Source : Annie Morin, Le Soleil, le 10 avril 2017
(Québec) Le projet de spa au bassin Brown a été bonifié d’un espace récréatif avec jeux d’eau et appareils d’entraînement extérieur, d’un sentier fluvial et d’une piste cyclable pour répondre aux demandes exprimées par des citoyens pendant la consultation menée par le Port de Québec.
Le promoteur, Strøm Spa Nordique, a déposé à la mi-mars une nouvelle version de son étude des effets environnementaux. Elle a été rendue publique sur le site de l’Administration portuaire de Québec (APQ), qui étudie le projet de spa en vertu de son processus environnemental de participation citoyenne (PEPC).
Informé des craintes de privatisation du bassin Brown, réaménagé pour le 400e anniversaire de Québec en 2008, Strøm Spa s’engage à aménager un espace récréatif accessible à tous, pas seulement à ses clients. «Cet espace sera composé d’installations aquatiques [exemple : jets d’eau] pour se rafraîchir ainsi que d’un site d’entraînement extérieur de type trekfit», peut-on lire dans l’étude.
Les équipements de trekfit ou gymnastique extérieure peuvent être par exemple des barres à «push-up», à traction ou parallèles ou encore des bancs pour faire des exercices et des étirements au grand air. Ils sont généralement intégrés à des parcours de mise en forme. À Québec, il y en a déjà au Collège Mérici et au parc Henri-Casault dans le secteur Charlesbourg.Strøm Spa promet également un accès public aux berges du fleuve Saint-Laurent. Un sentier piétonnier serait ainsi aménagé entre les deux escaliers existants de part et d’autre du site. Une piste cyclable est aussi planifiée pour rejoindre celle, encore à construire, de la promenade portuaire du Foulon, laquelle doit faire le lien avec la promenade Samuel-de-Champlain. Des supports à vélo seraient ajoutés aux frais du promoteur. En contrepartie serait abandonné le belvédère d’abord annoncé.
10 avril 2017 à 16 h 44
Premièrement, je suis allé sur Google Earth pour savoir c’était où l’anse Brown. Ha! c’est là où il y a un parking payant toujours vide et des installations qui ont l’air abandonnées. J’ai vu les commentaires de 2013 et ça n’a pas changé depuis. Alors, un beau projet c’est bienvenu.
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10 avril 2017 à 17 h 03
Nouvelle vie pour le bassin Brown Québec Urbain 2008
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10 avril 2017 à 20 h 33
Contrairement à ce qu’affirme le promoteur, ce n’est pas que 10 % du parc qui serait amputé. En plus de la zone d’implantation du projet (111 000 pieds carrés), il faudrait aussi ajouter dans le calcul les espaces verts qui seraient retranchés pour aménager une route d’accès et agrandir le stationnement; deux emprises additionnelles au sol qui ne serviraient que ses propres intérêts et ceux de ses clients.
Ensuite, le promoteur n’adresse pas les inquiétudes du public concernant la « Privatisation d’un site public et historique ». Les quelques mesurettes qu’il propose dans son addendum (« EEE bonifiée par le promoteur »), comme l’ajout du mobilier urbain, le choix des matériaux de construction et la zone retenue pour implanter le projet, n’aideront pas à apaiser ses inquiétudes à ce sujet.
Dans son « Étude sur les effets environnementaux (EEE) qui avait précédé les consultations publiques, on peut lire ce passage à la fois désolant et absurde : « En phase d’opération, la présence des nouvelles installations et leur mise en service vont entraîner la modification permanente des superficies utilisables à des fins de récréation (parc). Aucune mesure particulière n’est prévue. Toutefois, le spa et le restaurant sur place seront ouverts au public. » (p.36)…
Dans son addendum, le promoteur nous dit que « L’espace récréatif et le sentier fluvial remplace le belvédère public qui était prévu initialement dans l’EEE. » (p.2). Ce qu’il faut savoir ici, c’est que ce sentier fluvial ne ferait que quelques dizaines de mètres de long, et qu’il était déjà proposé dans son EEE…! L’espace récréatif occuperait pour sa part un espace très restreint. Et ce n’est pas quelques jets d’eau et quelques barres à push-up en plein air qui vont augmenter l’achalandage public de l’endroit.
Personnellement, je n’ai aucun problème à ce qu’un promoteur privé s’installe sur le domaine public pour faire du cash si, en retour de ce privilège, il bonifie pour de vrai l’offre publique. Une façon de le faire aurait été d’offrir un accès gratuit à l’eau pour les petits plaisanciers, les pêcheurs, et peut-être aussi les baigneurs. Je me serais aussi attendu à lire à quelque part que la zone d’implantation du projet demeurerait toujours de propriété fédérale. Autrement dit, toujours publique, et non privatisée. Le promoteur sera-t-il le propriétaire ou l’emphytéose du terrain où il développera son projet ? Quelqu’un pourrait peut-être éclairer nos lanternes là-dessus…
Spa nordique veut faire du cash sur un terrain qui nous appartient à tous. Ce privilège, il ne le mériterait pleinement selon moi que s’il nous propose quelque chose de gratuit en retour qui aurait pour effet d’accroître significativement l’achalandage publique du bassin.
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10 avril 2017 à 20 h 34
http://consultation-citoyens.portquebec.ca/fr/projets/strom-spa-nordique-quebec
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11 avril 2017 à 08 h 54
Les lecteurs de Québec Urbain demeurant les mieux informés du coin, rappelons la vocation disparue de l’Anse-des-Mères (quai brown) : http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201308/19/01-4681141-la-vocation-disparue-de-lanse-des-meres.php
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11 avril 2017 à 11 h 19
Hier, après avoir soumis mon commentaire ci-dessus, je suis tombé sur deux articles plus récents que celui reproduit par Québec Urbain. Dans les deux cas, on indiquait très clairement que le fédéral demeurerait propriétaire du terrain où serait construit le spa. Il s’agira donc d’un bail emphytéotique comme on pouvait le deviner, et c’est tant mieux.
La question maintenant, c’est combien d’argent l’Administration portuaire va-t-elle empocher avec cette location. Ces baux sont toujours négociés pour une très longue période (99 ans ou plus); et les loyers payés sont la plupart du temps très faibles.
Dans un des deux articles, le PDG du port nous dit qu’il compte utiliser cette nouvelle source de revenus pour entreprendre la modernisation de ses infrastructures vieillissantes. BRAVO !! Mais dans l’autre article, il nous dit qu’il espère mais ne sait pas s’il va avoir l’argent nécessaire pour compléter l’aménagement du pavillon sur le parc de l’Anse Brown… Jusqu’à maintenant, il s’est bien gardé de nous dire combien d’argent lui rapporterait la location. Chose certaine, le public doit être « compensé » adéquatement pour ce parc qui va être partiellement amputé. Et ce n’est pas le petit espace récréatif et le petit sentier fluvial qui vont selon moi accroître significativement l’achalandage du grand public.
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11 avril 2017 à 16 h 02
Depuis la création de ce lieu en 2008 pour marquer le 400e anniversaire de la Ville de Québec, sur un terrain appartenant au Port de Québec, la Commmission des champs de bataille nationaux a eu à au moins deux reprises le mandat de faire vivre l’endroit en faisant une exposition dans le bâtiment. Ce fut peine perdue. L’ajout du stationnement payant (un peu plus à l’ouest, en bas de la Côte Gilmour, le stationnement est gratuit mais le terrain est propriété de la Commission de la capitale natonale) n’a pas été une bonne idée. D’ailleurs c’est le problème pour le stationnement le long du fleuve à partir du pont de Québec vers l’est: gratuit mais payant aussitôt rendu à la hauteur de la traverse. Quant au SPA, on verra mais à date, ils sont manifestement les seuls à s’intéresser à l’endroit. Alors bravo.
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11 avril 2017 à 18 h 34
Un promoteur s’intéresse à l’endroit et va payer un loyer à l’APQ. Le stationnement extérieur pourrait désormais être gratuit. Pas une bonne idée ? Tu te stationnes là pour aller visiter le centre d’interprétation, ou pour tout simplement profiter de l’endroit, et ça ne te coûte rien. Tu t’y stationnes pour aller au spa, et ça ne te coûte rien non plus, si ce n’est le prix d’entrée au spa. L’APQ veut-elle réellement que la population s’approprie ce lieu rempli d’histoire ?
Dans la mesure où le promoteur offrirait quelque chose de gratuit et de plaisant à la population en échange du privilège qu’il vient tout juste d’obtenir, monsieur Girard aurait raison de dire que c’est « win-win » pour tout le monde. On perd une partie du parc à des intérêts privés, mais en retour, ce qu’il nous reste est plus « attirant » qu’auparavant.
Tant mieux si je me suis trompé hier et ce matin en écrivant que ce que le promoteur propose comme bonifications ne permettraient pas d’attirer plus de monde que présentement. Le temps le dira… Ce n’est quand même pas la fontaine de Tourny, ou le jardin Jeanne-d’Arc, qui nous est proposé pour l’instant.
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11 avril 2017 à 19 h 40
Au quai Brown tout comme devant l’interface ville-fleuve à Québec (à partir de l’extrémité ouest des quais de la Garde côtière jusqu’au bassin Louise), personne ne remet en question certaines lignes de quais devenues obsolètes voire nuisibles compte tenu du renouvellement complet de la gamme d’utilisateurs potentiels. Voilà pourquoi on se contente de regarder le fleuve au lieu de l’utiliser, au quai Brown comme ailleurs. Le fleuve, autrefois outil de développement, est devenu aujourd’hui simple panorama.
« Les quais devenus obsolètes servent alors de simples déambulatoires en surplomb d’un plan d’eau, leur configuration rendant ce dernier psychologiquement et physiquement inaccessible. De bons esprits suggèrent alors d’y développer de l’immobilier, au détriment du potentiel économique et social de l’interface entre le terrestre et l’aquatique, l’urbain et le fluvial. » (Extrait du texte)
http://www.gensdebaignade.org/documents/Architectures_entre_ville_et_fleuve.pdf
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