Diane Tremblay
Journal de Québec
Malgré plus de 12 projets majeurs en cours de réalisation, qui permettront d’ajouter plus de 3000 unités en 2025 dans le secteur du logement locatif dans la RMR de Québec, le nombre d’unités mises en marché est loin d’être suffisant pour combler tous les besoins.
«Les promoteurs ont l’intention de construire, mais ils ne peuvent pas parce que ça coûte encore trop cher. La capacité de payer des gens pour le loyer est difficile à atteindre présentement», a affirmé Christian-Pierre Côté de la frime Côté Mercier Service de données (CMSD) qui est spécialisée dans le domaine immobilier.
En tenant compte de différents facteurs comme le flot d’immigrants et les investissements nécessaires au maintien du parc immobilier actuel, il faudrait ajouter pas moins de 14 000 logements par année dans la région de Québec pour répondre à la demande, estime le conseiller en recherche et analyse de données chez CMSD.
Selon la dernière étude économique régionale de Desjardins, il y a eu 3976 mises en chantier de logements locatifs dans la RMR de Québec en 2023 comparativement à 6353 l’année précédente. La hausse des taux d’intérêt a rendu les projets plus coûteux à réaliser, a ajouté M. Côté. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui manque du côté des promoteurs, car pas moins de 35 projets sont en attente d’une première pelletée de terre, d’après la firme CMSD.
«Si rien ne bouge au niveau de l’offre, il y aura toujours une pression grandissante sur les prix des loyers», a poursuivi M. Côté.
Prix des loyers
D’après la SCHL, le loyer moyen des logements de deux chambres à coucher s’élevait à 1040$ en 2023, soit une hausse de 4,8% par rapport à l’année précédente, ce qui représente la croissance la plus élevée jamais observée depuis 1990. Toutefois, dans le marché des logements neufs, dépendamment des inclusions offertes par les promoteurs, le prix peut facilement dépasser les 2200$ par mois, comme a pu le constater Le Journal en faisant un recensement des offres disponibles.