Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Transport structurant à Québec : jusqu’à 7000 logements en attente

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 15 février 2024 12 commentaires

Érik Chouinard
Radio-Canada

L’Institut de développement urbain du Québec (IDU) estime qu’entre 6000 et 7000 logements sont retardés en attendant de voir ce qui se passera avec le transport structurant de Québec. Dans le contexte de la pénurie de logements, ces projets qui étaient prévus le long du tracé du tramway représentent entre 1,7 et 1,9 milliard de dollars d’investissements immobiliers.

Stéphane Dion, le directeur du Conseil régional de Québec pour l’IDU, est arrivé à estimer ce nombre de logements en prenant en compte la totalité des investissements potentiels et le coût moyen de construction par unité dans le contexte économique actuel.

Ces projets immobiliers ne sont pas nécessairement annulés pour le moment, mais dépendamment du dénouement du mandat d’étude de la CDPQ Infra et des délais, la ville de Québec pourrait perdre de son intérêt pour les investisseurs, selon M. Dion. « Étant donné l’incertitude causée par la tergiversation et la réévaluation du projet, il y a un risque que ces sommes-là soient investies dans d’autres villes au Québec et au Canada », soutient Stéphane Dion.

La suite

Hausse fulgurante du prix moyen des loyers dans Saint-Sauveur Simon Carmichael (Le Soleil)

Voir aussi : 0 - Revue de presse, Logement locatif ou social, Projet - Tramway, Transport.


12 commentaires

  1. PPDaoust

    15 février 2024 à 09 h 36

    L’IDU peut bien brandir la crise du logement pour plaider sa cause, mais le journaliste Chouinard a bien fait sa job en parlant d’abordabilité.

    Dans les faits, la « crise du logement », dans des marchés comme le nôtre, devrait être renommée « crise du logement abordable ».

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    • Roger

      15 février 2024 à 14 h 36

      Effectivement.

      Surtout quand la photo utilisée dans l’article montre des logements sur de l’Église… royaume de l’inabordable.

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    • Le lecteur assidu

      15 février 2024 à 17 h 21

      ♥️ ➕1️⃣

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    • SL7215 Utilisateur de Québec Urbain

      15 février 2024 à 19 h 22

      L’équilibre entre l’offre et la demande régit le marché immobilier. Nous avons atteint des niveaux inabordables en raison de l’insuffisance d’offres. Des années à différer et annuler des projets qui auraient augmenté l’offre ont conduit à cette situation à Québec et au Canada. Ce n’est pas resté sans impact chez nous, et il est temps de récolter les conséquences de ces actions, se manifestant par un marché immobilier devenu inabordable.

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      • PPDaoust

        15 février 2024 à 21 h 34

        Ailleurs je ne dis pas, mais dans notre marché, la théorie bien connue que vous nous avez répétée souffre.

        Dans de nombreuses tours récemment construites sur notre territoire par de gros joueur$, vacances il y a. Pas mal même! Et sans effet baissier sur le prix des loyers..

        Le marché du logement, ça ne marche pas tout à fait comme le marché du blé d’inde par exemple.

        Je suis sur qu’au fond vous le savez.

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      • Jeff M

        17 février 2024 à 12 h 15

        Le taux d’inoccupation dans la RMR de Québec est de 0.9%, le plus faible niveau depuis 15 ans. Il y a une pression sur le marché. Les logements abordables sont plus affectés, mais les conséquences vont visiblement au delà de cette catégorie.

        Du dernier rapport de la SCHL:

        FAITS SAILLANTS
        Un nombre record de logements destinés à la location se sont ajoutés sur le marché en 2023, mais la demande a été forte. Le taux d’inoccupation est donc descendu à 0,9 %, son plus faible niveau en 15 ans.
        Le taux d’inoccupation est près de 1,0 % dans les fourchettes de loyers de moins de 1 575 $. La rareté des logements les moins chers rend la situation difficile pour les ménages à faible revenu.
        La croissance des loyers dans la région de Québec a été de 4,8 % en 2023, du jamais vu depuis au moins 1990.
        Le taux d’inoccupation des copropriétés offertes en location dans les secteurs centraux de Québec était de 0,6 % en 2023.  »

        Tableau 1
        Taux d’inoccupation des logements selon la fourchette de loyer mensuel
        749 $ et moins: 1,1
        750 à 1 249 $: 0,4
        1 250 à 1 574 $: 1,2
        1 575 à 2 224 $: 2,9
        2 225 $ et plus: 4,9

        Et j’insiste sur ce point:

        « L’arrivée d’immigrants et de résidents non permanents dans la province a atteint un nouveau record en 2023. La région de Québec accueille de plus en plus de ces migrants sur son territoire. Comme la vaste majorité d’entre eux opte pour le marché locatif à leur arrivée, cet afflux renforce la demande de logements locatifs dans la RMR. Du côté de l’accession à la propriété, la hausse des prix ces dernières années et les taux hypothécaires élevés incitent les jeunes ménages à reporter l’achat d’une habitation. En effet, lors du dernier recensement, la part de jeunes ménages locataires a atteint un sommet en 15 ans, soit plus de 65 %. De plus, l’emploi des jeunes reste dynamique dans la RMR, ce qui favorise la formation de nouveaux ménages souvent locataires. En effet, le taux de chômage des 15 à 24 ans est resté stable à 4 % entre octobre 2022 et octobre 2023. Ces différents facteurs ont stimulé la demande de logements locatifs en 2023. »

        On parle ici d’une clientèle qui travaille et qui est habituellement plus encline à utiliser les transports publics. Une clientèle que ciblerait tout projet de transport public de masse. Ce n’est pas des blagues, le bilan migratoire des résidents non permanent a été 3 fois plus grand que la normale en 2023. On peut se demander combien de temps cela va se maintenir entre une économie qui va probablement plafonner pour un temps et une pyramide des âges en boulets qui créé une rareté de main d’ouvre pour les 10 ou 15 prochaines années.

        https://www.cmhc-schl.gc.ca/professionnels/marche-du-logement-donnees-et-recherche/marches-de-lhabitation/rapports-sur-le-marche-locatif

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  2. Steph

    15 février 2024 à 22 h 50

    La porte-parole du FRAPRU me surprend par son manque de connaissance de base en économie. L’offre et la demande n’est pas un opinion mais un fait bien connu depuis la nuit des temps. C’est la rareté causé par le manque d’offre par rapport à la demande qui fait monter les prix. Et oui, tous les projets résidentiels contribuent à l’abordabilité, même les habitations luxueuses.

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  3. Che

    16 février 2024 à 08 h 34

    Si vous faites l’expérience de contribuer à l’offre de logements en construisant ou en faisant des rénovations majeures, vous allez voir à quel point c’est un processus compliqué, coûteux et rempli d’écueils et d’imprévus.

    La ville et les conseils citoyens font des demandes abusives, alignent les délais et ne sont aucunement imputables du résultat.

    Pour avoir personnellement fait une (très petite) expérience dans la matière, je peux vous dire que je comprends parfaitement pourquoi l’offre privée de logements s’érode de plus en plus. Pour faire un projet le moindrement profitable, il faut être assez allumé et futé, et avoir les reins solides.

    Aidez-moi, je suis en train de virer en conservateur libertarien !!!

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  4. SL7215 Utilisateur de Québec Urbain

    17 février 2024 à 11 h 49

    Le logement est un droit fondamental, et dans les circonstances actuelles, la narrative devrait se concentrer sur la recherche de solutions à la construction sous toutes ses formes, plutôt que de diviser les gens en fonction de la nature luxueuse ou non de leurs projets immobiliers. Il est essoufflant d’entendre constamment la même rhétorique contre les riches, alors qu’à Québec, il y a très peu de « vrais » riches.

    Quand un promoteur immobilier investit dans la construction ou la rénovation, il prend un risque financier avec son propre argent. Si cela aboutit à des logements vides, cela n’est pas nécessairement négatif pour la société, car cela fait partie des risques inhérents à l’investissement privé.

    @PPDaoust Vous avez raison, la situation dans le marché locatif et de la copropriété à Québec est actuellement relativement stable, se situant dans un marché équilibré. Cependant, augmenter la construction de logements pourrait potentiellement basculer l’équilibre en faveur des acheteurs ou locataires, contribuant ainsi à des prix plus abordables à travers la ville. Je suis sur qu’au fond de vous, vous le savez également.

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    • PPDaoust

      17 février 2024 à 15 h 28

      Une part importante de nouveaux logements locatifs qui se construisent, dont le prix, en moyenne, dépassent largement le prix médian du marché, ne correspondent pas au portefeuille d’une portion grandissante de la population.

      Pour régler le problème, faciliter la mise en oeuvre de projets va de soi, mais je préfère voir les tenants de projets abordables s’exprimer plutôt qu’une organisation qui représente des compagnies qui financiarisent l’habitation. C’est tout. Rien d’extrême.

      Pour la question des riches contre des pauvres, je ne sais pas si vous suivez l’actualité, mais je trouve que ça fait un peu « Réjean Tremblay en Floride », mais libre à vous. Je vous invite à me lire sur le billet récent sur le modèle insoutenable pour la construction de logement pour que vous compreniez que j’ai rien à voir avec un marxiste.

      Bien à vous.

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      • SL7215 Utilisateur de Québec Urbain

        18 février 2024 à 11 h 59

        La collaboration est essentielle pour résoudre la crise du logement. Plutôt que de créer des oppositions entre les acteurs, il est plus productif d’encourager toutes les voix, y compris celles des promoteurs de projets abordables et des financiers (qui prennent les risques financiers). Ensemble, tous ces acteurs peuvent travailler vers l’objectif commun de fournir plus de logements pour notre société, sans discrimination.

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