Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


De la Grande Place au Phare, même combat

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 24 novembre 2018 5 commentaires

Crédit: Archives Le Soleil

François Bourque
Le Soleil

CHRONIQUE / C’était un autre projet, un autre lieu et une autre époque, mais les similitudes sont troublantes entre la Grande Place et Le Phare.

À la fin des années 80, le maire Jean Pelletier, que Régis Labeaume considère comme son «mentor», avait forcé le projet de la Grande Place dans Saint-Roch, malgré une forte opposition.

Comme aujourd’hui pour Le Phare.

On prévoyait à l’époque deux tours à bureaux de 25 à 30 étages, un centre commercial, deux hôtels, 350 condos de luxe, un grand stationnement souterrain, etc. Le promoteur exigeait pour son projet une ligne de tramway-métro de 10 km vers Charlesbourg, une autoroute souterraine entre Dufferin et le boulevard Langelier et d’autres investissements publics.

Comme pour Le Phare, le terrain était plutôt inhospitalier. La différence est que celui de la Grande Place menaçait un voisinage patrimonial, ce qui n’est pas le cas du Phare.

Le projet de la Grande Place avait été soumis à la consultation publique, comme vient de l’être Le Phare.

Des citoyens et groupes en avaient dénoncé le gigantisme, la rupture avec les gabarits du voisinage et les enjeux de circulation.

«Trop gros, trop inhumain», avait alors titré Le Soleil au lendemain d’une journée d’audiences.

Le service d’urbanisme de la Ville de Québec avait résumé ainsi la vingtaine de mémoires reçus en 1989 :

«De manière générale, il y a eu unanimité quant à la nécessité de réduire l’ampleur du projet, et cela, même de la part des groupes d’affaires.

«On souhaiterait un projet qui s’intègre plus harmonieusement à son environnement, qu’il soit moins “intériorisé” et s’ouvre davantage sur la trame urbaine. On déplore en général le style monolithique et son caractère étranger par rapport à Québec.»

Ce passage décrit presque mot pour mot ce qu’on a entendu aux consultations de cet automne sur Le Phare.

Au lendemain des audiences, l’administration Pelletier avait demandé au promoteur Laurent Gagnon de revoir son projet en tenant compte des critiques.

La suite

Voir aussi : Arrondissement La Cité-Limoilou, Histoire.


5 commentaires

  1. PPDaoust

    24 novembre 2018 à 09 h 47

    Les enthousiastes aveuglés en prennent pour leur rhume dans cet article qui fait pas mal le tour de ce qui cloche avec ce projet. Mais ils étaleront encore une fois les mêmes arguments risibles et imbibés d’ignorance. Je excuse d’avance pour ceux que j’offense.

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    • jeand Utilisateur de Québec Urbain

      24 novembre 2018 à 10 h 02

      Bof quand on est frustré à l’os, on a le choix entre insulté tout ceux qui ne sont pas d’accord ou bien encore aller avaler une petite pilule

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      • Insider

        24 novembre 2018 à 12 h 57

        « Bof quand on est —- frustré à l’os —-, on a le choix entre — insulté — tout ceux qui ne sont pas d’accord ou bien encore — aller avaler une petite pilule — » (sic)

        Ou de se plaindre des insultes en insultant, un peu comme 45e reproche les mensonges et le manque de respect en mentant et manquant de respect?

        Pour ce qui est de la crédibilité d’agir de cette façon, bof….

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  2. paradiso Utilisateur de Québec Urbain

    24 novembre 2018 à 17 h 50

    Le Phare ne verra jamais le jour. Oubliez ça.

    La crise économique qui s’annonce aura raison des ambitions du Groupe Dallaire, tout comme la récession de 1991 a mis un terme aux ambitions du promoteur Laurent Gagnon.

    L’opposition populaire est plus efficace dans un marché baissier.

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  3. Luc

    24 novembre 2018 à 19 h 10

    Je me rappelle très bien de ce projet. Je trouve que c’était très bien pour St-Rock. Avec du recul, on s’aperçoit que 25 et 30 étages, c’était quand même pas si mal. Et quand on y pense, tout à fait un gabarit acceptable pour ce secteur du centre ville. Aussi une belle mixité qui existe déjà dans ce secteur.

    En fait la ville aurait probablement accepté ce projet si le promoteur n’avait pas été si gourmand avec le tramway et l’autoroute. Honnêtement tout de ce projet pour l’époque était bien. Non seulement il y aurait eu revitalisation du secteur, il y aurait eu augmentation de l’offre d’habitation et commercial. De plus, ça aurait consolidé le pôle d’Affaire de ce secteur.

    Je pense qu’on n’est pas tout à fait dans les mêmes eaux que le projet du phare.

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