Source: Daphnée Dion-Viens, Le Soleil, 22 décembre 2007.
Même si le taux de chômage est à son plus bas depuis 30 ans au Québec, la file était toujours aussi longue, hier, devant l’entrée du Café rencontre pour participer au traditionnel souper populaire de Noël. Une soirée festive pour faire oublier les 364 autres, où la table est beaucoup moins garnie.
Maurice est un habitué du Café rencontre, rue Saint-Joseph à Québec. À 67 ans, il vient y manger un repas chaud régulièrement, pour l’aider à boucler ses fins de mois. «La pension du gouvernement, ça ne permet pas de vivre riche, laisse-t-il tomber. Il faut bien payer le loyer.» Au Québec, environ 100 000 personnes dépensent plus de 80 % de leur revenu pour se loger. (…)
Au fil des ans, le directeur du Café, Michel Godin, a vu de plus en plus de personnes âgées joindre les rangs de sa clientèle. «Les visages sont différents. La pauvreté a augmenté. Avant, les gens arrivaient à vivre avec un chèque d’aide sociale ou leur rente. Maintenant, ça ne va plus.» Il y a toujours une clientèle composée de gens aux prises avec des problèmes d’alcool ou de drogue, mais elle est loin de représenter la majorité, ajoute-t-il. (…)
La suite. À consulter aussi, ce billet: LES VISAGES DE LA PAUVRETÉ: Regarder la pauvreté en face.