La commission consultative sur le transport de la Ville de Québec croit en l’avenir du transport en commun, mais manifeste un réalisme prudent quant à son développement, comme le RTC d’ailleurs. On veut retrouver, dans 15 ans, la part de marché de 16 % détenue… en 1991.
La commission, dans un rapport de consultation publique dévoilé hier, propose le train de mesures habituelles pour remonter la côte : renforcer le réseau Métrobus, acheter des autobus, réclamer une contribution du fédéral et une hausse de celle du provincial, taxer l’essence, augmenter les droits perçus sur l’immatriculation, etc.
En fait, il faut commencer par l’amélioration du service, estime le conseiller Carol St-Pierre, président de la commission. Et ce rattrapage sera nul si les syndicats du Réseau de transport de la Capitale (RTC) ne sont pas impliqués. « Les conflits de travail ont laissé des traces » dans la fréquentation du transport en commun.
Ça, et l’amour immodéré des Nord-Américains pour la bagnole : depuis 1994, pendant que la population s’accroissait de 18 000 personnes, c’est 27 000 autos de plus qui se retrouvaient sur les routes de Québec.
Quoi qu’il en soit, la commission, en se basant sur ce qui fait en Europe, notamment à Copenhague et à Londres, ramène sur le tapis l’exploitation, en tout ou en partie, du réseau par le privé. L’hypothèse est périodiquement évoquée, cette fois sous les nouveaux habits à la mode du partenariat public-privé (PPP).
Mais cette proposition arrive à un bien mauvais moment : les négociations entre les différents syndicats et le RTC se déroulent dans un climat tendu où les syndiqués menacent d’exercer leur droit de grève si jamais les séances d’aujourd’hui et de demain ne se déroulent pas à leur satisfaction.
Quant au tramway, la commission fait sien le credo des usagers : commençons par consolider le réseau existant. Elle recommande donc le report du projet d’implantation.
Le rapport de consultation publique contient de nombreuses recommandations « qui se veulent une base de réflexion incontournable en ce qui concerne l’avenir du transport en commun à Québec », fait valoir M. St-Pierre. Il s’attend donc à ce que la Ville « nous donne des réponses, qu’elles soient positives ou négatives ».
Le rapport complet sera bientôt publié dans Internet à www. ville.quebec.qc.ca/fr/organisation/transport_commun.shtml
Éric Moreault, 30 septembre 2004. Reproduit avec autorisation
30 septembre 2004 Ã 16 h 06
C’est bien beau développer le transport en commun et viser la part de marché de 1991, mais si la ville continue à se développer comme elle le fait maintenant il sera impossible d’atteindre cet objectif. Depuis 1991 les dévelloppements en périférie ont continué de se développer, le RTC ne peut pas faire comme si la ville était restée la même.
D’ailleurs, les utilisateurs du TC sont majoritairement les jeunes. La génération qui naîtra dans la banlieu d’après 1991 ne pourra plus choisir le TC. Avez-vous une idée du temps que prends le trajet entre les nouveaux développements de banlieue et le centre ville ou Ste-Foy (université et CÉGEP)? Prennez ceux prêt du séminaire Saint-François à St-Augustin ou ceux de la Montagne des roches à Charlesbourg. Ce sont de véritable incitatifs à utiliser la voiture.
Et que dire des développements de Power Center… Ce sont encore d’autres raisons d’utiliser l’auto.
Il n’y aurait pas moyen d’ailleurs d’être tenu au courrant des projets de développements résidentiels. Le développement du centre-ville est bien couvert… mais se qui se passe en périphérie est absent. C’est parce que l’information n’est publiée nul part ?
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30 septembre 2004 Ã 21 h 01
Vous avez bien regardé l’année pour laquelle on s’est fixé un objectif très modeste ? 2020. C’est dans 16 ans.
On ne pourra pas accuser le RTC de ne pas avoir d’objectifs à long terme…
Les nouvelles lignes métrobus en 2008, les autobus articulés en 2011, la part de marché de 1991 en 2020.
La prochaine nouvelle, ce sera l’annonce d’un tramway pour 2040 et d’un métro pour 2080.
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1er octobre 2004 Ã 15 h 13
Effectivement ce délai est une farce.
Par ailleurs, quand j’étudiais au SME dans les années 70, il y avait autant de monde qui vivait en banlieue qu’aujourd’hui, toutes proportions gardées.
Les gens empruntaient exactement les mêmes axes qu’aujourd’hui pour aller au centre-ville. La différence, c’est qu’il y a PLUS de gens qui empruntent ces axes, donc PLUS de raison pour le RTC d’augmenmter son offre.
En 1976, le circuit numéro 15, par exemple, desservait minalement Cap-Rouge. Aujourd’hui, même si ce service est toujours très de base, trop de base en fait, il dessert mieux la ville, et il y a même trois express qui sonjt apparus au fil du temps. Plus ou moins mal foutus, mais c’est mieux que c’était. Pour la simple et bonne raison que, dans les années 70, il y avait 5000 personnes dans le secteur de Cap-Rouge alors qu’aujourd’hui il y en a près de 20 000, si on compte Ste-Foy-Les Sources. Donc l’étalement urbain vers Cap-Rouge est une AMÉLIORATION de la situation et non une dégradation, car la densité de population y a QUADRUPLÉ en 25 ans.
Ce qu’on appelle un étalement est en fait une densification de la population en périphérie. Ça devrait donc faciliter la vie du RTC et non la compliquer.
Mon verdict: c’est un faux problème.
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4 octobre 2004 Ã 11 h 11
De plus, il faudrait aussi voir à court terme à maintenir l’achalandage qui est près (ou qui vient ?) de reprendre le niveau d’avant la dernière grosse grève, car on annonce ces derniers jours la possibilité d’une autre grève des chauffeurs pour fin octobre…
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6 octobre 2004 Ã 09 h 18
L’achalandage relatif n’a pas du tout réatteint le niveau d’avant la dernière grosse grève. Si, en nombre absolu, le nombre de déplacements s’approche de celui d’avant la grève, les nombre de déplacements totaux dans la région a augmenté beaucoup plus vite.
Il y a douze ans, la part modale des TEC à Québec était de 12 % du total des déplacements motorisés. Elle est graduellement descendue pour tomber sous les 10 %.
Avec la congestion à la hausse, la vitesse moyenne des autobus aura probablement diminué, car il n’y a qu’une trentaine de kilomètres de voies réservées, ce qui est très peu, le réseau couvrant plusieurs centaines de kilomètres. Le coût de chaque déplacement aura donc augmenté (bien au-delà des augmentations consenties au personnel – bien qu’on s’entête à attribuer aux employés les coûts croissants du RTC).
Mais rien ne changera sans une politique de transport urbain musclée, dont les TEC seront la voie privilégiée. À Québec, on est très très loin d’une telle vision politique.
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23 octobre 2004 Ã 08 h 11
Je ne trouve pas que les chauffeurs font pitié et je ne suis pas d’accord avec le moyen qu’ils ont choisi de faire la grève. Au lieu de priver les usagers de tous les services essentiels, ils devraient plutôt les augmenter et nous faire rentrer gratuitement. Comme cela, ils ne privaient personnes et le litige se réglerait plus vite.
Je crois au contraire, qu’il y a des choses plus urgentes à régler que le salaire d’un chauffeur d’autobus, si on commençait d’abord par se préoccuper des gens qui n’ont pas l’emploi et d’argent?
Car si vous continuez à faire des grèves comme cela et obtenez gains de cause, c’est encore moi qui va payer et ça va me revenir encore au même coût que si j’avais une auto et si je voyage en autobus, c’est peut-être aussi parce que j’ai pas les moyens d’avoir un auto…..Alors mon seul moyen de transport, restera sûrement la marche…
La ville et la partie patronale ne doivent pas céder par respect de ses usagers. Assez, c’est assez….et en plus le coût de la vie de Montréal, est tout de même différent de celui de québec. Voilà .
Marie-Ève C.
Sans chèque et technicienne en documentation, recherche d’emploi, diminué à cause de votre manque de service (pas correct).
P.S. Heureusement que j’ai mes parents, sinon je ne sais ce qu’il adviendrait de moi.
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23 octobre 2004 Ã 08 h 11
Je ne trouve pas que les chauffeurs font pitié et je ne suis pas d’accord avec le moyen qu’ils ont choisi de faire la grève. Au lieu de priver les usagers de tous les services essentiels, ils devraient plutôt les augmenter et nous faire rentrer gratuitement. Comme cela, ils ne privaient personnes et le litige se réglerait plus vite.
Je crois au contraire, qu’il y a des choses plus urgentes à régler que le salaire d’un chauffeur d’autobus, si on commençait d’abord par se préoccuper des gens qui n’ont pas l’emploi et d’argent?
Car si vous continuez à faire des grèves comme cela et obtenez gains de cause, c’est encore moi qui va payer et ça va me revenir encore au même coût que si j’avais une auto et si je voyage en autobus, c’est peut-être aussi parce que j’ai pas les moyens d’avoir un auto…..Alors mon seul moyen de transport, restera sûrement la marche…
La ville et la partie patronale ne doivent pas céder par respect de ses usagers. Assez, c’est assez….et en plus le coût de la vie de Montréal, est tout de même différent de celui de québec. Voilà .
Marie-Ève C.
Sans chèque et technicienne en documentation, recherche d’emploi, diminué à cause de votre manque de service (pas correct).
P.S. Heureusement que j’ai mes parents, sinon je ne sais ce qu’il adviendrait de moi.
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20 avril 2005 Ã 03 h 33
Je travaille a la RATP (metro de Paris) et m’interesse au transport chez vous (je prospecte egalement chez vous), si quelqu’un de bien renseigné (employé de transport,..) veut correspondre avec moi, j’en serai ravi.
Souhaitant que votre souci se résolve, transporteurs et usagers, bon courage ;-)
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