Jonathan Lavoie
Radio-Canada
Les propriétaires de place Fleur de Lys pressent les gouvernements d’alléger la réglementation pour la construction de logements. Une première phase du quartier Fleur de lys, 480 logements, est entamée à Vanier, mais il aura fallu plus de cinq ans pour lancer le chantier.
Le président et chef de la direction de Trudel corporation juge que le cadre réglementaire est beaucoup trop lourd, surtout lorsqu’une modification doit être apportée au zonage pour que le projet puisse aller de l’avant.
« Il faut vraiment travailler sur la prise de décisions rapides et sur les délais politiques et administratifs. Le modèle de développement à Québec actuellement n’est pas soutenable », affirme William Trudel. Son entreprise prévoit la construction d’une dizaine de phases dans le secteur de place Fleur de Lys, un total de 3500 logements.
20 janvier 2024 à 13 h 44
J’ai jamais compris ce raisonnement. Tu achètes un terrain dans un zonage permettant de construire 5 étages. Après tu demandes 10 étages et tu te plaints que les délais sont longs… si tu veux construire rapidement, construit conforme au zonage. Pas compliqué. Aujourd’hui j’ai l’impression que 90% des promoteurs demandent des changements de zonage. Conséquemment, les terraims se vendent non pas au prix du zonage actuel, mais au prix considérant un changement de zonage éventuel qui montera la valeur des terrains. Et le promoteur achète à prix boosté et doit absolument modifier le zonage et augmenter le nombre d’étage pour rentabiliser son achat. Vive la spéculation.
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21 janvier 2024 à 00 h 11
Il n’est tout simplement pas rentable de construire seulement 5 étages dans les conditions actuelles, avec l’inflation et les taux d’intérêt élevés.
Alors soit Québec abolit la TVQ dans le domaine de la construction, soit les villes font preuve de plus de souplesse et de rapidité. Mais il faudra que quelque chose change rapidement!
Les bobos écolos veulent lutter contre les ilots de chaleur, créer des milieux de vie, densifier les villes pour rentabiliser le transport en commun, construire 80 000 logements, mais quand vient un promoteur qui le fait, c’est zéro coopération et zéro compréhension des enjeux financiers.
Poilièvre a raison de vouloir associer les subventions fédérales au transport en commun à la construction accélérée de logements. En ce sens, il comprend mieux le concept de TOD (transit oriented development) que nos édiles municipaux wokes et économiquement illettrés.
Quant à la spéculation, on a vu des prix gonfler près des futures stations de métro de la ligne bleue à Montréal, mais je n’ai perçu rien de semblable à Québec avec l’incertitude permanente au sujet du tramway.
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21 janvier 2024 à 01 h 12
Ça fesse mais c’est pas mal ça.
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22 janvier 2024 à 14 h 59
Ne mettez pas tous les « bobos écolos » dans le même panier. Il y en a de plus en plus (p-e la majorité) qui sont d’accord avec vous.
En fait, je qualifierait plus l’opposition de NIMBYs.
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21 janvier 2024 à 01 h 08
Certes, je présume que des fois des promoteurs payent un prix boosté par la gamique. Je vous l’accorde.
Permettez-moi quand même de vous rappeler que les frères Trudel ont acheté le Fleur de Lys 60 millions alors qu’il n’en valait que 90 au rôle foncier.
Le truc a été vendu au plus offrant. L’enjeu du zonage est une partie constituante du risque, certes, mais je pense qu’il est généralement calculé et géré en fonction de l’équilibre des intérêts des différents acteurs. D’ailleurs, rares les exemples changement de zonage qui mène à une claire aberration. On parle très souvent même de bonification.
Le Kali est un super bel exemple. Le zonage ne faisait plus de sens. Le promoteur le savait. Il a quand même pris un risque financier important qui s’est finalement avéré payant pour lui, mais aussi pour le monde, y compris à faible revenu.
Mais revenons à l’article qui parle d’un cas patent du dysfonctionnement de l’appareil municipal.
Quand t’as des entrepreneurs sérieux, à leurs côtés une firme d’architectes reconnue de chez nous, l’appui de la population, avec 1,5 milliards en poche, qui souhaitent carrément développer un nouveau quartier mixte sur la plus grande mer d’asphalte de la ville, ça devrait être, pour l’administration, une priorité complètement, totalement, infiniment absolue.
Mais bon. ces derniers 5 ans, sans aucun doute, un part importante des ressources urbanistiques a été « squizée » ailleurs. Je me demande où.
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20 janvier 2024 à 21 h 20
W. Trudel a totalement raison, j’ai déjà vécu l’expérience de traiter des dossiers avec des fonctionnaires de la ville de Qc. C’est bordélique.
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22 janvier 2024 à 09 h 56
On sait tous que les promoteurs ont la grande volonté de faire des villes incroyables, de faire des projets magnifiques, et de construire de supers appartements, et qu’ils ont toutes les connaissances pour le faire… Tsé quand la ville fait un plan d’urbanisme, planification, zonage, le but est de réfléchir à la ville dans sa globalité. C’est actuellement de l’opportunisme de promoteur…,
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22 janvier 2024 à 20 h 03
Les Trudel sont appuyés par Erick Rivard (Groupe A / Annexe U). Le Kali par Guillaume Fafard (Qwinzee). Les 2 firmes gagnent des prix chaque année ou presque.
Derrière des grands projets, des équipes d’architectes et techniciens généralement très compétents et modernes, dont malheureusement vous ignorez l’existence.
Lisez le commentaire de Paradisio au moins une dizaine de fois. Peut-être allez-vous finir par vous reconnaître dans le phénomène.
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