Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Les consultations en cours à la Ville de Québec sur la location touristique «collaborative» de type Airbnb ont réservé quelques surprises. Dont ces «simples citoyens» venus vanter la pratique — et les revenus d’appoint qui viennent avec — parfois en brandissant des biscuits! Ou les commerçants de Saint-Roch et le Conseil de quartier du Vieux-Limoilou qui, loin de critiquer, voudraient augmenter l’offre sur leur territoire.
Les groupes de pression du centre-ville nous ont plus habitués à la dénonciation. Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste a d’ailleurs réitéré ses inquiétudes, jeudi. Les touristes ne vont pas à l’école du quartier ni à la quincaillerie, souligne la permanente Marie-Ève Duchesne. Et leur présence crée une pression à la hausse sur les loyers des locataires.
Même constat en basse ville. «On est assez inquiets», lance Émile Picher, de la Table de quartier l’EnGrEnAgE de Saint-Roch. «C’est de plus en plus cher.»
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Un autre proprio du Vieux-Québec voudrait tout autant pouvoir louer ses petits logements sur le Web aux touristes sans craindre la visite des inspecteurs.
Il y a eu des hôteliers aussi. Venus dénoncer la compétition déloyale.
Des voisins d’adeptes d’Airbnb, également. Venus dénoncer le bruit, le va-et-vient. Venus parler de leurs craintes quant aux assurances en cas de feu.
Donc, le débat polarise… et n’est pas terminé. Les travaux de réflexion pilotés par l’Office du tourisme de Québec se poursuivront jusqu’au dépôt de recommandations à l’adresse des élus. Si la Ville décide ensuite de présenter une nouvelle réglementation, celle-ci sera soumise à une autre consultation publique.