Annie Morin
Le Soleil
(Québec) L’administration Labeaume a décidé d’inclure l’îlot Lépine, qui jouxte le trou béant laissé par la démolition de l’église Saint-Vincent-de-Paul dans la côte d’Abraham, dans la liste des terrains et bâtiments qu’elle se donne le droit d’acquérir si le développement immobilier ne s’y fait pas assez vite, ou à son goût. (…) L’église Saint-Coeur-de-Marie et la maison Pollack sur la Grande Allée, la «petite maison blanche» de l’avenue Wilfrid-Laurier et l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague font partie du lot. Il faut ajouter le terrain vacant du patro et de l’église Saint-Vincent-de-Paul situé aux portes du Vieux-Québec, terrain qui appartient au promoteur immobilier Jacques Robitaille, en bataille constante avec l’administration municipale. (…) Pour l’église Saint-Coeur-de-Marie, la Ville de Québec justifie ainsi son intervention : «Outre sa valeur patrimoniale intrinsèque, cet édifice représente également un repère visuel important dans son milieu et se définit comme une composante importante qui caractérise la Grande-Allée.»
En plus de stopper la dégradation du bâtiment, fermé au culte depuis 1997, la Ville souhaite «favoriser, si possible, la réalisation de projets d’agrandissement ou de construction complémentaire». Dans ce contexte, la préservation du parvis et le maintien des perspectives visuelles sur le clocher apparaissent comme des incontournables.
Pour le promoteur Louis Lessard, ces nouvelles prescriptions sont inacceptables. «Les gens n’ont pas idée d’où est-ce qu’on part», dit-il en entrevue téléphonique au Soleil. Il réfère à l’état de dégradation de l’ancienne église, mais aussi aux moyens financiers de la Ville de Québec. «Ils n’ont pas une cenne à mettre pour ni acheter ni remettre en état ce bâtiment-là», est-il convaincu.
Même si son bien était revendu, M. Lessard croit que la structure ne peut être conservée. «Il n’y a pas un promoteur, que ce soit moi ou un autre, qui va commencer à travailler à l’intérieur de ce bâtiment-là parce que ça coûte en partant 10, 12 millions $» pour le garder debout, dit-il.
L’assemblée publique de consultation sur la modification au PPU de la colline parlementaire, prescrite par la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, aura lieu le 14 mars à 19h à l’amphithéâtre Daniel-Johnson de l’édifice Marie-Guyart (complexe G) situé au 675, boulevard René-Lévesque Est, à Québec.
9 mars 2017 à 14 h 10
À la lecture de cet article très intéressant du journal Le Soleil, les partisans de la préservation de l’église Saint-Coeur-de-Marie sur Grande-Allée ont de quoi se réjouir. Je cite trois passages de l’article :
«Outre sa valeur patrimoniale intrinsèque, cet édifice représente également un repère visuel important dans son milieu et se définit comme une composante importante qui caractérise la Grande-Allée.»
« En plus de stopper la dégradation du bâtiment, fermé au culte depuis 1997, la Ville souhaite «favoriser, si possible, la réalisation de projets d’agrandissement ou de construction complémentaire» »
« Pour le promoteur Louis Lessard, ces nouvelles prescriptions sont inacceptables » (je ne me réjouis aucunement des désagréments que la décision de la Ville peut causer à ce dernier).
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9 mars 2017 à 14 h 21
Souhaitons connaître une fois pour toutes les véritables intentions de la Ville quant à cette église et ce lors de la consultation qui se tiendra le 14 mars prochain. Acquisition ? Expropriation ? Statu quo ? Si cet édifice ne fait pas l’objet de mesures conservatoires à court terme, tout comme la Maison Pollack d’ailleurs, les voeux pieux seront inutiles.
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9 mars 2017 à 14 h 26
Pour ce qui est de l’îlot Lépine et du trou béant juste à côté sur Côte d’Abraham, on s’entend pour dire qu’il est grand-temps que ça bouge à cet endroit.
Selon l’article : « Parmi les critères de consolidation qui leur étaient alors imposés, il était question d’aligner tout futur bâtiment avec ce qu’on voit sur la côte d’Abraham et d’ajuster la volumétrie en tenant compte du voisinage, mais aussi de la vue sur la basse-ville et les Laurentides ».
Madame Julie Lemieux avait d’ailleurs fait savoir il y a quelques mois que la ville envisageait utiliser une partie de ce terrain pour y aménager un parc ou un espace public offrant une perspective sur la Basse-Ville et les Laurentides. Tant mieux si l’idée est maintenue !
Quant à l’initiative par rapport aux cinq sites d’intérêt de la Colline parlementaire, bravo ! Faudrait que la ville fasse de même pour d’autres secteurs de la ville. Pensons entre autres au complexe d’affaires de GM Développement qui tarde depuis longtemps à voir le jour en face d’ExpoCité …
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11 mars 2017 à 10 h 14
Carré Lépine, îlot Lépine, escalier Lépine …
La ville a clairement indiqué par le passé qu’elle voulait un lien mécanique à cet endroit.
Se pourrait-il qu’elle songe en plus à y faire construire un escalier « monumental » – mais un peu moins quand même que celui de l’administration Lallier… ?
Pas besoin de déplacer les deux bretelles d’autoroute menant à la haute-ville. Suffirait d’un peu de verdure en haut (îlots Lépine et/ou Saint-Vincent-de-Paul) et de quelques réaménagements en bas (démolition d’un vieil immeuble à logements sur Saint-Vallier est, de la bretelle donnant sur la rue Fleurie et du stationnement sur rue du Pont), et le tour serait joué. L’espace permettrait aussi la venue de nouvelles constructions (habitations en haut et bureaux d’affaires en bas).
Il fait bon rêver. Merci Google Maps.
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