* Carte des 140 endroits accidentogènes de la Ville de Québec. Source: Ville
Québec, le 7 octobre 2019 – La Ville de Québec lance aujourd’hui une démarche de consultation publique pour inviter la population à se prononcer sur le contenu et les grands axes de la nouvelle Stratégie de sécurité routière 2020-2024.
« La Ville de Québec s’inscrit parmi les grandes villes les plus sécuritaires en Amérique du Nord, a souligné avec fierté M. Régis Labeaume, maire de Québec. Même si nous pouvons nous réjouir de ce bilan positif, nous devons poursuivre nos efforts et nous engager collectivement à rendre notre réseau routier encore plus sécuritaire. Dans cette nouvelle Stratégie, nous lançons un appel fort à la population : il faut ralentir et être courtois envers les autres usagers. En agissant tous ensemble, nous parviendrons à rendre Québec encore plus sécuritaire pour tout le monde. »
« Nous lançons aujourd’hui une dernière phase de consultation publique qui mènera, au printemps 2020, au dépôt de la nouvelle Stratégie de sécurité routière, mentionne M. Patrick Voyer, membre du comité exécutif responsable de la sécurité routière. Les citoyens de Québec ont été nombreux à prendre part à la discussion au cours des derniers mois et les prochaines étapes de consultations seront déterminantes avant de passer à l’action. J’invite donc tous les citoyens, qu’ils soient piétons, cyclistes ou automobilistes, à participer en grand nombre aux différentes activités qui leur sont proposées. »
Démarche de consultation publique
Les citoyens sont invités, jusqu’au 31 janvier 2020, à s’exprimer sur le projet de Stratégie de sécurité routière 2020-2024. Voici d’ailleurs la liste sommaire des activités offertes au public. Les dates précises ainsi que les lieux où se dérouleront ces événements sont présentés dans un calendrier.
Consultation publique en ligne
Du 7 octobre 2019 au 31 janvier 2020
Soirées d’information grand public dans chacun des arrondissements
Octobre et novembre 2019
Consultation auprès des conseils de quartier
Octobre à décembre 2019
Séances d’audition des opinions sur le projet de Stratégie de sécurité routière avec possibilité de déposer un mémoire
Janvier 2020
(…)
Ainsi, de 2009 à 2013, sur le territoire de l’agglomération de Québec, on observe :
Une diminution de 13,2 % du nombre d’accidents corporels[1];
Une diminution de 12,9 % du nombre de victimes[2];
Une diminution de 35,4 % du nombre d’accidents avec dommages matériels seulement[3].
Plusieurs campagnes ont été menées afin de sensibiliser les citoyens à plusieurs réalités : vitesse dans les quartiers résidentiels, courtoisie sur la route, etc. Ces campagnes multiplateformes ont été réalisées en complémentarité avec celles mises en place par la Société de l’assurance automobile du Québec, notamment.
En proposant d’encourager le transport en commun et les transports actifs, l’adoption du Plan de mobilité durable, en 2011, a ajouté une dimension importante pour une meilleure cohabitation entre les automobilistes, les cyclistes, les piétons et les usagers du transport en commun.
Les séances de consultation (lieux et dates)
Stratégie de sécurité routière 2020-2024. Synthèse
Le texte intégral de la stratégie de sécurité routière 2020-2024
La consultation par internet
La Ville de Québec baissera la vitesse de 30 ou 40km/h dans les rues résidentielles Stéphanie Martin (Journal de Québec)
7 octobre 2019 à 13 h 10
C’est bien beau de la sensibilisation et de réduire les limites de vitesse à proximité des écoles, mais la cause profonde concernant la vitesse excessive est les rues qui sont trop larges.
La Ville devrait planifier une réduction de la largeur des rues tout simplement.
Pourquoi ?
Parce que les rues sont designées en fonction du guide de conception des ingénieurs. Ce guide a été élaboré dans les années 50-60. Il a été mis à jour depuis, mais les fondements sont restés les mêmes.
Lorsqu’un objet est conçu par un ingénieur, ce dernier va le « surconstruire » afin d’augmenter la résistance dudit objet par précaution et par sécurité. Par exemple, une poutre qui doit résister à 5000 livres de pression sera conçue pour résister à 10 000 livres de pression par sécurité.
Comment ce principe s’applique-t-il aux routes ?
Les ingénieurs ont augmenté la largeur des routes pour assurer une sécurité aux automobilistes en cas d’accident. Néanmoins, la largeur de la route influence également la vitesse à laquelle nous allons rouler.
Ainsi, une route ayant une limite de vitesse à 50 km/h sera conçue en prenant en compte le principe de sécurité, à une largeur permettant une vitesse de 70 km/h.
Jumeler à cela les maisons qui ont des marges de recul plus élevées depuis quelques décennies. Les objets, ainsi distants, limitent alors notre perception de la vitesse. On a l’impression de ne pas aller vite.
Ces éléments font en sorte que nous roulons bien malgré nous à 70 km/h dans une zone de 50 km/h.
C’est pourquoi il faut aménager des routes plus étroites, réduire les marges de recul et/ou simplement ajouter des alignements d’arbres des rues pour permettre une meilleure perception de la vitesse.
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7 octobre 2019 à 13 h 53
Lors du colloque sur la sécurité financière qui s’est tenu en 2018, une chercheure de l’Université de Sherbrooke a tenu des propos similaires et on peut connaître sa conclusion dans ce billet de Québec Urbain paru lors de cet événement.
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7 octobre 2019 à 15 h 10
Un bref coup d’œil sur la carte suggère que les enjeux de sécurité routière concernent très majoritairement les quartiers centraux.
Je suis de Limoilou et depuis que j’y réside, à chaque fois qu’on refait une rue (et les services en dessous), on en rétrécit la largeur. Je pense qu’on a compris. Du moins en ville.
Malgré tout, on ne peut pas tout défaire nos rues demain matin pour les rétrécir. En attendant, la réduction des limites de vitesse de nos rues et la sensibilisation est à prescrire.
Madame Bellatite n’a pas tort, mais ses conclusions manquent de nuance. Elle doit reconnaître qu’il existe souvent un décalage entre la théorie (perception physique de la vitesse) et la réalité sur le terrain (ralentir pour éviter une contravention).
J’aime les points de vue originaux, mais c’est qu’il existe également un nombre important d’études qui indiquent que la réduction des limites fait baisser le nombre d’accidents et, encore plus clairement, leur sévérité.
Je pense à à New York où on est passé de 30 à 20 milles à l’heure sous l’ère Sadik-Khan, et ce avec des résultats renversant sur le plan de la mortalité des piétons. Sans parler de l’Europe, toujours en avance sur nous, où la norme du 30 km supplante désormais celle du 50.
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8 octobre 2019 à 07 h 43
Pour avoir déjà parlé à un ingénieur de la Ville concernant les passages piétons, je confirme que la priorité de la Ville est clairement les automobilistes. En effet, on semble voir les piétons et les cyclistes comme des entraves à la fluidité de la circulation, donc il faut les retirer de la circulation le plus possible. Quand je lui ai mentionné que d’après-moi, les mesures comme les cycles exclusifs aux piétons (qui prennent parfois 2 cycles ou plus de 2 minutes à arriver) nuisent à la sécurité des piétons, car ils encouragent des comportements téméraires, il a dit que ceux-ci étaient d’après lui « un mal nécessaire » pour assurer la fluidité de la circulation. J’étais sidéré…!
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8 octobre 2019 à 11 h 26
Vraiment pas surpris. Ça fait plusieurs fois que je leur parle de leur lumières de piéton qui prennent plus de 4 minutes dans le coin de Duplessis, mais je n’ai aucun retour de leur part. On m’a quasiment envoyer paître également quand je leur ai parlé de la nécessité d’un trottoir à un endroit très dangereux pour les piétons mais où il y en a plusieurs qui passent.
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8 octobre 2019 à 08 h 37
permetre le stationnement a angle reduit la largeur de circulation et augmente l’espace de stationement . Quebec pourrais en faire l’essais sur plusieurs rue
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