Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Sainte-Foy et Sillery: la crème de la crème à Québec

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 27 février 2016 11 commentaires

Dominique Talbot
La Presse +

Un aéroport international, une large plage bordant un immense cours d’eau, une promenade de 2,5 km, une université comptant près de 50 000 étudiants et une artère commerciale réputée qui devrait accueillir bientôt une nouvelle tour de 65 étages. Non, nous ne sommes pas en Californie, mais bien dans le secteur de Sainte-Foy et Sillery, à l’entrée de Québec.

Jadis indépendants de la ville de Québec et jaloux de leurs particularités, Sainte-Foy et Sillery ont lutté férocement contre les fusions municipales au tournant des années 2000. Même si les deux anciennes villes forment maintenant un arrondissement de la Vieille Capitale (avec Cap-Rouge), la force de leur marché immobilier est restée intacte.

Idéalement situé entre les plaines d’Abraham à l’est, la Grande-Allée et le boulevard Laurier au nord, puis le fleuve Saint-Laurent au sud, Sillery attire majoritairement des professionnels fortunés. Avec un prix de vente moyen de 570 000 $, rares sont ceux qui y achètent leur première demeure. Mais ils sont nombreux à souhaiter s’installer un jour dans l’une de ses maisons cossues.

« Sillery vit un certain ralentissement, alors que le délai de vente moyen atteint 191 jours. Mais c’est un endroit qui demeure la crème de la crème à Québec. C’est un marché particulier. Les gens y vivent pour l’emplacement et prévoient un budget de rénovations. Ça demeure une valeur sûre, et ça ne baissera jamais. […] La qualité de ses écoles attire aussi les familles », explique Tom Donovan, courtier immobilier Re/Max, équipe Donovan.

De son côté, la courtière Sylvie Champagne, de Champagne Lamontagne Agence immobilière , voit des signes encourageants pour ces deux secteurs depuis le début de l’année 2016. « Le début de l’année est meilleur que celui de 2015. Je pense que cela a rapport avec un certain retour de la confiance des gens dans le marché », analyse-t-elle.

UNE VILLE DANS LA VILLE

Avec ses 50 000 étudiants et ses 9000 employés, l’Université Laval est souvent décrite comme une ville dans la ville. Pas surprenant, donc, que cette partie de Sainte-Foy soit particulièrement recherchée par les acheteurs, et les locataires. Et un peu plus à l’ouest, sur le boulevard Laurier, principale artère commerciale de la Vieille Capitale, le projet Le Phare, une tour de 65 étages dont la construction n’est pas encore commencée, pourrait chambarder le marché immobilier du secteur entourant les accès aux ponts de Québec et Pierre-Laporte.

Tout n’est pourtant pas rose dans le secteur de Sainte-Foy et Sillery, malgré ses nombreux avantages et sa qualité de vie réputée. D’abord, note Tom Donovan, les équipements pour les familles, notamment les parcs et les arénas, commencent à se faire vieux. Ensuite, les prix. « Ceux qui y habitent depuis longtemps souffrent de la hausse importante des taxes municipales en raison de l’explosion de la valeur de leur maison, dit M. Donovan. Ajoutées aux prix élevés, ces hausses de taxes peuvent avoir un effet repoussoir. »

« L’âge des maisons peut être l’un des points faibles de ce secteur, explique quant à elle Sylvie Champagne. Certaines n’ont pas été suffisamment entretenues par ceux qui les habitent depuis très longtemps. Pour cette raison, beaucoup sont vendues sans garantie légale, ce qui a pour effet d’effrayer certains acheteurs. »

EN CHIFFRES

79 967 $ Revenu moyen des ménages privés

33 605 Nombre de personnes qui ont un diplôme universitaire. Le total de la ville de Québec est de 100 555.

1 539 623 Nombre de voyageurs enregistrés à l’aéroport international Jean-Lesage, situé au nord de Sainte-Foy, en 2015. L’aéroport offre des vols directs vers une cinquantaine de destinations au Québec, au Canada, aux États-Unis, en Europe et dans les Caraïbes.

2,5 km Longueur de la promenade Samuel-De Champlain, à Sillery, et du parc de la Plage-Jacques-Cartier, à Sainte-Foy. Les deux endroits offrent un accès privilégié aux berges du fleuve Saint-Laurent.

Sources : aéroport international Jean-Lesage, Ville de Québec, Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge.


11 commentaires

  1. paradiso Utilisateur de Québec Urbain

    27 février 2016 à 17 h 50

    C’est vrai que le portrait est flatteur si on considère ces statistiques. Mais dans la vie de tous les jours, la qualité de vie de ces quartiers ne peut que se dégrader. On dirait que la journaliste n’a jamais mis les pieds sur le terrain.

    Sainte-Foy et Sillery sont en plein milieu du « noeud » autoroutier et coincés entre les deux centre-villes. Le trafic automobile augmente sans cesse, le chemin St-Louis est saturé, les rues résidentielles deviennent le déversoir des artères principales.

    En outre, les services de proximité sont inexistants dans plusieurs zones (Versant-Nord, Francoeur, rue de l’Anse, etc.) ce qui oblige la plupart des gens à utiliser leur auto pour aller acheter une pinte de lait.

    La quiétude des mois d’été est troublée par la construction de cubes à l’architecture douteuse, etc.

    Je ne suis pas contre la densification, mais il est sérieusement temps que Labeaume s’attelle à améliorer les TEC et faire respecter le PPU au lieu de nous faire perdre temps et énergie avec les ballounes de Cominar.

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    • Gérald Gobeil Utilisateur de Québec Urbain

      27 février 2016 à 18 h 23

      Le journaliste semble pourtant connaître la région

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    • Patrick

      29 février 2016 à 10 h 19

      Je demeure à St-Foy depuis 15 années. J’utilise ma voiture pour mes déplacements personnelles et l’autobus (800,801) pour le travail.

      Mon quartier c’est beaucoup développé depuis les 10 dernières années et ma qualité de vie c’est vraiment améliorée. Maintenant, il y a beaucoup plus de commerces, de restaurent et de vie dans mon secteur. Prenez les secteurs route de l’église, chemin st-foy ou celui de la pyramide qui on vraiment changé. On peut tout faire à pieds quand on demeure prêt. Sinon, c’est un vrai plaisir de s’y rendre en vélo les jours d’été. On y trouve de tout. En auto il n’y a pas plus de problème de congestion ajd qu’il y a 10 ans à moins peut-être de prendre le boulevard Laurier. A l’époque je rêvais d’aller vivre dans le vieux Québec maintenant je n’y rêve plus. Les projets futurs de St-foy vont encore améliorer ceux qui aiment vivre en ville.

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  2. Jean François Côté

    29 février 2016 à 11 h 37

    Patrick

    La preuve que Ste Foy n’est plus une banlieue mais est de plus en plus un milieu urbain.

    Mais je crois ,parce que je connais bien ces boulevards, qu’il y a beaucoup ,beaucoup plus de traffic que au début des années 2000.

    Et le secteur qui s’est le plus amélioré est celui de la Pyramide avec le réaménagement du Quatre Bourgeois-Ch Ste Foy ce qui a permis la mise en valeur du nouveau PEPS ,du stade Telus et celui qui est couvert pour le soccer.

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  3. Louis Bélanger

    29 février 2016 à 12 h 20

    Intéressant, mais rappelons quand même que l’Université Laval est un cadeau du centre-ville à Ste-Foy et que la promenade Samuel-de-Champlain est le cadeau des 400 ans. Pour cette occasion le centre-ville n’a pas eu de cadeau : les sorties d’autoroute dans St-Roch sont demeurées, on y verra jamais « Place de la France ». Quant au fameux Phare, c’est sans doute un « cadeau de Grec » pour le secteur, mais qui contribuera une nouvelle fois à la marginalisation du centre-ville.

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  4. Jean François Côté

    29 février 2016 à 12 h 40

    Vraiment pas l’impression que le centre ville se marginalise. Depuis quelques années plusieurs édifices au centre ville ont été érigés ou rénovés pour de l’habitation : Europa, l’Étoile, l’Escalier,l’ilot Irving,le St Paul,la Canopée,Guttenberg,loft de la Couronne et beaucoup d’autres sur René Lévesque,la Salle,St Joseph,St Vallier et la magnifique tour Fresk….

    Sans compter toutes les firmes de multi médias dans St Roch en plus du centre Vidéotron et de Expo cité….

    Pas vraiment l’impression que ça se marginalise.

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    • Insider

      29 février 2016 à 13 h 03

      Et les services de proximité? Allez vivre au centre-ville et on s’en reparlera… Comme Louis a écrit on a pas eu de cadeau ces dernières années.

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  5. Jean François Côté

    29 février 2016 à 13 h 22

    La promenade Samuel de Champlain est un cadeau du gouvernement du Québec à la ville de Québec…

    Au centre ville il y a eu le jardin St Roch,Place de l’université,les berges de la rivière St Charles et les crédits d’impôts de Bernard Landry pour les firmes de jeux vidéos . C’est quand même pas rien sur une période de quinze ans…

    Et c’est aussi vraie que l’escalier vers Honoré Mercier aurait pu se réaliser…

    Et que l’université Laval dans les années cinquante n’aurait jamais
    due se retrouver dans un champs de Ste Foy.

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    • Léonce Naud

      29 février 2016 à 21 h 02

      Si l’Université Laval n’avait pas pris la clef des champs durant les années cinquante, que resterait-il aujourd’hui du Vieux-Québec ? Là-dessus, l’expérience du quartier de la Côte-de-Sable à Ottawa est instructive (Sandy Hill).

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  6. Jean François Côté

    1er mars 2016 à 08 h 13

    Les trottoirs et cafés seraient remplis d’étudiants et habiteraient le vieux.

    Ce serait de beaucoup préférable que de voir toutes ces feuilles d »érables et autres babioles Canadians (en anglais) dans les boutiques pour touristes.

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    • Léonce Naud

      1er mars 2016 à 09 h 22

      C’est juste que du point de vue des besoins en bâtiments larges, hauts et spacieux, une Université, c’est un très gros éléphant. On peut bien essayer d’imaginer ce que donnerait l’ensemble du volume immobilier actuel de l’Université Laval à l’intérieur des murs du Vieux-Québec. Quant à moi, il me semble que çà serait un peu lourd.

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