Jérôme Ouellet
Historien
Le Bourdon du faubourg
De nos jours, les côtes d’Abraham et De Salaberry constituent les principales voies de communication entre Saint-Jean-Baptiste et Saint-Roch. Camouflée par une dense végétation, étroite et éloignée des principaux axes, la côte Badelard fait figure de parent pauvre. Pourtant, celle qu’on a longtemps nommée côte de la Négresse possède une riche histoire, que je vous invite à découvrir.
Les origines lointaines de la côte sont incertaines. On sait qu’à la fin du Régime français, la côte d’Abraham n’est pas la seule voie reliant les faubourgs embryonnaires de Saint-Jean et de Saint-Roch. Il existe alors un chemin dont le tracé parcourt le secteur de l’actuelle rue Sutherland et bifurque vers l’est en direction de la basse-ville[1]. Il est notamment emprunté par les troupes françaises lors de leur repli à la suite de la bataille des Plaines d’Abraham[2]. Comme on le voit ci-dessous, ce chemin est attesté dans des plans dressés au début du Régime britannique.