Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le développement fulgurant soulève des questions à Lévis

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 août 2024 10 commentaires

Alexandre Painchaud
Raphaël Beaumont-Drouin
Radio-Canada

Les tours à logements et immeubles en copropriété de plusieurs étages se sont multipliés sur la Rive-Sud au cours des dernières années. Si la densification et la création de logements reçoivent généralement un bel accueil, des élus et citoyens critiquent la vitesse et la manière dont l’administration du maire Gilles Lehouillier densifie.

Près de la tête des ponts, dans le secteur de Saint-Romuald, la densification urbaine a transformé le quartier aux alentours du magasin-entrepôt Costco. Les tours à logements ont poussé comme des champignons depuis dix ans.

L’administration Lehouillier voulait bâtir 850 nouvelles habitations par année jusqu’en 2026, c’est plutôt près de 1500 logements qui sont construits annuellement sur la Rive-Sud.

La Ville tente ainsi de répondre à l’augmentation de sa population et à la crise du logement qui sévit partout au Québec.

Or, le développement fulgurant suscite de la grogne auprès des résidents. « Je trouve que ça va trop vite », lance une citoyenne rencontrée sur place. Ces nouvelles constructions ont amené plus de résidents dans le quartier, mais aussi, plus de congestion routière.

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Voir aussi : 0 - Revue de presse, Architecture urbaine, Condo, Hauteur, Maison.


10 commentaires

  1. PPDaoust

    26 août 2024 à 11 h 49

    Développement à l’Ouest encore et toujours. Compatissons avec les voisins qui auront, dans quelques années, une bonne raison de voter pour un maire plus inspiré.

    Toute cette histoire de développement à la tête des ponts, non seulement ça enlève un poids justificatif au 3e lien à l’est, mais ça donne aussi une belle raison pour examiner l’éléphant dans la pièce, soit le setup actuel des 2 ponts à l’ouest. 

    Actuellement, sur le strict plan du transport, on est encore corrects. Mais il n’y a pas que ça qu’un bon père de famille doit regarder.

    Ces ponts de 54 et 105 ans respectivement, en constant besoin de travaux, la redondance commencera tôt ou tard à être un enjeu. Refuser d’envisager des bris simultanés inattendus, aux graves conséquences, c’est se mettre la tête profondément dans le sable. 

    Qui plus est, à ce jour, 11 % de la population de Québec est immigrante. Cette proportion, infime lorsque comparée à celle d’autres grandes villes canadiennes, va, tôt ou tard, doubler, voire tripler. Les tours qu’on voit pousser, et qui feront partie du paysage longtemps, n’ont pas été construites que pour héberger des boomers. 

    Avec une explosion démographique sans précédent qu’on aura à gérer d’ici 20 ans, des questions sont à se poser quant à la capacité de nos deux structures dans cet axe inter-rive.

    Mine de rien, dans 20 ans, nos ponts auront respectivement 75 et 125 ans. Ça n’a pas d’allure.

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  2. Luc

    26 août 2024 à 20 h 00

    Le plus drôle c’est qu’on fait surtout référence dans l’article au pôle St-Romuald ou avouons le, il n’y a pas beaucoup d’habitation à basse densité qui pourrait être incommodé par les constructions en hauteur. Il en va de même dans l’arrondissement Desjardins ou la majorité des constructions projetées se trouvent dans le quadrilatère du centre ville ou se trouve essentiellement des institutions et des commerces. Donc peu d’impact pour la construction en hauteur. Le secteur Chaudière ouest est plus problématique et je ne comprend toujours pas pourquoi on procède actuellement à une grande densification de ce secteur ou les services ne sont pas présents. Lors de la vision 2040 de la ville de Lévis, la presque totalité des opposants à la grande densification venaient d’ailleurs de ce secteur. Pour moi il s’agit d’un signal important que la densification doit se faire correctement et dans des endroits ou:
    – Il y a peu d’impacts sur les habitations à faible densité environnant
    – Les services sont déjà présents (municipaux et privés).

    Mais en même temps, on constate une augmentation rapide de la taille de notre agglomération, la plus grande que la région n’ait jamais connue. On veut parallèlement éviter l’étalement urbain, il faut donc procéder à la densification. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Un jour il y aura des changements importants et ça dérangera à coup sur une frange de la population qui aura toujours de la difficulté avec le changement.

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    • Jeff M

      27 août 2024 à 18 h 20

      Le crois que vous parlez de la route des Rivière quand vous mentionnez le secteur Chaudière.
      La route des Rivières est supposé devenir un axe important de transport public. La L3 y circule déjà. La ville de Lévis prévoit y faire des voies réservée en insertion axiale – d’ailleurs, je me demande où c’est rendu ce projet. Si on se projette plus loin encore, le Plan Cité de la Caisse prévoit en faire un segment en SRB dans un 3e phase un peu lointaine. En tout cas, on verra bien ce que ça donne, mais du point de vue du transport public, la densification se justifie à cet endroit il me semble.

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  3. Carl Utilisateur de Québec Urbain

    26 août 2024 à 20 h 36

    Au Québec, règle générale – et certainement pour des villes comme Lévis – on se refuse à prendre quelque décision d’aménagement du territoire que ce soit. On laisse les promoteurs immobiliers construire à peu près n’importe quoi n’importe où, et on tente par la suite de rabibocher les services publics pour que des quartiers mal desservis puisse bénéficier d’infrastructures que les nouveaux résidents appellent de tous leurs vœux.

    Sans oublier, bien entendu, les complaintes des municipalités locales envers les centres de services scolaires pour obtenir des nouvelles écoles, et au MTQ pour avoir une nouvelle sortie et une nouvelle voie à l’autoroute du coin. Et bien sûr on construira le tout sans enfouir un seul mètre de réseau électrique / de télécoms, pour s’assurer que l’ensemble flanchera au premier jour de mauvais temps. Le tout sans aucune préoccupation pour la qualité de l’environnement bâti ou de l’environnement.

    (ayant travaillé comme aménagiste dans le merveilleux petit – très, très petit – monde municipal québécois, je parle d’expérience)

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  4. Jeff M

    27 août 2024 à 19 h 05

    « Ces ponts de 54 et 105 ans respectivement, en constant besoin de travaux, la redondance commencera tôt ou tard à être un enjeu. Refuser d’envisager des bris simultanés inattendus, aux graves conséquences, c’est se mettre la tête profondément dans le sable.  »

    Le problème avec ça, c’est qu’il est difficile du justifier une nouvelle structure à plusieurs milliards pour des scénarios hypothétiques.
    Dans les dernières années, le pont Laporte a subi des rénovations qu’on fait une fois au 50 ans – à demie vie. Je pense notamment aux suspentes.
    Le Pont de Québec, on aime se faire des peurs avec ça. Ces temps-ci, ce n’est pas le Pont lui-même qui cause des entraves, mais l’échangeur à son extrémité nord.

    Oui, il va y avoir d’autres entraves dans le futur.
    Oui, on va s’adapter, comme d’habitude.
    Parce que les transports s’adaptent. L’élasticité de la demande en transport est fortement documentée.
    On a même eu un Pont Laporte avec moins de congestion pendant quelques temps alors qu’il y avait seulement une voie dans chaque direction. C’est dire qu’on l’a vu le phénomène, en autant que les entraves soient bien communiquées.

    Un nouveau pont, ce sera un sujet plus sérieux dans 25 ans. Mais en attendant, il est bien avisé de développer avec les contraintes existantes.

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