Dominique Lelièvre
Journal de Québec
Pour la première fois, le ministère des Transports (MTQ) allonge 75 000 $ pour comparer la qualité de l’asphalte du Québec avec le reste du Canada et le nord-est des États-Unis.
Le contrat octroyé de gré à gré à la société américaine Applied Research Associates a pour objectif de positionner les façons de faire du Québec par rapport aux pratiques de ses voisins canadiens et de la Nouvelle-Angleterre en matière d’enrobé, ce composé de granulats et de bitume que l’on appelle l’asphalte.
«Dans le domaine des enrobés, c’est la première étude de ce genre», affirme Émilie Lord, porte-parole au MTQ.
Depuis juin, la série du Journal «Nos routes en déroute» a montré à quel point le réseau routier québécois est mal en point.
«Les Québécois ont raison : les routes sont en très mauvais état», a même reconnu cet été le premier ministre François Legault, en blâmant les libéraux de Jean Charest pour cette situation.
Au début juillet, l’un de nos reportages montrait que l’État du Vermont, juste au sud du Québec, avait l’habitude de mettre une couche plus importante d’enrobé bitumineux sur ses chemins, et qu’il investissait en moyenne deux fois plus d’argent par année dans l’asphaltage et la reconstruction de chaussées, ce qui pourrait expliquer la qualité en apparence supérieure des routes de cet État.
Selon notre reportage, les matériaux utilisés pour construire les routes vermontoises sont essentiellement les mêmes que ceux employés ici.