Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


La petite histoire d’une grande promenade

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 juin 2018 8 commentaires

François Bourque
Le Soleil

Lorsque je l’ai convié à cet entretien, Pierre Boucher, ex-directeur général de la Commission de la capitale nationale, s’est mis à fouiller dans sa mémoire et ses vieux agendas.

Il savait que c’était quelque part en 1997, mais n’a pas retrouvé la date précise. Il se souvient cependant de «l’étincelle» : aller côté fleuve, depuis les ponts de Québec et Pierre-Laporte jusqu’au pont de l’île d’Orléans, à l’Est.

«En toute modestie, c’est né dans ma tête à trois heures du matin d’une nuit d’insomnie», raconte M. Boucher.

Cette version romantique de ce qu’il décrit comme le point de départ du projet de la promenade Samuel-De Champlain est cependant contestée.

(…)

Mme Delisle, le ministre et député local Gil Rémillard et le ministre des Transports Marc-Yvan Côté y avaient dévoilé un projet qui frappait par son ambition… et par l’irréalisme de son budget: 6,5 millions $ pour transformer l’autoroute Champlain en boulevard urbain, dégager un accès au fleuve, refaire le quai Frontenac au pied de la côte de Sillery et de là, faire courir une piste cyclable et un lien piéton jusqu’au pont de Québec.

(…)

Les poids lourds du gouvernement du PQ (dont Paul Bégin et André Boisclair) donnent le feu vert à un projet alors évalué à environ 225 millions $. L’annonce se fait le 26 juin 2002 en présence du premier ministre Bernard Landry.

***

L’élection provinciale d’avril 2003 viendra changer la donne.

Le Parti libéral prend le pouvoir, Sam Hamad devient le ministre de la Capitale et le «projet du PQ» est écarté, rapporte M.Boucher, qui remettra alors sa démission.

La suite

Le génie du lieu François Bourque, Le Soleil. Un extrait:  Les travaux de la promenade n’étaient pas terminés. L’urbaniste Réal Lestage était ce soir-là à calibrer avec l’ingénieur le brouillard du Quai des brumes.
Il se souvient avoir vu un couple s’approcher et déplier une nappe sur le monolithe de pierre. Sortir deux bouteilles de vin pour un souper aux chandelles. Il s’est tourné vers l’ingénieur: « On a réussi »

Voir aussi : Arrondissement Ste-Foy / Sillery / Cap-Rouge, Projet - Promenade Samuel de Champlain.


8 commentaires

  1. michel desjardins

    23 juin 2018 à 22 h 40

    Quelle est la position de la CAQ concernant la phase IV de la promenade, aussi connue sous le nom Littoral Est, jusqu’à la chute Montmorency?

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  2. Jeanne Émard

    24 juin 2018 à 07 h 55

    M. Desjardins, voici ce qu’Éric aka «Dropout» Caire avait à dire sur le sujet le 13 juin dernier en point de presse:

    « Nous, on a déjà dit qu’on était en faveur des projets de la phase 3 notamment — Samuel-De Champlain — puis de la phase 4. Le problème n’est pas le projet. Le problème, c’est que le gestionnaire qui avait à faire avancer ce projet-là n’a pas fait le travail, n’a pas livré la marchandise. Donc, il ne faut pas tirer sur le projet. Oui, c’est un beau projet. Oui, c’est un projet intéressant. D’ailleurs, on l’a soutenu. Dès l’origine du projet, la Coalition avenir Québec a toujours soutenu ce projet-là. Souvenez-vous-en.

    Maintenant, ce que l’on voit, c’est que, comme dans d’autres projets, le Parti libéral est incapable de livrer la marchandise : incapable de livrer la marchandise sur la tête des ponts; incapable de livrer la marchandise sur le projet Samuel-De Champlain; incapable de livrer la marchandise sur les terrains du zoo à Charlesbourg; incapable de livrer la marchandise sur le troisième lien. Ils ne sont même pas capables de convoquer le comité politique. Là, c’est le maire de Lévis qui tape du pied pour dire : Aïe! on a un comité politique, qu’est-ce que vous attendez pour nous convoquer? Puis le ministre a dit : Bien, s’il a des questions à poser, il a juste à venir me voir. Alors, vous comprenez, là, il n’y a aucun leadership, il n’y a aucune volonté de donner à Québec son véritable statut.

    Puis j’en profite pour souligner le fait que le premier ministre du Québec accueille le président de la France à Montréal. Tous les Québécois se sont sentis insultés, et ça, c’est une autre grande réalisation de notre bon ministre de la Capitale-Nationale. »

    S’il était sous entendu que ça allait changer vous risquez d’être déçu.

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    • jeand Utilisateur de Québec Urbain

      24 juin 2018 à 09 h 41

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      • Jeanne Émard

        24 juin 2018 à 09 h 55

        Plusieurs souhaitent du changement. Je pense que certains risquent d’être déçus.

        Voici un extrait d’un article publié le 12 septembre 2009 dans le journal Le Devoir qui devrait vous aider à retrouver la mémoire.

        « La course à la direction de l’ADQ prend une tournure inusitée alors que Gilles Taillon voudrait qu’il n’y ait plus trois, mais bien deux candidats à la succession de Mario Dumont. Éric Caire est un «tricheur» qui a falsifié son curriculum vitae et il doit se retirer, s’indigne Gilles Taillon. Éric Caire se défend bien d’avoir menti et exige des excuses de son rival.

        Québec — Le candidat à la direction de l’Action démocratique du Québec, Gilles Taillon, s’est lancé, hier, à la jugulaire de son rival Éric Caire en le sommant de se retirer de la course. Il accuse son adversaire d’avoir falsifié son curriculum vitae.

        «Le candidat de la rigueur est un tricheur», affirme Gilles Taillon dans un communiqué.

        «Éric Caire a trompé les Québécois en indiquant avoir un diplôme universitaire qu’il n’a pas.

        Cela jette un discrédit sur l’image d’intégrité, de rigueur et de cohérence de l’ensemble du parti», écrit Gilles Taillon qui a refusé, hier, de parler aux médias.

        «À un moment où l’éthique et l’intégrité sont plus que jamais des conditions essentielles à respecter pour toute personne qui envisage d’occuper un poste de responsabilité au public, c’est tolérance zéro», poursuit Gilles Taillon. Répondant à ceux qui voulaient savoir si cette «tolérance zéro» signifiait aussi qu’Éric Caire devait démissionner en toute logique de son poste de député, le directeur des communications de la campagne de M. Taillon, André Verrette, n’a pas voulu pousser le bouchon aussi loin. »

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    • michel desjardins

      24 juin 2018 à 11 h 33

      Ce que je comprends d’Éric Caire, c’est que la CAQ est d’accord avec la phase IV de la promenade telle que défendue par Équipe Labeaume durant la campagne électorale, puisque ses propos remontent au 13 juin dernier.
      Il est surprenant d’apprendre que ce parti est d’accord pour y aménager à la fois une piste cyclable et un sentier pédestre en bordure du fleuve dans l’Est de la ville. Des voies de circulation sur Dufferin-Montmorency pourraient être retranchées..
      Il y aurait donc avec la CAQ une promenade Samuel-de Champlain, de pont à pont. Exact?
      Caire laisse aussi sous-entendre, si je l’ai bien compris, que la concrétisation de celle-ci ne prendrait plus continuellement du retard avec son parti au pouvoir, comme ce fut le cas avec les libéraux et les péquistes, et une certaine madame Mercure à la CCNQ..

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  3. Jeanne Émard

    24 juin 2018 à 10 h 37

    M. Gobeil,

    Il y a une coquille dans l’article. «Donner le feu» à un projet signifie le torpiller? Je croyais pourtant que l’on donne le feu vert, le feu rouge, ou à la limite le feu jaune à un projet.

    Est-ce que l’on ne devrait pas plutôt lire ceci?

    « Les poids lourds du gouvernement du PQ (dont Paul Bégin et André Boisclair) donnent le feu vert à un projet alors évalué à environ 225 millions $. L’annonce se fait le 26 juin 2002 en présence du premier ministre Bernard Landry. »

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  4. Léonce Naud

    27 juin 2018 à 04 h 09

    « Une forme urbaine des premiers âges touristiques : la promenade littorale », par Frank Debié : https://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M193/PROMENAD.pdf

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