Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Trois façons de moderniser le patrimoine bâti

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 août 2019 Commentaires fermés sur Trois façons de moderniser le patrimoine bâti

Catherine Lachaussée
Radio-Canada

La ville de Québec a connu son lot de démolitions controversées. Mais des exemples réussis de modernisation du patrimoine ont aussi attiré l’attention ces dernières années. Le consultant en patrimoine et architecture, Martin Dubois, explique trois façons de faire qui ont dominé depuis les années 1960.

Les exemples se sont multipliés à Québec ces dernières années : nouveau pavillon d’accueil du Parlement, agrandissement du Capitole, transformation de l’ancien YMCA de la place d’Youville en Diamant. Autant d’édifices patrimoniaux, autant d’interventions très visibles et parfois, très contemporaines.

Mais cette volonté d’allier moderne et patrimoine dans un édifice qui a de l’histoire ne va pas de soi. Depuis un peu plus d’un demi-siècle, les méthodes ont bien changé. À Québec, le président de Patri-Arch, Martin Dubois, spécialiste en patrimoine et architecture distingue trois façons de faire.

La première façon de faire, c’est de tout raser sans considération pour ce qui existait déjà. Parmi les exemples récents, on pense à la destruction des églises Saint-Vincent-de-Paul et Saint-Coeur-de-Marie. La méthode a toujours ses adeptes, mais certaines époques ont été particulièrement propices à cette façon de faire à Québec.

« Dans les années 1950-60, quand on a eu besoin d’agrandissements ou de nouveaux édifices, on a souvent rasé. Exactement comme sur la colline parlementaire, indique M. Dubois. À l’époque, beaucoup de gens ont été heurtés de voir les belles maisons de la Grande Allée détruites pour faire place à l’édifice H.

Copier l’ancien

Cette façon de raser pour construire du neuf a eu au moins une conséquence positive : elle a contribué à mobiliser la population. Durant les années 1980-90, il y a eu un effet ressac et au lieu de raser, on a fait exactement le contraire, explique Martin Dubois. Construire du moderne qui copiait le passé, dans un effet de mimétisme, c’était ça l’idée.

Ce dernier ajoute que les propriétaires avaient tellement peur de répéter les erreurs du passé qu’ils se sont mis à copier l’architecture ancienne. Ça a donné des édifices hors du temps, comme le McDonald’s de la rue Saint-Jean, construit quelque part dans les années 1980, mais qui copie les édifices patrimoniaux du secteur.« 

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Voir aussi : Patrimoine et lieux historiques.

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