Réaménagement du complexe Turcot: six ans de branle-bas. Source: Bruno Bisson, La Presse, 16 juin 2008.
(…) La reconstruction des quatre échangeurs qui composent le complexe Turcot durera au moins six ans et devrait coûter 1,5 milliard, selon le ministère des Transports du Québec (MTQ).
Dans le projet présenté par le MTQ, les échangeurs Turcot, de La Vérendrye, Angrignon et Montréal-Ouest seront reconstruits et l’autoroute 20 sera complètement réaménagée de part et d’autre de l’ancienne gare de triage Turcot, à hauteur de l’arrondissement de La Salle, voisin du Sud-Ouest.
Dans le quartier Saint-Henri, 160 logements seront rasés rue Cazelais et rue Saint-Rémi, en raison du déplacement des voies de circulation de l’autoroute Ville-Marie (A-720). La grande majorité des résidants étant locataires, la compensation prévue est de trois mois de loyer plus le remboursement des frais de déménagement.
Mais surtout, le MTQ prévoit réaménager plusieurs bretelles de l’échangeur sur des remblais, ce qui aura pour effet de rapprocher les voies de circulation du sol et, par conséquent, de la population riveraine du Sud-Ouest. (…)
La suite. À consulter, entre autres billets: État des travaux: élimination des bretelles de Dufferin (9).
16 juin 2008 à 14 h 45
Une réparation d’échangeur= deux fois le coût du projet de transport en commun viable à Québec, moins la prime de 160 logements qui seront rasés.
C’est curieux qu’aucun extrêmiste de droite, nombreux sur ce site, ne dénonce ces coûts.
Malgré tout, il est vrai que ce coin de la ville de Montréal a besoin de soins. C’est la porte d’entrée ouest, ce que l’on voit lorsqu’on arrive de l’aéroport. Ça donne une très mauvaise impression de la ville.
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16 juin 2008 à 15 h 33
Ça va durer 10 ans et coûter 4 milliards.
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16 juin 2008 à 17 h 46
Ayant déjà été impliqué en politique, le mieux que je connaisse au sujet des dépassements de coûts concerne les tactiques des cabinets de ministres. Les fonctionaires font un bon travail la plupart du temps pour évaluer les coûts, mais le ministre ou son chef de cabinet peuvent demander d’exclure certains coûts du projet lors de l’annonce. Dans les faits, les coûts finaux en fin de construction représentent ce que doit coûter réellement le projet même s’il a été bien géré. Le métro de Laval en est un très bon exemple.
Pour ce qui est des comparaisons de coût avec le transport collectif, il faut faire attention de ne pas comparer des pommes avec des poires. Les infrastructures routières servent aussi au transport des marchandises et ont leur propre impact sur l’ensemble du réseau et la circulation de transit. Il y a aussi la sécurité routière améliorée qu’une nouvelle configuration peut apporter.
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