Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Référendums d’initiative citoyenne : Normandeau ne se mouille pas

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 9 juillet 2008 15 commentaires

J’ai comme un problème, parfois, avec le ton, disons, parfois très peu nuancé de notre maire qui par ailleurs, je le reconnais, semble faire dans l’ensemble une « bonne job ».

Parlant de ton, à lire certains – minoritaires, j’espère -, il faudrait mettre fin à tout processus de consultation, revenir aux années Lamontagne et livrer la ville aux promoteurs de toutes sortes en se fichant de la qualité de vie des gens qui l’habitent (Forum Québec de SkyscraperPage). C’est épeurant…

Source: Simon Boivin, Le Soleil, 9 juillet 2007.

La ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, joue de prudence et retarde sa réponse à la demande du maire Labeaume sur la disparition des référendums d’initiative citoyenne.

«Nous n’avons pas encore de demande officielle pour un changement à la Charte de la Ville de Québec, indique Mélanie Fortier, porte-parole de la ministre. On ne donne pas de position tant que nous n’avons pas de demande déposée.»

Pour une rare fois, au moment de présenter le plan de match des autorités municipales, le maire de Québec était accompagné d’élus du RMQ dont le chef de l’opposition Jean-Marie Matte. Il faut dire que c’est à la demande du conseil de l’arrondissement La Cité que ce dernier a décidé d’utiliser la clause 74.4 pour donner le feu vert à ce projet majeur de développement sur l’ancien domaine des SÅ“urs du Bon-Pasteur, sur le chemin Sainte-Foy. (…)

S’il n’en tient qu’au maire de Québec, la possibilité de soumettre les changements au zonage à un référendum, procédure qui n’existait pas à Québec avant la fusion, sera bientôt chose du passé. «Le processus de consultation publique est tout à fait démocratique, mais la possibilité de demander un référendum pour un changement de zonage est antidémocratique », affirme-t-il. (…)

La suite. À consulter, cet autre billet: Au diable le référendum: La Ville utilise une clause spéciale pour autoriser le projet de Cité verte.

Voir aussi : Qualité et milieu de vie, Québec La cité.


15 commentaires

  1. Frédéric

    9 juillet 2008 à 08 h 16

    Il faut être prudent. Un droit perdu ne revient jamais.

    Il ne faudrait pas non plus verser vers la dictature de la majorité. Les droits et libertés servent avant tout à protéger les minorités ou, à tout le moins, à leur permettre de se faire entendre sans en être inquiétées.

    D’un autre côté, les citoyens ont aussi la responsabilité de ne pas céder aux arguments faciles du « pas dans ma cour » et d’évaluer un projet en fonction du bien commun.

    Il me semble que c’est en laissant tout le monde s’exprimer qu’on réussit habituellement les plus beaux projets.

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  2. Matrix

    9 juillet 2008 à 08 h 49

    « D’un autre côté, les citoyens ont aussi la responsabilité de ne pas céder aux arguments faciles du “pas dans ma cour�  »

    Le hic c’est que ca n’arrive pas !
    Une solution alternative serait d’augmenter les pré-requis (les signatures) pour forcer un référendum.

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  3. Jeff M

    9 juillet 2008 à 09 h 04

    « Il me semble que c’est en laissant tout le monde s’exprimer qu’on réussit habituellement les plus beaux projets. »

    J’aimerais bien y croire, mais je n’en suis pas si sûr. Quand des gens ont leur idée toute faite sur la façon de faire les choses, peu vont y revenir.

    Si on avait étendu la zone de consultation à d’autres quartiers, ou même à l’arrondissement, le résultat d’un référendum aurait été certainement très diférent. Je pense qu’une telle façon de faire aurait été tout aussi légitime. À une époque où l’on essaye de limiter l’étalement urbain, c’est même un enjeu régional.

    Avec le rejet du projet de la Champinoise, et maintenant celui de la Cité Verte, j’ai bien l’impression que le référendum d’initiative citoyenne à cet endroit est devenu un outil d’obstruction systématique et a conduit à sa remise en question.

    Je ne dis pas qu’il ne doit y avoir aucun mécanisme de consultation. Mais je pense qu’il doivent surtout s’assurer de la qualité des projets plutôt que de leur dire toujours non.

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  4. Frédéric

    9 juillet 2008 à 10 h 03

    « Je ne dis pas qu’il ne doit y avoir aucun mécanisme de consultation. Mais je pense qu’il doivent surtout s’assurer de la qualité des projets plutôt que de leur dire toujours non. »

    En effet. C’est ce que je voulais dire, quand j’affirmais que les citoyens ne doivent pas non plus se cacher derrière les arguments faciles du genre « pas dans ma cour », et évaluer les projets en fonction du bien commun.

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  5. François

    9 juillet 2008 à 10 h 28

    Chose certaine, il faut s’assurer qu’il existe un mécanisme de consultation transparent qui permet aux citoyens de s’exprimer. Cela est essentiel pour la qualité des projets et s’ils ne sont pas satisfaisants, les modifier et les bonifier le cas échéant. Je crois aussi qu’il faut faire attention avec la notion de bien commun ; trop souvent, elle se limite aux seules retombées financières.

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  6. Matrix

    9 juillet 2008 à 11 h 41

    ————-
    …à lire certains – minoritaires, j’espère -, il faudrait mettre fin à tout processus de consultation, revenir aux années Lamontagne et livrer la ville aux promoteurs de toutes sortes en se fichant de la qualité de vie des gens qui l’habitent. C’est épeurant…
    ———-
    @Jean

    Non Jean, personne n’a jamais parlé de laisser une liberté totale aux promoteurs. Mais les raisons de l’enthousiasme démontré par plusieurs personnes (que tu trouves épeurant) est simplement une réaction causé parce que nous somme dans un extrême qui nous empêche de progresser.

    Besoin de preuve ? :
    « Le Québec possède un des niveaux de liberté économique les plus bas en Amérique du Nord, se classant 59e selon une nouvelle étude de l’Institut Fraser. Seule l’ÃŽle-du-Prince-Edouard affiche un pire score. »

    « La liberté économique correspond à la facilité, pour les particuliers et les entreprises, d’investir et de profiter de leurs rendements avec un minimum de contraintes. »

    « L’omniprésence de l’État est bien intentionnée, mais il reste qu’elle impose un cadre rigide, ce qui explique que le Québec possède l’un des niveaux de liberté économique les plus bas de l’Amérique du Nord. »

    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20080709/LAINFORMER/80709010/5891/LAINFORMER01

    Alors, est-ce normal ? bien sur que non !
    Je sais déjà que tu vas me répondre : « oui mais regarde l’Alberta est #1 au pays et l’Ontario 2e… ce ne sont pas des modèles non plus en regardant ce qu’il se fait… »

    Et bien tu as raison !! Mais entre la première place et la dernière (l’ÃŽle-du-Prince-Edouard n’était pas une « véritable » province)… il y a place à un juste milieu.

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  7. Sebastien Gauthier

    9 juillet 2008 à 11 h 52

    Evaluer les projets en fonction du bien commun. Voila enfin une facon de penser qui a du sens. J’espere que les gens des comites de citoyens et en particulier ceux du com-pop en prendront bonne note. Le bien commun ne veux pas dire seulement quelques dizaines de militants, ca veut dire les 750,000 personnes qui forment la communaute urbaine de Quebec. Ils semble que les gens commencent a en avoir marre d’etre pris en otage depuis si longtemps par des groupes d’interets qui ne se soucient que du bien-etre de leurs militants. La majorite silencieuse a possiblement trouve son porte-etandard en Regis Labaeume qui s’est fait vandaliser sa voiture deux fois en l’espace de quelques semaines tel qu’on pouvait le lire dans le soleil ce matin. Bel exemple de democratie n’est-ce pas ?

    Bien sur le developpement doit se faire de facon ordonner. C’est pourquoi on a un service d’urbanisme a la ville. Par contre, je crois qu’on devrait revoir de fond en comble le zonage a la ville de Quebec afin de permettre au centre-ville de se developper et de se densifier. Comme je l’ai deja dis, une ville est une ville. Si des gens preferent vivre comme a la campagne et bien qu’ils y aillent, ca va leur couter moins cher que de vivre en ville. Apres tout, il n’y a rien de honteux a vivre a la campagne, c’est un choix de vie tres interessant. La ville ce n’est pas tout le monde qui est fait pour ca.

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  8. Sebastien

    9 juillet 2008 à 11 h 59

    Matrix: je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites. Je suis moi même membre du Forum Québec – SkyscraperPage dont Jean parle si bien et je dois vous dire que plusieurs sont « écoeurés » que les comités de citoyens bloquent tout les projets à cause justement qu’ils essaient toujours de tout bloquer. Peu importe si le projet est intéressant ou pas, on sait d’avance que le projet va être soumis au référendum de citoyens parce que disons une centaine de ceux-ci sont contre. Et lors du référendum, qui-est qui va voter selon vous? Le monde pas content bien entendu.

    Je suis d’accord qu’il y ait des consultations publiques. Il faut que les citoyens sachent ce qui va se construire près de leur demeure et qu’ils puissent faire des propositions aux promoteurs pour essayer de trouver un terrain d’entente. Ceci dit, ce ne seront pas une centaine de citoyens qui devraient bloquer un projet de 700 habitations aussi près du centre-ville de la 7e agglomération en importance au Canada (surtout dans le contexte actuel où tout le monde chiale contre l’étalement urbain).

    Pour ce dossier, je lève mon chapeau au maire Labeaume qui continue de me démontrer que j’ai bien fait de voter pour lui (opinion personelle bien sûr)!

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  9. Sebastien

    9 juillet 2008 à 12 h 11

    Frédéric disait: « Il ne faudrait pas non plus verser vers la dictature de la majorité. Les droits et libertés servent avant tout à protéger les minorités ou, à tout le moins, à leur permettre de se faire entendre sans en être inquiétées. »

    C’est tout à fait vrai! La démocracie, ça favorise la majorité; les minorités ont toujours plus de misère à être entendu. Il est dont important que ceux-ci aient la possibilité de se faire entendre d’où les droits et libertés (le comité de citoyens dans ce cas-ci). Cependant,selon moi, nous ne devons pas laisser ces droits et libertés devenir trop puissant à l’insu du reste de la population…..à titre d’exemple, les accomodements raisonables. Mais ça, c’est un tout autre débat!

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  10. Jean Cazes Utilisateur de Québec Urbain

    9 juillet 2008 à 12 h 55

    Matrix et Sébastien: je ne suis pas souvent d’accord avec vous, mais au moins, vous « argumentez »! Merci pour votre collaboration!

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  11. Sebastien Gauthier

    9 juillet 2008 à 13 h 38

    Pour eviter toute confusion Sebastien et Sebastien Gauthier (moi en l’occurence) sont deux personnes differentes. Quoique j’aurais pu ecrire ce que Sebastien a ecris car je suis de son avis!!!

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  12. Sebastien Gauthier

    9 juillet 2008 à 13 h 54

    En ce qui concerne la liberte que l’on devrait laisser ou pas aux promoteurs, je crois aussi que cela devrait etre encadrer et reglementer. Quand je parle du besoin d’avoir les interets collectif au coeur des decisions qui sont prises, cela inclut evidemment les promoteurs. On ne doit evidemment pas les laisse faire tout ce qu’il souhaite, je n’ai jamais preconise une telle chose.

    Cela etant dit, Jean Cazes a fait un travail remarquable afin de produire une liste des nombreux projets qui ont etes abandonnes a Quebec au cours des 30 dernieres annees (Jean, est-ce qu’on trouve cela sur QU ou seulement sur ton blogue ?) Il serait interessant que l’on se penche sur les raisons qui ont menes a l’abandon de tout ces projets notamment de la tour de 37 etages a Place Quebec. J’ai comme l’impression que la faible rentabilite anticipee du projet ne serait pas majoritairement en cause. Enfin, je ne peut pas dire que ces projets ont etes abandonnes en raison de ceci ou de cela mais ce serait tres interessant de savoir la raison.

    Essayons d’imaginer de quoi Quebec aurait l’air si une majorite de ces projets s’etaient concretises. Je pense que la ville auarit fiere allure et serait plus dynamique qu’elle l’est en ce moment.

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  13. Sébastien

    9 juillet 2008 à 16 h 26

    Encadrer, réglementer, consulter, c’est sûr que c’est indispensable!

    Mais laisser le pouvoir décisionnel d’un projet de 300M$ dans les mains de quelques 100 citoyens qui décident selon leurs intérêts personnels et non pour l’intérêt collectif, c’est un non sens!

    Le projet de la Cité verte a fait l’objet de près de 6 années de consultations et selon ma mémoire plusieurs modifications ont été apportées (cours arrières plus profonde, hauteur moins élevée près de la rue Monk notamment).

    Le processus référendaire doit être modifiée. Il faut que le pourcentage minimal de citoyens concernés qui signent les demandes de référendum soit beaucoup plus élevé.

    La Ville doit aussi se garder une porte de sortie dans le cas de mobilisation citoyenne complètement loufoque comme c’est le cas avec la Cité verte. Pour cela l’article 74.4 de la Charte de la Ville a toute sa place!

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  14. Gilles

    9 juillet 2008 à 17 h 44

    La valeur de la démocartie est quand tous y ont droit.

    Laisser ce pouvoir entre les mains de quelques personnes non élues et on appel ca une dictature.

    Depuis quelques années, certains petits groupes de citoyens ont compris comment le système fonctionnait et ils en ont profité pour devenir des petits dictateurs….Tout pour eux et seulement pour eux…rien pour les autres. Selon moi il n’y a pas plus égoiste et égocentrique qu’eux.

    Je le répête, la ville appartient à tous, si non il reste toujours la campagne.

    Ceux qui font le choix de vivre en ville doivent accepter le fait que leur environnement sera en constant changement….car ils ont décidé de vivre en ville.

    Y a rien de mal à la densification, regardez Vancouver, l’une des villes les plus en santé et verte au monde. Les petits groupuscules de militants égocentriques ne pensent qu’à eux. Moi, mon moi, mes choses, ma vie, mon toit, ma court, mon ombre, mon soleil, ma rue, mon ciel, ma lumiaire, mon auto, ma pelouse, etc.

    Tous ont droit de s’exprimer, mais qu’une petite minorité décide toujours pour tous ca n’a pas de sens..

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  15. Fernand

    9 juillet 2008 à 18 h 53

    Les adeptes de Vivre en Ville devraient se réjouir car enfin, c’est un projet vert et il densifie la population au centre-ville snas à avoir à construire de nouveaux boulevards urbains.

    Quant à la démocratie, certains en abusent et ce n’est pas toujours l’autorité gouvernemntale. Le projet de loi sur les recours abusifs pourrait faire des arroseurs arrosés et je penses à Rabaska.

    La Municipalité de Beaumont abuse de son droit car une ville n’a de juridiction que sur son territoire propre et non chez le voisin. Un jugement de la cour supérieure de 1972 entre la Ville de Giffard et la Ville de Québec est éloquent en ce sens. Le contentieux était lié au rallogement de la pointe de la Baie de Beauport car la Ville de Québec s’arrogeait le droit de juridiction et de taxation à mesure qu’on remplissait le fleuve pour des installations portuaires. La Ville de Giffard a gagné son procès, ce qui lui permettait d’imposer les entreprises sur son territoire installées sur la pointe comme Cora Métal, etc…

    Dans le dossier des bonnes soeurs opérant l’ancienne crèche ou orphelinat, faut pas être plus catholique que le pape. De toute façon, il ne se déplacera pas pour venir à Québec et l’avortement à fait place à cette institution…

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