Source: Liliane Lacroix, Cyberpresse, 2 juin 2008.
Avec l’entrée en vigueur, en 2003, du Code québécois de gestion des pesticides qui encadre de façon stricte leur usage pour l’entretien de la pelouse, le rêve du magnifique tapis vert en devanture de propriété a commencé à s’effondrer. (…)
Il fut un temps pas si lointain où tout propriétaire qui laissait émerger quelques pissenlits était montré du doigt. Les pissenlits, c’était comme les minous de poussière sur le plancher, un signe tangible de négligence impardonnable qui risquait, de plus, d’infester les voisins. À l’inverse, ce sont maintenant ceux qui affichent un gazon complètement vert qui, pour des voisins de plus en plus nombreux, deviennent suspects. (…)
3 juin 2008 à 07 h 15
Jean,
Avoues que tu as coisi ce texte en pensant à Fernand Trudel ;)
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3 juin 2008 à 09 h 40
La pelouse verte que certains associent à la perfection est plutôt le signe d’une démence obsessionnelle. Un peu comme la haie de cèdre de la pièce de théâtre Les voisins, pour ceux qui connaissent. Il est à peu près temps que les adorateurs de la pelouse blessent au rancart leurs vieux critères esthétiques d’un autre âge. Et ça m’a toujours horrifié voir des enfants jouer sur un gazon qui avait été arrosé de pesticides. Et que dire de l’arrosage, parce que ô malheur, il n’a pas plu depuis plusieurs jours : le gazon, c’est presque immortel.
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3 juin 2008 à 09 h 55
« La pelouse verte que certains associent à la perfection est plutôt le signe d’une démence obsessionnelle. »
C’est mauditement vrai. Quand j’arrive chez moi et que tous les voisins ont tondus leur gazons comme des greens de golf alors que le mien est plutôt en jachère avec plus de boules jaunes que de brins verts j’ai l’impression d’être le bougon de la rue…
Pour la haie de cèdres, je ne vois pas où est le problème. C’est le meilleur outil pour avoir son intimité, la façon de déroger des règlements municipaux qui limitent les clôtures à 6 pieds. En fait la règle sur les haies de cèdres est supposément la même mais comme elle pousse, s’agit de laisser pousser au-dela du 6 pieds et il n’y a pas de problèmes tant qu’il n’y a pas de plaintes.
Quand vous avez une station service comme voisin et que vous voulez la faire disparaitre, il y a deux solutions, une haie ou un contrat à David Copperfield (s’il est capable de faire disparaitre la statue de la liberté il doit bien être capable de faire disparaitre un garage). La haie est finalement la solution la moins compliquée.
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3 juin 2008 à 10 h 26
En soi, la haie de cèdres n’est pas le problème. Il faut connaître la pièce de théâtre dont je parlais pour comprendre : l’obsession pour que tout soit parfait du point de vue arboricole, que rien ne dépasse, l’uniformité à son paroxysme.
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3 juin 2008 à 10 h 38
@Francois
C’est ce que j’avais compris. Le même genre d’obsession que d’interdire les cordes à linge et enterrer les fils électriques.
Vivre les cèdres taillés « en boule » hi hi!!
Dans les années 70 on avait même inventé des gazons synthétiques, pas juste vert, mais parfois rose aussi!
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3 juin 2008 à 12 h 01
Vive la Haie Libre!
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3 juin 2008 à 12 h 09
« Le même genre d’obsession que d’interdire les cordes à linge et enterrer les fils électriques »
Les fils électriques (dans St-Jean-Baptiste par exemple) massacrent carrément le paysage. Ce n’est même pas une question d’appréciation personnelle, c’est franchement laid.
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3 juin 2008 à 12 h 38
« Ce n’est même pas une question d’appréciation personnelle, c’est franchement laid. »
A mon point de vue c’est une obsession au même tire que le ti-gazon parfait. Il y a des fils électriques chez moi aussi et je m’en fiche totalement. Oui c’est une question d’appréciation personnelle.
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3 juin 2008 à 15 h 43
Tu t’en fiches, mais le fait demeure que c’est laid un poteau de l’hydro tout croche avec une toile de fils électriques.
Vouloir les cacher et améliorer l’aspect visuel d’un quartier n’a rien à voir avec l’obsession.
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3 juin 2008 à 20 h 48
En France, c’est rare les poteaux dans les rues résidencielles. La plupart du temps ils enterrent mais parfois ils acrochent les fils directement aux murs des bâtiments…. je ne sais pas si vous me comprenez? Bref, ça pourrait être une solution dans SJB. POur les pelouses… je n’en ai pas et, franchement, je n’en veux pas. Les fins de semaines sont trop courtes pour perdre du temps a entretenir le tout. Mais bon, â chacun ses choix.
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4 juin 2008 à 16 h 39
Moi je laisse pousser et de temps en temps un coup de tondeuse manuelle ;-)
Pas besoin d’arroser ou de mettre quoi que ce soit comme produit chimique, on est au Québec, ça pousse tout seul ! ;-)
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4 juin 2008 à 22 h 31
Si on se fie à tous les « conseils » et suggestions qu’on nous donne, incluant celles de la Ville de Québec, il faut laisser les rognures en place. Pour ce faire, elle doivent être assez courtes (1 à 2cm selon les conseils) pour éviter de moisir, ou libérer du méthane, ou étouffer le reste du gazon, etc. Mais pour arriver à cela, il faut soit tondre souvent son gazon (qui pousse vite d’ailleurs à ce temps-ci de l’année), soit posséder une bonne tondeuse-déchiqueteuse qui fait de petites rognures. Dans tous les cas, on dit toujours de ne pas couper plus du tiers de la longueur du brin.
Alors on fait quoi? On suit les conseils ou pas?
Si on suit les conseils, ça donne justement un merveilleux gazon sans trop d’effort. Alors pourquoi s’en priver? Je ne parle pas d’une obsession comme dans « Les Voisins » (excellente satire… et grâce à la disponibilité du DVD de la version « film » de la pièce de théâtre, il n’y a plus de raison de ne pas connaître!). Au contraire, l’idée est d’avoir un couvre sol robuste qu’on peu utiliser et piétiner à souhait. Et suivre les « conseils » ne donne pas qu’un beau gazon, il en donne justement un bon et « très utilisable ».
Il ne faudrait donc pas stigmatiser ceux qui ont un beau gazon…
Reste que pour les pesticides, il était franchement temps qu’on les élimine!
Et pour joindre l’écolo au « conseils » ci-haut, je peux vous garantir qu’une bonne tondeuse manuelle (elles ne sont pas toutes bonnes…) fait un excellent travail et personnellement, ça me prend même un peu moins de temps qu’avec une tondeuse à essence. En fait, pour être honnête, la première fois, ça m’a pris environ 10 minutes de plus qu’avec la tondeuse à essence, mais c’était le temps que je suis resté, impressionné, à contempler la qualité du résultat! Évidemment, fini les odeurs, et fini le vacarme! Que vous le faites le samedi matin à 8h ou encore un soir de semaine sur « l’heure du souper » (comme s’il existait une telle heure), vous ne dérangerez personne. De plus, fini les « coins de talus rasés », puisque l’empattement avant-arrière est pratiquement nul. Côté « feeling », c’est comme sortir un balai plutôt qu’une balayeuse : c’est léger, rapide, facile.
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