Saint-Roch: Une histoire populaire
Dans les années 60, en pleine révolution tranquille, le progrès est synonyme de béton, de voitures, de gratte-ciels et de consommation débridée. C’est l’ère des banlieues. Les villes étant jugées invivables, on construit de pharaoniques infrastructures routières pour les quitter au plus vite. Des milliers de logements sont démolis pour faire de la place. Leurs habitantes et habitants sont chassés en périphérie
15 octobre 2013 à 16 h 26
Vraiment très très interessant! Merci!
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15 octobre 2013 à 16 h 29
Et surtout à l’auteur … :-)
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15 octobre 2013 à 23 h 39
Oui, merci pour ce lien ! Très complet, difficile de faire mieux.
J’ai quelques souvenirs de cette époque. Je me rappelle la mauvaise réputation du promoteur Laurent Gagnon, mais en lisant cet article je prends conscience que Québec n’avait rien à envier à Montréal. Les administrations Lamontagne et Pelletier ont été un véritable nid de corruption et de transaction douteuses alimentées par la spéculation.
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16 octobre 2013 à 16 h 40
Ce qui n’est pas sans rappeler Marcel Bédard, ex-maire de Beauport (à ne pas confondre avec le co-fondateur des Nordiques, du même nom).
– 1964: diplôme en génie civil à l’Université Laval
– Employé comme ingénieur quelques années
– 1968: Chef d’un bureau d’ingénieurs-conseils
– Années 70: ingénieur et administrateur de quatre entreprises spécialisées dans la construction de routes et dans les travaux municipaux.
– Ingénieur-conseil au sein de différentes entreprises à compter de 1980.
Et en même temps:
– Maire de la Ville de Beauport de 1970 à 1980
– Vice-président de la Chambre de commerce de Beauport au même moment, peut-etre d’office car étant maire).
– Élu député libéral dans Montmorency en 1973.
– Adjoint parlementaire du ministre des Transports du 13 novembre 1973 au 15 novembre 1976.
On peut difficilement imaginer qu’il n’avait pas d’intérêts personnels (ainsi que pour certaines entreprises près de lui) dans la réalisation de Dufferin-Montmorency. Sans lui prêter de mauvaises intentions, on peut au moins dire que la notion de conflit d’intérêt n’avait pas un très grande portée il y a 40 ans.
Réf: http://theses.ulaval.ca/archimede/fichiers/23790/ch04.html
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15 octobre 2013 à 19 h 42
Surprenant les beaux projets abandonnés sur le site de la grande place(quelques laids aussi)
À noter aussi le bétonnage de la rivière, le maire Lamontagne en a parlé récemment, en gros il disait que bien que maintenant cela ait semblé être une erreur, cela a été fait parce que la rivière était à ce moment presque un égout à ciel ouvert…
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16 octobre 2013 à 16 h 44
Oui, et on ne savait pas à l’époque qu’en la bétonnant ça deviendrait réellement un égoût, pas juste au sens figuré. Ce qui a aidé c’est ce qu’on a fait autour pour réduire « l’apport de déchets » et le nettoyage. Ce n’était pas le bétonnage, qui rendait simplement l’égoût plus « joli » et accessible.
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15 octobre 2013 à 23 h 20
Et suite au bétonnage c’est resté un égout à ciel ouvert. Formidable.
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15 octobre 2013 à 23 h 41
C’était plus qu’un égout, c’était un dépotoir.
http://www.obvcapitale.org/wp-content/uploads/2011/11/Berges-de-la-rivi%C3%A8re-Saint-Charles-avant-la-construction-des-murs-Ville-de-Qu%C3%A9bec.jpg
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16 octobre 2013 à 16 h 52
Je vous pique la photo.
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16 octobre 2013 à 16 h 40
La victoire des « chialeux du canal »
Peu connue est l’aventure de cette poignée de citoyens qui furent les véritables initiateurs de la transformation de la rivière Saint-Charles de canal bétonné à rivière urbaine.
Au début des années ’90, la Ville était encore très fière de son beau canal. Elle soulignait avec enthousiasme le caractère « franchement urbain » de son blockhaus linéaire et le comparait à la Tamise, au Tibre, à la Seine. Pourtant, n’importe quel examen de l’aménagement de cours d’eau européens aboutissait à la conclusion que la Saint-Charles canalisée constituait une monstruosité telle que l’endroit aurait pu devenir en soi une attraction touristique.
C’est alors qu’un groupe citoyen – le Mouvement Rivière Vivante – entreprit de convaincre la Ville de réaménager la Saint-Charles et d’enlever le corset de béton dans lequel on l’avait emprisonnée, une vision à laquelle l’Administration municipale s’opposait fortement.
En fait, c’est la candidature olympique de Québec en 1995 qui joua le rôle de déclencheur imprévu de toute l’affaire. Le village olympique étant censé être construit à la Pointe-aux-Lièvres, la Ville procéda à des consultations publiques qui devaient porter uniquement sur le plan d’urbanisme. On n’avait pas prévu que la rivière canalisée puisse être remise en question à l’occasion de ces consultations, et on ne le désirait surtout pas.
Or, deux amis décident de saisir l’occasion de ces consultations et inscrivent des mémoires avec la ferme intention d’élargir l’agenda de la Commission consultative et de remettre en question la canalisation de la rivière. Sur place, ils découvrent que d’autres citoyens partagent leur approche. Quelques présentations-choc ébranlent les certitudes jusqu’alors acquises.
Les trois commissaires (Paul Ohl, Denise Piché et Yves L. Pagé) font largement écho à ces interventions et, à la surprise et consternation de la Ville, recommandent que « toutes les options, y compris celle de l’enlèvement des murs, soient analysées et discutées publiquement » (Rapport, septembre 1995, p. 17.)
Ces mêmes citoyens mettent alors sur pied le Mouvement Rivière Vivante avec pour objectif la régénération et la renaturalisation de la rivière. Ce sont les efforts de ce mouvement citoyen qui ont fini par porter fruit quelques années plus tard et qui ont conduit au débétonnage qui s’en est suivi.
Si la Ville de Québec n’avait pas été confrontée pied à pied et obstinément par ce groupe de citoyens durant plusieurs années, jamais le débétonnage de la rivière Saint-Charles n’aurait eu lieu et la Ville continuerait de se montrer très fière de son beau canal.
Constat : sans candidature olympique, pas d’audiences publiques, pas de remise en question de la canalisation, pas de Mouvement Rivière Vivante et, par conséquent, les murs de béton de la rivière Saint-Charles seraient toujours en place.
Conclusion. – Les divinités du Hasard et du Destin gouvernent bien davantage la chose publique que les connaissances approfondies, le bon jugement, le type de dirigeants ou encore la recherche de l’intérêt général de la population.
Voir: http://blogue.monsaintsauveur.com/wp-content/uploads/2013/09/Article_1992_04_00_-_La_Saint-Charles_-_Du_canal_E0_la_ri_vi%C3%A8re-urbaine-Journal-Droit-de-Parole-1.pdf
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20 octobre 2013 à 20 h 11
Merci M. Naud.
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20 octobre 2013 à 21 h 54
Je lance une idée…dans le vide surement…
Pourquoi ne pas recouvrir le G de panneaux vitré noir ..ou….bleu…pour corriger la plus belle erreure de la ville de Québec..Ce .G en Béton!
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22 octobre 2013 à 20 h 55
Pour dissimuler le G, Régis Labeaume a déjà proposé de le cacher… avec d’autres tours.
http://2.bp.blogspot.com/_YyrNf7juBbA/Slq5T_j2BSI/AAAAAAAAAGM/lyEv0tJ_M98/s1600/Quebec-towers.jpg
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