Imaginez un sentier pédestre qui serpente au fil des méandres de la rivière Saint-Charles : 30 kilomètres de nature à couper le souffle, du Vieux-Port au lac Saint-Charles. Un rêve ? Non, la réalité. A tel point d’ailleurs que Québec compte bien avoir terminé l’aménagement à temps pour son 400e anniversaire, en 2008.
Déjà la moitié du parcours est complétée, de la rue Pépin, dans Duberger, jusqu’au boulevard Johnny-Parent à Loretteville. Petit à petit, depuis quatre ans, Québec trace le sentier de poussière de pierre à travers les feuillus qui bordent la Saint-Charles.
Des percées visuelles spectaculaires et des belvédères offrent des points de vue saisissants en surplomb des escarpements, avec flore et faune ailée pour agrémenter la randonnée. Hier, avec les couleurs d’automne et le soleil resplendissant, le parcours invitait au farniente de la nature en ville.
Illustration de la volonté de la Ville de redonner la rivière à ses citoyens, ce volet est « moins spectaculaire », comme disait la conseillère Odile Roy, comparé à l’assainissement de la rivière et à la démolition des murs de béton. Ce projet de 10 millions $ (dont 5 millions $ ont déjà été investis) se distingue néanmoins à plus d’un titre.
D’abord par son accessibilité pour toute la population, mais aussi, ensuite, parce que plusieurs tronçons des sentiers sont l’oeuvre de jeunes décrocheurs. Le projet Chantiers urbains leur a donné une « expérience de travail et de citoyenneté ».
Tout un héritage
Reste que ce qui retient surtout l’attention, c’est que l’intention remonte à plus de 25 ans. Des élus ont commencé à mettre des terrains en réserve. « Il fallait qu’ils soient visionnaires. Ils nous laissent un héritage extraordinaire », souligne Mme Roy, responsable du dossier au comité exécutif.
Ces 60 km aller-retour, une fois le sentier relié, prendraient trois jours à parcourir. Mme Roy souhaite qu’éventuellement, des gîtes se greffent dans la partie plus au nord, notamment à Wendake et sur la rue Racine. « Ils vont se développer à l’usage, croit-elle, un peu comme les services se sont développés le long du corridor des Cheminots. »
Le secteur nord, des zones de conservation surtout, sera réalisé en 2006-2007. Québec est en processus d’acquisition des terrains situés entre le château d’eau, à Loretteville, et le lac Saint-Charles.
Familles à accommoder
En attendant, la Ville doit s’entendre avec les cinq familles de la rue Allard, à proximité du parc Chauveau, qui protestent, du fait que le sentier empiéterait sur une partie de leurs terrains. Québec a examiné diverses options et quels aménagements étaient possibles. Elle communiquera les résultats de sa réflexion aux citoyens lors d’une séance de consultation publique, le 1er novembre.
Ceux qui veulent déambuler dans les sections accessibles noteront que des aires de stationnement et des supports à vélo sont situés à proximité. On peut y accéder par l’avenue Chauveau (parc Chauveau), le centre Michel-Labadie, le boulevard Saint-Jacques, le boulevard Hamel-rue Foucault (parc Duberger-Les Saules) et le boulevard Central (parc Duberger). Des tables et des bancs antivandalisme (en granit) permettent de s’y détendre.
Avantage non négligeable, le parc linéaire des rivières Saint-Charles et du Berger finira par désengorger les sentiers de la rivière Jacques-Cartier, si les Québécois en prennent l’habitude…
Éric Moreault, 14 octobre 2004. Reproduit avec autorisation
14 octobre 2004 à 13 h 14
Il faudrait qu’ils relient le bout bétonné (Pont Scott, si je me rappelle bien?) à la rue Pépin, à Duberger. J’espère que ce bout là est prévu pour bientôt, ce serait pratique pour les cyclistes qui partent de la ville. Ça sauverait d’une belle randonnée sur les sympathiques boulevards Hamel et père Lelièvre, tellements conviviaux aux cyclistes!
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14 octobre 2004 à 13 h 17
Quand il est dit : « Des élus ont commencé à mettre des terrains en réserve. » À quoi le mot « réserve » renvoit il ? C’est quoi le fondement légal de ca ?
J’imagine très bien que c’est pour protéger un terrain d’un développement, mais j’aimerais savoir en détail ce que c’est.
Merci.
JT
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14 octobre 2004 à 19 h 00
Au risque d’être rabat joie, si c’est pour faire comme le Centre d’Interprétation de la Chute Kabir Kouba, qu’ils étaient supposer construire… À la place, nous avons une (très joli, j’en conviens) place en pierre, sur le côté Huron, et un belvédère côté Lorettevile, avec vu sur la chute et la station service.
Avec un peu de chance, ils vont faire tout les 30 km, les gens vont en faire un évènement d’envergure pendant 1 ans, comme le corridor des cheminots, et, ça va encore tomber dans l’oublie, sauf pour les gens qui savent apprécier l’argent bien placé…
Je sais pas, mais il me semble que bien des projets tombent à l’eau quand ils le relient au 400e, peut-être auraient-ils bien fait de ne pas en parler, et le faire sans trop de coup d’éclats? :)
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15 octobre 2004 à 18 h 04
La partie du « parc linéaire » entre rue Pépin et Pont Scott (3 km) était déjà en 2003 indiquée sur les panneaux. A l’époche, je suis rendu jusq’a la rue Pépin; le panneau indiquait qu’il fallait traverser le pont. Naif comme j’étais, j’ai cherché le pont ;-) Ouais, c’est plus facile de dessiner un pont que de le construire.
Cet été, j’y suis allé encore et tiens, le pont et la! Mais le sentier a partir du pont n’existe pas, on peut traverser le pont puis retourner c’est tout. Pourtant, selon la très belle brochure de la Ville, cette partie était prévue pour 2004/2005.
Le Parc Linéaire est présentement difficilement accessible. Il faut vraiment y aller en voiture. Avec ces 3 km, on pourrait marcher du Vieux Port jusqu’au Parc Duberger. Ce bout est tellement important pour rendre le parc plus accessible et plus connu. Je ne comprends vraiment pas pourquoi la Ville se fait tellement attendre.
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15 octobre 2004 à 18 h 25
En plus, je suis assex surpris de lire que le sentier était déjà terminé jusq’au blvd Johnny-Parent. Cet été, j’ai pas trouvé le sentier entre les Parcs Les Saules et Chauveau (il y a un petit bout entre l’école La Camaradière (accès H, selon la carte) et l’autoroute de la Capitale). Je ne veux pas ridiculiser la Ville de Québec, au contraire, je suis vraiment enthousiaste pour ce projet et j’ai hâte de le voir réalisé. Mais je crains que ce ne soit pas bientôt.
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12 juillet 2007 à 14 h 47
j aime le sentier a loretteville il est tres beau pour marcher merci
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14 août 2007 à 17 h 01
J’ai découvert le parc linéaire il y a de cela 2 ou 3 semaines. Je dis découvert parce qu’il y avait au moins deux ans que j’avais remarqué la palissade en bois depuis le pont scott, et que lorsque je m’y rendais, cela semblait fermé et je ne voulais pas l’emprunter si ce n’était pas finit.
Ensuite, après 2 ans de patience, j’ai enjambé la clôture, pour ensuite me rendre compte que je pouvais y accéder simplement en passant sous le pont scott. La clôture, c’est donc pour empêcher les cyclistes d’y rouler, ce qui est également interdit par un panneau ( quoi que j’ai vu plusieurs cycliste y rouler au risque de m’accrocher en passant! )
C’est quand même un réel bonheur d’y pratiquer mon sport, la course, en ayant l’impression d’être en pleine forêt ( à peine si j’entend les moteurs plaintifs du RTC ).
Je ne me suis pas encore rendue au bout, mais j’ai hâte… c’est merveilleux
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19 octobre 2007 à 17 h 56
Bonjour ! Je demeure sur la rue Bourdages dans les premier condos près de Maire de l’Incarnation. J’ai remarqué que la ville ont posé de nouveau panneau indicant le trajet de la rivière au coin de la rue Marie d’Incarnation, près du Carrefour Jean Coutu. En regardant le panneau la rue Bourdages se situe au Sud au lieu d’être au Nord. La rue Renaud qui est au Sud sur votre panneau il se trouve au Nord. Sa laisse à la confusion pour les Touriste et ceux qui prenne ce chemin là. Je croit lorsque le montage à étè fait il a été fait enlenvers car les la grosse Ile est à droite sur le panneau au sud au lieu d’être au nord de la rivière. Dans le bas du panneau sa deverait être indiqué pont Marie d’Incarnation au lieu du pont Lavigeur.
Bien à Vous,
Mr. Robert Boyd
1125-rue Bourdages #1
Québec, Qc
G1M 3K5
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25 septembre 2008 à 20 h 36
Quelle belle réalisation. Celà dépasse l’entendement. Je plaide coupable: j’ai parcouru une première fois les sentiers à vélo. À ma décharge, en cycliste civilisé et pas les fins de semaine. De plus je descendais de mon vélo si je rencontrais de marcheurs. J’étais conscient que ces magnifiques sentiers n’étaient pas pour les cyclistes, d’une part parce qu’on ne peut apprécier à sa juste valeur, d’autre part à cause de la dégradation causé par les vélos. Je suis avant tout un cycliste et un patineur à roues alignées et le vélo était pour moi le seul moyen de découvrir les sentiers.
Maintenant je les parcours à pied et vraiment c’est le seul moyen de les apprécier. J’ai été emballé par le secteur Duberger avec ses nombreux ponts. Difficile de réaliser que nous sommes entre les boul. Père Lelièvre et Hamel à quelques mêtres. La passerelle en porte à faux entre Père Lelièvre et le pont Scott est une excellente solution pour ce milieu urbain. Le segment en arrière du foyer St-Antoine avec la rivière en dépression mérite à être connu. Comme résident de Québec, je croyais connaître le secteur Chauveau. Super pour la marche. Non. J’ai découvert des gorges à un kilomètre au Sud. Wendake a été mon terrain de jeu. J’admets que la mise en valeur donne un tout autre cachet.
Que dire du secteur Chateau d’Eau où j’ai passé une partie de ma jeunesse à canoter. Jusqu’au boulevard de la Colline, à peu près 3 kms, j’ai été agréablement surpris de voir que la nature est intacte. Rien de changé, les mêmes rivages qu’il y a quarante ans, et aucun développement.
Pour ce qui est du dernier tronçon entre le boul. du lac St Charles et le Lac, c’est une découverte. A l’intersection de la rue Jacques Bédard nous croisons la rivière Jaune et laissons la St-Charles pour longer le ruisseau du Valet qui est magnifique à traverser sur les passerelles. Enfin l’arrivée sur les rives du Lac est une belle récompense. Nous pouvons le contempler sur un belvédère avec à nos pieds une belle plage sablonneuse.
Pour ce qui est de la fréquentation, je ne crois pas qu’il y ait foule, et c’est dommage. C’est un peu comme en ski de fond. Sur trente kms de sentier, on ne croise pas beaucoup de skieurs même si le stationnement est plein. Une fois que les sentiers auront été publicisés, chronique hebdomadaire par tronçon dans les journaux, il reviendra à chacun de les utiliser. On ne peut forcer la population à faire de l’exercice et apprécier la nature.
Félicitations à la ville de Québec, spécialement à Jean Paul L’allier pour cette réussite rendue possible par les jeunes travailleurs des chantiers urbains.
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