Baptiste Ricard-Châtelain
Le Soleil
Mine de rien, voilà presque quatre ans que les portes de l’église Saint-Jean-Baptiste, dans le quartier éponyme de la capitale, sont closes. Cela même si les autorités s’entendent sur sa «valeur patrimoniale exceptionnelle». Et il n’y a pas de sauvetage à l’horizon.
«Pour l’instant, il ne se passe rien», remarque l’abbé Pierre Gingras, curé de la paroisse. «On est en attente.»
En fait, il y a eu des travaux urgents à la suite du «problème majeur de chauffage» de décembre 2017, quand la tuyauterie a gelé et éclaté. Au cours de la dernière année, les conduites ont été refaites et les gicleurs contre les incendies ont été installés grâce à une subvention de 180 000 $ de la Ville et du gouvernement. Mais, évalue le prêtre, il faudrait 14 millions $ seulement pour restaurer le bâtiment érigé de 1881 à 1886.
«Ça n’avance pas trop», constate également Louis Dumoulin, président du Conseil de quartier Saint-Jean-Baptiste. Aucune des idées soumises par les citoyens n’a reçu d’appui des autorités, regrette-t-il.
Si bien que les comités bénévoles qui s’activaient pour l’église abandonnée ont mis leur ferveur sur la glace. «On a quand même travaillé 10 ans sans résultats», observe M. Dumoulin. «Il n’y a rien de mort, mais on ne sait pas du tout vers quoi on va.»
(…)
L’abbé Pierre Gingras repousse la critique. Le Diocèse de Québec a dépensé des millions pour préserver ses églises, affirme-t-il. Seulement à Saint-Jean-Baptiste, les comptes s’accumuleraient : «Elle est fermée et elle nous coûte 110 000 $ par année.»
L’église Saint-Jean-Baptiste sur le site de la ville de Québec
8 avril 2019 à 12 h 50
* Réflexions en vrac
Le Québec, ville de Québec inclus, ne peut sauver toutes les églises
» catho « .
Comme le disait récemment le maire Labeaume, suite à » l’affaire du clocher »
de la paroisse St-Sauveur, où la ville a d’urgence » investit » au moins six cent mille dollars canadiens ( 600 000,00$C ), il va falloir que l’église catholique accepte aussi de contribuer, ce avec quoi je suis entièrement d’accord.
Il y a de ces immeubles qui, hormis leur vocation religieuse, doivent être sauvés ou maintenus, étant entendu qu’ils ne pourront tous l’être, vu leur histoire ou architecture » ordinaire » .
À cet égard, le bâtiment de St-Jen-Baptiste, ne répond pas suffisamment à l’un des 2 critères soumis.
Si l’église de Québec veut tout prendre ce dossier à son entière charge, libre à elle de le faire.
Mais je suis certain qu’invoquant la loi des fabriques, elle va préféré garder son cash et continuer à thésauriser pour le meilleur intérêt de Dieu !
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