normal, il n’y a rien là, c’est un milieu complètement stérile où la présence humaine est volontairement occultée.
C’est typique de cette mouvance moderniste antisociale de Le Corbusier et de sa gang, des gens qui croient que l’être humain n’est bien que dans la solitude. Ainsi, un des objectifs était d’éliminer la rue et les places publiques. Les gens habiteraient dans des appartements dans des grandes tours, pour aller travailler, ils prennent des corridors déserts jusqu’au stationnement où ils peuvent prendre leurs voitures, dans lesquels ils sont isolés du monde extérieur, une grosse bulle ambulante, pour aller rejoindre un autre stationnement d’une autre tour pleine de corridors déserts et de bureaux fermés, et vice versa en sens inverse le soir. Même si tu veux marcher, tu ne peux pas, tout est isolé de tout pour réduire les contacts humains le plus possible. L’effet de ce type d’urbanisme est désormais connu: criminalité, comportements antisociaux, éclatement des communautés, c’est un des plus gros désastres de l’urbanisme et de l’architecture du 20e siècle.
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27 septembre 2013 à 21 h 52
Je ne démens pas tes propos… En architecture, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Le courant brutaliste est comme les autres: il y a peu de réussites et beaucoup de projets moches. Et l’urbanisme de ces grands ensembles est tout aussi important, sinon plus, que les édifices eux-mêmes.
En tout cas, même un ratage peut devenir attraction touristique. Notre stade Olympique en est la preuve.
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30 septembre 2013 à 12 h 31
J’irais un peu dans la même veine que Paradisio. L’ensemble pour moi est réussi sur le plan esthétique. On a tendance à porter un jugement sévère sur ce style. Non, peu de gens y circulent, et alors? Sans le prendre comme un modèle à reproduire partout, on peut le prendre aujourd’hui comme une tentative, un expérimentation, la partie d’un cheminement qui a conduit l’architecture et l’urbanisme là où ils sont aujourd’hui.
Ce n’est pas défendu d’être contemplatif sur des témoins de l’époque, et cette place s’y prête bien.
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27 septembre 2013 à 21 h 06
Je croyais que les photos étaient l’université Laval.
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28 septembre 2013 à 12 h 33
À quand un tribunal populaire, à la Nuremberg, pour inculper les architectes responsables de ces atrocités. Vite avant qu’il soit trop tard, ils sont rendu vieux…
Leurs peine à vie sera d’y vivre jusqu’à leur mort. Après, on pourra raser.
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28 septembre 2013 à 16 h 20
Faudrait inclure aussi qq politiciens, car c’est eux qui ont dit oui
et aussi étalé le fric.
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30 septembre 2013 à 09 h 58
@ John Smith 29 septembre 14h57, et autres personnes intéressées
Extrait de votre commentaire :
– « Perso je n’habiterais pas le quartier … »
Voilà pourquoi, selon moi, je ne nous souhaiterais pas « cà » à Québec.
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30 septembre 2013 à 17 h 57
Je suis plutôt d’accord, ce genre de quartier n’a pas sa place dans une petite ville comme Québec.
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1er octobre 2013 à 06 h 21
Tous semble d’accord sur le fait qu’il ne faut pas de ça à Québec,
mais c’est en plein qui ce construit dans le bout de Laurier.
Donc, il y a sans doute un problème ici?
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2 octobre 2013 à 11 h 28
C’est vrai que ça ressemble étrangement au campus de l’université Laval !
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