Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Marie-de-l’Incarnation, une artère qui cherche sa vocation

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 26 octobre 2024 5 commentaires

Chloé Pouliot
Le Soleil

Voie de circulation et artère de destination: la rue Marie-de-l’Incarnation a longtemps eu la réputation d’être la mal-aimée du quartier Saint-Sauveur. Des commerçants du secteur s’inquiètent toutefois de voir cette trame se métamorphoser.

«Le succès de notre entreprise s’est fait dans un quartier qui avait des règles jadis. Les règles se modifient tout le temps et on se sent restreint. Est-ce qu’on est mieux de quitter le quartier pour aller ailleurs?» s’interroge Guillaume Mailloux.

Ce dernier a ouvert le magasin SMPR Tactique Plein-Air il y a 18 ans sur la rue Marie-de-l’Incarnation. Un stationnement est réservé à sa clientèle qui se déplace de Lévis, du Saguenay, de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent pour se rendre à destination.

(…)

Un corridor cyclable VivaCité a d’ailleurs été aménagé le long de l’artère à la fin de l’été. Une quarantaine de cases ont été retirées sur le côté ouest, là où le taux d’occupation était jugé faible par la Ville de Québec.

Bien que l’impact de ce réaménagement ne s’est pas fait sentir de son côté, M. Mailloux est d’avis que le type de magasins qu’il exploite est de moins en moins le bienvenu dans le secteur.

«Je ne sais pas s’ils tiennent à nous ou s’ils veulent nous repousser.»

— Guillaume Mailloux, propriétaire de SMPR Tactique Plein-Air

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Voir aussi : 0 - Revue de presse, Arrondissement La Cité-Limoilou, Commercial, Transport.


5 commentaires

  1. Jeff M

    26 octobre 2024 à 09 h 34

    Je suis toujours perplexe de voir une voie réservée aux bus remplacée (il y en avait une dans la direction sud) par des voies cyclables. C’est bien le vélo, mais ce n’est clairement pas la même portée que le transport en commun. Encore moins dans les six mois les plus froids de l’année.
    Corrigez moi si je me trompe, mais le stationnement était permis sur la voie réservée à certaines heures?
    Cette histoire rappel celle du Chemin Ste-Foy.

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    • PPDaoust

      26 octobre 2024 à 16 h 57

      Bien qu’idéal dans un horizon à moyen terme, surtout avec le Plan Cité qui s’en vient (SRB sur Charest), les voies réservées ont été retirées car le retour sur investissement sur une telle mesure n’est pas, pour l’instant, suffisant. En mettant des voies cyclables, au moins, tu dynamises le corridor. Tu prends le temps.

      Ainsi tu prépares un changement plus fondamental et robuste pour le futur. Je me suis toujours dit que chaque ville a sa trajectoire. Québec a la sienne, bien normale et américaine.

      Espérer qu’elle rattrape subitement celle des villes modèles, souvent européennes, en éliminant ou en castrant les autos au profit du tout TEC, c’est utopiste et impossible à absorber financièrement. C’est le gros problème du « Holy-Tramway » d’ailleurs.

      Pour l’instant, j’pense qu’on peut juste sauter de joie ce que les voies cyclables et le succès général du vélo, fassent avancer notre ville à un rythme, qui, vraiment, était franchement inespéré il y a peu.

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      • Jeff M

        27 octobre 2024 à 20 h 53

        Peut importe ce qui est mis de l’avant, Québec est très loin d’une utopie au tout TEC. Québec, c’est 850000 hab dont 80% des déplacements se font en auto. En ce sens, Québec a une urbanité extensive proche de Los Angeles. Même avec un tram, il faut arrêter de se mettre à croire à un projet radical qui va transformer la ville de A à Z.

        Je l’ai déjà répéter et je vais le redire:
        Peu importe ce qui sera le projet phare de TEC à Québec, des gens vont s’opposer. On l’a vécu avec le SRB Québec-Lévis, un projet une coche en dessous, que j’avais appuyé à l’époque. Depuis on comprend que le projet phare du réseau a aussi une fonction de paratonnerre dans l’opinion.
        Le problème est que ce n’est pas tout de penser à un bon projet. Ça prend une fenêtre politique. Une fenêtre dure à obtenir, surtout avec trois palier de gouvernements.
        Parler de rentabilité financière du transport en général est bien relatif et tout dépend de la façon de compter et de ce qu’on inclus ou pas dans le calcul. J’ai été surpris comme plusieurs des surcouts du tram, mais après ça le problème de la fenêtre politique demeure. Puis aussi, le test de la réalité des alternatives qui elles aussi, subissent la même inflation et peuvent potentiellement servir elles aussi de paratonnerre dans l’opinion.
        C’est pourquoi je considère contre-productif de rejeter aussi facilement le projet du tram. Parce que la perfection devient l’ennemi du bien et devient prétexte à l’immobilisme. À ça aussi il y a un coût qui mérite d’être considéré.

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    • marc

      28 octobre 2024 à 12 h 32

      la croissance est au transport individuel vélo et auto , le transport en commun va ëtre en déclin avec l’augmentation de la violence urbaine une triste réalité des grande villes

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  2. PPDaoust

    26 octobre 2024 à 10 h 06

    « Aucune intervention n’est prévue au calendrier, autre que l’aménagement récent du corridor VivaCité ainsi que la reconfiguration de l’intersection de Charest et Marie-de-l’Incarnation au passage pour piétons. »

    La ville fait bien de se limiter à ça. Le corridor a déjà amélioré sensiblement le niveau de convivialité et le sentiment de vitalité de cette artère. Voyons quels effets ça aura au cours des prochaines années.

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