Source: Julius Gray, Canoë – Journal de Montréal (Chronique), 7 juillet 2007.
Les hausses vertigineuses des prix de la nourriture et du carburant, la crise environnementale causée en grande partie par les activités humaines, l’endettement et l’essoufflement des États-Unis sont tous des indices d’une réalité que nous ne pouvons plus éviter. Le standard de vie et le niveau de consommation que nous avons atteints ne peuvent être maintenus. (…)
Il existe heureusement une autre façon d’effectuer le changement. Au lieu de protéger le pouvoir d’achat des classes privilégiées, nous pouvons mettre tous nos efforts dans la sauvegarde des services publics – l’assurance maladie, l’éducation accessible, les pensions et la protection sociale. Il faut créer un système de transport en commun si efficace que l’automobile perdra beaucoup de son attrait. Il faut investir dans les biens publics et dans la culture. (…)
La culture est particulièrement importante. L’époque du conservatisme a été marquée par le déclin de la culture littéraire, musicale et artistique. Quand le nombre de jouets et objets matériels qui l’avaient remplacée va chuter, la culture pourra reprendre sa place et permettre aux citoyens de s’épanouir et de s’améliorer. De plus, l’idéalisme politique que le conservatisme avait anéanti pourra retourner en force, particulièrement sur les questions d’environnement et d’égalité. (…)
8 juillet 2008 à 13 h 32
Juste un p’tit commentaire comme ca en passant. En ce qui concerne la crise alimentaire, une des causes est l’utilisation du mais et du sucre a d’autres fins que l’alimentation. Le mais comme on le sait est utiliser de plus en plus dans la composition de l’essence. Voila un bel exemple de derapage du militantisme environnemental. A vouloir essayer de regler un probleme, la reductions des gaz a effets de serre en utilisant la mais pour produire de l’ethanol, on a contribuer a creer une crise alimentaire majeure.
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8 juillet 2008 à 13 h 57
Ca c’est le genre de texte gauchiste qui me révolte… « Apprendre la pauvreté »… franchement.
Et il affirme que le niveau de vie de la classe moyenne n’a pas augmenté depuis 30ans. Voyons y a rien de plus faux !
Cette mentalité qui veut qu’on retourne en arrière, qu’on arrête l’évolution. Cette mentalité qui ne voit pas l’avancement technologique et le progrès humains comme un moyen de trouver des solutions aux problèmes et qui veut toujours revenir en arrière.
Le hic c’est qu’on voit jamais des textes qui montrent la vision opposé, l’autre côté de la médaille.
Je pourrais trouver des textes plus intelligent, plus étoffé qui démontre que cette vision n’a aucun sens. Mais c’est pas sur Quebec Urbain qu’on va les voir.
Alors cultivons la pauvreté… Vive nos racine judéo-chrétienne qui démonise l’argent et qui nous souhaite tant de bonheur dans la pauvreté.
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8 juillet 2008 à 13 h 58
Autrement dit, le tout passe par la solidarité
sociale. Entièrement d’accord avec cet principr
e. Reste a savoir si ceux qui on les moyens vont suivre dans cette solidarité. Chose certaine certaine, pas question d’apprendre la pauvreté alors que d’autres ce la coule douce sous de meilleur cieux.
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8 juillet 2008 à 14 h 29
La solidarite sociale, c’est bien beau mais ca ne doit pas devenir un instrument du miserabilisme. Un des effets pervers du discours de gauche majoritaire est la deresponsabilisation des citoyens. Je suis desole mais dans la majorite des cas, le citoyen a une part de responsabilite vis a vis de sa situation de pauvrete. A un moment donne, il faut arreter de blamer les « riches » (comme si on avait tant de milliardaires au Quebec)et se retrousser les manches au lieu de chercher une solution dans l’appareil de l’etat.
Dans le National Post d’aujourd’hui, le chef Conservateur du Royaume-Uni David Camaeron y tenait sensiblement les memes propos. Nous avons basculer dans une societe politically-correct a outrance ou on evite de dire les choses qui devraient etre dites afin de ne pas ecorcher les sensibilites. Comme Cameron le disais a propos des gens obeses, on dis seulement que ce sont des gens a risque, qui sont predisposes a cette condition. Par contre, plus personne n’ose dire que ces gens mangent trop et mal (sauf ceux dont la condition d’obesite est genetique bien sur) et font trop peu d’exercise.
Autre exemple ou on m’a crucifier sur les forums de SSP: la criminalite au niveau de la communaute noire. Soulever ce probleme qui saute aux yeux et automatiquement, la gauche va vous taxer de racisme.
Une societe comme ca, c’est une societe qui produit des ordures comme le fameux rapport Bouchard-Taylor qui est une attaque frontale a l’egard de la majorite francophone et blanche du Quebec. Ca prenait pas beaucoup de courage pour s’attaquer a ces gens. Par contre critiquer les immigrants ca aurait pris du courage et Bouchard-Taylor n’avaient pas assez de colonne vertebrale pour affronter la tempete qui s’en serait suivi. Alors, ils ont opter pour la facilite, l’option politically correct. Et aucun probleme ne se sera regle par cette commission dont le seul effet aura ete le gaspillage de 5 millions de dollars de fonds publics.
Merci
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8 juillet 2008 à 14 h 34
Avez-vous hâte de vous battre pour un morceau de pain en lisant des livres culturés?
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8 juillet 2008 à 14 h 46
@Matrix
« Vive nos racines judéo-chrétiennes qui démonisent l’argent et qui nous souhaite tant de bonheur dans la pauvreté. »
En fait il s’agit de nos racines catholiques auto-flagellatoires. Les protestants, qui sont aussi des chrétiens, ont un rapport complètement différent à l’argent, qui explique notamment la richesse des États-Unis. À ce propos, lire L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, de Max Weber. Éclairant.
@Jeanne
La solidarité sociale est souhaitable et nécessaire, mais ne doit pas occulter la responsabilité personnelle (concept complètement évacué par les dérives de l’extrême-gauche).
La sagesse d’une société se trouve probablement dans le juste équilibre entre les deux.
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8 juillet 2008 à 14 h 53
@Frédéric
merci de l’info !!
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8 juillet 2008 à 15 h 44
Je vais vous faire une confidence: cet article me rejoint dans mes valeurs et mes convictions, mais le titre est maladroit, j’en conviens. Il y a une différence de définition à faire entre « qualité de vie » et « pauvreté ». Certains ont développé entre autres le concept de BNP (Bonheur national brut) pour faire contrepoids au sacro-saint PNB…
Par ailleurs, pour ceux qui trouvent que le texte de cette chronique est extrémiste (M. Gray n’a pas cette réputation), dénichez-moi un autre auteur, un autre texte qui fait l’éloge du néo-libéralisme et de la consommation pour un monde plus juste, plus équitable, soucieux de l’environnement et du développement durable notamment en milieu urbain: il me fera plaisir de le publier… sans le commenter. Libre aux lecteurs de Québec Urbain de le faire alors de façon civilisée! ;-)
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8 juillet 2008 à 15 h 47
J’oubliais…
Signé: un « chiâleux »! :-))
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8 juillet 2008 à 16 h 08
Voici une citation du texte de Monsieur Grey :
La, je suis d’accord avec lui. Une des raisons pour lesquelles nous sommes si pauvres collectivement est a cause de notre irresponsabilite financiere. Les Quebecois sont parmis ceux qui epargnent le moins et parmi ceux dont les dettes sont le plus eleves. Cela est le resultat d’une societe de consommation a outrance ou la recherche de la gratification immediate a preaseance sur tout. Banissons l’utilisation des cartes de credits au Quebec et les Quebecois collectivement, vont s’enrichir rapidement.
Il faut se poser des questions. On a tu vraiment besoin d’electros en stainless-steel quand on peut s’en procurer des reguliers pour beaucoup moins cher ? Ceci n’est qu’un exemple mais quand je disais que l’individu a une responsabilite dans sa situation de pauvrete, c’en est un bon exemple. Nos comportements irresponsables nous conduisent trop souvent vers le precipice.
Personne n’est contre l’objectif d’eliminer la pauvrete c’est evident. Cependant, je ne pense pas que la maniere d’y parvenir consiste encore une fois a augmenter les taxes deja tres eleves au Quebec. Il faut se reconcilier avec les bonnes vieilles valeurs de la discipline, du travail et de la famille. L’entraide n’existe pratiquement plus. Je deplore cet individualisme qui tue le Quebec a petit feu.
35000 avortements par annees. Ca tu du bon sens ? Voila une autre tragedie qui est le resultat de comportements irresponsables. Le probleme au Quebec, c’est qu’on est maintenant depouvu de toutes valeurs morales. Nous sommes une societe en pleine decadence. Alors, surprenons nous pas d’etre confronte a des problemes sociaux de plus en plus grave.
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8 juillet 2008 à 16 h 11
Bon, je ne sais pas pourquoi, quand je copie/colle du texte, cela n’apparait pas dans mon message quand je le poste. Quelqu’un peut me dire ce que je fait de pas correct ?
La citation dont je parlais avait rapport avec la quete effrenee des biens materiels.
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8 juillet 2008 à 17 h 49
Une des raisons pour lesquelles nous sommes si pauvres collectivement est a cause de notre irresponsabilite financiere. Les Quebecois sont parmis ceux qui epargnent le moins et parmi ceux dont les dettes sont le plus eleves. Cela est le resultat d’une societe de consommation a outrance ou la recherche de la gratification immediate a preaseance sur tout. Banissons l’utilisation des cartes de credits au Quebec et les Quebecois collectivement, vont s’enrichir rapidement.
Je suis d’accord avec vous en ce qui concerne notre irresponsa
bilité financière. Mais avouez que nous avons de qui tenir. Nos
gouvernements ont dépensés des milliards (et continues)
en achats carrément inutiles et futiles. Je ne parle pas des
salaires farimineux (et privilège) de plusieurs. Il n’est donc pas
question de ce serrée la ceinture pendant que certains font la
fête et entretiennent des catins.
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8 juillet 2008 à 18 h 54
@ Sebastien Gauthier
Ton premier commentaire est exellent. rien à ajouter!
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8 juillet 2008 à 19 h 06
Merci pour vos commentaires à mon égard. Je suis reconnaissant de voir que vous avez apprécier mes points de vues. Ça fait du bien de recevoir quelques tapes dans la dos plutôt que sur la guele pour faire changement!!! Que voulez vous, quand on est la voix minoritaire ce sont des choses qui arrivent surtout si en plus, on n’est pas politically correct.
Mme Thivierge, en ce qui concerne le gaspillage de fonds publics des gouvernements vous avez entièrement raison. Cette situation est totalement scandaleuse. Qu’on pense notamment à tout l’Argent gaspillé dans la Gaspésia avec la collaboration de la FTQ qui chargeait 8 heures pour 3 heures travaillés, la MIL Davie, toute les mauvais investissements de la SGF (y’a tu quelqu’un au Québec qui nous aura coûté plus cher que Claude Blanchet mari de Pauline Marois ?), Investissement Québec etc etc. Sans compter le nombre d’employés payés à rien faire chez Hydro-Québec et différents ministères. Les villes sont également pour la plupart mal gérés, Montréal étant la championne toute catégorie.
On a beau avoir un vérificateur général, on se demande bien à quoi ça sert quand on voit tout l’argent qui a été dépensé en folies, le plus souvent dans l’objectif d’acheter des votes en vue d’une élection.
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8 juillet 2008 à 19 h 09
@ Sebastien Gauthier
Le deuxième est tout simplement génial.
On a besoin de plus de gens comme toi dans cette ville! Au plaisir!
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8 juillet 2008 à 19 h 22
Ah! la démagogie!!
Avant de dire n’importe quoi en se basant sur des rumeurs ou des propos de personnes de mauvaises foi, un peu de culture et de sources d’information crédibles s’imposent. Ces quelques articles, donc, concernant le supposé « dérapage environnemental des écologistes »:
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2007/06/20/004-Ethanol-usine-varennes.shtml
http://www.sciencepresse.qc.ca/node/18930
http://www.universalpressagency.com/Les-biocarburants,-une-fausse-bonne-idee-,-selon-les-ecologistes_a14284.html
http://www.lactualite.com/geographica/article.jsp?content=20051025_111145_5608
http://questionscritiques.free.fr/planete_en_danger/biocarburant_ethanol_Bresil_050307.htm
Dans ce dernier article: « George Bush [lui-même!]déclare que l’éthanol va sauver le monde. Mais les preuves sont là que les biocarburants pourraient apporter de nouveaux problèmes pour la planète (…)
Mais un nombre croissant d’économistes, de scientifiques et d’écologistes appellent à un « temps mort » et préviennent que se jeter tête baissée dans la production massive d’éthanol crée plus de problèmes que cela n’en résout. »
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8 juillet 2008 à 19 h 37
Ah! La démagogie!!
Ici, un peu de… culture s’impose. Avant de dire n’importe quoi sur le supposé « parti pris des écologistes » en faveur de l’éthanol, je vous propose ces quelques articles à consulter:
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2007/06/20/004-Ethanol-usine-varennes.shtml
http://www.sciencepresse.qc.ca/node/18930
http://questionscritiques.free.fr/planete_en_danger/biocarburant_ethanol_Bresil_050307.htm
Cette citation, notamment, tirée de ce dernier article:
« George Bush déclare que l’éthanol va sauver le monde. Mais les preuves sont là que les biocarburants pourraient apporter de nouveaux problèmes pour la planète. (…) Mais un nombre croissant d’économistes, de scientifiques et d’écologistes appellent à un « temps mort » et préviennent que se jeter tête baissée dans la production massive d’éthanol crée plus de problèmes que cela n’en résout. »
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8 juillet 2008 à 20 h 53
Mis à part, commentaire de Julius Grey sur la culture, ses argument sont correct. Il n’y a peu près pas eu de progrès dans le niveau de vie de la classe moyenne depuis trente ans. En fait, si on tient compte de la baisse du capital naturel, il n’y a pas eu de progrès depuis 1975 dans le monde occidental.
Le commentaire de Julius Gray sur la réactions agressive des pauvres est tout à fait juste. J’ai lu la même analyse dans un livre du politicologue Homer-Dixon. L’écart grandissant entre riches et pauvres du monde est un terrau fertile pour la violence.
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8 juillet 2008 à 21 h 01
Par erreur, en gérant mes propres commentaires, j’ai effacé celui qui m’a précédé… Désolé!
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8 juillet 2008 à 21 h 31
Petite lecture de chevet…
Le socialisme, pornographie de la solidarité
http://ami.du.laissez-faire.eu/_libre8.php5
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9 juillet 2008 à 01 h 18
Ouin Jean, tu m’as effacé. En gros j’étais pas d’accord et je trouvais que les arguments de Sébastien étaient très conservateurs lorsqu’il parle des valeurs de discipline, de la famille du travail, qu’il associe la race noire au crime (sans parler des facteurs historiques liés à la pauvreté de cette communauté pour expliquer la corrélation) et que sa critique sur l’avortement pue l’Eglise.
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9 juillet 2008 à 08 h 28
@ Max,
D’abord quand je parle de criminalite dans la communaute noire, je tiens a preciser que la tres grande mojorite des gens appartenant a cette communaute sont des gens tres bien qui respecte la loi et l’ordre au meme titre que Monsieur et Madame tout le monde. Par contre, c’est indeniable, il y’a au sein de cette communaute un probleme important de criminalite au niveau des jeunes hommes de race noire. Je refuse de ne pas parler de cette situation car ceux qui souffrent le plus de cette situation, ce sont les noirs eux-memes.
Tu semble penser que je devrais expliquer cette criminalite par des facteurs historiques. Je presume que tu faisais reference a l’esclavage et la segregation notamment. Encore une fois, c’est faire appel a la deresponsabilisation du citoyen. Oui, les noirs ont etes victimes d’abus terribles dans le passe (Tout comme les Quebecois dit de souche d’ailleurs). Ces gens doivent se prendre en main et arreter de blamer les blancs continuellement pour leur situation d’autant que le racisme et la discrimination au Quebec/Canada n’a jamais atteint les niveaux des USA. Personnellement, je ne crois pas que la situation va s’ameliorer en construisant des courts de basketball et en faisant pleuvoir les dollars de l’etat sur cette communaute. Je privilegie d’avantage la responsabilisation du citoyen.
Pour ce qui est de l’avortement, effectivement l’eglise a tenu des propos similaires. Je ne frequente jamais l’eglise en passant. Par contre, je suis pro-choix. Cela ne m’empeche toutefois pas de voir en ces 35000 avortements une veritable tragedie nationale. Quelqu’un peut-il serieusement pretendre que la famille se porte bien au Quebec ? A notre epoque, il y’a certaines feministes qui meprisent d’autres femmes car elles ont fait le choix d’avoir des enfants et d’elever une famille. J’ai pas encore d’enfants moi-meme mais j’en veux. Je trouve qu’il n’y a rien de plus beau que de voir une mere et un pere prendre soin de leurs enfants avec amour et devouement. Ces valeurs malheureusement, elles ont disparus de notre societe.
Signe: un dinosaure qui s’est evade du parc jurassique!!!!
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9 juillet 2008 à 08 h 52
Très heureux Jean que tu aies remis les pendules à l’heure concernant l’éthanol. Moi aussi j’en ai mon quotas que l’on dise n’importe quoi en colportant un tas d’idées reçues non fondées.
Il y a une citation qu’on attribue à Einstein (je n’ai jamais pu vérifier) qui dit que la meilleur définition de la stupidité c’est de croire qu’on va finir par obtenir des résultats différents en faisant toujours la même chose. Depuis 30 ans, l’occident s’est lancé tête première dans le capitalisme pur et dur, le libéralisme économique comme religion. Maintenant il est plus que temps de regarder en arrière et de faire le bilan de ces trentes dernières années : bilan économique, social, environnemental et du point de vue de l’urbanisme aussi (qui reste un produit de l’organisation économique d’une société). Le bilan que moi je fait de ces trente dernières années est plutôt, voire fortement, négatif. Certes on produit plus de richesse qu’avant, mais à quel prix et au bénéfice de qui ? Qu’est que la société québécoise et l’humanité même a gagné du fait qu’une minorité est maintenant capable de littéralement se noyer dans la consommation ? Je pourrais m’étendre longtemps sur le portrait de notre société actuelle et des «progrès» des 30 dernières années, mais vous vous doutez de ce que j’ai à dire : pollution qui menace notre survie, inégalités sociales, désengagement politique, individualisme croissant, acculturation des masses etc. bref, pour moi le portrait n’est pas rose. D’où ma citation en début de message : pouvons-nous nous permettre de continuer de faire toujours la même chose. Sera-t-il possible d’obtenir des résultats différents sans changer radicalement nos façons de voir l’économie et l’organisation de la société ?
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9 juillet 2008 à 12 h 41
« Je pourrais m’étendre longtemps sur le portrait de notre société actuelle et des «progrès» des 30 dernières années, mais vous vous doutez de ce que j’ai à dire : pollution qui menace notre survie, inégalités sociales, désengagement politique, individualisme croissant, acculturation des masses etc. bref, pour moi le portrait n’est pas rose. »
Attention de ne pas tomber dans la mauvaise foi en tentant de brosser un tableau plus noir que nécessaire pour étayer votre argument.
La pollution apparait avec la révolution industrielle à la fin du 18e siècle. C’est l’ère du charbon, ne l’oublions pas. Personne ne se préoccupait réellement de pollution ou d’environnement avant, eh oui, les 30 dernières années.
La prise de conscience est très récente, et il n’y a jamais eu autant d’efforts investis dans la sauvegarde de l’environnement qu’au cours des 30 dernières années. Le hic, c’est que d’autres sociétés commencent à peine à s’industrialiser. Peut-on leur reprocher de vouloir atteindre le même niveau de confort que le nôtre? C’est un problème éthique très épineux.
Quant aux inégalités sociales, il suffit de replacer les 30 dernières années dans un contexte plus large pour constater qu’elles ne se comparent en rien à celles qui avaient cours dans l’Antiquité, sous le régime seigneuriale ou encore dans la noblesse aristocratique européenne. Avant le 19e siècle, la mobilité sociale était inexistante. L’homogamie sociale reignait (i.e. la nécessité que les époux proviennent de la même classe). Non seulement les écarts entre riches et pauvres étaient gigantesques, mais la possibilité d’améliorer son sort, peu importe le niveau des efforts consentis, était nulle.
Désengagement politique? Il n’y a pas si longtemps, la sphère politique était encore réservée aux élites. Les groupes de pression citoyenne étaient pratiquement inexistants. Nous n’avons jamais été aussi engagés que depuis 30 ans. Manifestation pour ceci, contre-manifestation pour cela, mouvements populaires qui font avorter des projets (Sûroit, Orford), etc.
Acculturation des masses? L’école n’est obligatoire que depuis 1942. La population n’a jamais été aussi instruite qu’aujourd’hui. L’accessibilité aux études supérieures n’a jamais été aussi grande que depuis 30 ans. Les technologies de l’information rendent la culture rapidement accessible pour qui la recherche.
Il y a eu des progrès remarquables depuis 30 ans. Mais ces progrès sont orientés par les valeurs et les mentalités en vogue. Et c’est là que vous avez raison, lorsque vous mentionnez l’individualisme dans la liste des calamités des 30 dernières années.
Un individualisme qui pousse les gens à ne souhaiter le progrès que pour leur propre confort. On manifeste contre la hausse des droits de scolarité les Nike aux pieds et avec une colonne « bière » dans le budget. On veut protéger l’environnement, mais seulement le nôtre et seulement si cela ne demande aucun sacrifice. On revendique l’égalité sociale, mais il ne faudrait pas qu’elle nous coûte un sou. On souhaite protéger notre culture, mais on ostracise les intellectuels et se rabat sur la culture-pop moins exigeante pour nos neuronnes.
L’écart entre nos valeurs et nos actions m’apparait au coeur de tous les écarts que nous pourrions observer, y compris entre les riches et les pauvres.
Je m’arrête là, mon message est déjà beaucoup trop long. Désolé.
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9 juillet 2008 à 14 h 28
« Je m’arrête là, mon message est déjà beaucoup trop long. Désolé. » – Frédéric
Long, certes, mais vraiment articulé: bravo!
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9 juillet 2008 à 14 h 52
J’ai beaucoup aime le dernier post de Frederic et surtout sa derniere phrase. Tres bien dit. Par contre, Frederic parlait de l’ere du charbon. C’est dur a dire mais je pense qu’on polluait peut-etre plus a cette epoque que de nos jours. Peut importe car les problemes environnementaux sont tellement evidents qu’on ne peut pas se defiler et faire semblant qu’ils n’existent pas. Il est possible que des catastrophes naturelles tel les tsunamis qui ont frappes l’Asie soient en partie cause par les actions des etres humains. La deforestation de l’Amazonie et des forets tropicales de l’Indonesie ont definitivement un impact sur le climat global. La terre s’est rechauffee, aucun doute la dessus. Pour s’en convaincre, on n’a qu’a voir la fonte des glaciers de l’antartique.
Par contre, comme la dit Stephen Harper, il est illusoire de s’engager dans des processus de reduction des emissions de gaz a effet de serre si nous n’avons pas l’approbation des pays en voie de developpement comme la Chine et l’Inde. Car meme si on eliminait completement les emissions au Canada, cela n’aurait pratiquement aucun impact au niveau de l’environnement tant que les grands pollueurs comme l’Inde et la Chine n’adhereront pas aux accords visant a reduire les emissions.
D’un autre cote comme Frederic le dit, on ne peut pas reprocher a des nations comme la Chine et l’Inde de vouloir s’industrialiser. Ces deux pays sont tres peu efficients au niveau de la consommation d’energie. Ce n’est pas un probleme facile a regler et bien que je sois sensibilise a la cause environnementale, j’avoue que je n’ai aucune idee de comment on pourrait faire pour solutionner le probleme sur une echelle mondiale.
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10 juillet 2008 à 14 h 14
J’avoue que je suis surpris de lire ces commentaires éclairés, Bravo ! enfin certain se réveille !
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10 juillet 2008 à 20 h 46
Dans la jungle, les faibles se font mangés par les plus forts. Sommes-nous pas si différents…
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10 juillet 2008 à 20 h 56
« tant que les grands pollueurs comme l’Inde et la Chine n’adhereront pas aux accords visant a reduire les emissions. »
Ce qui est drôle c’Est que les chinois sont en avances côté voiture électrique, tellement que les cie automobile connu, se sente obligé de se dépasser et d’améliorer les technpologie existante pour suivre le train…
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