François Bourque
Le Soleil
Le mot le dit et l’image aussi. Les voies partagées pourront être utilisées par des voitures (20 km/h maximum) et par des vélos, mais la priorité y sera donnée aux piétons.
Il y aura deux voies partagées sur René-Lévesque entre les rues Bourlamaque et de Salaberry, soit une de chaque côté des rails du tramway qui seront aménagés au centre.
Comme on le voit sur l’illustration, une de ces voies passera derrière le quai du tramway de la station Cartier et devant les arbres de la future place publique. Là où on voit la dame avec la robe orangée.
La seconde voie est à gauche de l’illustration. On y voit une voiture en blanc, ainsi qu’un piéton avec un chien. Pour ceux qui connaissent le coin, c’est devant le Jean Coutu.
Les automobilistes en transit sur René-Lévesque n’auront pas accès à ces voies partagées. Ils seront détournés vers Grande Allée ou le chemin Sainte-Foy, idéalement par de grandes artères comme Myrand, Saint-Sacrement ou Belvédère.
Ceux qui roulent vers le centre-ville devront tourner au plus tard à la rue des Érables ou à Bourlamaque, ça reste à préciser.
Ceux qui arrivent de la colline Parlementaire devront quitter René-Lévesque, au plus tard à rue de Salaberry, s’ils ne l’ont pas fait avant.
René-Lévesque ne pourra donc plus être une artère de transit, du moins pas entre les rues de Salaberry et Bourlamaque. Incidemment, la vitesse sur René-Lévesque sera réduite à 30 km/h à l’approche des voies partagées.
Il demeurera possible d’accéder aux résidences et commerces de ce secteur par des rues transversales, puis par les voies partagées. La seule exception est pour le tronçon de Salaberry-Cartier côté nord (devant le commerce Zone pour ceux qui connaissent), car il n’y aura pas assez d’espace pour une voie partagée.
L’administration Marchand croit que la rue partagée est la meilleure solution pour limiter la coupe d’arbres. Ce qui est peut-être plus significatif encore, c’est que cela permet de nouveaux espaces publics qui vont transformer l’environnement et l’esprit de la rue Cartier.
Une autre option pour épargner encore plus d’arbres (et éviter les impacts sur la circulation) serait de prolonger de 650 mètres le tunnel du tramway pour le faire sortir à la rue des Érables plutôt que devant le Grand Théâtre.
Québec y songeait, mais a dû y renoncer quand le gouvernement l’a forcée à réduire le budget. L’écart de coût était évalué à plus de 230 M$.